Curieuse Conception de la Démocratie !
Haïku 81
Le gouvernement de Yayi Boni au lieu d’être ouvertement basé sur le pouvoir de la majorité, mise plus, et se base ostensiblement sur le pouvoir de la propagande, de la manipulation, du bruit, des jeux de l’ombre, de la ruse, des menaces, du régionalisme, de la division, de la corruption, de l’argent sale, des évangélistes, de l’achat des consciences, de la duperie et des menteries. Et ainsi, bien qu’étant objectivement minoritaire, espère en arriver à gouverner ce pays non seulement pour cette législature finissante mais aussi pour la prochaine. Curieuse conception de la Démocratie !
Amida Bashô
Allada, ou l'Unité Rationnelle !
Haïku 80
Tu veux l'Univers ! Pourquoi ne pas commencer par unir le Monde ? Tu veux unir le Monde ! Pourquoi ne pas commencer par unir ton Continent ? Tu veux unir l’Afrique ! Pourquoi ne pas commencer par unir ta sous-Région ? Tu veux unir la CDEAO ! Pourquoi ne pas commencer par unir ta Nation ? Tu veux unir le Bénin ! Pourquoi ne pas commencer par unir ta Région ? Tu veux unir le Sud ! Pourquoi ne pas commencer par unir ton Département ? Tu veux unir l’Atlantique-Littoral ! Pourquoi ne pas commencer par unir ta Commune !Tu veux unir Allada ! Pourquoi ne pas commencer par unir Dogoudô ? Calmement, rationnellement, et tout le reste suivra
Amida Bashô
Ce qui est inquiétant chez Yayi Boni
Haïku 79
Ce qui est inquiétant chez Yayi Boni c’est son obsession, acharnement électoral qui, sous prétexte que c’est la politique et que la politique c’est “à la guerre comme à la guerre”, le pousse à faire n’importe quoi sans aucune mesure éthique, aucune boussole morale ; y compris et surtout à violer sans états d’âme et souvent cyniquement les valeurs qui ont permis son émergence dans la conscience politique du Peuple Béninois. Ce côté “no limit” foncièrement amoral le condamne sans appel
Amida Bashô
Folie et Pouvoir, dans le Bon Ordre Haïku 78
Ceux qui sont logiquement indigents disent avec assurance que le pouvoir rend fou. À la vérité, il n’en est rien. Ce n’est pas le pouvoir qui rend fou, mais la folie qui rend puissant. Des fous potentiels forcent leur chemin vers le pouvoir. Et une fois au pouvoir actualisent leur folie, lui donnent libre cours, s’y déploient comme bon leur semble, la font évoluer de son statut de folie contrariée à celui de folie libérée. Hitler n’est pas devenu fou au pouvoir ; c’est dans et par la fureur que le Führer a forcé son chemin vers le pouvoir pour ensuite s’y déployer ouvertement. Ce même constat reste valable, comme on le voit de nos jours, pour Tandja et son alter ego béninois…
Amida Bashô
Le Revers du "Bon Coup d’État" Africain
Haïku 77
Le problème de ces militaires Africains qui prennent le pouvoir – la main sur le cœur et avec de bonnes raisons – c’est qu’après ils ne le lâchent plus. Il y a ceux qui le reprennent dans les formes. Kérékou, Obasanjo, ou Tandja lui-même en sont des exemples. Et ceux qui s’y cramponnent au mépris des formes et en dépit du bon sens. Robert Guié en Côte d’Ivoire, en a été hanté jusqu’à sa mort ; et en Guinée le petit capitaine Moussa Dadis Camara, comme un fusil, n’a pris du recul qu’après un coup de fusil.
Amida Bashô
Haïku 76
À propos du coup d’état qui a déposé le Dictateur du Niger, on a entendu la caisse vide nommée UA parler de suspendre le Niger. Or un coup d’œil en Afrique montre que de la Côte d’Ivoire au Niger, en passant par le Sénégal, le Gabon et la Guinée, il n’y a que dans la zone francophone que sévit l’instabilité politique et le virus des coups de force. Donc au lieu de suspendre le Niger, il vaut mieux dire à l’ONU de suspendre la France pour que les Africains puissent vivre,,, vivre un peu sur cette terre !
Amida Bashô
Média, Histoires de Cul et de Culture
Haïku 75
C’est avec des histoires de cul déguisées en histoires de genre ou en contribution consciencieuse à l’égalité des sexes ou des choses du même genre que certains journaux de la place, qu’ils soient matinaux ou vespéraux, entendent renflouer leur image et la barque légère de leur lectorat volatile. Et pour ce qui est de l’aliénation, sport néocolonial imprimé dans nos gènes pour la vie, le manque de discernement le dispute à l’incapacité puérile de trouver la juste limite entre soi et l’autre ; la haine de soi à la déification de l’autre ; terrain où tout le monde – média et médiateurs, écrivains et intellectuels autoproclamés, hommes politiques sans conviction ni boussole éthique – rivalise d’ardeur dans la bêtise, et où la frénésie et le sans-gêne sont à l’honneur.
Amida Bashô
Régime Minceur du Nouveau Gouvernement : Docteur FMI contre Docteur-Président
Haïku 74
Alors donc, contraint et forcé, Yayi boni va limiter son gouvernement à 22 membres ; répondant ce faisant aux injonctions du FMI. 22 membres, à un moment politiquement stratégique où il aurait voulu en nommer 100, sinon autant que le Bénin en compte de villages ou de hameaux. Suivant en cela l’inspiration imbécile qui a prévalu au découpage des départements. Ah, si là aussi la volonté d’un FMI ou d’une Banque Mondiale quelconque pouvait faire force de loi ! Finalement, à qui bon gâcher des milliards pour élire un Président si les rares îlots de bonnes décisions qu’il consent à prendre au milieu d’un océan d’actions fantaisistes, lui sont dictées de l’extérieur ? En tout cas, il est triste de constater que ce régime minceur qui ne fera pas du mal au Bénin, loin d’être une idée originale de notre Docteur-Président, est un don du Docteur FMI.
Amida Bashô
Yayi Boni au Couvent de la Société Politique
Haïku 73
Au fond, l’homme était trop imbu de soi pour être un homme d’espoir. Cela étant, il a dû découvrir à l’œuvre qu’il n’y avait rien à faire, que nous héritons d’une situation génétiquement sombre et bestiale. Alors, pour noyer sa déprime, se distraire et nous distraire, il fait de la politique à outrance, au pire sens du mot ; assouvit ses fantasmes de tous ordres : sexuels, pécuniaires, éthyliques, politiques, etc… Il n’y a rien d’autre à faire : tel est le verdict définitif et lucide de l’homme qui a vu la chose de près, de celui qui est entré au couvent de notre société politique…
Amida Bashô
Haïku 72 : Afrique, Malheur et Mépris
Dans une Tribune au journal Le Monde, Edgard Morin, un penseur humaniste épris de justice et d’avenir et aux idées fortes déclare : “La formation des sociétés historiques, au Moyen-Orient, en Inde, en Chine, au Mexique, au Pérou constitue une métamorphose à partir d'un agrégat de sociétés archaïques de chasseurs-cueilleurs, qui a produit les villes, l'Etat, les classes sociales, la spécialisation du travail, les grandes religions, l'architecture, les arts, la littérature, la philosophie.”
Comme on le voit, cette recension, qui ne brille d’ailleurs pas par sa brièveté, ne fait aucun cas de l’Afrique noire, qu’elle omet subtilement, et pourrait-on dire fatalement. l’Afrique n’aurait pas de Société historique. Il fallait qu’elle existât déjà cette Afrique dans l’esprit de ce penseur de France, l’un des pays les plus négateurs de l’existence de l’Afrique en tant qu’entité positive et autonome. Ce genre d’omission lorsqu’il s’agit de compter ce qui compte dans le monde et dans l’histoire du monde, fût-ce celle du savoir, n’est pas nouvelle. Elle est une banalité récurrente du regard des Occidentaux Blancs sur l’Afrique Noire, considérée comme une table rase, un désert historique, culturel, et épistémologique. Il y a chez le meilleur des Blancs, c’est-à-dire des Occidentaux, un mépris intériorisé des Noirs, de l’Afrique noire, qui est d’autant plus injuste qu’il cache une profonde culpabilité et s’administre avec une inconsciente alacrité. Cette réalité, entre autres vices, constitue le malheur de l’Afrique.
Amida Bashô
Haïku 71 : Roger Gbégnonvi, l’Assurance Rhétorique
Il avait voué l’UN aux gémonies, suite à la cérémonie de Pardon de ses ténors ; la déclarant fallacieuse, non-avenue et obsolète. Maintenant, le voilà qui enchaîne en nous assurant avec force argument qu’il n’y aurait pas de syndrome Soglo, fatalité de la non-réélection d’un Président Africain, et que Yayi Boni, n’en serait pas atteint. Logique : comment voulez-vous que l’on soit atteint par une maladie qui n’existe pas ? Après sa sortie mouvementée du gouvernement et ses grands bruits sur la faillite de son chef, ses erreurs et ses errements, serait-il revenu à de meilleures dispositions envers Yayi ? Meilleures dispositions que le trublion déchu assume et assure avec finesse, douceur et subtilité ? Aurait-il été par hasard gbadamassisé ? Avec Yayi, on le sait, tout s’achète ; mais même l’assurance rhétorique ?
Amida Bashô
Haïku 70 : Requiem Pour la Parole Disparue
L’un des problèmes fondamentaux de nos sociétés actuelles en Afrique, c’est qu’il n’y a plus personne dont la parole s’impose à tous, alors que dans le même temps nous restons dominés par les vices et les tares de l’oralité, que la modernité ne fait que décupler. Avant, le Roi, le Bokonon, le Vodounon, le Kpanlingan, etc. avaient une parole de poids socialement agissante. La parole comme structurant normatif, ordonnateur, et hiérarchique du lien social coulait de source sacrée. Elle était alors vectrice de discipline collective et de vérité existentielle. Elle permettait à la vérité d’irriguer le corps social selon une vibration symphonique. Maintenant cette parole-là n’existe plus et au nom d’une liberté douteuse elle a été substituée par la cacophonie anarchique et insensée de la somme infinie des bruits, des cris, des borborygmes et vociférations individuels. Et, avec cette parole, disparaît la cohésion, le bon sens et l’unité morale de notre race. Nous n’avons plus que nos yeux pour pleurer cette parole, et même pas de quoi en parler
Amida Bashô
Haïku 69 : Corée/Sénégal, 1000 ans de Rêve
Pendant que le meilleur des dirigeants africains continue de danser devant ses maîtres blancs d’Europe et d’Occident, comme un ours devant son maître, la Corée du Sud vient de ravir sans complexe un contrat de construction de Centrale nucléaire au nez et à la barbe du plus néocolonial de ces maîtres blancs, la France. Quand on pense qu’il y a encore des gens qui continuent de façon nostalgique de faire des comparaisons rétrospectives entre la Corée et le Sénégal, comme on pourrait le faire entre le lièvre et la tortue sous prétexte que celle-ci fut à un moment donné au même niveau que celui-là ! Sous le règne autoritaire et malsain de Satrapes voluptueux et stériles comme Wade, dans 1000 ans le Sénégal ne pourra ravir le moindre contrat de construction de la moindre usine de fabrication du moindre clou à personne, surtout pas à la France ! Eh les gars, faut arrêter de se branler : la tortue n’est pas le lièvre, la carpe n’est pas le lapin… !
Amida Bashô
Haïku 68 : Rêve de Yayi, Cauchemar du Bénin
La manière dont Yayi Boni conduit les affaires du Bénin, nous plonge dans l'onirisme le plus confondant. D’un côté la Cour Suprême blanchit les mouvanciers électoralement recalés, la justice lave de tout soupçon les ministres corrompus dans des affaires qui portent sur des milliards, des députés de la Mouvance aux mains sales depuis des lustres se baladent dans la nature sans souci. On instrumentalise sans vergogne ni scrupule les institutions de la République au premier rang desquelles la Justice. De l’autre côté, on déjuge à tour de bras des conseillers opposants élus, pour peu qu’ils soient pressentis comme de l’opposition, on jette des maires en prison pour des larcins, on impose des affectations punitives à des fonctionnaires qui osent s’affirmer opposants, on arrête un candidat déclaré à la présidentielle qui a le même faciès mythique d’économiste que soi, et au vu et au su de la communauté nationale et internationale, on avance avec une LEPI partisane et truquée.
Yayi Boni rêve, et se masturbe ! Mais hélas, pour le Bénin, il s’agit d’un cauchemar…!
Amida Bashô
Haïku 67 : Le Faux Pardon d’Adja-Ouèrè
Dans l’épidémie de Pardon qui ravage le paysage politique béninois à l’approche de 2011, une récente demande de pardon vient de frapper, quelque part du côté d’Adja-Ouèrè. Prétendument de la part de Yayi Boni à l’endroit de Sefou Fagbohoun : frère ennemi Nago supposé ? Voilà Yayi qui se naturalise Béninois, jusque dans le travers typique de la haine fratricide, lui qui entend dresser les Nagos contre leurs bourreaux historiques. Mais concernant Adja-Ouèrè, un pardon peut en cacher un autre. Le faux peut faire ombrage au vrai. En effet, contrairement aux pardons connus jusqu’à présent, celui-ci manque de sincérité, qualité essentielle. Comme toujours avec Yayi Boni, il apparaît comme celui qui est le plus pipé. Voudrait-on par hasard couvrir le grondement de la culpabilité du massacre de paysans sans défense du même Adja-Ouèrè par un scénario de distraction ? Ah, que vaut un subterfuge dans la balance du sang !
Amida Bashô
Haïku 66 : Docteur ou Magicien en Économie ?
Si on songe à l’argent que Yayi Boni a gaspillé depuis 2006 pour : voyager autour de la terre, des projets farfelus, des dépenses pharaoniques, des dons fantaisistes, des achats de conscience, un système huilé de corruption, une cagnotte de guerre, un avion fantôme, etc. cela se chiffre en centaines de milliards ! Maintenant que les caisses de l’État sont vides ou plus exactement vidées, le mec va faire la danse du ventre au FMI et revient pince sans rire avec une promesse de prêt de 52 milliards. Et la chose est claironnée au quatre vents jour et nuit, comme un exploit budgétaire des temps modernes. Mais qu’est-ce que 52 Milliards à côté de centaines de milliards dilapidés sans états d’âme ? Une petite goutte d’eau dans la grosse louche du gaspillage ! Et tout ce tintouin n'est rien moins qu'un chef-d’œuvre de propagande mensongère ; mascarade éhontée. Avons-nous affaire à un Docteur en économie du développent ? Ou plutôt à un intrigant Magicien en économie du sous-développement ?
Amida Bashô
Haïku 65 : Presse d’État, Presse d’Éclats ?
La structure du paysage médiatico-politique du Bénin est des plus absurde ; caractérisée depuis 2006 par la création ex-nihilo d’une noria de titres dans la presse écrite dont la fonction ou le but est d’insulter, de caricaturer, de dénigrer et de défigurer les faits et gestes de l’opposition. L’opposition certes n’est pas en reste, mais sur ce terrain-là, et malgré ses excès, elle est dans son rôle. Le fait de ne pas être au pouvoir et d’aspirer à y être génère frustration et colère qui peuvent s’exorciser à travers une agressivité polémique, exutoire contre ce qu’elle perçoit à tort ou à raison comme les dérives du pouvoir en place. Mais que le pouvoir s’y mette avec passion en engageant au frais de l’État une presse stipendiée pour insulter, caricaturer, dénigrer, et défigurer les faits, gestes et image de l’opposition, sans souci de défigurer la vérité, voilà qui n’est pas seulement absurde et mesquin, mais qui peut être source de préoccupation quant à l’esprit de paix et de responsabilité dont plus que l’opposition le pouvoir est tenu de donner l’exemple
Amida Bashô
A 80 ans passé l’homme trône sans vergogne, comme incrusté au milieu du paysage institutionnel du Bénin ; à coup de bluffs colportés savamment sur ses dons, génie, titres et actions. Qu’a t-il fait de concret au pays ? En quoi la nation lui sera-t-elle reconnaissante, lui qui meurt de laisser une image d’homme incontournable après sa mort ? Ah oui, il a promis 20 000 emplois à la jeunesse au titre fantastique de Notre Cause commune ! Mais il suffit qu’il démissionne de son poste de Médiateur pour créer un emploi sur les 20 000, dont nulle n’a jamais vu la couleur. A propos de cet homme qui ne se prend pas pour une merde, on dit qu’il aurait fait revenir Kérékou, et amené Yayi Boni. Et vaniteux jusqu’au trognon, il engrange le compliment avec une subtile délectation, bien qu’il soit douteux et même criminel de revendiquer de telles actions rétrospectivement. Mais au vu de l’indigence notoire de l’homme, de sa vacuité essentielle servie par une fortune politico-médiatique fondée sur la mystification, au vu de ce que ce vieillard hante encore la vie sociopolitique et institutionnelle du pays en dépit de son âge, il est permis de poser une simple question à ceux qui n’entendent pas abdiquer leur droit à la réflexion : Est-ce que c’est Tévoédjrè qui a amené Yayi Boni, ou bien au contraire n’est-ce pas Yayi Boni qui a amené Tévoédjrè ?
Amida Bashô
Haïku 63 : l’Africain de France, cette Sénégalaise
Ramayaderies
Tout à l’heure, dans une émission télé culinaire, l’invité Africain était une femme sénégalaise ; Sénégalaise comme le dernier Goncourt ; Sénégalaise comme le seul Ministre censé représenter l’Afrique dans le Gouvernement de la France, version Sarkozy. Bref en cette période Obama où la tolérance est plus que de rigueur, l’Africain bien est une Femme, et plus précisément une femme Sénégalaise. Pas moyen d’y échapper. Il fut un temps jadis où ce même Africain était Sénégalais, Poète et Président. Mais les temps changent et, même fondamentalement inchangés, le mépris et la haine du Noir s'adaptent formellement. Le racisme c’est aussi l’incapacité ou le refus d’entrevoir l’autre autrement qu’à travers une formule ; formule souvent décrétée et qui fait boule de neige...
Amida Bashô
Haïku 63 : Flagrant Délire Anticonstitutionnel
Selon la Coordination des Syndicats et Travailleurs en Lutte (CSTL), les “ travailleurs et couches populaires en lutte [auraient] décidé [que ] YAYI doit démissionner tout de suite !” Mais quel est le fondement de ces spasmes anticonstitutionnels ? D’où ces Ayatollahs du syndicalisme tirent-ils le cran de leur rodomontade anarchique ? Est-ce une résurgence nostalgique de la culture maudite des coups d’Etat ? Quel crime a commis Yayi Boni que la Cour constitutionnelle – fut-elle à ses ordres – ne peut relever et stigmatiser à sa juste mesure ? Si Yayi Boni a tort de forcer son maintien au pouvoir, ceux qui veulent le forcer à démissionner avant terme ont tout aussi tort. En démocratie seule la constitution fait loi, pas les fantasmes de quelques-uns…
Amida Bashô
Haïku 62 : Supériorité Morale de la Démocratie
En Tunisie – et dans les monarchies théâtrales du même tonneau qui en Afrique, du Nord au Sud, bravent la Raison et piétinent le Droit des Peuples – il faut considérer que c’est déjà une victoire sur la tyrannie que le monarque daigne tous les 4 ou 5 ans faire une parodie d’élection avant de continuer son règne. Naguère, les rois, même les plus éclairés, jouissaient d’une continuité de règne, consubstantielle à leur royauté. Un règne sans escale technique, théâtrale, symbolique ou médiatique. Cette contrainte aussi parodique soit-elle est déjà la preuve d’une culpabilité qui cherche à s’exorciser. Elle sanctionne la supériorité morale de la Démocratie sur la tyrannie ; elle consacre l’objectivité de la Justice contre la subjectivité imaginaire du mal
Amida Bashô
Haïku 61 : Bénin, Impunité Généralisée
Le Bénin devient un pays de plus en plus inquiétant, où le non-droit s’enracine. Un pays où se commettent beaucoup de crimes ; mais des crimes dont on n’entend pour ainsi dire jamais les suites judiciaires. Comme s’il n’y avait pas d’État, ou comme si ce devoir de justice à haute valeur éthique ne concerne pas les Pouvoirs Publics. De l’assassinat barbare du Juge Coovi au meurtre crapuleux de l’Américaine Kate Puzey du Peace Corps, la liste est longue de ces affaires passées en pertes et profit de l’oubli. Manque de moyens ? Inorganisation administrative ? Indifférence politique et éthique ? En tout cas, l’époque où la justice de ce pays appréhendait les Tèko ou les Babagbéto et leur faisait rendre gorge au sens propre semble bien révolue. Politiquement tout cela semble cohérent ; car comment comprendre l’impunité qui règne dans la sphère politique, si ce n’est que comme forme restreinte d’une impunité généralisée ? C’est peut-être ça le Changement !
Haïku 60 : Yayi Boni, le Faux Pacifiste
L’homme mène une guerre partisane tout au long de l’année ; instaure sans état d’âme un climat politico-juridique impair basé sur le-deux-poids-deux-mesures ; sème la haine régionaliste ; exclut ceux qui ne font pas ses louanges jour et nuit ; emprisonne ceux dont la liberté met en danger son obsession de réélection. Et, une semaine de l’année, avec cynisme et malice, s’approprie le rituel annuel de la paix, y associe tambour battant les organisations internationales spécialisées, et pense ainsi accréditer sa fausse image de pacifiste. Mais le Peuple n’est pas dupe de cette paix d’un jour qui cache la guerre de toujours. Mieux que quiconque, le Peuple sait que la fausse paix de Yayi n’est qu’une ruse de guerre !
Amida Bashô
Haïku 59 : Pauvre Juge Coovi, Holocauste du Changement
On aurait pu mettre à l’actif du Changement le fait que la mémoire d’un juge qui a été sauvagement assassiné dans la foulée des élections qui permirent son avènement, – meurtre qui par certains côtés se trouve obscurément mêlé aux conditions politiques de sa possibilité ; que cette mémoire d’un noble serviteur de l’État ait bénéficié d’une justice rendue, qui aille à son terme ; désigne clairement les coupables et les juge comme cela se doit dans un État de droit digne de ce nom. Or, il n’en a rien été, et ce crime crapuleux reste à ce jour non-élucidé comme si le changement n’en avait cure si ses tenants n’en sont pas les auteurs ou de mèche avec eux ; comme s’il avait tout intérêt à ne pas les démasquer ; comme si le bon fonctionnement de la justice et la rationalité légale n’étaient pas la tasse de thé d’un pouvoir qui se dit pourtant du changement. Vu les conditions inaugurales dans lesquelles ce juge fut tué, si le changement était sain et voulût le prouver, il aurait mis un point d’honneur à rendre justice à sa mémoire. Et on aurait mis cet honneur à son actif. Or il n’en est rien ! Quel paradoxe pour un Juge de se voir dénier Justice, même dans la mort au service de l’État ! N'était-il qu'un holocauste ?
Amida Bashô
Haïku 58 : Pourquoi il Faut Remercier Yayi Boni
Ce n’est pas pour les fautes graves mais réparables qu’il a commises qu’il ne faut pas reconduire Yayi Boni en 2011. Mais pour les fautes très graves et irréparables que celles qu’il a commises et commet aujourd'hui autorisent à redouter pour l'avenir de notre pays bien aimé, le Bénin.
Et puis, il est temps que le Gouvernement du Bénin sorte enfin de la compulsion du tout politique et de la politisation de tout, qui est la méthode de gouvernement de Monsieur Yayi. Donc en 2011, il sied que cet homme soit remercié au double sens du mot : remercié pour ce qu’il a fait de bon – car il n’a pas fait que du mal – mais surtout remercié pour ce qu’il a fait de mal et pourrait faire de pire le cas échéant à notre pays bien aimé, le Bénin.
Amida Bashô
Haïku 57 : Yayi, le Va-t-en Guerre
Ça va être la guerre, disait Rosine Soglo pour remobiliser ses troupes... Des mots ? Malheureusement pour Yayi Boni ce ne sera pas une guerre de mots. Car « de sources crédibles, il nous est revenu que le gouvernement du changement vient de procéder à l’acquisition extrabudgétaire d’armes de guerre et de matériels militaires de transmission pour plus de 100 milliards F CFA » !
Pendant que le pays a faim, que les hôpitaux s’enfoncent chaque jour dans leur statut de mouroirs, et que les écoles manquent de moyen… 10% du total du budget général de l’état pour la guerre ! Ah, ça va saigner en 2011 !... Âme sensible s’abstenir...
Amida Bashô
Haïku 56 : Ah, quelle Joie en 2011 !
Ah, quelle joie de vous parler de lui ! Puisque l’homme dans sa sagesse ne parle pas pour l’instant. C’est un homme capable ! Ah, ça oui ! Une solide expérience plaide en sa faveur. Et à tout bien penser, pour l’amour du Bénin, c’est lui qu’il nous faut en 2011 pour rectifier l’erreur de 2006. Pour un Changement éthique, pour un Changement vrai, dénué de songes et du mensonge ! Pour un Changement collectif tout à l’opposé de l’approche actuelle, idiotement héroïque du Changement. Pour sortir le Bénin de la triste ère de régression démocratique, de mesquinerie régionaliste, du danger de guerre civile, de l’amateurisme et du populisme à courte vue. Ah, cher compatriotes, je vous en supplie, faites le bon choix ! Pensez à cet homme. Mais qui est-il, au fait ? Ah, quelle joie de vous le laissez deviner ! ...
Haîku 55 : Yayi Boni et la Mise en garde des Anglais
On peut toujours, – faute de mieux – laisser Yayi Boni faire un 2ème , un 3ème voire un 4ème mandat. Le dictateur suranné qu’il est – et ce n'est pas Roger Gbégnonvi qu’il a failli étriper dans son bureau, après l’avoir copieusement arrosé d’insultes dans le plus pur style des potentats qui dira le contraire – oui, Yayi Boni ne rêve pas mieux ! Pas mieux, en dépit de la proclamation de son attachement à une constitution qu’il viole à sec chaque petit instant que Dieu a fait, dans sa solitaire navigation à vue.
Mais maudit soit l’imbécile, le demeuré, l’oligophrène, l’égoïste, le naïf, le simplet, l’idiot du village politique, l’amnésique et pour tout dire le bête bâtard et bâté qui irait jusqu’à signer un contrat de gouvernement avec lui à cet effet. Depuis 2006, tout le monde sait ce que vaut un tel contrat : moins qu’un pet !
Qui me trompe une fois, honte à lui, qui me trompe deux fois, honte à moi !
Ce proverbe anglais est une véritable mise en garde, à méditer sérieusement…
Amida Bashô
Haïku 54 : Corruption, Business as usual
Ramenée aux normes de la culture politique en général, et plus particulièrement en Afrique – autocraties bananières, et démocraties de façade confondues – cette série mouvementée de malversations aux relents nauséabonds qui au Bénin secoue les assises du Pouvoir en place aurait été presque normale, n’eût été au départ la promesse du changement. En clair, le scandale n’est pas en soi, mais il vient du choc terrible de faire le constat ahurissant que même le changement n’était que le dernier slogan soporifique de l’ordinaire abus de confiance et de pouvoir qui est à l’ordinaire de la politique sous nos tropiques. Dans le fond, corrigé des variations théâtrales du cynisme et du trompe l’œil, il s’agit d’un vrai Business as usual
Amida Bashô
Haïku 53 : Le Problème et la solution
Le problème n’est pas de vouloir se faire passer pour un honnête entouré de malhonnêtes et de voleurs. Le vrai problème est de se dire Docteur en économie et que même cette qualité et son image inductrice n’induisent rien qui vaille. Le problème est que ce pays a besoin d’urgence de se mettre sur le chemin du travail et du bien être pour le plus grand nombre et non pas passer son temps à corriger l’incurie, les errements, et la médiocrité méthodologique de ses dirigeants. Que les Médiocres et les Malintentionnés arrêtent d’amuser la galerie ; qu’ils rendent gorge et s’éclipsent, voilà la solution !
Amida Bashô
Haïku 52 : C’est ça le Changement !
Yayi-Yawa
L’homme s’appelait Boni Yayi alias chasseur de misère
En trois ans, il est devenu Boni Yawa, alias semeur de misère
C’est ça le Changement !
Amida Bashô
Micro-Macro
Le Micro-crédit aux plus pauvres, en trois ans au Bénin
Est devenu le Macro-crédit aux plus riches.
Sacré Changement !
Amida Bashô
Haïku 50 : Le Changement Inondé !
La propagande officielle a beau chanter sur les toits et sur tous les tons la geste du changement ; elle a beau occuper le terrain médiatique dans l'intention surannée de laver le cerveau de la masse populaire ; le Chef de l’Etat lui-même a beau faire du populisme a relents personnalistes le principe éthique et esthétique de sa gestion du pouvoir ; il a beau être obsédé d’en mettre plein les yeux urbi et orbi ; il a beau se démener comme un beau diable, la nature, imperturbablement, et avec une cinglante ironie, délivre une fin de non recevoir à ces gesticulations suborneuses : volonté subtile et aveugle de faire croire à plus de changement qu’en réalité. Au changement de forme, aérien, superficiel, illusoire et cosmétique, elle oppose avec froideur la permanence du non-changement de fond. Sans parler de l’Hôpital dont le statut de Mouroir n’a pas varié d’un iota, ni du panier de la ménagère plus que jamais légère, y a-t-il meilleure preuve du non-Changement au Bénin que le spectacle désolant de l’inondation dans le pays, et surtout à Cotonou ?
Amida Bashô
Haïku 49 : Bénin, Politique ou "Piège sans fin"
Bénin, Mode d'emploi
.
Il y a une poignée de gens qui, depuis l’aube dramatique de sa constitution en entité ont compris à quoi ça sert un pays comme le Bénin. Une tourbe d’intrigants qui, avec une sournoise férocité, ont compris son mode d’emploi, s’en servent à huis clos et passent le flambeau de génération en génération à leurs héritiers naturels. Et tout ce qu’on appelle politique consiste en la lutte pour déterminer les cadres et l’encadrement léonins de ce passage de flambeau. Le Bénin réel, le Peuple, est piégé à jamais dans cette espièglerie et n’a aucune chance de s’en sortir. Qui l’en aurait fait sortir lorsque ceux qui s’en arrogent la fonction grâce au suffrage du peuple sont ceux-là mêmes qui n’y ont pas intérêt ? Comme le prouve la tournure perfide du Changement – ultime espoir de sortir du cercle vicieux – il s’agit d’un Véritable “Piège sans Fin” !
Amida Bashô
Haïku 48 : Manifestations Politiques, Marches et Démarches Dichotomie..
A en croire les Ayatollahs du changement, il y aurait deux sortes de marches dans l’espace des actes politiques béninois.
La récente marche – la seule qui consacre son existence politique depuis bientôt 3 ans – de l’opposition pour la santé des Béninois, est considérée par les thuriféraires et autres sbires du régime comme une politisation des problèmes de santé dans notre pays.
Et la myriade de marches qui, sur le rythme du quotidien, quadrillent et parsèment le territoire national depuis des années ; que ce soit les marches de soutien au Chef de l’état ( Au fait pourquoi ce mec a-t-il besoin de soutien, lui qui est élu à 75% ?) ou celles qui servent à remercier le même Chef d’avoir nommé un fils du terroir : celles là ne relèvent pas de la politisation. Et toute personne qui insinuerait cela serait déjà en train de faire de la politisation sans le savoir. Car ces marches à la gloire ou en remerciement de notre Kim Il Sung National ne sont pas des marches mais une démarche scientifique. Elles transforment tout le territoire national en un gigantesque laboratoire à ciel ouvert. Leur but ? Démontrer le mouvement en marchant...
Amida Bashô
Haïku 47 : Le Sud et l'Éthique de la Division
Changement en Profondeur et Régionalisme
Je pense qu’un Président du Nord ne participera jamais à un mouvement de changement en profondeur à caractère mental, culturel, éthique et moral. On l’a vu avec Kérékou, et on le voit maintenant avec Yayi Boni. Parce que le Président Nordiste est bien conscient qu’en tant qu’issu d’une région démographiquement minoritaire, – et dans un contexte où le régionalisme reste déterminant en politique chez nous – il n’a aucun intérêt à changer ce qui est cause et raison de sa fortune politique pour le moins paradoxale.
Car c’est dans cette tournure morale spécifique des Sudistes portée à la haine de soi, au mépris du prochain, au refus de la solidarité, à la jalousie érigée en valeur, à l’individualisme rationalisé par le cercle vicieux de la méfiance envers autrui que s’enracine l'éthique de la division héritée de l'histoire.
Or la division du sud est une aubaine pour les hommes politiques du Nord. Elle profite en premier lieu au Président du Nord, et à ses intrigants souteneurs du Sud. Avec Kérékou, cette division n'était ni idéologisée ni prioritaire par rapport au caractère sacré de l'unité nationale ; avec Yayi Boni, elle le devient.
Amida Bashô.
Haïku 46 : Audit dans les Municipalités, la Paille et la Poutre
Cette histoire d’audit dans les municipalités est curieuse et pose question. Pourquoi des audits dans les municipalités alors que rien de concret n'est sorti des audits précédents ? Au point que les promesses de lutte contre la corruption apparaissent comme de pieux mensonges et la lutte elle-même une chose mort-née. Curieuse décision en effet mais ô combien révélatrice des méthodes impaires de Monsieur Yayi, de son sens de la transparence à deux vitesses ; elle revient à aller chercher la paille dans l’œil des ténors de l’opposition – moisson d’un chantage machiavélien – alors qu’il se refuse à voir la poutre qu’il y a dans l’œil de sa gouvernance calamiteuse et autoritaire, de sa gestion patrimoniale et corrompue des biens publics.
Haïku 45 : La Déréliction Absurde du Peuple Béninois
Est-ce que le Bénin va passer son temps à utiliser une législature pour en préparer une autre dans une tension permanente de la crainte de l’échec, et de ce fait ramener en permanence la politique à une obsession égoïste du succès personnel de quelques-uns ? Un regard objectif sur ce qui se passe dans notre pays ne peut que faire le constat d’un dévoiement inquiétant de l’objet et du but de la politique. Non contents jusque-là de se servir de la politique à des fins d’enrichissement personnel, familial ou tribal, au détriment de toute une nation, voilà que les hommes politiques ont transformé la politique en un combat d'éléphants dans un magasin de porcelaines. Sans vergogne ni scrupule, ils ont rapatrié l’objet et l’essence de la politique dans l’arène aérienne et cannibale du jeu stérile, négatif et abstrait, où la politique ne sert aux hommes politiques qu’à se perpétuer dans leur être, et leurs bêtises. Pendant ce temps, le peuple, à terre et atterré, passif spectateur de ce cirque de sous-hommes, abandonné, trahi, et frustré, tombe de haut, et se demande désabusé qui viendra se pencher sur son sort, qui le sortira de cette absurde déréliction ?
Amida Bashô
Haïku 44: Politiciens soi-disant Docteurs et Professeurs, Shame on You !
Lorsque l’on voit le nombre de “Professeurs” et de soi-disant “Docteurs” qui, désertant les Lycées, les Ecoles, les Facultés ou les Hôpitaux, viennent consteller le microcosme politique, le gouvernement ou les Présidences des institutions ou sociétés d’Etat dans notre pays – mais sans doute aussi en Afrique – on se dit que quelque chose ne tourne pas rond. Pourquoi dépenser tant d’argent et de temps pour former des gens qui deviendront de simples parasites sinon des pilleurs d’Etat de la Nation ? Oui nous marchons sur la tête. On en déduit alors qu’il n’y a sûrement pas d’Ecole de formation des hommes politiques en tant que tels, ou bien que la profession politique est plus juteuse que les nobles métiers de Professeur ou de Médecin, dont le pays a pourtant si cruellement besoin pour sortir la tête hors de l’eau …
Amida Bashô
Haïku 43 : Yayi Boni, la Réélection ou la Mort
Le Culte des Ancêtres et le Changement
« Yayi Boni échappe à un accident d’avion»... peut-on lire dans la Presse ou les médias stipendiés. «Coup de feu au Palais hier : attentat à la vie du Président ?» peut-on entendre ici ou là, entre info et intox. « Yayi Boni pourrait ne pas se présenter aux élections», distille la rumeur émanant des milieux proches du Pouvoir. Le train du chantage à la mort est décidément en marche. Mort biologique sur le mode du « Oh, notre bien-aimé Président a frôlé le danger ; notre Sauveur a failli nous quitter ! » Ou mort Politique, sur le mode du « retenez-moi ou je fais un malheur. »
Dans tous les cas, on peut le dire, la Machine à Entourlouper de Yayi a mis le cap sur 2011 avec ses farces et attrape-nigauds, ses mille et une astuces pour se faire désirer...
Mais pourquoi cette orientation funeste ? Pourquoi cette déclinaison sur le thème fatal de la mort ? Il est vrai que la victimisation peut être une tactique médiatiquement payante.
Mais pourquoi brandir la mort pour se faire désirer ? Est-ce parce que la culture Béninoise est une culture de Mort ? Une culture où la Mort vaut plus que la vie ? Après avoir surfé longtemps sur la vague du Messie façon chrétien exalté, Saint Thomas Yayi a-t-il enfin découvert que l’esprit du Béninois est fondamentalement ancré dans le culte des Morts ? Si oui, quel progrès ! Un vrai Changement !
Amida Bashô
Haïku 42 : Sarkozy et ses Rodomontades à la Carte
Dans l’attentat du Caire qui a fait au moins une victime française, après avoir adressé dimanche soir ses condoléances aux victimes et à leurs familles, selon une phraséologie consacrée dans les cas similaires, et qui frise souvent la rodomontade, le Président Nicolas Sarkozy « fait confiance aux autorités égyptiennes pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame. » On se demande pourquoi on ne l’a pas entendu exprimer haut et fort la même confiance aux autorités françaises pour faire la lumière sur la mort de Jacques Bino, le syndicaliste mystérieusement abattu en Guadeloupe. Deux poids deux mesures ? Ou, plus grave encore, poids du mystère d’Etat... ?
Haïku 41: Responsabilité devant l’Histoire
Pirouette ou Principe fondé
Mon aïeul possédait une mine d’or très riche. De son vivant, il était sanguinaire et a assassiné tout plein de gens. Aujourd’hui, il fait l’objet d’un procès à titre posthume. Mon père n’étant plus de ce monde, je suis le seul héritier direct de notre dynastie. Le tribunal menace de condamner mon aïeul à se voir dessaisi de sa mine d’or pour indemniser les victimes de sa barbarie. Mais en tant que propriétaire légal actuel de la mine, je réponds que « je suis héritier de mon aïeul mais pas comptable de ses actes » Pirouette ou Principe fondé ?
Haïku 40 Crise Politique : Le Mal et le Remède
Les Illusions de l'Espérance
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Le drame du Bénin révélé par la situation de blocage actuel, c’est que tous ceux qui se plaignent de Yayi Boni et de sa politique psychédélique sont ceux-là même dont l’irresponsabilité honteuse a nécessité le changement. Malheureusement, celui que dans l’enthousiasme naïf de l'espérance le peuple a élu comme contre-exemple de leur incurie se révèle étrangement mauvais, voire dangereux. Alors le mal s’en donne à cœur joie de faire la leçon au remède. Et sa critique est fondée parce que, à bien des égards, le remède est pire que lui. Curieux retournement de situation. Le peuple pris au piège de la Dialectique de l'Espérance, s’aperçoit ému que l’enfer du changement est pavé de bonnes intentions, et son paradis pas toujours là où l’on croit...
Amida Bashô
Haïku 39 : De ses Cendres Renaît l’Amérique
De ses cendres renaît l’Amérique
Phénix rêvé de paix, d’équité et d’humanité
Bravo à Barack Obama d’en donner le visage
Bravo à Barack Obama d’en montrer le chemin
Et d’incarner l’Amérique de l’Espoir
Et la fierté de l’Afrique noire toujours bafouée
Et l’espérance du monde global toujours dominé
Et la délivrance du tiers-monde toujours exploité
Maintenant, reste à éviter les démons de l'Amérique
Le spectre d''un possible mais odieux assassinat...
Et, dans la joie plus forte que la crainte
Souhaitons du Courage à Barack Obama !
Cause the task ahead is great !
God Bless the New America !
Amida Bashô
Haïku 38 : TSYB 2011, alias TOUS SUIVONS des YEUX le BENIN en 2011
Un Slogan d'Utilité Publique
Puisque Yayi Boni ne sait rien faire d’autre de son mandat que de préparer le suivant, que fera-t-il en 2011 s’il parvenait à ses fins ? Allons-nous vers la violation de la Constitution ? Préparera-t-il 2016 et 2021 ? Puisque c’est la seule chose qui l'obsède en tant que Président. La question mérite d’être posée dès maintenant. Car on n’a pas besoin d’être de mauvaise foi pour constater que pendant cinq ans le Président Yayi Boni n’aura rien fait d’autre qu’une campagne non-stop pour sa réélection. Si nous feignons de la découvrir en 2011 alors nous aurons été tous complices d’une dictature en gestation, qui de par sa culture n’aura pas fait mystère de sa nature. Face à ce risque, TSYB 2011, alias TOUS SUIVONS des YEUX le BENIN en 2011 devrait être un slogan reconnu d'utilité publique !
Amida Bashô
Quelle idée d’aller dans un Gouvernement contre l’avis de la formation dont on se réclame !
Et quelle idée d’appeler des hommes dans un Gouvernement sans une concertation préalable avec les partis auxquels ils appartiennent !
Chantage à la Rivière ? Tentative de mise au pied du mur ? Division pour régner ?...
Quel Paradoxe, pour un Chantre de la Gouvernance concertée !
Haïku 36 : Le Marché des Honorables
Oxymore Politique
Peu à peu, nous dit-on, Yayi Boni est en train de recons-tituer sa majorité à l’Assemblée. Le score actuel à l’issue du rejet du collectif budgétaire par les députés dits de l’opposition est de 42 à 39 et une abstention. Un progrès de deux points par rapport à la dernière estimation. Il paraît qu’il y a d’autres parlementaires tapis dans l’ombre, qui ne demandent pas mieux que de basculer dans le camp du pouvoir. Chiche, ça change ! dira sans mauvais esprit le Béninois soucieux de voir enfin le Gouvernement gouverner. Mais l’observateur curieux et un tantinet exigeant qui ne s'en tient pas quitte à si bon compte demandera justement des comptes.
« Chiche mais à quel prix ?
– Au prix d’achat de la quantité suffisante de députés, ces objets animés dont le titre d’honorable est, à lui tout seul dans ce contexte marchand, un oxymore politique. »
Tout ceci au frais du contribuable, s'il vous plaît. Tel est le paradoxe de la Démocratie sous nos tropiques. Triste ; un pays qui se ruine à acheter ses propres députés !
Amida Bashô
Maux de Crise
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Au Bénin, quand le Président perd sa majorité à l’Assemblée nationale, on appelle ça crise. Les journalistes et les médias conditionnés dans cette acception, conditionnent à leur tour frénétiquement la multitude. Or la crise est d’abord celle d’un Président qui s'escrime à dénier ses déboires au parlement. D’une certaine manière, le Président n’a pas tort de défendre bec et ongle ses prérogatives, sa liberté d’action, la marche imperturbable de la réalisation de son programme. Mais qu’a-t-on besoin d’imposer ce droit à coup de confusion savamment entretenue ? Ne peut-on pas accepter clairement et modestement sa situation tout en faisant comprendre le bien fondé pour le pays de la continuité de son action ?
Amida Bashô
Haïku 34 : Lennie, George ain't that Wrong...
Choses Inacceptables
La brutalité et l’intimidation ne sont pas une manière acceptable de mener la politique étrangère au 21ème siècle», a déclaré George W. Bush devant la Maison Blanche.
On peut penser qu’au soir de sa vie présidentielle, George Bush se dédit et fait de l’auto-flagellation. Et pourtant, strictement parlant le plus oligophrène des Présidents américains n’a pas tort : la ruine de l’Iraq, l’agression, les brutalités et les mensonges américains qu’il a portés à leur paroxysme ont commencé au 20ème siècle...
Amida Bashô.
Haïku 33 : 1er Août 2008 : Stances et Substance du Discours Présidentiel
Berceuse politique
Discours évangélique orné de mièvreries bondieusardes à l’insolence anti-laïque ébouriffante.
Catalogue de mesures prises ou projetées annoncé sur le ton du bilan d’autosatisfaction bien-pensante : toutes choses qui jurent avec la dure réalité du peuple. Promesses lénifiantes serinées sur le mode de la berceuse politique : sommeil social érigé en coupe-faim. Pour le reste rien que du blabla propre au rituel du genre...
Amida Bashô.
Haïku 32 : Vous avez parlé de crise au Bénin ?
Yayi Boni ou le Passé d'une Illusion
Y a t-il vraiment une crise au Bénin ? La vraie crise est constitutionnelle et culturelle. Dans un régime présidentiel comme le nôtre quand le président perd sa majorité, il fait quoi ? Eh bien, il baisse pavillon, se soumet aux partis qui lui dictent leur loi. Or Yayi Boni est un psychorigide doublé d'un apprenti tyran populiste, qui n'accepte pas l'échec et se soucie de la démocratie comme d'une guigne. D'où la ruse qui est dans l'air et dans le panneau duquel tombent les partis politiques et les médias. Signalons à la décharge de ces médias que le nombre de ceux qui ne sont pas à la solde du pouvoir peut se compter sur les doigts d'une main. Du coup on nous parle de crise, et on entretient son idée et son illusion, on la fait durer et à coup d'oukases le pays est dirigé au mépris de l'esprit démocratique qui en était la valeur cardinale et que le monde nous enviait. La crise, la crise ! On ne parle que de ça, mais où est donc la crise ? Au Parlement ou à la Marina ? Rien que du grain à moudre pour oligophrène incapable de réfléchir. Car en vérité, il faut le dire haut et fort, la vraie crise du Bénin, est celle d'un autocrate narcissique qui a perdu sa majorité et dont le plébiscite est devenu le passé d'une illusion.
Amida Bashô
Haïku 30 : L'Île Merveilleuse de la Politique
Nous Aimerions Croire
Nous aimerions croire que cette crise qui secoue la classe politique béninoise aujourd’hui est, comme le dit Victor Hugo, dans la « marche du mal au bien, de l’injuste au juste, du faux au vrai, de l’appétit à la conscience, de la pourriture à la vie, de la bestialité au devoir, de l’enfer au ciel, du néant à Dieu… »
Mais, hélas, rien n’est moins sûr. Au contraire tout porte à croire – et les signes sont là devant nous – que sous les dehors insidieux du changement, des flibustiers nouvelle manière se battent avec rage pour remplacer les corsaires d’hier, sous le regard navré du peuple pris en otage, mis au passif des entreprises douteuses d’une venimeuse engeance de profiteurs sans foi ni loi, décidés quoi qu’il en coûte à promouvoir leur îlot merveilleux de rêve, de gabegie, de fantaisies, de richesses accumulées, de prébendes indues, entouré d’un océan de sang, de drames humains de pauvreté et de misère.
Amida Bashô
Le Bénin à l’envers
Du Nicaragua aux Philippines en passant par la Colombie, le Congo ou la Thaïlande en général, la guérilla c’est quelque chose que l’état combat, de toutes ses forces pour faire triompher la légalité et la démocratie.
Or au Bénin, voilà que l’État lui-même se met à faire la guérilla. Qui va donc le combattre ? Si le monde est à l'endroit, il n'y a pas à dire, le Bénin est à l'envers...
Haïku 27 : Il n’est pas Tard pour Tirer dans la Cible !
Les Yeux et le Nez
Nous sommes comme une armée dont les munitions sont terminées, reconnaît enfin le chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées. En tant que Commanditaire et Chef Suprême de la Gabegie, l'homme sait de quoi il parle. Il pouvait tout aussi bien dire : "Nous sommes comme une Armée de Rodomonts, qui a tiré toutes ses munitions en l’air pour faire la frime ou la pub à son chef Narcisse. Et maintenant les munitions sont terminées ! Il faut s’en ravitailler à nouveau frais". Les yeux du Président, comme on le dit en fon, voient enfin le nez. Espérons que ce n’est pas pour continuer à marcher de travers : il n’est pas trop tard pour tirer dans la cible !
Amida Bashô
Haïku 26 : Sarkozy, le Roi Troiso
Ah ! Hi ! Con !
Tantôt, il faut vénérer sa femme qui est chanteuse élégante, sexy
Et qui doit faire bander, tout le monde, puissants comme impuissants de ce monde
C’est étudié pour, marié pour en quelques heures chrono...
Tantôt c’est son fils qui fait jeune et la politique au plus haut niveau déjà.
Ah ! Il n’a pas du temps à perdre, fils de quelqu’un, pourquoi se gêner !
Tantôt c’est son père qui est peintre et qui pose et expose son fils
Hi ! Père de quelqu’un pourquoi ne pas en profiter
Et tous les instants que Dieu a crées, c’est lui-même
Le Roi Troiso : Omniprésent, Omniscient, Omnibus
Le Monsieur je fais tout et je me moque de tout de la politique
Les Français ont voté pour lui ou ils n’ont pas voté pour lui !
Mais c’est pareil, ils lui ressemblent comme deux trous du cul
Ils n’auront pas d’excuse d’être enculés
Ils l’auront dans le cul jusqu’au trognon !
Con !...
Amida Bashô
Haïku 24 : Histoires de Couples
Haïku 24. Tout le drame de l’OPM
Dans une démocratie digne de ce nom, l’institution précède l’homme, et non l’inverse.
Il n’est pas sain de partir d’un homme pour créer une institution sur mesure.
Au contraire, c'est à partir de l'institution qu'il faut trouver l’homme à sa mesure.
Et à une institution dont le cachet moral est le principe
Il ne sied pas d'accoler un homme dont l’immoralité est établie.
C’est tout le drame du Couple OPM-Tévoèdjrè
Amida Bashô.
Haïku 23 : Après le Bédouin, le Déluge !
Une Inondation Peut en Cacher une Autre
Pendant qu'une infime minorité de magouilleurs en diable a su tirer profit de l’inondation de pétrodinars tombés du chapiteau céleste de la Censad, les populations du pays réel, à l'écart du cirque, de ses fastes et paillettes, les oreilles pourtant rebattues du vacarme, sont, elles, inondées de pied en cap. Que d'eau ! Que d'eau ! Après le bédouin, le déluge ! Faut-il attendre l'émergence promise pour émerger de cette inondation devenue un rituel urbain saisonnier ?
Amida Bashô
Haïku 21 : Pour Yayi Boni, 5 = 10 !
Équations immorales !
Pour Yayi Boni
5 = 10 !
Élection = Réélection
Constitutionnel =Anticonstitutionnel
Journal = Journal intime
Média = Immédiat
Élire = Délire
Démocratie = Démocrature
Église = État
Équations immorales !
Amida Bashô
Haïku 20 : La Différence entre Obama et Clinton
La Différence entre Barack Obama et Hillary Clinton, c'est que Obama peut battre McCain ou peut être battu par McCain. Mais Mme Clinton, quant à elle, ne peut pas battre McCain. Parce qu'elle est une femme, qui plus est du passé, et une femme du passé ne peut pas battre un homme du passé. A l'inverse, Obama est un homme qui n'est pas "noir" selon la représentation classique du Noir américain héritée de l'histoire politique ; un homme qui plus est du présent et de l'avenir qui prône le changement ; un changement tout le contraire de ce qu'incarne Clinton, une femme du passé désireuse de surfer sur la vague dynastique qui embrasse la politique américaine, et dont Bush est l'occurrence la plus dramatique. Or de tout ce passé et ces dérives les Américains ont marre. Pour les Démocrates, cette différence n'est pas négligeable.
Amida Bashô
Haïku 19 : Yayi Boni ou la Chose.
La Ruse du Changement.
Yayi Boni a promis le Changement, mais peu à peu on ne voit rien changer vraiment, sauf lui-même. D’un homme censément intègre, nouveau, actif, ouvert, décidé à agir par des voies nouvelles et avec des moyens nouveaux, d’un homme prêt à faire évoluer les mœurs politiques et sociales en vue d’une marche saine vers le progrès, on le voit faire sa mue sous nos yeux, devenir inexorablement un homme du sérail, un homme du bétail politique comme le Bénin en a toujours eu ; un homme rompu à l'écœurante banalité des intrigues politiciennes, à la culture classique de la corruption, aux méthodes impaires de l’intolérance, au culte idiot de soi ; un homme qui peu à peu s’enlise dans la fatalité, troque son aura romantique d’homme d’espoir contre son insertion réaliste dans le paysage politique du Bénin de toujours ; un Bénin qui n’évolue pas vraiment mais involue ; un Bénin qui au lieu d’émerger s’immerge doucement dans les abysses de toujours... Si celui qui doit changer la Chose change, à terme quelque chose aura changé assurément, sauf la Chose. Ruse du Changement ?...
Amida Bashô
Haïku 18 : Élections Locales, Image Globale
Victoire à la Pyrrhus...
Pour donner une image géopolitique des rapports entre les partis issus des élections locales au Bénin, nous plaçant à l’échelle globale du monde, nous dirions que l’opposition a gagné la Chine, l’Inde, la Russie, le Brésil, le Mexique, tandis que le pouvoir en place a raflé, la Belgique et même le Canada, mais surtout la Crète, Malte, les îles Caïman, le Vatican, l’Albanie, Haïti, la Barbade, le Cap-Vert, l’Estonie, la Lituanie, Israël, la Jordanie, le Rwanda, Sainte-Lucie, Samoa, Serbie, Tonga, Trinité-et-Tobago, Tuvalu, tous membres de l’ONU ; et d’autres nations plus ou moins imaginaires comme le Royaume de Sahara, la République Freedlandaise, l’Archipel fédéral des Iles Citudoriennes ou le Royaume de Redonda...
Redondante cette noria de localités tombées comme des mouches aux mains du pouvoir ! Mais ce butin numériquement prodigieux autorise-t-il à crier victoire sans ambages comme le font les agités du bocal de la Propagande officielle ? Sociologiquement, politiquement, démographiquement, arithmétiquement, rien n’est moins sûr... Victoire à la Pyrrhus...
Amida Bashô
Haïku 17 : Yayi, Le Furibard !
La Colère contagieuse du Chef de l'État
Une certaine opinion relayée par une presse non moins certaine – à moins que le mouvement ne soit dans le sens inverse – nous dit et nous ressasse à l’envi que Yayi Boni est en colère après les siens, en l’occurrence, Ministres, Dirigeants de société et Membres influents de la FCBE, au motif que ceux-ci ont été décevants, contre-performants, médiocres, et au passage détrousseurs en diable. Mais, de n’avoir pas atteint son but – réussir brio les élections locales, et s’assurer ainsi de bondir de victoire électorale en victoire électorale jusqu’en 2011 – est naturellement rageant pour le chef de l’Etat et on le comprend, comme on comprend le bien fondé du thème de la colère ; mais, une colère plus furibonde que furieuse. Car l’échec électoral relatif du camp présidentiel a été, bonne mesure politique oblige, un échec décrété comme le ras de marées électoral envisagé avant que le charivari des G4 et consort n’ait conduit le Chef de l’Etat et ses hommes de main à raison garder. La colère non simulée du Chef de l’État tient surtout au fait qu’il tombe de haut en découvrant qu’entre la victoire décrétée et acquise au forceps frauduleux et la Bérézina, il n’y eût pas de moyens termes ; que tous ces agitateurs de propagande, de marches et tous ses protestants de fidélité n’étaient même pas fichus de sauver les meubles !
Ah, diable qu’avaient-ils besoin de marcher jour et nuit à sa gloire ! Qu’avaient-ils besoin d’aller lui soutirer des millions à tout bout de champ et à tout propos ! Crotte de bique et Mille millions de Mille cauris ! »
Oh, que le lecteur m’excuse ! Bien fondée, la colère du chef de l’État est on ne peut plus contagieuse... Et voilà que simple gratte-papier, j’y succombe à mon corps défendant...
Amida Bashô
Haïku 16 : La Popularité Vicieuse de Yayi Boni
Derrière le Rideau... de Fumée
Le thème du "Président incompris mais Populaire" est maintenant d'actualité. Il est devenu le refrain subtil des thuriféraires du Pouvoir en place ; qu'ils en soient déjà ou qu'ils piaffent d'impatience d'en être. « Le Président est un incompris. Il travaille au quotidien pour son peuple. Nous avons un soutien populaire que même nos adversaires nous reconnaissent », résume avec une farouche innocence Edgard Guidibi, le « Monsieur Propagande » de Yayi Boni.
Cette considération est pour le moins vicieuse. Une façon pour le propagandiste en chef de se donner satisfecit dans son entreprise de chloroformisation des esprits. Car tout de même, de quoi s’agit-il ! Voilà une popularité qui part effectivement d’une réalité massive d’espérance populaire mais qui, au fil des errements, des ferrements, des bévues et de l’inefficacité des actions du pouvoir, ne se maintient qu’au prix d’une monopolisation abusive des moyens d’information, d’une permanente subornation de l’opinion, d’une réduction médiatique des opposants – corollaire d’un déséquilibre démocratique –, de la mise en œuvre d’une option populiste implacable du rapport à la politique, axée sur un culte prématuré de la personnalité, et enfin d’un accomplisement en trompe-l'oeil de la mission du changement ; compromission qui ne dit pas son nom mais qui se traduit politiquement par le parti pris autocratique du Président, moralement par la gestion opaque et partisane de l’argent public, et pratiquement par la reconduction tacite des corrompus de l’ancien régime alors que le credo affiché du Pouvoir est la lutte contre la corruption.
Amida Bashô
Haïku 15 : À Quand la Gratuité du Pain et du Maïs ?
Avant ou après les élections ?
Après la gratuité de l’école maternelle, dont la réalité demeure ô combien controversée et celle non moins sujette à caution des soins aux enfants, voici que la générosité messianique de Yayi Boni se tourne vers les femmes en gésine et les étudiants non-boursiers. Voici qu’on nous annonce à grands renforts de pub la gratuité de la Césarienne et de l’université.
Inutile de gloser sur le caractère insidieux de ces annonces, leur réalité mythique, et leur usage électoralistes. Le chef de l’état a beau jeter son dévolu sur les messes et les églises, hauts-lieux d’influence sur les âmes simples, difficile de prendre les Béninois pour des enfants de cœur.
Mais, chacun sait, il est difficile d’enfanter même par césarienne le ventre vide ; et tout aussi difficile d’étudier sans avoir mangé : ventre affamé n’a point d’oreille. Alors, à quand donc la gratuité du pain et du maïs, Cher Président-Messie ? Avant ou après les élections ... ?
Haïku 14 : La Stratégie de la Stratégie...
Méta
«Agriculture béninoise : Les acteurs et les partenaires adoptent le livre blanc » peut-on lire dans les jour-naux ; et plus loin, entre autres choses : « Ce fut égale-ment l’occasion pour les participants d’appréhender les straté-gies nationales d’identifier des mécanismes pour rendre perfor-mantes les stratégies de conseils et de vulgarisation agricoles.»
La stratégie de la stratégie... Vous y comprenez quelque chose vous ? Ah, trop de stratégie nuit à la stratégie ! De fait quand les hommes politiques se mettent à abuser du mot stratégie, il faut savoir que ça cache une stratégie : celle du vide, du parler pour parler, du blabla à dormir debout : rhétorique du combat de coq !
Amida Bashô
Haïku 13 : Firme de Maltraitance des Infirmes
Décryptage
Dans le communiqué de presse de presse n° 08/61 qui signe la déclaration mitigée de la mission du FMI au Bénin on peut lire ceci :
« La mission a vivement engagé les autorités à faire en sorte que la restructuration des entreprises de services publics, en cours de réalisation, soit rapidement suivie d’un apport de compétences techniques, dont le pays a tant besoin et auquel participeraient des partenaires stratégiques de renom. »
Dans le jargon crypté des économistes de la FMI, ce doux euphémisme signifie qu’il faut privatiser les entreprises de service public, et ouvrir la privatisation à nos amis occidentaux...
Décidément, le FMI reste égal à lui-même : une Firme de Maltraitance des Infirmes !
Amida Bashô
Haïku 12 : Soglo et la Longue Cuiller
Déjeuner avec le diable
« Les gens sont toujours prêts à se venger du bien qu’on leur a fait. » a dit Louis-Ferdinand Céline. Cette remarque est vraie aussi en politique. Aujourd’hui au vu des agissements cyniques et pour le moins férocement ingrats de Yayi Boni à l’égard de la RB en général, et du Président Dieu-donné Nicéphore Soglo en particulier, cette réflexion de l’écrivain français mérite d’être méditée par qui de droit... La vengeance en acte n’a certes pas atteint son terme ni son objectif, et fort heu-reusement elle n’a pas atteint son but, au sens où l’on dit d’une balle qu'elle a atteint un gibier tombé raide mort ; mais elle n'a pas non plus dit son dernier mot. Aussi, est-il urgent de reprendre la main en sachant que pour déjeuner avec le diable, fût-ce celui du changement affublé des oripeaux trompeurs de l’envoyé de Dieu, il faut absolument se servir d’une longue cuiller...
Amida Bashô
Coeur en Feu
Pas de place en moi
A rien d'Aimé que toi
Serment du bonheur...
Venant d'un cœur en feu...
Ô vils pompiers, à l' écart !
Ceci est un Ordre
Mon intime désordre
Amida Bashô
Frénésie Générique
Les hommes tendent leur virilité
Les femmes étendent leur féminité
Au bout du compte, nul ne tend vers l’humanité
Haïku 10 : Et on appelle ça «Changement» !
Trop Idiot.
Les Médias grand public au Bénin, particulièrement certaines télévisions stipendiées et leurs animateurs à la solde, constituent de véritables prétextes à encenser le Pouvoir et son Chef, au narcissisme débridé. Dans ce genre-là, la concurrence est active et rude. Plus encenseur que moi, tu meurs ! C’est à qui lècherait le mieux le cul du Banquier. Les groupes religieux rivalisent de passion, et chacun tire la couverture de l’intérêt du chef de son côté ; donnant à qui mieux mieux, entre deux mouvements débiles de l’encensoir, des conseils plus ou moins loufoques. Et on appelle ça « Changement » ; et on attend de ça qu’émerge quelque chose qu’on ose appeler « émergence ! » Ah ! Trop idiot, trop tropical, trop inculte, trop dérisoire pour qu’émerge de ça quelque chose de véritablement émergent... !
Amida Bashô
Haïku 9 : Sarkozy et ses zizis
La rime en i
Ça vous dit ?
Eh, bien ! Allons-y :
Kadhafi, Bruni
Attali, Neuilly
Des i et des y
Sarkozy, Zizi...
Haïku 8 : Le Pays en son âme trahi
Haro sur la Démoncratie !
Élu par le Pays pour le bâtir
Il ne songe qu’à se bâtir
Et loin de restaurer l’autorité de l’État
L'homme instaure son autoritarisme
Faisant fi des acquis de la Démocratie
Il fait rimer Messie avec Vessie
Déçu, le Pays ne sait à quel saint se vouer.
Et en sa âme trahie murmure tout bas :
Dieu, sauvez-nous de la Démoncratie !
. Amida Bashô
Haïku 7 : Suspendre la Politique
Pour que ça change
Au Bénin, comme sans doute ailleurs en Afrique, la politique c’est ce qui permet aux gens d’obtenir ou d’accéder à des choses qu’ils ne méritent pas et pour lesquelles ils n’entendent fournir aucune justification. Comme cet homme qui n’a que le certificat d’étude primaire, et qui est bombardé "attaché de cabinet" dans un grand Ministère béninois au seul motif qu’il est du Nord... Ces pratiques que même ce qu’on désigne depuis quelque temps sous le nom de Changement ne peuvent changer constituent l’horreur même de la politique sous nos tropiques. Elles apportent la preuve que la seule façon de faire avancer nos pays c’est de suspendre la politique pendant au moins un siècle !
Amida Bashô
Ça change trop !
La Sonapra tantôt privatisée tantôt reprise
Le kpayo soudain menacé aussitôt caressé
La Sodéco vite créée et bien vite annulée
L'Etat de Droit tantôt encensé, tantôt bafoué !
Président Yayi, Président Yoyo ?
Amida Bashô
Haïku 5 : La femme de mon Ami Bio
Echoppe bio, recherche de fleur d'anis étoilé
Et la femme qui m'ouvrit grands les bras
Ressemblait à la divine épouse de mon ami Bio
.
.Amida Bashô
Lettre et non-être d'un Nègre
GUAINO n’est pas seulement le nègre antinégrite de Sarkozy
Résidu de sophiste, il émarge à la lignée et au sang
D’une venimeuse engeance qui joue les esprits perçants
Mais n’est pas Persan qui veut !
Amida Bashô
Haïku 3 : Le changement serait il dans sa phase active de masturbation ?
Ceci n'est pas un billet
Maintenant, au Bénin, il ne se passe pas de jour où dans les médias on ne doive entendre le même refrain laudateur du régime et de son chef, décliné sur tous les tons : « X soutient Yayi Boni » ; « X' rejoint la mouvance » ; « X'' s’associe à la lutte anticorruption » etc. Au fur et à mesure que le temps passe, ces aboiements dithyrambiques fusent à une cadence d’enfer. Cette orchestration médiatisée du culte de la personnalité relève certainement d'une idiosyncrasie culturelle. L'approche des élections n'y est sans doute pas étrangère. Peut-être aussi que l’expression « cela va sans dire » n’est-elle pas dans le vocabulaire des promoteurs du Changement, façon Yayi. C’est-à-dire le fait que seul parle pour nous ce que nous faisons effectivement. Si à l’intangibilité de ce que nous faisons doit se substituer de façon autoérotique le ronron lénifiant sur la « bonté » de ce que nous faisons ; si ce que nous faisons est par soi incapable de parler pour nous, et que cette parole doit être confiée au zèle douteux de tiers, alors il est à craindre que nous ne brassions que du vent.
Question : Le changement serait-il dans sa phase active de masturbation ? Si oui, souhaitons que ce ne soit qu’une phase et qu’elle passera bientôt à un stade plus hétérocentré. En tout état de cause, l'autoérotisme n’a rien de fécond. En politique, il correspond à l’autocratie. Et puis c’est bien connu, la masturbation ça rend fou ! Un conseil d'ami au zélateurs de tout poil : mieux vaut arrêter de se branler et travailler en silence !
Amida Bashô
Haïku 2 : ABDOULAYE WADE, l'Ingénieur Politique Dérisoire
Paroles Pour Solder la Mer
Depuis quelque temps, le Président Sénégalais, Abdoulaye Wade, fait parler de lui. Déroulant de-ci de-là le tapis rouge de son plan média d’ingénieur politique dérisoire. Comme à son habitude, la tactique consiste à occuper le pôle radical de la vertu africaine assiégée. Plus nègre que lui tu meurs. Que ce soit pour soutenir Robert Mugabe que tout l’Occident chrétien, emmené par la Grande Bretagne, voue aux gémonies, ou pour crucifier Sarkozy et son antinégrisme primaire. Tout cela est bien beau ! Se river contre l’Occident démocrate, l’attaquer pour mieux se défendre, quoi de mieux pour se refaire une santé démocratique ! La voix du vieil autocrate résonne au cœur de l’Afrique, mais la raisonne-t-elle ? En Afrique, en Occident ou ailleurs, elle eût certainement été mieux entendue et reçue eût-elle émané d’un ancien Président sagement retiré et non d’un intrigant qui a truqué sans vergogne les élections pour se maintenir au pouvoir en dépit du bon sens.
Amida Bashô
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