1. C h è k e r e
Il vient du Ghana. Il est très présent dans le Hanyé (rythme lent d'Abomey). Les chorales traditionnelles Adjogan l'utilisent aussi dans leur animation. Très présent aussi dans les rythmes Yoruba comme le Akpala, le Juju et le Fuji qu'on trouve au Bénin et au Nigeria, il est aussi très important dans le Agbadja du centre Bénin où plusieurs sont secoués à la fois pour donner une musique compacte et trés agréable. Dans le Akonhoun toujours du Zou, il est indispensable et participe à la forme la plus active de cette musique très populaire. Dans le massê gohoun c'est encore lui qui chante le Chabada.
2. G a n v i n o n
S'appelle ainsi quand il est jumelé et Gankéké quand il ne l'est pas.C'est un instrument qui était utilisé par le Migan dans le royaume de Porto Novo au temps du Roi Toffa 1er. C'est avec cet instrument que les annonces sont faites dans les quartiers jusqu'à aujourd'hui. Utilisé aussi dans les rythmes gangbo, et Kaka de l'Ouémé, il sert de métronome dans la musique des Zangbétos (gardiens de la nuit au temps de Toffa). Il est aussi utilisé dans le Tchingounmey. Le gankéké et le ganvinon sont fabriqués par les forgerons.
3. A s s a n
Ce sont des hochets traditionnels. Utilisés dans le Tchingounmey et le Zinli du Zou (Benin). On peut comparer leur fonction à celle du charleston sur la batterie. Il intervient quand le rythme est chaud.
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4. S a y a
Deux cuvettes renversées l'une sur l'autre et contenant de petits grains généralement de couleur noire et hybride noire et rouge. Il est très utilisé dans la musique des Zangbétos à Porto Novo. Dans le Zinli de l'Ouémé, lui et le gankéké tiennent le rythme. C'est aussi lui qui bat le temps. Secoué il fait un son qui remplit la musique.
5. A g o m e y
Tambour Solo dans le Massè gohoun (chants et danses du sud Bénin), il fait monter la tension jusqu'à l'extase, comme dans les chants d'Yedenou ADJAHOUI (illustre chanteur de massè gohoun qui est décédé il y a quelques années). Dans le Zinli de l'Ouémé et du Zou (où il est appelé Kpézin) il joue aussi les mêmes rôles. Dans tous les cas, il est incontournable. Il chante aussi les onomatopées.
6. P a h u l é
C'est un tam-tam long en forme de fuseau C'est un tam-tam solo, il dirige la musique dans le Goo-go ou Djoglissohoun (danses traditionnelles du sud Bénin). Il entonne et chante les onomatopées. C'est ce tambour qui fait danser. C'est encore lui qui fait démarrer le rythme. C'est un tambour originaire de l'Ouémé (Bénin) tout comme le rythme.
7. A z ê
Aussi originaire de l'Ouémé, il est le tambour dont le son est grave. Il suit le pahulè et le agomey dans leurs démarches. Aussi joué dans le Palon'go, il joue les mêmes fonctions dans les rythmes Akpala et Fuji.
La trompe Kankangi est un instrument à vent. Fabriquée en cuivre, elle est utilisée au sein des familles royales dans les localités des départements du Borgou et de l'Atacora au Nord du Bénin.
Le Kankangi est joué pour accompagner et glorifier le roi dans ses déplacements comme pour marquer les obsèques du roi défunt.
Cet instrument est sacré et quiconque le profane sera frappé de graves maladies...
Le Kankangi peut atteindre jusqu'à deux mètres de long, on dit que le nombre de trompettes atteste de la grandeur d'un roi...
Il fait partie de la catégorie des percussions. Fabriqué en poterie d'argile cuite, c'est un vase tambour servant d'accompagnement musical. Le Zenli n'est joué qu'à l'occasion de cérémonies funéraires au sud et au centre du Bénin par les populations Fon, notamment dans les régions du Zou. Il a aussi donné son nom au groupe orchestral qui le joue dans un ensemble d'instruments traditionnels.
Le tambour Zenli se joue à l'aide d'un tissu ou d'un éventail de cuir que l'on frappe sur l'ouverture de la poterie provoquant un son grave et sourd.
Communément appelé le tambour d'aisselle ou tambour parleur, le Gangan est de la famille des membraphones. Il se joue surtout lors des réjouissances populaires dans presque toutes les régions du Bénin, avec des variantes dans la fabrication, singulièrement en milieu nagot et yoruba.
Ce tambour se retrouve à travers toute l'Afrique de l'Ouest mais au Bénin, il est de plus grande taille. Placé sous le bras, il permet de moduler l'intonation du son en exerçant des pressions sur les cordes reliant les peaux. La frappe s'effectue à l'aide d'une baguette recourbée.
Propos recueillis par F. Perreau auprès de Monsieur Hippolyte Gandjodjo chercheur en musicologie africaine à Porto Novo en république du Bénin.
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