Mon cher ami,
Tu me dis que tu trouves suspecte l’implication personnelle des acteurs dans les scènes mettant en jeu l'intimité physique et morale, car tu ne peux te défaire de l'idée d'une excuse pour des mœurs dissolues, volages, etc. Tu ajoutes que ce n'est pas pour rien que le domaine des acteurs-- musique, théâtre, et surtout cinéma--est l'un de ceux où les femmes sont au moins à égalité en nombre avec les hommes, car dans un monde où la moralité réprouve la polyandrie sous toutes ses formes, les rapports multiples avec les hommes que la scène permet de faire vivre aux femmes est l'une des raisons de leur engouement pour ce type de métier. Sans compter, dis-tu, le rôle d'objet d'attirance que les arts, la publicité et la société en général font jouer aux femmes et qu'elles acceptent volontiers.
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Et tu conclus ta tirade en ces termes : « Si elle se piquait d’être actrice, tant que ma femme n'accepterait pas de jouer une scène où un chien atteint de diarrhée néphrétique défèquerait à chaud dans sa bouche ouverte, mais que c'est avec joie qu'elle accepterait d'être au lit ou dans les bras d'un acteur, l'embrasser ou se livrer à des scènes intimistes avec lui, alors je trouverai ce deux-poids-deux-mesures suspect et je lui demanderai de choisir entre le métier d'acteur et le métier d'épouse. »
Mon cher ami, qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Chacun a sa sensibilité. Même les prostituées ont des époux. Alors pourquoi pas une actrice ?
Alan Basilegpo
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