Cas Général
Political party funding
France
http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/citoyen/participation/parti-politique/comment-partis-sont-ils-finances.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Financement_des_partis_politiques_fran%C3%A7ais
http://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/role-et-pouvoirs-de-l-assemblee-nationale/le-depute/le-financement-de-la-vie-politique-partis-et-campagnes-electorales
http://www.france-politique.fr/financement-des-partis-politiques.htm
http://www.cnccfp.fr/index.php?art=586
Nigeria
Financement des campagnes et recrutement ploutocratique des candidats. Le coût des campagnes électorales a globalement tendance à s’accroître, et le Nigeria ne fait pas exception, bien au contraire. S’il est impossible de connaître le coût exact des campagnes, n’existant ni contrôle, ni loi imposant une quelconque transparence en la matière, les estimations avancées sont extraordinairement élevées. Aliko Dangote (l’homme le plus riche d’Afrique selon le classement du magazine Forbes) a déclaré avoir contribué à titre personnel à hauteur d’un milliard de Nairas (environ cinq millions d’euros), en plus des dons de ses entreprises, pour la campagne d’Obasanjo de 2003 [18][18] Voir l’article intitulé “Meet Super Rich Benifeciaries.... Il faut dire que le jeu en vaut la chandelle?: selon le professeur de droit de l’université de Lagos, I.?Sagay, les députés et les sénateurs nigérians seraient les mieux payés au monde [19][19] Voir l’article intitulé “Nigerian’s Lawmakers Earn....?Les 364?députés reçoivent annuellement l’équivalent d’1,45?million de dollars en salaires et allocations diverses (frais de personnel, mobiliers, transports, bureaux), contre 1,7?million pour chacun des 103?sénateurs [20][20] Ces chiffres furent ceux donnés par les membres de....
Les partis politiques ne sont financés que très modestement par l’État fédéral (en fonction de leur nombre de sièges dans les assemblées) et peu d’entre eux font payer l’adhésion. Ils sont donc dans l’incapacité de financer les campagnes électorales de leurs candidats. Ceux-ci doivent posséder une fortune personnelle ou être soutenus par un parrain politique, et espérer la victoire pour un retour sur investissement. Le système privilégie presque exclusivement les entrepreneurs politiques au sens wébérien du terme. On est proche de la figure ploutocratique décrite par Ilh (1999), à cette différence près que les candidats n’axent pas leurs campagnes sur leurs indépendances financières. Pour remplir les caisses à l’approche des élections, les partis politiques font payer aux candidats à leurs primaires des frais d’inscription. Ainsi, Mallam Nuhu Ribadu a dû verser 5,5?millions de nairas [21][21] L’équivalent de 27?500?euros. pour son formulaire de candidature. Une fois les primaires achevées, l’ACN annonça que l’ensemble des formulaires ainsi vendus ont rapporté 650?millions de nairas (environ 3,25?millions d’euros). Ce processus renforce un peu plus la tendance oligarchique des partis.
(thieryguillaume.at.hotmail.com)
Barnes, S.T. (1986), Patrons and Power. Creating a Political Community in Metropolitan Lagos, Indianapolis, Indiana University Press.
Huntington, S. (1991), The Third Wave. Democratization in the Late Twentieth Century, Norman, University of Oklahoma Press.
Ibrahim, J. (1997), “Obstacles to democratization in Nigeria”, in P.A.?Beckett, C.?Young, Dilemmas of Democracy in Nigeria, Rochester, University of Rochester Press.
- Jospeh, R. (1987), Democracy and Prebendal Politics in Nigeria. The Rise and Fall of the Nigerian Second Republic, Cambridge, Cambridge University Press.
- Lewis, P. (1996), “From Prebendalism to Predation. The Political Economy of Decline in Nigeria”, Journal of Modern African Studies, vol.?XXXIV, n°?1, p.?79-103.
Voir l’article intitulé “Meet Super Rich Benifeciaries of Democracy” dans l’édition en ligne de Weekly Trust, 29?mai 2010.
Voir l’article intitulé “Nigerian’s Lawmakers Earn Highest Pay in the World” sur l’édition en ligne de Nigerian Muse, 28 juillet 2010, www.nigerianmuse.com
« Comme le groupe d'amitié avait déjà pu le relever lors de sa première visite au Nigeria, le clientélisme de type néo-patrimonial constitue une pratique prégnante dans le fonctionnement de la vie politique nigériane. M. Richard A. Joseph, universitaire américain spécialiste de l'Afrique, a décrit le phénomène de la corruption au Nigeria comme une variante du néo-patrimonialisme, fondé sur l'octroi de ressources publiques de diverses natures (emplois publics, fonds publics, etc.) par un responsable politique (le patron) à un client (un électeur, une communauté) pour garantir sa loyauté, phénomène qu'il a désigné dans le cas du Nigeria sous le vocable anglo-saxon de « prebendalism »2(*).
Dans le même ordre d'idées, M. Jean-François Médard, spécialiste français des transitions démocratiques en Afrique, avait décrit le néo-patrimonialisme africain comme « la confusion de la chose publique et de la chose privée, qui est tant généralisée en Afrique qu'on en arrive à mettre en question la notion même de l'État, laquelle, justement, repose sur cette distinction. Le néo-patrimonialisme a pour résultat de personnaliser les relations politiques et de transformer les ressources politiques en ressources économiques »3(*). De la même façon, le chercheur français Jean-François Bayart soulignait l'importance, en Afrique, du « réseau complexe de liens tissés par l'histoire derrière la façade des institutions et le masque du formalisme juridique ».
Dans ces conditions, le poids traditionnel des trois principales ethnies et la personnalisation de la vie politique sont tels au Nigeria que les partis politiques s'appuient moins sur des socles idéologiques distinctifs que sur le charisme et l'autorité historique de leurs responsables. » [http://www.senat.fr/ga/ga87/ga871.html ]
http://nigeriang.com/opinion/funding-of-political-parties/1999/
Téléchargement "Campaign financing in Nigeria"
Téléchargement "Clientele democracy Nigeria"
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