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Lettre à Pancrace sur la Soudaine Frénésie Guerrière Anti-Boko Haram de Yayi Boni |
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C'était le temps où les animaux avaient la parole. Hommes et bêtes parlaient les mêmes langues. L'histoire se déroule à Takon, village de mille âmes à l’époque. À Takon, vivaient deux communautés soeurs. Au sud vivaient les Wémèklan et au nord les Ayodopo. Les Wémèklan qui étaient au nombre de six cent étaient des gens sans tabou ; comme leur animal préféré, le cochon, ils mangeaient de tout. Tandis que les Ayodopo, au nombre de quatre cents, avaient le cochon pour tabou. À l'époque, l'élevage était l'activité principale de Takon. Les uns élevaient des cochons, les autres des moutons, quelques rares élevaient des vaches. Les villageois vivaient dans l'harmonie et le commerce florissait. Mais pour que la paix et la prospérité soient préservées Takon avait besoin d'un bon roi pour le diriger. Et, en ce moment-là, on allait élire le roi, qui règnera pour les cinq années à venir. L'élection du roi se faisait par un seul homme le Hungan nommé Bonu. Bonu était d’origine Wémèklan ; mais homme intègre, dans l’exercice de sa noble mission, il donnait priorité plus à la voix des esprits qu’à celle du sang. Et si d’aventure il ne délivrait pas justice, le chef religieux savait qu’il répondrait devant les esprits. Aussi, Bonu, en homme sage, avait conçu une méthode originale pour désigner le roi. |
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Lettre à Pancrace sur la Dernière Stratégie Diabolique de Yayi Boni Pour Conserver le Pouvoir au-delà de 2016
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Rédigé à 22:34 dans Fiction, Lettre | Lien permanent | Commentaires (0)
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Rédigé à 14:33 dans Essai, Fiction, Lettre | Lien permanent | Commentaires (0)
Communiqué de la Présidence : Yayi Précise sa Pensée sur le Monde
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Rédigé à 20:35 dans Fiction, Lettre, Litté, Pamphlet | Lien permanent | Commentaires (0)
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Rédigé à 17:49 dans Fiction, Lettre, Litté | Lien permanent | Commentaires (1)
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Rédigé à 21:50 dans Fiction, Lettre, Litté, Pamphlet | Lien permanent | Commentaires (0)
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Rédigé à 07:39 dans Fiction, Lettre, Litté, Pamphlet | Lien permanent | Commentaires (0)
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Rédigé à 20:07 dans Fiction, Lettre, Litté, Pamphlet | Lien permanent | Commentaires (0)
Dis, papa, c'est quoi la politique au juste, me demande Carmen, ma fille qui vient d'avoir 10 ans. Question délicate me dis-je, en réfléchissant. Puis au bout d'un moment, je me jette à l'eau. |
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Rédigé à 17:22 dans Fiction, Litté, Pamphlet | Lien permanent | Commentaires (0)
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Rédigé à 22:52 dans Fiction, Lettre | Lien permanent | Commentaires (0)
M. le Président, merci de répondre à 2Interview. Voici ma question Si vous devez aller sur une île déserte et n’avez droit d’emporter qu’un seul dossier sur vous, lequel emporteriez-vous parmi les trois dossiers suivants : 1°/ Remboursement des défalcations… 2 °/ Annulation du concours frauduleux… 3°/ Limogeage du préfet Azandé et du Commissaire Agossadou… La Réponse Imagée de S.E.M. Le Président de la République, le Dr Yayi Boni : |
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Owolabi n’était pas homme à confier des secrets à sa femme. C’était un être de tempérament rêveur, doux mais très coléreux. Comme beaucoup d’homme, il pensait que les femmes n’étaient pas capables de garder un secret. Mais depuis des années que Titilayo était sa compagne, le rêve de son mari de s’enrichir n’était pas un secret pour elle. C’était comme une vieille lune qu’il regardait de loin, avec des yeux étourdis d’envies sans jamais pouvoir la décrocher. D’ailleurs, Titilayo n’était pas la seule à être au parfum de ce rêve. Tout le village était au courant des lubies d’Owolabi, et on l’avait surnommé Baba Alalà, c’est-à-dire l’homme aux rêves ou le rêveur. Un jour, Owolabi, de retour d’un long voyage, ramena une vieille marmite, qu’il présenta à Titilayo. « Voici une nouvelle marmite. Tu l’utiliseras désormais pour préparer le repas du soir.
Titilayo dut se plier à la volonté de son mari, pour ne pas susciter sa colère, car elle se rendit compte que Baba Alalà tenait à sa vieille marmite comme à la prunelle de ses yeux. Ainsi, chaque soir, Titilayo se mit à préparer le dîner dans la vieille marmite amenée par son mari. Elle était loin de deviner que la marmite n’était pas une simple marmite. Le vieux pot avait la vertu de transformer en or les cendres du feu sur lequel il avait reposé. Chaque soir, tard dans la nuit, quand toute la concession était assoupie ainsi que le voisinage, Owolabi le bien nommé, se glissait hors de la couche conjugale, et allait récolter les cendres d’or laissées par sa marmite chérie ; puis il stockait le précieux trésor dans un endroit aménagé du grenier où personne d’autre que lui n’avait accès. Au fur à mesure que les jours et les semaines passaient, Owolabi commençait à rêver tout haut de projets grandioses qu’il voulait réaliser. Il pensait reconstruire sa concession de fond en comble, faire creuser un canal depuis la rivière jusque dans son champ, avoir du bétail pour les labours et l’élevage. Il rêvait de refaire la cérémonie de son mariage avec Titilayo, donner beaucoup d’argent en dot à sa famille, faire venir depuis Oyo un panégyriste réputé et toute son orchestre pour chanter son oriki, au cours d’une fête qu’il rêvait mémorable. Owolabi fomentait aussi d’autres rêves qui lui faisaient mériter son surnom de Baba Alalà. Pendant qu’il rêvait, Owolabi continuait de récolter secrètement les cendres d’or qu’il stockait nuitamment dans son grenier à l’abri du regard de sa femme. Un jour, Korede, un jeune chasseur bien connu du village, était sur le point de partir en voyage. Il vint voir Titilayo pendant que son mari était absent, et lui demanda une faveur. « Quelle faveur ? demanda Titilayo
Titilayo trouva la proposition de Korede intéressante, et après quelque hésitation, ne se fit pas prier longtemps pour se débarrasser de sa vieille marmite dont elle avait honte. Lorsque Owolabi à son retour apprit ce que Titilayo avait fait dans son dos, il piqua une grande colère et la passa sur son épouse. Il la frappa, la rossa et s’effondra désespéré. « Tu m’as ruiné, tu m’as ruiné, glapissait-il à perdre haleine. » Mais Titilayo ne comprenait rien au désespoir de son mari. «Rattrapons-le gémissait-elle. » Mais il était trop tard, car Korede, l’habile chasseur était déjà loin dans la forêt. Naturellement, Korede n'avait pas intrigué pour subtiliser le pot sans connaître le secret de Baba Alalà. Le jeune chasseur toujours à l’affût du gibier nocturne avait pris l’habitude d’observer depuis les buissons les manèges d’Owolabi qui mystérieusement recueillait les cendres toutes les nuits. Cela l’avait intrigué, et en chasseur bien introduit dans le monde mystérieux des puissances occultes, il en avait déduit que les cendres précieuses que récoltait Owolabi chaque nuit ne pouvaient qu’être le produit de l’effet magique de la vieille marmite ; et il en tomba amoureux… Binason Avèkes, Conte de Kétou |
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M. le Président, merci de répondre à 2Interview. |
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Je m’incline Babalawo ; je salue bien bas le Fâ BABALAWO : Soyez le bienvenu… fifa, à votre service ! C’est à propos de l’actualité politique, je suis venu savoir... BABALAWO : Quoi donc ? Parlez, le Fâ vous écoute… Eh bien, est-ce bien vrai que Patrice Talon a tenté d’empoisonner Yayi Boni… BABALAWO : Gbe- Meji ! /La voie n’est jamais fermée au grand vautour en route pour Ife… /Tula fait des embarras ! /Le Jour est arrivé/ Celui qui a pris rendez-vous avec un invité ne pourchasse pas un poulet avec un arc…/Le jour est arrivé../ La souris domestique et le rat des champs ont monté une cabale/Qui le dénouera le premier ? Que dit donc le Fâ ? BABALAWO : Eh bien la Fâ dit oui et non… Mais encore Babalawo... BABALAWO : Oui, il y a bien une affaire d'empoisonnement, dit le Fâ, mais la victime n'est pas Yayi. Les instigateurs étaient au contraire Yayi et Talon ensemble qui ont agi pour empoisonner un tiers, homme politique honnête mais jugé redoutable au projet du holdup électoral de mars 2011. Depuis lors, Yayi Boni qui se dit chrétien à ses heures n'a pas toujours le sommeil profond ; alors, à l'occasion de son bras de fer avec Talon, il a voulu se libérer la conscience à moitié en prenant les devants. Dans l'accusation qu'il a proférée contre Talon, il sait que celui-ci n'est pas tout à fait propre, comme lui. L'affaire concentre à la fois de l'ironie et du cynisme. Yayi Boni lance une vraie fausse accusation à laquelle la victime est aussi le bourreau, comme lui d'un crime déjà commis et dont ils sont tous les deux complices et compères… Telles sont les révélations étonnantes du fa..Voilà pourquoi la voie n’est jamais fermée au grand vautour en route pour Ife… /Tula fait des embarras ! /Le Jour est arrivé/ Celui qui a pris rendez-vous avec un invité ne pourchasse pas un poulet avec un arc…/Le jour est arrivé../ La souris domestique et le rat des champs ont monté une cabale/Qui le dénouera le premier ? La question est profonde Babalawo, je promets d’y réfléchir… Aké Bokossa |
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Mon Cher Pancrace,
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Mon cher Pancrace, Tu expliques, et là-dessus ton raisonnement mérite l'attention, qu'il est très rare que des militaires fassent un coup d'État contre un autre militaire ; même si ATT est considéré et a été élu en tant que président civil. Par ailleurs, pour un homme qui est d'origine militaire, tu restes sceptique quant à la possibilité de se faire renverser par de petits capitaines en un tour de main ; et cela te paraît plutôt étonnant. À l'appui de ces constats tu poses un ensemble de questions qui méritent le détour. Pourquoi ce qui pouvait se justifier comme mutinerie, voire même un coup d'humeur d'une catégorie de l'armée désorientée par la guerre dans le Nord du pays, se transforme-t-il en une entreprise insensée de renversement du régime et d'attentat à la République ? Peut-on comprendre que la démocratie malienne n’était pas assez démocratique pour que des putschistes s'en prennent à elle sans état d'âme ? Quel sens y a-t-il à brutaliser un régime démocratique, certes imparfait, pour le remplacer de force par un régime qui serait plus parfait ? Ce sont des militaires et leurs méthodes de brutes qui vont perfectionner la démocratie ? Quelle est la part de l'histoire des rapports humains des institutions et du peuple dans le perfectionnement continu de la Démocratie ? Qui peut croire que cette approche autoritaire, naïve et absurde de la réalité politique est ce qui sortira l'Afrique des ténèbres ? Quels sont les griefs politiques concrets des putschistes à l'encontre de ATT et de son régime ? Quel est ce coup d'État en demi-teinte où les putschistes ne sont pas parvenus à mettre la main sur le président qu'ils prétendent avoir renversé ? Et celui-ci serait réfugié quelque part à Bamako sans que les soi-disant nouveaux maîtres du pays ne puissent le repérer et le mettre aux arrêts…. Enfin, bien qu'ayant été renversé, l'ancien général, ATT, et ses soi-disant fidèles, ceux qu'on appelle les loyalistes, en dépit des rumeurs de contre-attaque de leur part, restent dans une passivité et un silence pour le moins troublant. À ce trouble, dis-tu, il faut aussi ajouter l'annulation mystérieuse de la rencontre des chefs d’État de la CEDEAO initialement prévue dans la capitale malienne, Bamako. Toutes ces questions et ces faits, dis-tu laissent pantois et là-dessus tu as tout à fait raison. Ils t'amènent à t'en poser d'autres sur la vérité de ce coup d'État absurde qui, selon toi, ne laisse pas d'intriguer. Et si c'était ATT lui-même qui, incapable constitutionnellement de se présenter aux prochaines élections, et pressentant que ce qui se passera après lui n’est pas de son goût, décidait de mettre le pied dans le plat ? Faire casser la baraque par des soldats manipulés, pour apparaître à la fois comme une victime, un innocent, l'homme indispensable à l'unité nationale. Et tu relèves à juste titre qu'à l'instar des manigances de Wade au Sénégal autour de la constitution, cela pourrait donner lieu à une interprétation controversée de son droit à ce représenter aux élections dès lors qu'une nouvelle constitution serait adoptée. |
De ce point de vue, la spécificité apparente de ATT qui voudrait qu'il fût le seul de ces anciens généraux qui en Afrique de l'Ouest ont gouverné, à vouloir quitter le pouvoir tranquillement, laisse un peu songeur. Mais de là à l'expliquer par une théorie du soupçon et de la supercherie me paraît un peu vite aller en besogne. L'hypothèse de la supercherie n'est certes pas à écarter mais il faut ouvrir le débat et rendre raison des conditions dans lesquelles effectivement la transition de régime en Afrique en général et en Afrique de l'Ouest en particulier peut poser des problèmes dans le contexte de ce que nous appelons la démocratie théâtrale, c'est-à-dire une démocratie qui met le peuple hors jeu, une démocratie privée de l'essentiel de ce qui en fait la substance, comme un couteau sans lame ni manche. Eh bien, il faut rappeler effectivement ces conditions avant de porter un jugement ou une conclusion Alors, premièrement ce qu'il faut dire c'est que lorsqu'un président arrive au terme de sa durée constitutionnelle, eh bien, souvent ce sont toutes les possibilités offertes par la constitution qui sont épuisées : on a joui d'un premier mandat, puis d'un deuxième etc. certains tripatouillent la constitution pour se maintenir etc. avec tous les trucages que l'on connaît, les bidouillages, les fraudes, les K.-O. etc. Mais si après qu’il a épuisé toutes les ressources constitutionnelles à sa disposition, on entend dire qu’un président ne veut pas partir, en fait ce n'est pas seulement lui qui ne veut pas partir mais c’est toute la classe des profiteurs dont il est le représentant qui voit d'un mauvais œil ce départ. Et on ne peut comprendre la résistance, la difficulté à partir qu’en les rapportant aux intérêts de cette classe, et à sa volonté de les perpétuer. Cet éclairage étant donné, dans le cas du Mali, il est vraisemblable que le coup d'État est moins dû aux raisons invoquées par l'armée qu'à des raisons politiques liées à la transition constitutionnelle qui se profilait. Dès lors, deux possibilités sont à considérer avant tout jugement. Binason Avèkes |
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La scène se passe dans la savane africaine. Au pays de Nelson Mandela. C'était la saison sèche. La pluie tardait à tomber. Et la brousse clairsemée laissait voir le flanc squelettique des arbustes desséchés. Le sol rouge ocre était couvert d'herbes dont le vert jauni par la chaleur se mêlait à l'ocre de la terre.
La rivière Ouélanza dont un bras coupe le Nord de la savane en deux avait baissé de niveau. Mais elle contenait assez d'eau pour attirer les bêtes sur ses rives endormies. Le soleil déclinait. La tribu Bufamo des buffles à peau épaisse et cornes larges étaient venue se désaltérer. Gbowèlè et sa compagne Zénabu et leur enfant Bofa se détachèrent du troupeau à la recherche du meilleur point d'eau. Ils avançaient, tête basse vers le rocher des pique-bœufs, l'endroit le plus sûr de la rivière où les animaux pouvaient boire à l'abri des attaques sournoises des crocodiles.
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J'ai reçu ta lettre, par l'intermédiaire du site de mon école dont le forum est ouvert à tous. Comme quoi les nouvelles technologies permettent de relier des amis perdus. Je suis très touché de ton amitié. Depuis que nos routes se sont séparées, nous ne nous sommes plus revus mais l'amitié est restée intacte. Ta lettre me le confirme. Je suis très touché par ton geste. Malheureusement, la rencontre espérée entre toi et moi ne s'est pas produite. C'est vrai que la nouvelle du décès de mon vieux a été diffusée sur les antennes ; c'était en juillet de l'année dernière. Et de passage dans la région, tu as dit : « c'est l'occasion de renouer les liens » avec moi. Ou d'autre pouvait-on être sûr de me trouver sinon à l’enterrement de mon père ?
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J'ai reçu ta lettre, par l'intermédiaire du site de mon école dont le forum est ouvert à tous. Comme quoi les nouvelles technologies permettent de relier des amis perdus. Je suis très touché de ton amitié. Depuis que nos routes se sont séparées, nous ne nous sommes plus revus mais l'amitié est restée intacte. Ta lettre me le confirme. Je suis très touché par ton geste. Malheureusement, la rencontre espérée entre toi et moi ne s'est pas produite. C'est vrai que la nouvelle du décès de mon vieux a été diffusée sur les antennes ; c'était en juillet de l'année dernière. Et de passage dans la région, tu as dit : « c'est l'occasion de renouer les liens » avec moi. Ou d'autre pouvait-on être sûr de me trouver sinon à l’enterrement de mon père ?
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La scène se passe à JOGBO, royaume imaginaire et symbolique, à quelques encablures du Bénin, du côté du Nigeria, le pays de GOODLUCK JONATHAN, qui n’a pas dû s’en inspirer avant de venir grommeler ses menaces stupides chez nous. Le dictateur LAGATA essaie de forcer sa marche vers le pouvoir. Aidé de ses hommes de main, il met en scène son auto-investiture au mépris de la loi sacrée qui régit un tel rituel, depuis des temps immémoriaux, et que le fâ, par la voix du devin a déjà consacrée. N’ayant pas été investi par le peuple, et n’ayant pas reçu l’onction sacrée, s’il se fait mettre la couronne royale sur sa tête, et que le tam-tam magique, Saworoide résonne à ses oreilles, alors comme a prévenu l’oracle, il mourra d’attaque cérébrale... En fait le tam-tam Saworoide est la métaphore de la voix du peuple… Elle seule donne le pouvoir, elle seule fait les rois et non pas la volonté de puissance ou la ruse de quelques aventuriers sans foi ni loi… A coup sûr Yayi Boni est sur la même voie que LAGATA… S’arrêtera-t-il avant d’être foudroyé de pied en cap ? Regardez plutôt, la scène vaut le détour…
Copyright, Blaise APLOGAN, 2010,© Bienvenu sur Babilown
Toute republication de cet article doit en mentionner et l’origine et l’auteur sous peine d’infraction
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Boni prémédite le viol de ta femme. Quelques semaines avant, il envoie ses complices demander une messe pour la fraternité et la paix des familles et des habitants du bourg. Ses apôtres passent de maison en maison porter la bonne nouvelle de la fraternité et de la paix. Pourquoi cette bonne volonté pacifiste ? Tout cela parait rétrospectivement intrigant ; mais sur le coup, personne ne songeait à une mauvaise intention ; les bonnes œuvres sont toujours bonnes à prendre, et paraissent plus intéressantes que leur contraire.
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Mon cher Pancrace,
Au vu de la tournure que prennent les choses au Bénin sur le front des élections, tu réagis à l’information sur les scores des élections que donne un site sans citer ses sources. Et tu me demandes : “ Comment se fait-il que Yayi Boni augmente tandis que tous les autres diminuent sans cesse ?” Bonne question, cher ami, puisque moi-même j’ai été sur le site et j’ai observé ce phénomène pour le moins curieux en terme mathématique et statistique. Venu d’on ne sait où, installé sur le net et introduit dans les cercles les plus fermés se trouve ce site sans intitulé auquel on peut accéder par passe à l’adresse :[http://olc.evconline.net/index.php/login/grandes_tendances]. Il s’agit vraisemblablement de la dernière manipulation de Yayi Boni et de sa clique de voleurs impénitents. De quoi s’agit-il ? On nous donne à voir les scores des candidats à l’élection du 11 mars. Comme je l’ai dit, aucune source n’est mentionnée. Les trois premiers candidats apparaissent en tête et sont bien soulignés. A l’heure h où j’ai pris connaissance des scores, Yayi Boni était en tête avec grosso-modo 46% ; vient ensuite AH avec 44% et ABT 5 %. Le site fonctionne sur le mode de restitution directe des résultats sans doute au fur et à mesure de leur prise en compte à l’issue des dépouillements. Du moins c’est ce qu’on est censé supposer ; puisque toutes les 20 secondes par là, les scores sont réactualisés. Ce genre de données continues est régi par des lois statistiques et celles de la théorie du signal. Sans rentrer dans les détails, à partir d’un temps donné, les variations ne peuvent pas connaître de distorsions ou de sauts arbitraires ; elles doivent suivre une certaine loi de distribution. Mais que constate-t-on ici au bout de deux heures d’observation de l’actualisation des scores ? Yayi Boni est à 48 % et AH à 42 % ! La tendance observée n’a rien de réel... Car il s'agit d'un système de comptage qui diminue tous les autres scores pendant qu'il augmente imperturbablement celui de Yayi Boni ! Mon cher ami, cela ne correspond à aucune loi du signal ! A l’évidence, nous sommes en plein intox, et tu as raison de le soupçonner ! Véritable manipulation machinée par les voleurs de vote de la clique Yayi. Le but de cette manipulation ? Tu peux t’en douter, cher ami, car ce n’est pas à toi que je vais l’apprendre. Il s’agit de chloroformer les esprits.Leur faire accepter par fractions de secondes, à dose homéopathique ce qu’ils auraient du mal à accepter de but en blanc. Si on assiste à la baisse régulière et sans suspense de AH pendant que le score de Yayi Boni augmente inexorablement pour atteindre les 50+ε nécessaire pour passer au premier tour, on est mieux à même d’accepter un résultat dont on a le sentiment d’avoir vécu la trajectoire aussi rectiligne soit-elle ; plutôt que de l’apprendre par surprise ! Et c’est cette ruse idiote que les bandits ont choisi pour distraire l’opinion, à commencer par leurs leaders !
Cher amis je crains que Yayi Boni dans sa folie n’aille au terme de ses fantasmes sordides en se proclamant vainqueur au premier tour, seule issue pour lui, dans son refus forcené d’accepter la réalité. Ensuite fidèle à sa culture mercantile de l'achat des consciences, il va proposer des milliards à certains hommes des milieux syndicaux et politiques en espérant calmer le jeu sur le dos du peuple...Alors il appartiendra au peuple du Bénin, comme un seul, homme de le balayer de la surface de son histoire, à commencer par celle de son vécu !
Pour ma part, je t’invite à balayer comme moi d’un revers de main ce petit cinéma statistique indigne de ton intelligence. Et je compte sur toi pour faire passer le message !
Amicalement,
Binason Avèkes
Copyright, Blaise APLOGAN, 2010,© Bienvenu sur Babilown
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Yayi Boni : Bonjour mon cousin Bio et suiveur en toute chose
Bio Tchané : Bonjour Yayi Boni ! Suiveur moi, mais pourquoi ?
–– Eh bien, cousin du Nord, tu es bien suiveur en tant qu’économiste, Fonctionnaire international, suiveur en tant que président de la Boad, et maintenant suiveur en tant que candidat à la Présidence de la République.
–– N’allons pas vite en besogne pour ce qui est de la Présidence du Bénin, le peuple est souverain, c’est lui seul qui décide...
–– Peut-être, le peuple décide, mais soyons un peu raisonnables pourquoi ne pas en décider nous-mêmes d’abord ?
–– Comment ça, décider nous-mêmes d’abord ?
–– Tu es du Nord, je suis du Nord ; je suis ton cousin, ai-je dit, c’est-à-dire ton devancier sur le chemin que j’ai tracé et que tu convoites tant. Pourquoi te présentes-tu contre moi, alors qu’on peut bien faire cause commune, et chacun à son tour chez le coiffeur ? Pourquoi m’affrontes-tu alors qu’entre nordiques, je te passerai le témoin le moment venu ?
–– Je ne me présente pas contre toi ; je me présente parce que je suis citoyen béninois, et la constitution m’en donne le droit...
–– Que veux-tu faire que je n’aie fait ou que je ne ferai ?
–– Ce sera au peuple d’en décider, Boni. Sous Mathieu Kérékou, le Bénin était plus paisible...
–– Paisible, il n’y a pas à dire, mais paisible et corrompu, oui !
–– Ah ! La corruption, parlons-en, cher cousin. En la matière, ce n’est hélas pas une vue de l’esprit de dire que tu as fait aussi bien sinon pire en trois ans que Kérékou en 10 ans ! Même si je dois reconnaître que l’économiste qui est en toi a honoré sa discipline en redressant les comptes nationaux.
–– Merci de reconnaître la vérité !
–– Certes, mais c'est pour tout aussitôt les replonger dans l'abime
–– Ah bon, quoi donc !
–– Eh bien, malheureusement, très fier de toi, et je dirai même un peu présomptueux, tu n’as pas attendu que la récolte murisse avant de le piller sur pied. Tu as préféré prendre d’une main ce que tu as apporté de l’autre. Tu as appliqué avec excès le proverbe qui dit « on est jamais mieux servi que par soi-même » ou bien « la charité bien ordonnée commence par soi-même. » Ton populisme t’entraîne dans des dépenses inconsidérées qui confinent au gaspillage pour le moins irresponsable pour un Docteur en économie. Ainsi pour ne citer que ce seul exemple, tu te glorifies de ce que sous ton gouvernement, le budget prévisionnel de l’année en cours a pu s’élever au chiffre record de 1000 Milliards de francs CFA ; mais il est à craindre qu’en réalité les recettes de l’état pour la même année ne dépassent guère 600 Milliards ! Avec la crise qui pousse les bailleurs de fonds à plus de retenue, où comptes-tu trouver les 400 Milliards de déficit ? Tout cela est inquiétant.
–– De quoi parles-tu au juste ?
–– Tu ne me suis donc pas, mon cher cousin Docteur. Je parle de ta propension pour le moins irrépressible au gaspillage. Des risques de déflagration budgétaires ne sont pas à écarter, compte tenu des dépenses fantaisistes que tu occasionnes de-ci de-là pour ton confort politique personnel, ta folie des grandeurs, ton goût des dépenses somptuaires, que rien ne justifie en dehors de l’obsession d’être réélu président, événement que tu tiens pour un défi personnel. Tout cela doit être corrigé, pour que les Béninois comprennent qu’un vrai changement est possible. Et ce changement là sera le vrai changement que je veux promouvoir, dans le respect des comptes publics et dans la rigueur budgétaire, dans l'établissement d'une nette différence morale entre le passé et le présent : la Différence éthique voilà le maître mot d'un vrai changement !
–– La Différence, je l'assume, je la porte, et je veux l'apporter. Il y a sans doute des choses à critiquer dans ce que j’ai fait, je ne le nie pas. Quand on agit on s’expose à se tromper ; et ne dit-on pas que la critique est aisée, mais l’art difficile ?
–– Certes, mais l’entêtement dans l’erreur tient plus du suicide que de l’art ; à moins que ce ne soit l’art de se suicider. Et de plus, utiliser toute une législature comme auto-école de la politique est un luxe que le Bénin ne peut plus s’offrir. Le peuple croyait qu’un novice serait moins attiré par la politique et agirait avec discernement dans le domaine de l’économie, mais il s’aperçoit que l’expérience politique ne s’apprend pas au sommet, mais à la base et sur un temps plus long que le cycle d’une législature, or tel n’est pas ton cas, mon cher cousin !
–– J’ai fait des erreurs, il fallait passer par là pour m’imposer
––T’imposer, comment ça t’imposer ?
––Pour avoir l’entière mainmise sur la machine du pouvoir et réduire mes ennemis pour apporter le Changement au Bénin
–– A mon avis, telle n’est pas la mission dont t'a investi à 75% le peuple en 2006. Tu as promis le changement, pas d’exercer un pouvoir solitaire, ni rompre avec l’esprit du Renouveau !
–– Oui, mais le changement suppose de restaurer l’autorité de l’état et mettre au travail les Béninois, ces paresseux de nature...
–– L’enfer est pavé de bonnes intentions, dit-on. Avec toi, ce dicton n’a jamais été aussi vrai. Regarde un peu ta politique, tes choix et décisions, entre précipitation et navigation à vue, tout le monde s’y perd, et rien de concret n’émerge de tout ça, en dehors des actions ostentatoires et de l’agitation médiatique, sur fond de louanges et de culte de la personnalité, pratiques, mœurs et méthodes désuètes, qu’on croyait définitivement révolues. A ce train, on est vite passé de la soi-disant restauration de l’autorité de l’état à la restauration de l’autoritarisme d’antan, pour ne pas dire à l’autocratie pure et dure...
–– Voilà que tu embouches la même rengaine que mes ennemis politiques traditionnels de la vieille classe, ces hommes du sud qui veulent la peau du Président du Nord que je suis ! Toi qui, au moment où tu étais encore au FMI Afrique, disais qu’il n’y avait pas meilleur soutien de ma personne et de ma politique que toi ! Que de chemin parcouru ! Quelle trahison !
–– Je n’invente rien, mon cher cousin. Oui, je suis du Nord, mais regarde comment sous ton règne, le Renouveau démocratique subit une torsion pour le moins regrettable.
–– Comment ça, torsion regrettable ?
–– Regarde comment tu as tordu le cou aux principes fondateurs du Renouveau : la liberté d’expression, les libertés individuelles, la gouvernance concertée, le pluralisme politique, le statut de l’opposition, la tolérance politique, tout cela sous ton règne n’est qu’un vain mot. Tu as tordu le cou à nos institutions en les instrumentalisant les uns après les autres, sans états d’âme et sans demander ton reste : de la cour constitutionnelle devenue le bastion de tes fantasmes les plus primaires, jusqu’au Conseil Economique et Social en passant par le Cour Suprême que tu as utilisée à fond dans ta guérilla de récupération des mairies perdues lors des dernières élections municipales. Et que penser de cette nouvelle forme d’incivilité politique et légale introduite sous ta houlette consistant à refuser de laisser installer les conseillers élus du peuple au motif qu’ils font l’objet d’un appel auprès de la Cour suprême alors qu’en tant que premier magistrat du pays, tu n’es pas sans savoir que de tels appels n’ont pas de caractère suspensif. Il y a aussi bien d’autres actes d’incivilité que l’époque doit à ton règne étrange et qu’il sied de voir bannir à jamais de nos meurs comme la prise en otage de conseillers, et les coups de force dans les élections de maires qui empruntent aux méthodes des westerns plutôt qu’à celles d’une démocratie apaisée que nous appelons de tous nos vœux au Bénin. Regarde enfin la crise politique qui dure depuis des mois et des mois à l’Assemblée !
–– l’Assemblée nationale, parlons-en ! Suis-je responsable du blocage du Parlement ?
–– Ah ! Quelle question ! La réponse va de soi. Si ton serviteur zélé Nago, ne s’était pas mépris sur le sens de ses responsabilités ; si au lieu de transformer le parlement en une simple chambre d’enregistrement du Gouvernement, s’ il avait eu à cœur de le diriger dans la concorde, l’esprit de tolérance, de respect des textes, on ne serait pas arrivé à ce blocage qui dure depuis près de deux ans maintenant... A mon avis, le blocage est la conséquence de l’accaparement du pouvoir par un seul parti. L’Etat FCBE
–– Mais les Députés choisissent librement leur camp !
–– A condition de leur en laisser la conscience libre. Or sous ton règne l’achat de conscience, sans vergogne ni scrupule a battu tous les records de nombre et de montant. Le marché de la transhumance a été organisé, systématisé et banalisé. Avec l’argent public que tu gaspilles pour ta seule sécurité politique, tu t’en donnes à cœur joie d’acheter qui tu veux, quand tu veux. Ces achats n’ont en rien aucun effet d’entraînement, hormis le cas de députés qui pourront aller grossir ton hypothétique majorité. Leur plus grande fonction est de faire croire à un raz-de-marée objectif de ton côté afin certainement de couvrir et de justifier les fraudes qui se préparent. Si tel plus tel plus tel plus tel autre sont de ton côté, comment peut-on penser un seul instant que le peuple ne sera pas de ton côté ? Le syllogisme est clair comme l’eau de roche ; mais cette eau a beau être claire, sa pureté est sujette à caution, et ceux qui aiment leur pays comme moi, n’en boiront pas, dussent-ils mourir de soif ! Le résultat de tout ça, c’est qu’on en arrive à la perversion de l’idée de Représentant du Peuple. Le peuple élit ses représentants, et l’autocrate les manipule à sa guise comme des pions sur un échiquier, pour ne pas dire des marchandises vivantes dont il peut disposer à sa guise et composer comme bon lui semble la salade de sa majorité. Et que dire de cette cohorte de clients ? La manipulation sans vergogne des dignitaires religieux et tribaux, des marcheurs stipendiés qui marchent dans tous les sens et par tous les temps et tout le temps à la gloire du changement et de son chef ? Avec cette culture de l’achat de conscience, l’argent a tout perverti y compris les esprits et les mœurs ; du coup, plus aucune action ne conserve le moindre cachet de spontanéité.
–– Tu parles de spontanéité, c’est oublier que nous sommes en Afrique et qu’avec l’argent, on peut se concilier bien des esprits
–– Nous sommes peut-être en Afrique, mais nous sommes en Démocratie, et le moins qu’on puisse dire est que le culte de l’argent placé sous le signe obscur du cauris s’insinue partout, même au niveau de la culture et de l’esprit.
–– Comment ça au niveau de la culture et de l’Esprit ? Tu veux dire que le Changement dénature la culture du Bénin ? Qu’ai-je fait de mal à la culture du Bénin, moi qui ai institué le milliard culturel, et encouragé les artistes ?
–– Regarde ta mainmise sur les médias, et tu auras la réponse. Les journaux sont des lieux d’animation de la vie culturelle d’un pays, des organes qui irriguent le sang de la communication dans toutes les artères du corps social. Or sous ton règne ces journaux n’ont qu’une alternative : ou bien ils sont sous contrat du gouvernement et surtout de son chef, ou bien, ils sont frappés d’excommunication politique et économique. Dans le plus pur style des dictateurs d’un autre temps, tu es même allé jusqu’à t’offrir un prisonnier de conscience ! Triste symbole !
–– Ceux qui vont en prison pour avoir enfreint les lois sur la presse le font à leur risque et péril : on ne peut pas vouloir la Démocratie et se plaindre de l’application pour tous de ses lois.
–– Certes, mais je te fais remarquer que sous Kérékou – régime par rapport auquel ton changement prend sens – les gens n’allaient pas en prison pour délit d’opinion ou offense au Chef de l’état. C’est ça le changement que tu veux pour le Bénin ?
–– Entre économistes, je crois qu’il faut éviter les caricatures ; tu ne peux contester qu’il y a eu changement en trois ans...
–– On trouve toujours le changement où l’on veut. Le tien, hélas, s’est trop spécialisé dans le clinquant et le tape à l’œil au détriment des changements intérieurs, en profondeur, vrais et durables.
–– Et les ponts supérieurs ne sont pas durables ?
–– Les ponts et échangeurs sont peut-être durables, à condition qu’on les entretienne ce qui n’est pas garanti, mais passons. Quoi qu’il en soit, ce genre d’ouvrages destinés à impressionner les foules à bon compte n'est pas de ceux qui touchent de près la vie des gens, du moins il ne constitue pas la priorité d'un changement sain et digne de ce nom.
–– Ah, dans ce cas, peux-tu me citer une de ces choses prioritaires qui auraient échappé à mon attention?
–– Eh bien prenons le simple cas de Cotonou, notre capitale et la ville phare du Bénin
–– Oui, et alors ?
–– Eh bien deux choses dont les changements auraient convaincu tous les Béninois, parce qu’elles touchent de près leur vie de tous les jours sont : le problème récurrent de l’inondation qui pourrit la vie des gens, et la qualité du CNHU de Cotonou. Or comme le prouve la permanence des inondations et la mauvaise qualité de notre hôpital considéré comme un véritable mouroir, ces deux choses sont demeurées inchangées et ne semblent pas intéresser ta fureur de changement que tu préfères déployer sur d’autres choses plus spectaculaires et plus tape à l’œil, destinées à fasciner le peuple, pendant que dans sa chair, comme dans sa vie il souffre et ne sait pas comment sortir de sa misère...
–– Ta critique est biaisée et impartiale. En tant qu’économiste, tu n’es pas sans savoir que les routes et ponts sont un vecteur de développement économique et d’émergence. Pour moi, les ponts, les routes et l’échangeur de Godomey sont des changements positifs qui auront tôt ou tard un impact positif dans la vie des gens...
–– Bien sûr, je n’en disconviens pas ; les ponts et autres échangeurs, parlons-en : ce sont de bonnes réalisations, même si mon argumentation était axée sur l’idée de priorité. Quoi qu’il en soit, je te félicite de les avoir menés à leur terme final. Mais bon Dieu ! Quelle malhonnêteté de s’en être attribué l’exclusive paternité alors que tu sais que ces choses-là avaient vu le jour en tant que projet sous le régime de Kérékou, et qu’en ma qualité de ministre de l’Economie, j’ai eu moi-même à les piloter ! Avoue que sur ces dossiers, le travail t’a été mâché et remâché... Finalement, cette manière de s’approprier l’œuvre d’un Etat dans sa continuité est regrettable...
–– La continuité de l’état, chacun en a la conception qu'il veut
–– Il se trouve malheureusement que ta conception ne va pas dans le sens de la rationalité légale...
–– C’est-à-dire ?
–– Eh bien, les actes que tu as posés depuis 2006 montrent que pour toi l’état est la chose d’un seul homme. Une conception napoléonienne de l’état sans passé ni avenir autre que ceux d’un seul homme. Or la continuité de l’état est l’un des principes de la bonne gouvernance et du fairplay en politique
–– Tu parles de fairplay Bio Tchané, mon cousin, justement, je te prends aux mots. Je pense que le moment du fairplay est venu, et je vais te parler entre quatre yeux. Tu as décidé de faire le jeu de certains hommes qui préfèrent diviser le Nord sous prétexte que certains seraient plus nordiques que d’autres. Je veux parler de gens comme Wallis Zoumarou et d’autres, qui mènent un combat d’arrière garde passablement intégriste ; tous ces gens du G13 qui disent combattre pour des causes nobles...
–– Il n’y a pas de doute les membres du G13 se retrouvent dans le tableau critique que je viens de dresser de ta gouvernance chaotique. Ce sont des gens qui se battent sur des valeurs qui sont celles de la Démocratie, et il est juste de le reconnaître...
–– Ah, mon cher Bio ! Laisse moi-rire ! Des hommes qui se battent sur des valeurs ? Quelles valeurs ? Laissons même de côté les Saley et consorts, sans parler d’un Gbadamassi que je viens d’acheter, tous ces Messieurs dont chacun sait sauf les naïfs qu’ils ne font pas la politique pour les beaux yeux de la République – il n’y a qu’à voir la fixation qu’ils font sur la question de l’escorte des véhicules d’occasion pour s’en convaincre. Non laissons de côté cette coterie d’affairistes patentés qui utilisent la politique comme paravent commode et parlons du plus zélés de tes soutiens politiques dans le Nord. J’ai nommé Wallis Zoumarou. Il était de mes partisans, ce Wallis, il n’y a pas si longtemps que ça, te souviens-tu ? A cause de l’affaire de sa maison incendiée dont il s’attendait à une prise en charge politique de l’indemnisation alors qu’une telle décision ne pouvait que relever de la justice, il a tourné casaque et s’est adressé, si j’ose dire au plus offrant...C’est clair qu’il n’a pas changé de camp pour les beaux yeux de la République, en dépit des belles paroles qu’il répand de-ci de-là... Et il en est de Wallis Zoumarou comme de tous ces soi-disant hommes politiques ou honorables regroupés dans le G 13. Dans cette affaire, il ne fait aucun doute que l’honneur y est pour si peu, crois-moi.
–– Honneur ou pas, les hommes politiques ont le droit de se regrouper comme bon leur semble, telle n’est-elle pas la règle dans toute démocratie digne de ce nom ?
–– Tout à fait, mais à condition de le faire avec intelligence. Ce qui me permet de rebondir sur la question de fairplay. Entre nous, mon cher Bio, que voulez-vous, toi et ta clique du Nord ?
–– Quelle question ?
–– Eh bien, laissons de côté la critique stérile. La politique c’est comme une omelette. De même qu’on ne peut faire d’omelette sans casser des œufs, on ne peut faire de la politique sans passer outre un certain nombre de règles éthiques, pratiques ou légales. C’est comme ça, et la démocratie n’y change rien
–– Enfin, si je comprends bien ta pensée, la fin du pouvoir personnel justifie tous les moyens ?
–– Non, cousin, toi dont la trajectoire ambitionne de suivre la mienne à la trace, au point que tu sembles me marquer à la culotte, fais au moins un effort pour me suivre aussi dans mon raisonnement, au lieu d’avoir un parti pris.
–– Chiche, je ne demande pas mieux, allons-y !
–– Voilà : en te lançant dans la course contre moi, au lieu d’unir tes forces aux miennes, tu ne contribues qu’à diviser le Nord et à laisser le pouvoir passer aux mains d’un homme du Sud. Ce qui est un sacrilège ! Dieu qui aime le Bénin n’a jamais voulu cela. Regarde bien, sur 50 années d’indépendance nous autres du Nord avons Présidé 45 années aux destinées d’un pays où pourtant on ne peut pas dire que nous soyons démographiquement majoritaires. Ça, c’est la Volonté de Dieu et un simple mortel ne peut y contrevenir sans se mettre en travers de Son chemin. Pourquoi voudrais-tu défaire ce que Dieu a fait lui-même ? Ne sais-tu pas qu’il y va de l’intérêt de notre sang ? Réfléchis un peu, mon cousin et frère du Nord, c’est une question de sang autant que d’honneur et d’intérêt.
–– Je vois là où tu veux en venir mon cousin, mais si le Nord a toujours dirigé ce pays et si Dieu l’a voulu ainsi alors Il confirmera le bien fondé de ma démarche. Quant à la frontière entre le Nord et le sud, bien malin qui pourrait le savoir...
–– Mais regarde un peu les choses en face, et ne prends pas le risque de la division du Nord
–– Ne préjugeons pas des diverses possibilités qu’offrent l’opportunité heureuse de ma prochaine candidature
–– Ah, tu parles de diverses possibilités ! Quelles sont-elles ?
–– Eh bien voilà : il y a trois possibilités décisives auxquelles correspondent des choix propres.
–– Les quelles ?
–– Possibilité n°1 : Yayi 2ème /Bio Tchané 1er / Houngbédji 3ème
–– Possibilité n°2 ?
–– Yayi 1er /Bio Tchané 2ème / Hougbédji 3ème
–– Possibilité n°3 ?
–– Yayi 2ème / Biao Tchané 3ème / Houngbédji 1er
–– Alors comment réagirais-tu dans chacune de ces possibilités ?
–– Eh bien mon cher cousin, c’est simple : dans les deux premiers cas, je ferai tout pour convaincre les sudistes –que je serai leur homme et bien meilleur Président. Et comme ils se sont opposés à toi depuis des années, ils seront mis en face de la cohérence de leur posture politique. Cons comme ils sont depuis 50 ans que nous autres Nordiques nous exerçons la présidence, je ne doute pas qu’ils mordront facilement à l’hameçon, et c’en sera fait de toi, et de ton obsession de réélection comme ce fut le cas pour Soglo, ton mentor...
–– Et quelle sera ta position dans le cas n°3, dis-moi cher cousin
–– Oui, dans ce cas, le Nordique en moi s’éveillera à nouveau, et en toute discipline consanguine, j’unirai mes efforts aux tiens pour que tu aies toutes les chances d’être réélu afin que le Nord garde le pouvoir. De toutes les façons, comme tu le vois, dans cette affaire, toute question de personnes mise à part, le Nord part déjà avec 2 chances sur 3 d’être sérieusement représenté au plus haut niveau... Ne blâme donc pas ma démarche et ne me tiens pas pour l’empêcheur du Nord de Présider en rond le Bénin que je ne suis pas. A certains égards, je me considère comme l’optimiseur alternatif des chances du Nord de conserver la présidence au détriment du sud. Telle est la seule promesse que je peux te faire, et j’espère que tu me crois et que le moment venu, tu ne seras pas surpris que je la tienne...
–– Je vois que ta position ne manque ni de bon sens ni de raison, mais j’espère que tu tiendras ta promesse, telle que tu l’as dit...
–– Bien sûr, cousin, tu peux me faire confiance ; la politique a beau être impitoyable, il y a des limites à ne pas dépasser, en tout cas pour un homme du Nord...Et Kérékou, sous l’arbitrage éclairé duquel ce contrat se réalisera m’est témoin; car sa volonté ne se fixe pas à tel ou tel, mais ne vise que l’intérêt du Nord
–– Très bien, cousin, j’en prends acte, mais c’est aussi du donnant donnant
–– Quoi, il faut que je te fasse aussi une promesse ?
–– Promesse n’est pas le mot exact, disons simplement faveur
–– Et quelle est cette faveur ?
–– Eh bien, tout à l’heure dans ton speech liminaire tu m’as traité de suiveur n’est-ce pas ?
–– Oui, force est de le constater, cousin, tu m’as suivi de a à z et tu n’es pas fatigué de le faire
–– Or depuis quelque temps il semble que celui qui suit l’autre n’est plus celui que l’on croit
–– Comment ça, je copie ce que tu fais ?
–– Est-ce que tu peux me le promettre ?
–– Oui, à condition que tu m’indiques – et cela m’étonnerait – une seule chose où il est clair que c’est moi qui t’ai imité...
–– Si je te le dis, et si tu es convaincu, tu tiendras ta promesse ?
–– Il n’y a pas de raison
–– La dernière fois j’étais allé à Grand-Popo lors des festivités du Nonvitcha,
–– Oui...
–– Or quelques jours seulement après voilà que, fidèle à ton tempérament prompt à la précipitation, tu te rues sur Grand-Popo, une ville que tu n’as jamais daigné honorer de ta présence en trois ans de présidence...Dans cette affaire qui suit qui ?
–– humm, c’est-à-dire que... Bon, bon je l’avoue, c’est moi...
–– Alors tu promets, cher cousin ?
–– Oui, Promis, juré, Parole de Nordique...
Binason Avèkes
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Têtus par nature, les Béninois s’y refusèrent ; Yayi Boni fit alors proclamer par tous les médias à sa solde, c’est-à-dire la quasi-totalité des médias du pays que, passé un délai de trois jours, nul ne devait plus se trouver dans Cotonou. La majorité se plia aux commandements ; mais quelques-uns se cachèrent dans leurs maisons. Yayi Boni fit fouiller la ville pour trouver ceux qui seraient restés. Ses sbires et autres zélés du changement qui ne change rien, trouvèrent deux hommes dans la rue : un estropié et un aveugle. Ils furent amenés devant lui au palais de la Marina; Yayi Boni ordonna que l’estropié soit expulsé par une catapulte géante, made in Bénin par des ingénieurs émergents ; et que l’aveugle soit traîné de Cotonou par un zemijan jusqu’à Tchaorou, ce qui était un voyage de plusieurs jours. Le pauvre fut déchiqueté en route, et tout ce qui parvint de lui à Tchaorou ce fut une jambe. La nouvelle de son supplice parvint à tout le pays. Alors, effrayé, les habitants prirent leurs jambes à leur cou et s’enfuient de Cotonou en laissant sur place meubles et biens. Cotonou fut complètement désertée, et rasée. La destruction fut si totale qu’il ne resta pas même un chien, pas même un chat dans les édifices de la ville, dans les palais ou les faubourgs. Une nuit, Yayi Boni fit un tour en hélicoptère au-dessus de Cotonou et contempla la ville du ciel d’où on n’apercevait plus ni feu ni fumée, ni lumière, et il dit : « Maintenant, mon cœur est tranquille, et la colère, apaisée »…
Quel cauchemar, murmurai-je au réveil, le coeur battant à un rythme d’enfer ! Et je promis de tout faire pour que les Béninois ne connaissent pas ce tableau sombre dans la réalité…
Amentayo Ben
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Rédigé à 21:42 dans Fiction, Litté | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Mon cher Pancrace,
J'ai reçu ta lettre dans laquelle, aussitôt retourné au Bénin en cette chaude période électorale, tu m'indiques la lecture d'un article publié dans un des journaux sous contrat du gouvernement Yayi ; Le Matinal pour ne pas le nommer. Je te remercie de la promptitude et de l'amicale bienveillance avec laquelle tu as tenu à m'informer, comme à ton habitude, de tout ce qui touche à l'actualité de notre pays.
Et de fait, aussitôt que j'ai pu, j'ai pris connaissance de l'article en question et l’ai lu à tête reposée pour en comprendre l'intention et les moyens. Toutes choses qu'à mon tour, j'ai le plaisir de partager avec toi. À ta question : « n'est-ce pas là de l'intox à dormir debout? » je ne réserve pas ma réponse : elle est : oui ! À 100 % ! J'abonde dans le même sens que toi, c'est de l'intox dans ses moyens comme dans ses intentions.
Rédigé à 23:29 dans Fiction, Lettre | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Le Bénin ne veut pas de Abdoulaye Bio Tchane ni d’aucun Autre Banquier !
Je suis Béhanzin Ayidjirè. Et je m'adresse à vous Barons de la Françafrique. Ne me demandez pas d'où je vous parle. Vous me connaissez bien, c'est ça l'essentiel. J'ai lutté pour la liberté de mon pays. Et je continue à inspirer sa libération. Puisque vous avez résolu de le mettre à genoux et de le dominer économiquement et politiquement. Après ma défaite et la colonisation qui s'en est suivie, sous prétexte de civiliser mon pays vous l’avez exploité. Vous l'avez humilié, vous l'avez dominé. Mais mon peuple ne s'est pas laissé faire. La lutte de libération a fait rage sur tout le continent noir. Dans le feu de cette lutte, mon peuple a fini par arracher ce que vous avez appelé indépendance.
Mais l'indépendance n'était qu'un leurre. Votre cupidité conjuguée à votre haine des Noirs n'a pas souffert que mon peuple jouisse de son indépendance. Aussi vite que vous l'avez octroyé, vous avez repris de la main gauche ce que vous avez donné de la main droite. Vous vous arrogez le droit comme vous le faites partout dans vos ex-colonies, de désigner celui qui doit diriger les nations africaines. C'est comme si vous désigniez des gouverneurs à la façon coloniale. Incurable, votre paternalisme impénitent est tenace et abject. Je ne parlerai pas de tous les crimes que vous fomentez sur le continent noir – du Rwanda en Côte d'Ivoire en passant par le Gabon ou le Congo. L'Afrique est ma contrée, mais le Bénin est ma maison. Et je veux vous parler d'abord de ma maison ; du désordre que vous y fomentez jour et nuit, des viols que vous y commettez depuis plus de 50 ans que le Bénin est censé être indépendant.
Rédigé à 22:44 dans Fiction, Pamphlet | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Critique de la Banalisation de l’Échec de Yayi Boni
Mon Cher Pancrace,
Aussitôt reçue la nouvelle de ton retour au bercail, me voilà déjà aux prises à ta fougue de questionnement qui, comme d’habitude, interpelle. Merci pour ta confiance soutenue. Tu me demandes ce que je pense de ceux qui disent que Yayi Boni n’est pas pire que ses prédécesseurs. La question est sérieuse ; elle permet en tout cas de marquer UNe idée que certains esprits douteux voudront bien faire passer en contrebande dans l’auguste province de la vérité. Elle mérite UNe véritable mise au point, que je m’efforcerai de faire en toute sincérité.
Rédigé à 14:49 dans Fiction, Lettre, Pub | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Est-ce bien raisonnable, t’exclames-tu à propos de la supposée prise de position de Yayi Boni en faveur de Laurent Gbagbo dans la crise électorale de Côte d’Ivoire. Ce disant, tu en restes perplexe. Eh oui, tu as raison. Mais de quoi s’agit-il ? A priori, nous avons affaire avec ce qu’on appelle en anglais un “reported speech”, des propos rapportés, en l’occurrence par la presse. On fait tenir à Yayi Boni un point de vue partisan sur la situation en Côte d’Ivoire, et ce dans une déclaration qu’il aurait faite à Luanda, en Angola. Mais là où je partage ta perplexité, c’est que, malgré la gravité de ces propos ni le président ni ses nombreux porte-parole n’ont cru devoir démentir l’information. Cela est d’autant plus grave que Yayi Boni est censé être des émissaires de la CDEAO dans ce brûlant dossier ; et que, le cas échéant, un tel commentaire serait sans doute l’un des plus catégoriques dans son genre prononcé dans cette affaire par un Chef d’Etat africain.
Alors, tu veux mon avis ? Eh bien, il est vraisemblable que Yayi Boni n’a rien dit de tel, et peut en donner la preuve ; mais il est sans doute vraisemblable aussi qu’il n’en pense pas moins dans la mesure où le cas de figure ivoirien est un modèle anticipé de ce qu’il prépare au Bénin pour février 2011 ; et sauf cas de force majeure, la même absurdité juridico-politique, la même logique de guerre risquent de s’installer chez nous dans quelques semaines..
Dans ces conditions, le silence qui plane sur l’exactitude d’un commentaire aussi diplomatiquement bizarre sinon déplacé, qui ne reflète du reste pas la position de la majorité des Béninois que le Président est censé représenter, ce silence est peut-être délibéré. Fidèle à sa manie propagandiste, à son faible pour la manipulation de l’opinion et de ses interlocuteurs politiques, en droite ligne de sa sensibilité exacerbée au regard médiatique, il n’est pas exclu que Yayi Boni et les siens aient fabriqué cette fausse info, véritable intox et appât médiatique à usage de l’opposition. Véritable ballon d’essai, l’intox aurait alors une double fonction : d’une part, elle sert à susciter les réactions de l’opposition et de ses ténors, censés ne plus attendre leur reste pour se mettre à condamner avec excès Yayi Boni sur la foi d’un commentaire qu’il n’a peut-être pas tenu ; et d’autre part, dès lors que son innocence sera après coup établie et prouvée, Yayi Boni pourra jouer les victimes de l’acharnement injuste d’une opposition discréditée, prompte à raconter n’importe quoi sur son compte. Du coup les esprits seraient préparés, jusques et y compris à l’international, à la posture qui sera la sienne dans les prochains jours lorsque, inexorablement, les mêmes causes produiront les mêmes effets
Ma Chère Rozanne, cette information est assez bizarre pour laisser songeur, et je crois qu’il y a anguille sous roche. Je partage ta perplexité à 100%. À mon avis, ça sent le piège ; et comme le piège est toujours à l’image de celui qui le tend, il est fort probable que ce soit l’œuvre maligne d’un homme qui agit dans la précipitation et qui attend de ses victimes éventuelles qu’elles agissent pareillement. Or, – et c’est là ma réponse à la seconde partie de ta question – la précipitation ou l’improvisation, c’est pas le genre de la maison UN et, à plus forte raison, d’un homme comme Adrien Houngbédji…
Donc cool, ma poule… et à bientôt !
Ahokponou Basile
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Rédigé à 19:12 dans Fiction, Lettre, telex | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Mon Cher Pancrace,
Les gens n’aiment pas qu’on « mette la langue » sur les questions du régionalisme. Ils préfèrent les administrer en douce, les subir ou en profiter en silence. Ainsi au Bénin, bien que le sud soit démographiquement majoritaire, on ne sait pas pourquoi, comme au Ghana avec lequel il partage à peu près la même structure ethnique, les Présidents ne sont pas plus souvent originaire du Sud que du Nord. Et pourtant ce fait n’est pas la conséquence d’un hasard. Mais chut… il ne faut surtout pas en parler, car ce n’est pas politiquement correct. Aussi, mon Cher Pancrace, grande est ma joie que, jetant tout scrupule par-dessus bord, tu me demandes ce que je pense de cet état de chose, et s’il ne confine pas à une dérive morale nuisible à l’équité et à la paix nationale. « Ne penses-tu pas, me demandes-tu, que le prochain président du Bénin sera fatalement du Nord comme ça a été pratiquement le cas depuis 50 ans d’indépendance ? » Ah, quelle question courageuse ! Les bonnes âmes pétries d’égalitarisme national sinon d’africanisme imbécile te diront : « qu’importe que le Président soit du Nord, de l’Est ou du Sud, pourvu qu’il soit bon ! » Pendant ce temps, les plus madrés d’entre eux passeront leur temps à manœuvrer en douce pour que le vieil état des choses se perpétue malgré son imparité démographique et identitaire. Tous ces gens qui n’ont que l’unité africaine, ou l’égalité à la bouche sont pour moitié des imposteurs et pour moitié des imbéciles, les uns dupant les autres pour préserver leurs sordides intérêts. Et il faut du courage pour les démasquer
Rédigé à 18:35 dans Fiction, Lettre | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Critique de la Banalisation de l’Échec de Yayi Boni
Mon Cher Pancrace,
Aussitôt reçue la nouvelle de ton retour sain et sauf au bercail, me voilà déjà aux prises à ta fougue de questionnement qui comme d’habitude interpelle. Merci pour ta confiance qui te porte à me soumettre ces questions dont je n’ai pas, à dire vrai, souvent le sentiment d’être à la hauteur de la pertinence. Mais quand tu me demandes ce que je pense de ceux qui disent que Yayi Boni n’est pas pire que ses prédécesseurs, alors je me dis que la question est plus sérieuse qu’il n’y paraît. Elle mérite une véritable mise au point, que je m’efforcerai de faire en toute sincérité et en toute rigueur.
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À Binkomey, l'Ouest figure le coucher du soleil et plus que cela. Le pays s'étend au pied d'une montagne nommée Datcho. Dans la vallée se trouve la place publique et les lieux des rituels sacrés. À l'ouest, aux confins du pays, en plein désert gît l'abîme des bannis. C'est là que sont renvoyés ceux qui ont offensé le dieu suprême OGOUNTOLA. Et quand OGOUNTOLA bannit quelqu’un, l’ordre lui est donné de marcher vers l'Ouest. Et l'impudent doit aussitôt s'exécuter ; marcher vers l'Ouest des jours et des nuits durant sans manger ni boire et surtout sans regarder derrière.
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Mon Cher Pancrace,
J’ai reçu ta dernière lettre avec copie jointe de ton intervention au Colloque du Groupe Trépied à Genève sur la démocratie et la jeunesse engagée en Afrique. Et je trouve ton intervention superbe. Je n’ai pas de mots assez justes pour qualifier la pertinence de tes vues et l’originalité de tes propositions pour promouvoir une plus grande participation de la jeunesse Africaine à la vie publique. Bravo, cher ami ! Je pense que tes idées ne tarderont pas à faire leur chemin non seulement dans les esprits mais dans la pratique du plus grand nombre et ce dans l’intérêt de la Démocratie et de l’Afrique qui en a besoin. Chose curieuse, – et, vu ton esprit rigoureux et dialectique, cela ne m’étonne pas de toi – à peine as-tu introduit le général que tu en fais une application particulière en me soumettant à une question sur la vie Démocratique béninoise. Ta question porte sur les marches de soutien au Président Yayi Boni et, avec la consternation d’un esprit confronté à une énigme, tu me demandes : “ Pourquoi un homme comme Yayi Boni, élu à 75% a-t-il encore besoin de marche de soutien ?” ; et plus loin tu ajoutes : “ Ce fait est d’autant plus consternant que nous n’avons eu droit qu’à ces marches de soutien exclusives depuis bientôt 5 ans que Yayi Boni est au pouvoir !”.
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Effet Performatif de la Parole dans la culture Africaine
Latoosha : Tu es responsable de ton Malheur. Efunshetan, tu es finie !
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Il était une fois le petit Dossou qui cirait les hautes bottes de sept lieues du Roi Boni ; et il cirait avec alacrité… Il cirait, cirait et tout à coup il est tombé dedans ; et les bottes étaient si hautes que le petit Dossou ne pouvait plus en sortir. Voici pourquoi on l’appelle Dossou la-Botte…
Alao Bissiriou
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Mon cher pancrace,
Dans notre chat d’hier, j'ai très clairement dit que tant qu'on n'aura pas apaisé l'esprit de l'ancêtre de Dangnivo, le Bénin ira de crime sordide en meurtre crapuleux. Et j'ai qualifié le meurtre d'assassinat inaugural. En outre je t'ai demandé de bien réfléchir au sens profond de mes propos. Aujourd'hui, après mûre réflexion, me dis-tu, tu n'es pas plus avancé qu'hier, et tu me demandes : « qui est cet ancêtre de Dangnivo auquel je fais allusion et en quoi l’apaisement de son esprit peut-il éviter au Bénin d'être le théâtre de crimes aussi odieux que ceux qui agitent l’opinion depuis plusieurs semaines ? »
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Ceci est une Publicité des Editions NEC !
Jusqu’à 1 Milliard de F. d’à-valoir !
NEC, les Nouvelles Editions Du Changement Pour étoffer notre catalogue de Romans, les éditions NEC, Nouvelles Editions du Changement recherchent Romans à thème dominant politique avec les conditions suivantes : Nous insistons sur le genre Roman L’imagination doit être débridée Le Scénario bien ficelé et crédible Le thème doit tourner de préférence autour des acquisitions immobilières en France de certains hommes politiques de l’opposition ; hommes jusqu’ici irréprochables mais qu’il faut parvenir à trainer dans la boue, et d’une manière générale mettre en jeu leur fortune colossale. Dans un deuxième volet de notre objectif, les romanciers bourrés d’imagination peuvent déjà fourbir leurs armes pour des histoires de mœurs croustillantes, d’assassinats occultes, de viol, de pédophilie de sacrifices humains et d’anthropophagie magique. Notre but étant de distraire la société de ses problèmes du moment, de faire oublier la réalité des dangers qu’elle encourt sous certains régimes tyranniques et antidémocratiques, de passer sous silence les nombreux scandales qui rythment leur gouvernance calamiteuse, de masquer leurs crimes économiques monstrueux, notre Comité de lecture attend des romans qui lui seront soumis une très grande force de distraction, d’évasion et de déconnexion de la réalité. Au lieu de répandre en pure perte le fruit de leur imagination dans la presse partisane avide de sensations gratuites, nous invitons nos jeunes talents à nous envoyer le fruit de leur imagination fertile. Les Romans qui seront retenus par notre Comité de lecture donneront lieu à un contrat d’édition en bonne et due forme. Les auteurs de ces romans bénéficieront d’un à-valoir de 10 000 000 F ( dix millions) sur des gains pouvant selon les cas aller jusqu’à 1 Milliards de nos francs ( unité de compte sous le Changement) net d’impôt et exempts de toute accointance avec ICC SERVICES et Cie. La Réputation des Editions NEC n’est plus à établir. Nous sommes leader des œuvres romanesques de distraction à caractère politique. Nos locaux sont situés dans de somptueux palais d’une valeur de plus d’un milliard de francs chacun construits en moins de 4 ans dans de nombreuses villes au demeurant pauvres comme Djougou, Tchaorou, etc. Sans oublier des pâtés de maisons à Cotonou, quartier Cadjehoun, et des Appartements fraîchement acquis dans de somptueux immeubles à Paris, capitale d’un ancien pays colonisateur, et actuel maître de la nébuleuse FrançAfricaine. Chers Romanciers, Jeunes écrivaillons bourrés d’imagination, ne répandez plus le fruit de votre imagination dans la presse à deux sous et sous contrat, envoyez-nous les directement à notre adresse, et vous ne regretterez pas votre action ! Le Changement, ce n’est pas seulement la misère et les scandales partagés, c’est aussi l’Affabulation partagée ! |
Aminou Balogoun
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Le Vent a Soufflé et nous avons vu l’anus du poulet
Binason Avèkes : L’Affaire CENSAD revient au devant de la scène politico-médiatique et fait l’objet d’un grand déballage de la part de l’ancien Ministre SML. Pour clarifier un peu les choses et fixer les esprits, votre point de vue de sociologue et de médiologue averti est nécessaire. Pouvez-vous éclairer notre lanterne sur ce qu’il faut retenir de toute cette agitation ?
Prof CBO : Eh bien merci de l’intérêt que vous portez à mon regard sur cette question. C’est vrai, l’Affaire CENSAD, comme Phoenix, renaît de ses cendres, avec son lot de déballage et de mise à nu du fonctionnement de la gouvernance de Monsieur Yayi. Cette affaire qu’on avait cru enterrée avec un rapport aux conclusions et préconisations douteuses, un rapport dont on sait maintenant qu’il a été amputé d’une partie de sa substance. Le parti pris de l’instrumentalisation des institutions de la République se voit renforcé dans ces affaires de corruption, que ce soient les commissions – dont on sait leur usage de pompes funèbres des affaires indésirables par le pouvoir – ou une institution comme l’IGE qui passe à côté de son devoir de rationalité légale, et qui apparaît comme un machin à la disposition du pouvoir, de sorte que son action ne rend plus que difficile la manifestation de la vérité..
Binason Avèkes : Justement pour l’opinion se pose le problème de la vérité...
Prof CBO : Oui, mais l’idée même de cette vérité est sujette à caution. En effet, comme dans un retour de balancier, Yayi Boni qui passait pour le chevalier blanc de la lutte contre la corruption – et sa machine propagandiste n’y a pas peu contribué – apparaît comme le loup trompeur, sinon le diable inducteur qui a berné tout son monde. Par son déballage l’ancien, Ministre se donne les airs d’un innocent qui révèle la vérité que cache Yayi le dissimulateur, maître à penser des basses œuvres qui constituent le scandale. Donc dans l’opinion, la question de la vérité apparaît de façon manichéenne : d’un côté le bouc émissaire Soulé Mana Lawani, sacrifié pour cacher les actes criminels dont il serait innocent ; et de l’autre Yayi Boni le roi vicieux entouré de sa cour de Ministres corrompus et rompus aux actes les plus vils, y compris ceux qui, comme le Ministre Koupaki flottent dans l’éther virginal de l’innocence du technicien chevronné, îlot providentiel de propreté dans un océan de détritus…
Binason Avèkes : Alors justement, Professeur si SML n’est pas l’innocent qu’il prétend et que l’approche manichéen-ne dans laquelle l’opinion peut être facilement enfermé ne tient pas, quel est donc l’intérêt de tout ce déballage ?
Prof CBO : On peut comme le font certains observateurs accuser Soulé Mana Lawani de produire une vérité qui n’est pas spontanée, une vérité réactive qui a pris tout son temps pour se dire. On peut considérer, comme certains le disent que l’ancien Ministre de l’Économie produit un discours défensif, et essaie de lier ou de faire dépendre son sort juridique de celui de son supérieur hiérarchique qu’est Yayi Boni. Son exposé a l’intérêt d’élargir et de battre en brèche la vision étriquée et sacrificielle qui avait été donnée de l’Affaire CENSAD dont il a été le seul bouc émissaire. Et du fait qu’elle découle d’un discours de défense, on peut considérer sa vérité comme sujette à caution. Mais en vérité, la vérité éventuelle de l’exposé de Soulé Mana Lawani n’est pas importante. En l’occurrence, ce qui est important et ce que révèle ce grand déballage, c’est le fait que le poisson a pourri par la tête, la puanteur indéniable de la gouvernance de Yayi Boni, le fait que des pratiques illégales, irrationnelles et criminelles y sont monnaie courante, initiées par ou sous le couvert du chef de l’État lui-même. Mais en dépit des protestations vertueuses ou passionnées des uns et des autres, bien malin celui qui dira le degré d’innocence de tel ou tel protagoniste de cette foire au scandale.
Binason Avèkes : Et puis, il y a tout le temps que SML a mis pour se décider à parler. S’il détenait la vérité comme il tend à le faire croire maintenant, tout au moins sur sa propre innocence, que ne l’a-t-elle dite bien plus tôt ?
Prof CBO : Oui, c’est le grief qu’on peut lui faire, et que certains journaux s’empressent de faire. Mais si vous songez que cette résurrection de l’Affaire CENSAD et le grand déballage auquel elle donne lieu ne sont qu’un dommage col-latéral, et qu’elle ne peut parvenir à audibilité effective que par rapport à la tension générée par l’Affaire ICC Services, vous comprendrez alors que toute tentative pour l’ancien Ministre de l’économie de dire sa vérité avant la survenue de l’Affaire ICC Services et surtout avant son interpellation devant la Haute Cour de Justice aurait été vouée à l’échec. Elle aurait purement et simplement été étouffée par le déluge de charivari que sait fomenter la redoutable machine propagandiste du régime Yayi. Et dire plus tôt et de façon précoce ces vérités aurait privé l’ancien Ministre d’arguments neufs susceptibles de le faire passer aux yeux de l’opinion pour le diseur de vérité, et le casseur de baraque qu’il apparaît.
Binason Avèkes : Au total que retenir de ce déballage ? Pensez-vous que Yayi Boni s’en relèverait ?
Prof CBO : L’homme était venu au pouvoir prétendument pour balayer la maison, mais voilà qu’il la salit encore plus qu’elle n’était. Je pense que Yayi Boni a bien berné tout le monde. Mais il l’a fait si j’ose dire avec cette bonne foi naïve des imposteurs. Ayant œuvré longtemps à la tête de la BOAD, il a vu et bien compris le mécanisme de l’enrichissement, les techniques de détournement et de blanchiment d’argent. Et il a aussi compris que pour s’enrichir de façon rapide et massive, il n’y avait pas mieux que l’alliance entre la technique du banquier et le pouvoir du Chef d’Etat. Avec sa culture cauri, et son niveau d’économiste, Yayi Boni pensait sincèrement qu’il pouvait présenter un semblant de gestion rationnelle et assurer son enrichissement personnel dans le même élan. L’Affaire ICC n’est que le volet populaire et populiste de cette idéologie, un fantasme jeté en pâture à la multitude, pendant qu’au sommet, la corruption bat son plein, les détournements, la kleptomanie intense, les prestidigitations comptables et budgétaires, toutes choses qui génèrent cet incroyable maelstrom, ce déluge d’affaires et de scandales que nous connaissons maintenant. Le Bénin subit les conséquences de son choix d’avoir confié sa direction à un homme inconnu sur la foi seulement de l’apparence et du faciès. C’est comme dans les contes, il aurait mieux valu se méfier de l’inconnu : en politique la génération spontanée, sans contrepoids est dangereuse. Et nous sommes dans ce danger maintenant. D’un autre côté, si ces affaires éclatent c’est parce que Yayi Boni, en dépit de sa furia de cachottier, a en face de lui un aréopage de politiciens chevronnés, intelligents, qui connaissent bien leur métier et qui ne sont pas seulement mus par l’intérêt personnel. Au total, est en train de se réaliser par devers lui, ce que Yayi Boni a promis de faire : la lutte contre la corruption. De ce point de vue, le danger Yayi Boni duquel nous ne sommes malheureusement pas encore sortis, aura au moins cette utilité. Comme le dit mon ami Wole Soyinka, le vent a soufflé et nous avons vu l’anus du poulet : plus rien ne sera comme avant…
Propos recueilli par Binason Avèkes
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Feuilleton
I
La Panthère s’évada du zoo du PAC, un beau matin. Le jeune homme qui s’occupait d’elle avait dû faire une erreur technique. Du coup, la Panthère se trouva hors de sa cage, puis s’enfuit dans la ville. Elle sema la zizanie dans le quartier de Gbégamey. La population prit peur et se barricada ; affamée, la Panthère dévora un petit troupeau de porc qui s’ébrouait sur les tas d’ordure. Les Forces de sécurité appelées à la rescousse, entrèrent en scène. Elles suivirent l’animal, jusqu’au moment où il se reposa sous un arbre dans un terrain vague ; alors les soldats du corps des tireurs d’élite le mirent en joue. Ils lui tirèrent une balle au cœur et une autre dans la tête. La Panthère mourut… On l’enterra aussitôt…
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Ma chère Rozanne,
Tu me demandes ce que je pense de cette lettre soi-disant ouverte d’un soi-disant “anonyme” de Porto-Novo et qui s’interroge sur les biens immobiliers de Monsieur Houngbédji en France. Dans cette lettre le quidam, subtilement se plaint de ce que le candidat de l’UN fasse dans de l’immobilier en France, alors qu’il ne s’implique en rien dans les œuvres sociales au Bénin, et plus particulièrement à Porto-Novo, sa ville de référence. Mais le premier paradoxe de cette question qui dérive un peu dans sa subtilité retorse c’est que les investissements qu’il considère ne sont pas des œuvres philanthropiques de Me Houngbédji en France mais de l’investissement dans l’immobilier à des fins lucratives. Étant donné que c’est dans ce domaine que Monsieur Houngbédji investit à des fins lucratives, je ne vois pas comment on peut comparer cela avec le déficit d’œuvre sociale au Bénin. Je crois qu'il vaut mieux gagner honnêtement son argent comme on peut pour faire face honnêtement à ses exigences pécuniaires concrètes en tant que chef de parti et candidat à l'élection plutôt que de puiser malicieusement ou autoritairement des milliards dans les caisses de l'Etat, ou des budgets truqués via des affaires, comme plus personne ne niera que c'est l'activité principale de Yayi Boni et des siens. Après tout il y a beaucoup d’hommes d’affaire béninois en Occident ; on ne leur fait tout de même pas grief de ne pas investir leur argent dans les œuvres sociales au Bénin ! Dans combien d’œuvres sociales Yayi Boni en tant que personne a investi à Tchaorou ou ailleurs au Bénin avant de tromper les Béninois en 2006 ? Le malin épistolier veut-il comparer le bilan social faussement ostentatoire de Yayi Boni en tant que Président – les Césariennes et autres écoles gratuites pour les tous petits– à celui de quelqu’un qui bien qu’étant homme politique n’est pas aux affaires ? Comme le faisait remarquer à juste raison Me Djogbenou dans une récente interview, la corruption c’est aussi le fait de présenter comme un don personnel, ce qu’on a fait en tant qu’élu, Président ou Ministre, etc.. Du reste, est-il si sain et sûr d’investir son argent au Bénin par les temps qui courent où la culture cauris, comme on le voit avec l’affaire ICC Services, fait des ravages ?
Cela étant dit, on peut critiquer le déficit de l’implication active de Me Houngbédji dans sa ville, sa région et au Bénin ; cela fait partie de reproches récurrents qui lui sont faits. Mais en tant qu’individu au moyen limité et non pas en tant qu’étant aux affaires son apport et son engagement effectif, même s’ils sont souhaitables ne peuvent qu’être limités voire symboliques.
Voilà d’entrée pour la logique de l’intention rhétorique de cet exercice épistolaire pour le moins venimeux. Mais dans le fond et la forme, il s’agit d’insinuations subtiles et faussement naïves à visée polémique, fondée sur de fausses questions, de pures conneries infantiles, élucubrations tendancieuses pour distraire les innocents, en croyant susciter en eux de l’indignation. L'épistolier n'a pas seulement débité ces sornettes passablement ironiques mais il a, comme par hasard, trouvé un journal pour les lui publier ! Un journal peut-être sous contrat ? Tout cela se tient… Il fait sans doute partie de cette sinistre piraterie médiatique bien organisée de Yayi Boni qui, au fur et à mesure que les élections vont se préciser, ne reculera devant aucune insanité, aucune méthode ordurière pour salir son adversaire, au lieu de passer aux choses sérieuses, d'ouvrir les vrais débats. L'un de ceux-ci étant de savoir quand est-ce que Yayi Boni va se décider d’aller prendre la ciguë pour libérer le Bénin de son étreinte diabolique ! Foutaise! Rien à ajouter ma chère, je le dis comme je pense… Porte-toi bien, ma chère et au plaisir d’avoir de tes prochains échos
Ahokponou Basile
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Mon Cher Pancrace,
J'ai reçu ta dernière lettre de Bruxelles, et je me réjouis que tout se soit bien déroulé quant à la prestation de S. Je pense aussi à ton action auprès de l'Unesco en faveur de Trépied, dont je te remercie par avance du succès. Malgré ton investissement sur ces fronts très prenants, tu n'as pas manqué de montrer, comme d'habitude ton intérêt pour l'actualité nationale en cette année du cinquantenaire, qui au Bénin est particulièrement tendue. Dans cet ordre d'idées, dans ta lettre, tu attaques de front le discours du chef de l'Etat, et comme piqué à vif par sa médiocrité indiscutable, tu me demandes sans détour de te dire deux ou trois choses choquantes dans ce que tu appelles " cette honteuse prestation" Je crois que ta manière de poser directement le problème en dit long sur ta déception, car tu devrais avoir investi beaucoup dans la signification pour la jeunesse du cinquantenaire de l'Indépendance, et tu en attendais beaucoup. Quant à moi, je n'ai jamais investi dans les anniversaires, et encore moins dans la notion d'Indépendance qui, de mon point de vue n'a jamais eu lieu et est loin d'avoir lieu. La question que je serais tenté de poser est : "Qui est indépendant de qui, quand, quoi, comment " ? Mais malgré cette prise de position, très marquée idéologiquement, je comprends bien le sens de ta question, et je me propose de te répondre dans le même esprit, à brûle-pourpoint, sans détour.
Rédigé à 12:12 dans Fiction, Lettre | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Jours se sont écoulés depuis le holdup odieux perpétré par la bande des pilleurs diri gée par Yayi, valet-zombie de la Françafrique en terre du Bénin |
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