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Balises: Azannaï, Candide, Candide Azannaï, Yayi, émeutes à Cotonou
La question des citations de penseurs par nos diseurs publics, telle que soulevée par Binason Avèkes dans sa dernière lettre à Pancrace, me donne l’occasion d’apporter ma part de précision. La question renvoie, je crois, à celle plus générale de la référence culturelle. En tant que francophone nos intellectuels vivent sous l’influence de la culture française. Le fait de parler une langue assujettit son locuteur aux contraintes culturelles du pays dont on parle la langue. Mais l’Africain, loin de cultiver une quelconque servilité à l’égard de ces contraintes, doit au contraire, chercher à s’en libérer, prendre conscience de sa situation spécifique, défier les contraintes inhérentes au parler d’une langue étrangère, les retourner et essayer autant que faire se peut de trouver sa place dans le concert de ses locuteurs.
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Quand les Nigérians veulent énoncer l'extériorité frontalière vers l’ouest, ils sont souvent embêtés d'évoquer le Bénin. Ainsi, l’autre jour, le Gouverneur de Lagos parlant de la route internationale de Lagos Badagry et voulant faire voir son importance sous-régionale, dit « c'est une route qui nous relie au Togo et au Ghana » ; oubliant de faire mention du Bénin ; et cet oubli délibéré n'est pas isolé mais plutôt l’habitude dans les mêmes situations d'évocation par les Nigérians de la connexité transfrontalière occidentale. En effet, cette scotomisation du Bénin a deux explications : la première c'est parce que, d'une certaine manière le Bénin est une mince écharpe qui fait tellement corps avec le Nigéria que notre grand voisin a tendance à ne pas nous voir. Mais alors pourquoi les Nigérians évoquent-ils volontiers le Togo qui est plus petit que nous ? Eh bien c'est là où intervient la seconde raison, qui est d’ordre nominal et sémantique. En fait le nom Bénin est, dans l'esprit des Nigérians, source de confusion et d'embarras. Il renvoie à leur propre Benin ( Edo State) dont nous avons emprunté de façon ingrate le nom. C'est pour cela que, histoire de ne pas semer la confusion dans leur propre esprit, lorsque les Nigérians veulent référer l'extériorité frontalière occidentale de leur pays, voire même lorsqu’ils veulent référer le Bénin, ils sautent directement de chez eux vers le Togo en passant le Bénin sous silence. Asiko Bayonle |
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Une Révélation Exclusive du Fâ |
La presse fait actuellement le procès de la participation de Yayi Boni à la marche du 11 janvier à Paris en soutien à la liberté de presse, et aux martyrs français de Charlie hebdo assassinés par les terroristes. Le procès n'est pas celui du énième voyage de convenance personnelle de Yayi Boni sur le dos du contribuable béninois. Non, loin de toute polémique sur l’hédonisme voyageur du chef de l'État, les bons esprits dans la presse relèvent plutôt la contradiction qu'il y a pour un Yayi Boni accapareur des médias, détenteur du monopole de leur utilisation publique, régenteur via la HAAC, de l'expression publique, et répresseur implacable des esprits libres ; contradiction pour ce commandeur de la pensée unique qui a exilé l'expression de l’opposition dans un nécropole digne de l’ère soviétique d'aller maintenant marcher à Paris en soutien à la liberté d'expression !
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étèwutu.com (déjà publié en 2008)
Pourquoi Yayi Boni a-t-il Besoin de Prisonnier Politique ? D’entrée, on dira que c’est pour se faire les dents. Le jeune chiot s’initie à sa vie de carnivore en apprenant à se faire les dents sur un os, avec ou sans relief, moelleux ou sec. Il s’agit de se conférer une certaine normalité en rapport avec l’idée que le Président se fait du Pouvoir Africain. Une idée intériorisée et qui va devenir réalité. Pour cela, il convient de frapper fort et, à travers le choix du prisonnier, faire d’une pierre deux coups. C’est pour cela que le président utilise Séfou Fagbohoun comme bouc émissaire de cette nécessité, à la fois pédagogique et médiatique. Certes, Séfou Fagbohoun, n’était pas d’entrée de jeu le modèle de ce qu’on appelle prisonnier politique. L’homme d’affaire était aux prises avec la justice dans le dossier de la vente de la Sonacop. Il lui était reproché, entre autres choses, d’avoir, par un tour de passe-passe, acheté une Société d’état avec l’argent de l’état. Formulée ainsi, l’accusation était à la fois simple, démagogique et à forte charge populiste. Il n’en fallut pas plus à Yayi Boni pour sauter sur l’occasion, certes avec l’espiègle bénédiction d’un Kérékou qui n’était plus en odeur de sainteté avec l’homme d’affaire d’Adja-ouèrè, élu bouc émissaire de la lutte contre la corruption. Politique ou pas, – encore que l’étiologie de la corruption sous nos cieux est d’essence politique, – le régime naissant tenait son prisonnier. Objet transactionnel presque magique de l’image de terreur nécessaire pour mener à bien la politique de changement promis. Car quoi, imagine-t-on un président désireux de changer les hommes et les choses dans un pays africain, et qui n’inspirât pas la crainte ou n’incarnât pas lui-même ce que l’état dont il est le chef concentre de violence et d’arbitraire ? Tel est l’état d’esprit de Yayi Boni et qui rend raison de sa pédagogie de l’incarcération. En embastillant Séfou Fagbohoun, Yayi Boni réussit une opération d’une grande portée médiatique et idéologique. Il marque son territoire par rapport à la thématique de l’impunité, donne un aperçu de son tempérament, et lance un signal fort aux pilleurs de l’économie, passés, actuels ou futurs. Tout cela n’est pas sans rappeler la fameuse promesse de « faire rendre gorge » aux fossoyeurs de l’économie nationale d’un de ses prédécesseurs de marque, promesse restée hélas lettre morte. Ayant surfé sur la vague blanche du prude chevalier de la corruption, vague purificatrice censée balayer tout sur son passage, Yayi Boni a progressivement été amené à lâcher du lest. De fait, au fur et à mesure de la nécessité d’étendre son pouvoir pour mieux s’imposer à ses adversaires supposés dont la seule existence le hante jour et nuit, Yayi Boni a commencé à mettre pied dans le marécage vicieux de la corruption et du détournement. D’abord, ouvertement pour de bonnes raisons. Le travail de Président de la République en Afrique ne peut se passer d’écarts vis-à-vis des règles ordinaires de transparence financière. C’est l’hypertrophie de la dimension régalienne du pouvoir africain qui fait à la fois son intérêt pour ceux qui y aspirent et son efficacité. Entre autres dictateurs ayant prospéré en Afrique, nul n’incarne mieux que feu le Président Houphouët Boigny cet alliage autoritaire d’accaparement criminel et de paternalisme bon enfant dans la gestion des biens publics. L’hypertrophie de la dimension régalienne du pourvoir présidentiel est la chose la mieux partagée dans la sphère politique africaine, et sa naturalisation a pour elle de bonnes raisons, touchant au bon sens, et aux réalités – culturelles, sociologiques et économiques du continent. Dans ces conditions, pour Yayi Boni qui a mis lui-même le pied dans le marécage de la corruption, la question qui se pose est celle-ci : comment rester crédible en continuant de faire de la détention d’un homme d’affaires le symbole de la lutte contre la corruption, à défaut de la caution de la violence symbolique de l’état ? Comment un voleur certifié conforme à d’autres peut-il faire de la lutte contre le vol le crédo de son action ? Certes, depuis Robin des Bois, on sait que certains vols sont moins condamnables que d’autres, mais le peuple, contrairement aux dirigeants, ne trouvent in fine aucun intérêt dans la gestion patrimoniale des biens publics ; gestion à laquelle le Président Yayi a souscrit avec passion. Toutes ces raisons plaidaient pour l’élargissement de Séfou Fagbohoun. Un élargissement qui, loin d’être altruiste ou humanitaire, était opportun sinon opportuniste, dans la mesure où les difficultés politiques du Président pour maintenir sa majorité à l’Assemblée lui faisaient escompter un soutien décisif de la part de son ex-geôlier. Or la majorité devenait insaisissable. Au mépris de cette évidence, et dans l’espoir aveugle de ressouder sa mouvance, le président élargit son honorable geôlier. Quand le chiot perd son premier os, il n'a de cesse d'en trouver un autre car il a toujours besoin de se faire les dents. L’homme Yayi a des penchants autoritaires et l’ivresse des 75% de son élection en mars 2006 est tenace. A ses yeux, ce plébiscite dont le sens est mal compris lui donne tous les droits, y compris celui de laisser libre cours à ses penchants dictatoriaux. L’obsession d’être réélu marquant tous ses faits et gestes, ses élans et excès, le Président pense qu’elle dépend moins de son bilan que de son image ; et celle-ci, déconnectée de la réalité, fait l’objet d’une construction passionnée et d’une attention de tous les instants. Dès lors, tout ce qui par cette image peut contribuer à sa réélection est bon à prendre ; comme tout ce qui l’égratigne ou attente à sa sécurité est à combattre avec une vigueur qui, à l’œil de l’observateur non averti, peut paraître déplacée ou disproportionnée. Dans la recherche du prisonnier qui doit prendre le relai et fournir la caution nécessaire de l’image de Yayi-le-terrible, le Président n’a pas hésité au début de son règne à mettre en prison deux journalistes. Ces malheureux étaient accusés justement d’avoir égratigné l’image du Président en parlant de la santé mentale d’un de ses rejetons dans une allusion ressentie comme injurieuse. Mais le tollé soulevé par cette affaire et les griefs retenus contre les pauvres plumitifs n’étaient pas de taille à justifier d’en faire des prisonniers politiques dignes de ce nom, aussi les libéra-t-on. Cet incident était révélateur de la psychologie d’un homme à la fois avide de reconnaissance mais redoutant d’être mis à nu dans ses vices et travers, un homme qui aime d’autant voir magnifier son image publique, qu’il a une sainte horreur des indiscrétions sur sa propre personne et sa vie secrète. Cette tension entre le donner à croire/voir et la réalité cachée, qui est le propre de ceux qui aiment en mettre plein la vue aux autres, exaspérée à l’extrême, peut aussi expliquer pourquoi Yayi Boni a besoin d’avoir un prisonnier politique. A cela s’ajoute l’éthos de l’homme, son habitus, ses références en termes de personnalités politiques, sa culture pour ne pas dire son inculture, sa vision du monde, pour ne pas dire son manque de vision (en effet, malgré la bonne volonté laborieuse du Président, la vision du monde ne saurait se limiter à la construction de deux ponts et trois chaussées sur fond de tohu-bohu plébéien et de publicité excessive.) Le paradoxe de l’image de Yayi Boni est qu’il apparaît comme un homme politique nouveau, sans corollaire, une sorte de cheveu sur la soupe politique ambiante. Mais en réalité, il s’agit d’un homme qui a longtemps ruminé dans le secret, fantasmé et œuvré dans l’ombre pour se trouver là où il est aujourd’hui. Il est peut-être « nouveau » mais sa présence là où il est n’est pas le fait du hasard, mais le fruit d’un long désir et d’une secrète élaboration. Et ce chemin d’ombre est aussi un chemin intérieur fait de fantasmes, de rêves, d’intériorisation de modèles qui sont d’autant plus surannés qu’ils ont éclot dans la solitude et la frustration qu’impose le secret. Tout ceci explique l’anachronisme obscur des références et modèles de Yayi Boni. Le Président Soglo n’a pas tort lorsqu’en une formule cinglante, il renvoyait Yayi Boni à ses modèles qu’étaient, selon lui, les Eyadema, les Mobutu et autres Pinochet, dictateurs bien connus. Ce constat parle de lui-même car à travers ses actes, jusques et y compris tout le folklore qui les entoure, le timonier du changement n’a de cesse de faire comme ses modèles de référence, aussi déphasés soient-ils. Or folklore mis à part, pour ces modèles que son Eyadema ou Mobutu, quoi de plus normal que d’avoir des prisonniers politiques ? Comme le dit Aldous Huxley, avoir des poux dans ses cheveux n’est pas toujours une mauvaise chose car c’est aussi un compliment à la qualité de notre sang. Pour l’apprenti dictateur, un prisonnier politique dans le contexte de la démocratie ne fait certes pas bon effet, mais son usage psychologique et politique est inestimable et sans comparaison. Dans sa naïveté de novice politique, Yayi Boni n’est pas sans penser qu’avoir un prisonnier politique est une chose qui fait classe, et qui donne une certaine respectabilité fondée sur la crainte ; crainte d’ailleurs que sème sur son sillage la garde présidentielle au gré des bavures qui font régulièrement couler du sang. Car, pense le novice, en politique, plus on se fait craindre, mieux on se fait aimer. Compte tenu de tout ce qui précède, on comprend bien qu’ayant été obligé de lâcher la proie pour l’ombre dans un premier temps ; après avoir laissé filer quelques anguilles qui étaient trop lisses pour se laisser attraper longtemps, Yayi Boni soit obligé de se rabattre sur un poisson solitaire de lagune de taille et de qualité convenables, en la personne d’Andoche Amègnissè. L’homme avait tout pour jouer le rôle que lui assignait le Président. Ancien député, Président du Parti des Laissés pour Compte (désignation un tantinet populiste dont on peut imaginer qu’elle ait rendu jaloux le grand maître dans l’art du populisme), un de ses détracteurs et dont le temps ne refroidit pas le zèle bagarreur, homme politique légitime mais sans représentativité légale, redoutable communicateur, etc... Il était suffisamment introduit dans le terreau politique pour pouvoir y prendre sol et faire mal, mais pas assez pour qu’une injustice à son égard soit politiquement traduisible. C’est ce poisson des lagunes, homme politique légalement entre deux eaux, que Yayi Boni, après plusieurs mois de recherche acharnée, a choisi comme candidat à la fonction de Prisonnier politique. Qu’a-t-il fait, le représentant des laissés pour comptes pour mériter cela ? Il aurait, paraît-il, écrit dans un papier non-enregistré que « Yayi Boni bat sa femme. » Crime de lèse-majesté ! Attentat à l’image héroïque du Messie... Crime parfait ; il a suffit de la docilité incroyable de l’appareil judiciaire sous tutelle du Président pour que cette banalité se transforme en un moment décisif de sa politique médiatique de l’incarcération. Si le Prisonnier politique a un usage politique ; il sied de le dépolitiser autant que faire se peut tout en lui gardant son image politique. Un poids lourd comme Séfou Fagbohoun avait un coût politique élevé eu égard à la tourmente d’émiettement que traversait la mouvance. Les journalistes ont l’avantage d’être des faiseurs d’images ; de plus ils ne sont pas suffisamment politiques, et ont l’inconvénient d’avoir des relais auxquels sont sensibles « nos partenaires économiques. » Il ne restait plus que le Chef des laissés pour compte. Un homme abandonné de tous, à commencer par les partis dits d’opposition qui n’ont pas de mots assez durs pour dénoncer de façon abstraite les supposés violations des droits de l’homme par le Président Yayi Boni mais qui, lorsqu’il s’agit de réagir concrètement, se regardent en chien de faïence. Les crimes secrets ont des dieux pour témoins, a dit Voltaire mais l'injustice tyrannique qui frappe notre compatriote Andoche Amègnissè n'a rien de secret et pourtant ses témoins sont aussi muets que des dieux... Aminou Balogun |
Rédigé à 20:22 dans porque, Repub | Lien permanent | Commentaires (0)
L’une des raisons pour lesquelles Goodluck Jonathan fait durer le phénomène Boko Haram c’est pour noyer l’inévitable orage de la violence postélectorale prochaine dans le long hivernage de la violence terroriste auquel les Nigérians et l’opinion internationale sont déjà habitués. Car Goodluck Jonathan sait qu’il doit gagner cette élection et que sa victoire -- honnête ou frauduleuse -- suscitera des émeutes terribles dans le nord du pays. Mais comme ce même nord était déjà sous un climat permanent de violence dû à Boko haram, eh bien l’explosion de la violence postélectorale, comme ses raisons réelles, passera inaperçue à l’intérieur, et surtout à l’extérieur du pays ! Elle ne sera qu’une goutte d’eau dans l’océan de la violence endémique qui secoue le pays depuis des années, et que Jonathan, fort curieusement, a été incapable de juguler un tant soit peut. Aminou Balogun |
Rédigé à 21:56 dans porque | Lien permanent | Commentaires (0)
Rédigé à 15:00 dans haro, porque | Lien permanent | Commentaires (0)
Dis, papa, c'est quoi la politique au juste, me demande Carmen, ma fille qui vient d'avoir 10 ans. Question délicate me dis-je, en réfléchissant. Puis au bout d'un moment, je me jette à l'eau. |
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Rédigé à 11:53 dans Fiction, Litté, porque | Lien permanent | Commentaires (0)
Parce que ce traitement qui semble donner des résultats satisfaisants dans la prise en charge de deux de leurs ressortissants n'a d'effet que contextuel. L'effet du traitement dans lequel entre ce médicament ne peut se comprendre que si l'on prend en compte toutes les autres composantes du traitement : multiples interventions médicales, modes opératoires, capacité de surveillance croisée, niveau d’hygiène, modalités de soins etc. etc.. Bill Armstrong |
Rédigé à 14:18 dans porque | Lien permanent | Commentaires (0)
Comment pouvez-vous croire que 270 filles peuvent être enlevées? Comment? Impossible ! Si vous nous dites que 20 filles ont été enlevées, 30, peut-être, 50, à la rigueur. Comment allez-vous nous expliquer que 270 filles passaient un examen de physique? Comment? Dans quelle école? Où? Même dans la partie la plus scolarisée de ce pays, pouvez-vous trouver une école où 20 élèves passent un examen de physique? amené et trad. par Binason Avèkes |
Rédigé à 20:53 dans porque, Trad | Lien permanent | Commentaires (0)
Le grand parti de l'opposition au pouvoir de Jonathan a définitivement pris son envol après la fusion en 2013 de quatre grands partis jusque-là distincts. Ce parti s'appelle l’APC, à ne pas confondre avec la célèbre aspirine locale du même nom. Son logo est, incrusté sur un carré rouge, le drapeau nigérian où la deuxième bande verte est remplacée par une bande bleue turquoise, et au centre de la blanche, une main brandissant un balai. Vu l'engouement avec lequel ce balai se brandit dans les réunions publiques de ce parti, vu la signification rhétorique de menaces qui est au principe de son brandissement, la sémiologie des gestes politiques nous incline à douter de sa pertinence quant à la deuxième question. Binason Avèkes |
Rédigé à 19:06 dans Essai, porque | Lien permanent | Commentaires (0)
Depuis quelque temps, Yayi Boni utilise un mode de communication triangulé, qui lui permet, à partir d’une cible restreinte apparente, de s’adresser à une cible plus élargie, à peine cachée. C’est par ce mode qu’il a récemment traité de tous les noms et couvert d’insinuations calomnieuses les syndicalistes et ses opposants politiques en prétendant s’adresser à des jeunes réunis exprès à la Marina. De même, le 1er Février 2014, dans une adresse à un groupe de femmes bénéficiaires de microcrédits, usant d’une métaphore douteuse, le même Yayi Boni aurait dit que le Bénin était le 36ème État du Nigeria. Sous couleur de métaphore, il s’agit en réalité d’un message subliminal de menace, propos crypté visant à faire peur au peuple béninois en général et surtout aux syndicalistes en grève ; avec en arrière plan la crainte de se voir balayé par la révolte du peuple qui gronde. On se souvient de la mise en scène de Jonathan lors des élections de mars 2011, qui allaient devenir le holdup que tout le monde connaît. Jonathan était venu au Bénin gronder le peuple en le mettant en garde de protester contre le holdup en préparation au motif qu’il ne tolèrerait pas une rébellion aux portes du Nigéria. L’ironie du sort voulut que si les Béninois respectèrent la mise en garde de Jonathan, quelques mois plus tard, celui-ci dut essuyer dans son propre pays des protestations postélectorales qui se soldèrent par une hécatombe de 800 personnes ! En disant de façon sournoise que le Bénin est le 36ème État du Nigeria, Yayi Boni sous-entend que ceux qui tentent de (ou souhaitent) mettre à bas son pouvoir doivent compter avec la réaction du puissant voisin dont il aurait la protection. Au passage, il assume le rôle de gouverneur sans paraître voir ce que cela a de dégradant pour lui-même et pour le Bénin. Tant il est vrai que l'art de faire l'âne pour avoir le foin est l'un des penchants indécrottables de Monsieur Yayi. Sans doute les séances de prière qu’il partage certains dimanches à la chapelle présidentielle d’Abuja lui font-il croire que les chapelles politiques et nationales sont confondues entre les deux pays. Sans doute pense-t-il que la passivité -- certes étonnante --des Béninois après son holdup doit beaucoup aux mises en garde de Jonathan. |
Ce qu’il ne doit pas oublier c’est que Jonathan lui-même ne mène pas large dans son propre pays comme du temps où il était venu sermonner les Béninois. En 2011, il était un candidat légitime et légitimement accepté par tous en tant que tel ; il avait le soutien d’un grand parti uni, le PDP et de son fondateur, l’ancien président Obasanjo. Aujourd’hui, Jonathan, n’a presque plus rien de ces atouts politiques qui naguère le poussaient à venir jouer les épouvantails à Cotonou. Aussi, cette manière d’agiter de façon sublimable la menace du Nigéria sous la protection duquel Yayi Boni se place en passant pour le gouverneur de son 36ème État que serait le Bénin ne peut faire peur qu’à ceux qui ne savent pas la mauvaise posture dans laquelle se trouve Jonathan. Malgré les fréquentations religieuses entre les deux chefs d’Etat, et malgré la proximité culturelle et géographique du Nigeria, un petit détail en dit long sur la totale méconnaissance de ce pays par Yayi Boni : quelque soit le sens qu’il donne à sa métaphore douteuse, le Bénin ne peut pas être le 36ème État du Nigéria, car Abuja – the federal capital territory comme on l’appelle -- est le 36ème État du Nigeria. Binason Avèkes |
Rédigé à 17:45 dans Essai, porque | Lien permanent | Commentaires (0)
Doté d'une insensibilité incommensurable, d'une éthique de zéguéblimi, Yayi Boni s'en va roulant la crotte de ses excès et méfaits, salissant chaque jour un peu plus, à l'intérieur comme à l'extérieur, l'image de notre cher pays le Bénin. Plaçant de façon puérile sa volonté par-dessus le raisonnable, par-dessus la volonté du peuple, il n'entend pas être contrarié et, tel un enfant gâté, multiplie les bras de fer stupides qu'il perd ou qu'il rêve de gagner. C'est le propre des gens médiocres, incapables qui se sont trouvés par duperie à une place qu'ils ne méritent pas et qui entretiennent dès lors la galerie par distraction permanente ; distraction de ses propres obligations et distractions du peuple de ses attentes légitimes. |
En revanche si, d'une manière régulière depuis plusieurs années comme le fait Yayi Boni, le monde entier a été habitué à entendre toutes sortes d'histoires grotesques et scabreuses sur le Bénin ; si les O.N.G. spécialisées dans la veille démocratique ont enregistré quotidiennement sur le Bénin une quantité impressionnante de frasques et d'événements saugrenus, d'excès et de déviances politiques et morales, alors lorsque Yayi Boni décidera de s'imposer en 2016 par un troisième mandat, l'information n’aura l'air de rien puisqu'elle apparaîtra comme une énième banalité dans une série déjà chargée de déviances, d'abus et d’excès de toutes sortes. Ce serait comme si le monde apprenait qu’un satyre se préparait à violer une vieille prostituée. Les gens hausseraient l'épaule en se disant : rien de nouveau sous le ciel de ce petit pays bénin, allez passons à autre chose… Amansin Batopo |
Rédigé à 19:27 dans porque | Lien permanent | Commentaires (0)
Économie Politique d’un Discours
Une Analyse du Professeur Cossi Bio Ossè
Dans deux de ses trois discours d’hommage à Nelson Mandela, Barak Obama est revenu inlassablement sur le thème du refus de déification du Père de la nation sud-africaine. Insistant à l'envi, et rappelant que Nelson Mandela est d’abord un homme de chair et de sang avec ses imperfections et ses défauts.
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De même, Nelson Mandela réprouve la loi du talion qui est l'un des principes d'action militaire et politique en vigueur dans l'État d'Israël, et que ne renient pas les États-Unis. Enfin, plus près de nous, Nelson Mandela ne voyait pas d'un bon œil l'intervention en Libye qui a conduit à l'assassinat du colonel Kadhafi, même si les États-Unis se sont cachés derrière le zèle manipulé de certains états européens et des résolutions de l'ONU plus ou moins trafiquées. |
Rédigé à 18:05 dans Essai, porque | Lien permanent | Commentaires (0)
Un jour un magicien traversait un bosquet dans la forêt. Tout à coup, il tomba sur un grand nombre d’oiseaux bruns qui voletaient d'arbre en arbre et faisaient entendre des chants divers et beaux. Captivé, le magicien s’assit et écouta longuement les oiseaux remplir l’air de leurs belles mélodies. Il était si subjugué qu’il en devint jaloux, car lui-même était incapable de chanter. Les oiseaux se consultèrent et reconnurent entre eux que l’un dans l’autre le magicien avait raison et ils trouvèrent sa proposition alléchante. Alors, ne voyant pas plus loin que le bout de leur bec, ils décidèrent de troquer leur voix contre le beau plumage promis par le magicien. Aussitôt dit, aussitôt fait. Le magicien prit les voix des oiseaux et les plaça sous scellé dans une grande calebasse ; ensuite, utilisant son pouvoir, il transforma les plumes sombres des oiseaux en orange, jaune, bleu, vert et rouge. Les oiseaux étaient heureux de se voir dans leurs nouveaux atours colorés, et le magicien qui ne l’était pas moins, détala comme s’il avait un fauve affamé à ses trousses. Binason Avèkes, Conte de Kétou |
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Pourquoi les Fon, Goun, et autres proto-Aja ne sont pas des régionalistes forcenés ? Dans le sens où ils n’hésitent pas à apporter leur soutien à l’élection d’un Président qui n’est pas de leur région-- Nago, Bariba, Somba, etc…--alors que ceux-ci considèrent le geste inverse comme une hérésie et un non-sens politique et existentiel. La réponse est simple. C’est que le régionalisme suppose un minimum de sens de solidarité régionale. Les Aja, Goun, Fon et autres Proto-Aja du sud du Bénin sont des gens dont la mentalité et l’éthos intériorisé les poussent à se détester eux-mêmes. Contrairement aux autres ethnies, ils ne laissent pas aux autres le soin de les haïr, ils s’en chargent eux-mêmes ! Pour eux la haine de soi est une éthique et une valeur. Quand un groupe humain a la haine de soi chevillée au corps et à l’âme, alors il est obligé de compenser ce vice en accueillant les
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autres les bras grands ouverts. L’ethnie devient l’excuse de la tribu, la région devient l’excuse de l’ethnie, la nation devient l’excuse de la région, l’universel devient l’excuse de particulier. En langage imagée ça s’appelle « noyer le poisson. » Mais on le sait, le poisson ne se noie pas si facilement. Du reste, l’histoire ne dit pas si les sudistes en tant que région sont payés de retour. Même si on peut imaginer que, individuellement, quelques malins parviennent à tirer leur épingle du jeu : d’où le malheur collectif… Prof. Adeniyi Banjo |
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Au train où vont les choses, l'émergence du Bénin ne peut pas s'appuyer sur les startup du net et d'autres entreprises constituées autour des facilités que permettent l’Internet et les nouvelles technologies. Le Bénin est loin d'avoir sa Silicon Valley. La raison en est simple : l'abandon et le mépris délibéré dans lesquels est placé l'Internet au Bénin. Le pays de l'émergence-mirage fait partie des tout derniers au monde en matière de connectivité et de connexion à l'Internet. Comme la plupart des autres facilités indispensables à la vie collective et sociale, le Bénin peut se targuer d'avoir l’Internet, et de ce fait apparaître comme un pays tout ce qu'il y a de plus normal. Mais ce drôle de pays possède aussi l’électricité, hélas aléatoire. Il possède aussi l'adduction en eau courante mais même dans sa plus grande ville, Cotonou, cette eau courante à l'instar de l'électricité, est rationnée, de façon anarchique. Le Bénin possède aussi des réseaux de téléphone mobile mais bien heureux celui qui parvient en continu à communiquer avec son correspondant ou à le joindre à convenance sans se buter aux caprices de réseaux défaillants. On pouvait croire que c'est à ce même titre simiesque, superficiel et irrationnel que ce pays dont l'actuel président, en 2006, promettait d'en faire le dragon de l'Afrique de l'Ouest, possède l'Internet. Mais en réalité il n'en est rien. Ou plus exactement, la réponse est à la fois positive et négative. Positive parce que la gestion loufoque, irrationnelle, superficielle, anarchique et simiesque des facilités d'usage collectif fait partie de la culture sociopolitique du pays, et y est enracinée. Cet enracinement en partie explique le caractère fantaisiste et dérisoire de la connectivité Internet du pays. Mais au regard des potentialités de développement économique, culturel, social, financier et intellectuel dont Internet regorge pour les pays du tiers-monde, le laisser-aller dont cet outil fait l'objet au Bénin, le mépris délibéré dans lequel il est laissé ne résultent pas seulement du vice organisationnel qui frappe la gestion des facilités d'usage collectif — comme l'eau courante, l'électricité, le téléphone portable etc. En fait, la misère dont souffre la navigation Internet au Bénin ressortit d'un choix délibéré, quoi que cynique du gouvernement et au premier chef du néo-tyran qui s’en dit le chef. Parce que ce chef a une haute idée de lui-même ; parce qu'il est très sensible à ce qui se dit sur lui et sa gouvernance calamiteuse ; parce que ce chef veut sauvegarder ses chances d’un 3ème mandat ; parce que ce chef a réussi avec succès à mettre sous son contrôle la presse ordinaire — journaux et organes audiovisuels stipendiés journalistes
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ou informateurs assassinés, l'Office de radio et télévision nationale transformée en agence de publicité exclusive du chef. Pour toutes ces raisons et puisque Internet est le seul média politiquement démocratique, avec une force de rayonnement universel dans le temps et l'espace difficile à mettre en bouteille comme c'est le cas des autres médias, le chef a compris qu’y investir et le développer — fût-ce même pour le progrès économique et culturel du pays — est préjudiciable à ses rêves et à sa quiétude politiques. C'est donc pour sauvegarder la continuité de la fiction de sa geste infâme que le chef a mis Internet sous le boisseau. C'est pour cela que le Bénin est le dernier pays en matière de connexion Internet au monde ! On comprend pourquoi tant que le chef conservera son pouvoir usurpé avec l’aide infâme des Nardos Békélé Thomas, ex représentante du PNUD et Besancenot, ex ambassadeur de France, le Bénin est loin de voir naître sur son sol ou en son sein des start-up ou des PME de troisième génération, qui, dans d'autres pays d'Afrique, comme le Ghana ou le Kenya, parviennent même à soutenir la concurrence avec leurs homologues occidentaux ou asiatiques. Peuple du Bénin, jeunesse de mon pays, forces vives de la nation, dignes descendants de BIO GUERRA, de BEHANZIN, de Louis HUNKANRIN, de KABA, de Pascal FANTOJI, vous savez ce que vous avez à faire pour naviguer vers le cap de Bonne-Espérance et de prospérité : lui arracher ce 2ème mandat usurpé avant qu’il ne songe à voler un 3ème ; bouter dehors le tyran qui essaie de geler l’Océan de votre liberté. Ahɔsi Basile |
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Contrary to what we may think, it is not the intellectual or moral nature of Africans that is the source of misery on the continent, but a culture of opportunistic looting dependent on colonial alienation and modeled on it’s ethical pattern. |
dus operandi of colonialism, this logic has been recovered, naturalized, adapted and brought to its height by the African elite, happy to put his feet in the shoes of the old colonial master. In such a condition, where the Africans themselves, in a diabolical policy chain, renew blithely predatory habits inherited from colonialism, how can you expect Africa to develop like other continents? How can you expect that, despite its huge material and human resources, Africa does not continue to be a pity if not the laughingstock of the world whereas its elite is objectively part-involved and a cog of neocolonialism? |
Rédigé à 12:16 dans porque, Trad | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Contrairement à ce qu’on peut penser, ce n’est pas la nature morale ou intellectuelle des Africains qui est source des malheurs du continent, mais une culture opportuniste du pillage, tributaire de l’aliénation coloniale et calquée sur son modèle éthique. La source du malheur des Africains réside dans la logique vicieuse qui fait accéder au pouvoir à tous les niveaux de la vie sociopolitique, les gens les plus médiocres et les plus crapuleux, pendant que les bons sont marginalisés, piétinés, éliminés par une engeance de fornicateurs ; une tourbe infecte d’opportunistes qui ne pensent qu’à eux-mêmes, n’ont aucun sens du collectif, aucun idéal d’âme mais qui, comble de la bêtise, se prennent pour les premiers moutardiers du pape ! Et s’en passent le pot de génération en génération. De l’Italie au Japon, du Brésil en Chine, la culture de mafia n’est ni inconnue ni nouvelle. Mais dans une société saine et éprise d’avenir, la culture du crime reste dans les limites de sa normalité sociologique. Dans aucun continent au monde, aucun pays au monde, aucune culture au monde ce type de logique de subversion éthique du bien par le mal, où les mauvais sont aux commandes et éliminent les bons, n’est à ce point triomphant et systématique, comme c’est le cas en Afrique. Tributaire de l’éthique et du modus operandi du colonialisme |
cette logique a été récupérée, naturalisée, adaptée et portée à son comble par l’élite africaine, heureuse de mettre ses pieds dans les vieux souliers du maître colonial. Dans une telle condition, où les Africains eux-mêmes dans un diabolique enchaînement politique, reconduisent allègrement les mœurs spoliatrices héritées du colonialisme, comment veut-on que l’Afrique se développe comme les autres continents ? Comment peut-on espérer que malgré ses richesses matérielles et humaines immenses, l’Afrique cesse d’être la pitié sinon la risée du monde lorsque l’élite est objectivement partie-prenante et un rouage du néocolonialisme? Vobogo Nestor |
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Petite Histoire du Sodabi
Il est à tous les rendez-vous, on le boit à toutes les occasions. Le nom de cette boisson varie selon les localités. Encore appelé « adja tchéké tchéké », le sodabi s’est depuis des décennies installé dans les habitudes de consommation des Béninois. A travers les régimes politiques, les générations, les révolutions scientifique et philosophique, le Sodabi a résisté et survécu. Désormais, ce breuvage , pure invention béninoise traverse les frontières et conquiert des territoires. |
canton Agoudafo Sékou, arrêta les 2 frères Sodabi et les emprisonna. Cette mesure fit l’objet d’une campagne de presse d’un journal local, «phare du Dahomey» qui publia la photo de Sodabi, l’inventeur à l’appui d’un article circonstancié. Néanmoins, les deux frères Sodabi restèrent en prison six mois et ne furent libérés qu’après le départ d’Allada de l’administration MANGET et le paiement d’une lourde amende de 6000 francs d’alors. Cet incident loin d’arrêter le flot de sodabi à la source, servit plutôt à magnifier assurer la renommée de la boisson inventée par les deux frères. Ces derniers désormais empêchés de produire, avaient déjà lancé le produit. La demande devient si importante que des distilleries clandestines furent installées un peu partout . De nos jours le Sodabi n’est plus fabriqué par ses inventeurs, mais il est produit partout où la palmeraie naturelle offre suffisamment de ressources. Le sodabi, malgré ses quatre vingt cinq ans d’âge, a encore de beaux jours devant lui. |
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Pourquoi Yayi Boni Passe la Moitié de son Temps dans les Avions et des Voyages à l’Extérieur du Pays
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Rédigé à 18:03 dans Pamphlet, porque | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Depuis plusieurs mois, la ténébreuse affaire de tentative d'empoisonnement du chef de l'État défraie la chronique. Loin d'être une rumeur, elle s'est traduite concrètement par des faits : l'arrestation d'un certain nombre de personnes, qui ne sont pas seulement traitées comme des présumés mais, au mépris de la loi, en vrais coupables que le régime, à travers marches de soutien et protestations de sympathie, indique à la vindicte populaire. Des personnalités proches de M. Yayi sont accusées et emprisonnées, leurs noms salis à jamais sans que la vérité soit ou puisse jamais être faite sur leur culpabilité. Enfin, le cerveau présumé de l'affaire est désigné, il s’agit de Monsieur Patrice Talon qui, après avoir joué les généreux donateurs de l'épopée politique de M. Yayi, est tombé en disgrâce... |
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Une Analyse du Prof. Cossi Bio Ossè
« C'est avec un plaisir renouvelé et sans surprise que j'ai accueilli l'heureuse nouvelle de votre belle et brillante réélection à la magistrature suprême de votre beau et grand pays, les États-Unis d'Amérique ». C'est en ces termes que commence la lettre lestée d'adjectifs redondants et, au-delà de toute rhétorique diplomatique, flagorneurs à souhait que M. Yayi, le ci-devant président des Béninois et de l'UA, adresse ses félicitations au président Obama pour sa réélection. Le président Béninois écrit, on l'a compris, à double titre. Dans son paraphage, il gratifie son illustre correspondant des qualificatifs de « Cher Ami » et « Frère ». Mais peut-on sincèrement être le frère d'un régionaliste sans être de la même région que lui ? Il serait intéressant d'enquêter sur les vraies origines du père de Barack Obama. Peut-être que sous couleur de Kenyan, est-il au fond un Tchabè originaire de Tchaourou et installé dans le pays des Luos depuis une ou deux générations ? Pour ce qui est de l'amitié chère, toute rhétorique diplomatique mise à part, Yayi Boni considère-il vraiment Barack Obama comme ami, lui dont la définition de l'amitié -- qui inscrit en creux celle de l'inimitié -- concerne exclusivement toute personne physique ou morale susceptible d'être utile ou instrumentale à sa perpétuation au pouvoir ? En effet, loin d'être un signe de joie, la réélection de Barack Obama est pour M. Yayi, en raison de son projet à peine secret, un cauchemar. Son projet ? Eh bien, ses lubies de perpétuation au pouvoir par bidouillage de la constitution, rêve de réussir là où le vieux Wade s'est cassé la figure et les deux ou trois dents qu'il lui restait ! Pourquoi ? Parce que Barack Obama, qui est arrivé au pouvoir en 2008 -- soit bien après Yayi Boni--a vu de ses yeux le maintien au pouvoir de ce dernier dans des conditions frauduleuses sur lesquelles il a fait mine par paternalisme de fermer les yeux. Par paternalisme parce que les meilleurs Blancs en Occident considèrent que la démocratie est dans ses balbutiements en Afrique -- pour les pays qui veulent bien faire leurs ses valeurs et ses règles. Dès lors, la réélection constitutionnelle d'un président africain, même dans des conditions farfelues et théâtrales, ne devrait pas être un casus belli ; mais une éventualité contractuelle à soutenir, assortie de la garantie du respect de la constitution et de l'obligation de l'alternance. Dans ces conditions, d'avoir été lui-même le témoin et le garant de ce contrat tacite, Barack Obama ne pourrait, au risque de se déjuger en tant que démocrate constructiviste, accepter que Yayi Boni veuille -- et quel que soit l'artifice utilisé --se présenter à des élections en 2016 |
ou tout simplement conserver autoritairement le pouvoir en dévoilant sa face dictatoriale jusque-là cachée à ses «frères et amis » de l'Occident, bien qu’il n’eût de cesse de la montrer en plein jour à son propre peuple. Yayi Boni parierait volontiers sur l'amnésie de l'État américain dès lors qu'un nouveau président, au demeurant venant de l'opposition, aurait relayé Barack Obama. A celui-là, à coups de génuflexions et de flagornerie, la main sur le coeur, il pourra faire croire à la virginité de ses intentions démocratiques et respectueuses de la constitution. Mais à Barack Obama, niet ! À moins de prendre le risque de se trouver à la Haye comme certains de ses vrais « frères » qui l’y ont déjà précédé, Yayi Boni devra faire une croix sur ses projets de bidouillage de la constitution pour rester au pouvoir 15 ou 20 ans alors que comme Barack Obama ou François Hollande qui seraient amenés, le cas échéant, à entériner la recevabilité politique et géopolitique d'un tel projet, ne pourraient eux-mêmes pas excéder dix ans au pouvoir ! Après l'élection de François Hollande en France, très peu enclin à être sensible aux génuflexions des dictateurs aux petits pieds de petits pays sans enjeux comme le Bénin, et encore moins à la danse du ventre françafricaine, l'élection de Barack Obama, mine de rien, vient de sceller la mort du rêve de perpétuation au pouvoir de M. Yayi. De ce point de vue, la joie évoquée dans sa lettre de félicitation à Barack Obama pour sa réélection, au-delà de toute rhétorique diplomatique, cache bien la tristesse profonde et l'embarras d'un homme pris dans la nasse de ses arrière-pensées, de sa bassesse éthique et politique. Prof. Cossi Bio Ossè |
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François Hollande, comme tous ses prédécesseurs depuis Giscard d’Estaing, a promis de mettre un terme aux pratiques de la Françafrique, appelant à des relations décomplexées, «sans ingérence, mais avec exigence». Le Président français a notamment annoncé la fin des «émissaires, intermédiaires et officines», lesquels trouveront désormais «porte close à la présidence de la République française». Il a également évoqué une révision des accords de défense entre la France et les pays africains : ils seront désormais négociés, c’est promis, sans clauses secrètes. Mais si de Giscard à Sarkozy cette promesse n’a jamais été tenue, pourquoi le serait-elle avec François Hollande ? Comment la France de François Hollande dérogerait-elle à la règle énoncée par De Gaulle selon laquelle la France n’a pas d’amis mais des intérêts ? La preuve de ce que dans son essence la Françafrique restera inchangée, et que le statu quo perdurera est symbolique, et en politique les symboles ont force d’évidence et de vérité. François Hollande avant d’aller présider la réunion de la francophonie qui se tient à Kinshasa a fait son premier voyage sur le sol africain en tant que président de la République à Dakar. Or le choix de Dakar, du Sénégal ne se justifie pas si on raisonnait dans l'optique rénovée d’une Afrique totalement libre et libérée des rapports et liens coloniaux, voire précoloniaux. Avant la colonisation les Sénégalais servaient de tête de pont à la percée française en Afrique. C’est parmi les Sénégalais que les Français recrutaient les soldats qui servaient à réprimer les royaumes résistants à la conquête coloniale. Ils étaient aussi la chair à canon. Avec la colonisation, cette fonction a continué de manière plus formalisée. Les révoltes, les résistances dans les colonies étaient réprimées grâce au contingents de Sénégalais, utilisés comme de véritables chiens de chasse coloniaux. Cette fonction a culminé avec le personnage mythique du tirailleur Sénégalais, qui comme d’autres a été utilisé sans complexe durant les guerres européennes, baptisées « guerres mondiales. » En cette matière, comme c’est toujours le cas, -- l’être humain étant toujours pressé de se venger du bien qu’on lui a fait -- le maître Français n’a pas toujours été à la hauteur de la dignité et de la justice pour les sacrifices consentis par ses recrues noires : le cas de Thiaroye où des soldats Sénégalais qui avaient combattu pour la France durant la 2ème guerre mondiale furent froidement massacrés d’avoir demandé leur paye, en est un exemple parmi bien d’autres. L’organisation territoriale des colonies avait fait du Sénégal son centre, tout au moins en Afrique de l’Ouest. Tous les autres gouverneurs des autres territoires étaient des lieutenant-gouverneurs qui dépendaient du Gouverneur-général du Sénégal. C’est dans cet esprit de ce que les révolutionnaires africains appelleront « chiens couchants » du système colonial -- les Haoussa joueront le même rôle pour la colonisation anglaise -- que le Sénégal, à l’instar des autres pays d’Afrique, accèdera à ce qu’on a appelé indépendance, qui n’est en vérité qu’une supercherie de façade, qui a placé les africains dans une situation d’exploitation sans appel et sans responsabilité, contrairement à ce qui se passait sous la colonisation, où l’exploitation allait de pair avec la responsabilité du colonisateur. C’est dans cette euphorie théâtrale et de supercherie que le Sénégal, pays musulman dans sa grande majorité émergera soi-disant indépendant avec un |
président chrétien, grammairien poète, qui chante les merveilles de la femme noire mais est flanquée dans sa vie intime d’une femme blanche, française. Ce modèle du président sénégalais obligé d’épouser une blanche française ne changera véritablement que récemment avec Macky Sall qui consacre la chute du vicieux autocrate octogénaire nommé Wade. Depuis lors donc la France a entretenu une tradition de relation privilégiée avec le Sénégal fondée sur l’histoire de la soumission de celui-ci, de sa promptitude à jouer les jeux géopolitiques français en Afrique et dans le monde, de son utilisation comme tête de pont dans la manipulation culturelle et idéologique des Africains en général et des Africains francophones en particulier. Pour la France, à l’instar de la Côte d’Ivoire qui a été érigée en capitale économique de la Françafrique -- situation transitoirement menacée par l’arrivée au pouvoir de Gbagbo et que la France n’a eu de cesse de rectifier -- le Sénégal fait office de capitale politique de la Françafrique. Donc c’est pour cela que sans y réfléchir, alors même qu’il promet de rompre avec la Françafrique, François Hollande s’y rend en premier. Alors que s’il voulait se donner la peine de regarder l’Afrique telle qu’elle s’exprime dans sa volonté institutionnelle autonome, ce n’est pas le sol de Dakar que le nouveau Président Français foulerait en premier mais Cotonou, l’actuelle capitale de la Présidence de l’UA ou Addis-Abeba, son siège. Le fait même de n’avoir pas résisté à l’appel de l’histoire et de ses réalités qui lui paraissent non seulement aller de soi mais inaliénables, François Hollande trahit le fait qu’il n’est pas et ne sera pas une exception dans la pérennité indécrottable de la Françafrique.Tout au plus mettra-t-on la Françafrique au goût du jour, en lui faisant quelque ravalement de façade, en l’émondant comme le font les jardiniers municipaux pour que son feuillage corresponde au ramage stylistique du président actuel. Car dans un monde où elle est en perte d'influence, la France n'a pas d'autre choix que de s'agripper à sa poule aux oeufs d'or : pour la France, la Françafrique est une seconde nature. Aminou Balogoun |
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Contrairement à ce qu’on peut penser, ce n’est pas la nature morale et intellectuelle des Africains qui est source des malheurs du continent, mais une culture opportuniste du pillage, tributaire du colonialisme et calquée sur son modèle éthique et politique. La source du malheur des Africains réside dans la logique vicieuse qui fait que les gens qui accèdent au pouvoir à tous les niveaux de la vie sociopolitique et économique sont fatalement les plus vicieux, les plus médiocres, les plus méchants, les plus crapuleux, pendant que les bons sont marginalisés, piétinés, éliminés par une tourbe infecte de fornicateurs, une venimeuse engeance de pilleurs sans foi ni loi, d’opportunistes qui ne pensent qu’à eux-mêmes, n’ont aucun sens ni aucune pitié du collectif, aucune générosité de cœur et d’âme, et qui pince sans rire se tiennent pour les premiers moutardiers du pape ! Et se passent avec malice le pot de génération en génération. De l’Italie au Brésil en passant par la Chine ou le Japon, la culture de mafia n’est pas nouvelle. Mais dans aucun conti-
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nent au monde, aucun pays au monde, aucune culture au monde ce type de logique de renversement du bien par le mal où les mauvais se hissent naturellement au sommet et marginalisent, piétinent ou éliminent violemment ou subtilement les bons, ce type de logique n’est à ce point triomphant et systématique. Tributaire de l’éthique et du modus operandi du colonialisme, cette logique a été récupérée, naturalisée, adaptée et portée à son firmament par l’élite africaine, heureuse de mettre ses pieds dans les vieux souliers du maître colonial. Dans une telle condition, comment veut-on que l’Afrique se développe, comment peut-on espérer que malgré ses richesses matérielles et culturelles immenses, elle cesse d’être à la traîne, la pitié sinon la risée du monde ? Ayindé Bolaji |
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L’Affaire Canal 3 ORTB ou l’éyadémaïsation de la vie politique Béninoise
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Une Analyse sans concession du Prof. Cossi Bio Ossè
L'affaire Canal 3 continue de faire des vagues à travers les représailles du pouvoir contre tous ceux qui, de près ou de loin, ont trempé dans ce que Monsieur Yayi et ses griots tiennent pour un crime de lèse-majesté. Ainsi, aux dernières nouvelles, le DG de l'ORTB a, à son corps défendant, payé de sa personne par son limogeage décidé en conseil des ministres. Le communiqué du gouvernement sanctionnant l'éviction, reproche pêle-mêle à de M. AKPAKI le contrat léonin passé entre l'ORTB et Canal 3 pour l'installation des équipements de cette chaîne sur le site de l'Office public, le non recouvrement à échéance due des créances de l'ORTB sur Bell Benin, la maison-mère de Canal 3, le parasitage technique de l'ORTB depuis plusieurs années sans contrepartie, le branchement frauduleux des équipements de Bell Benin sur le réseau d'électricité de l'ORTB pour un montant dérisoire depuis plusieurs années. Toutes choses que le gouvernement considère, de la part du directeur de l'Office public, comme « négligence, légèreté dans la gestion de l'ORTB, manquements graves à ses devoirs et obligations en tant que garant du patrimoine national, complicité de pratiques frauduleuses, de faux et usage de faux, mise à disposition des biens publics à quelques privilégiés au détriment du contribuable béninois ».
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ses louanges, et sévir contre ceux qui, à un titre ou à un autre, permettent que cette liberté d'expression s'exerce. Cette volonté d'imposer un récit unique de la vie publique, celui des louanges d'un homme à la médiocrité avérée, qui au demeurant a volé les élections pour s'imposer, cette dérive est scandaleuse et inadmissible. Et il n'aura pas suffi de trouver de bonnes raisons contre la gestion du DG de l'ORTB pour laisser croire que ceux qui disent autre chose que M. Yayi, ceux qui ont un autre son de cloche que son orchestre dithyrambique ont tort. Prof. Cossi Bio Ossè |
Rédigé à 16:21 dans Pamphlet, porque | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Oui, cette variété est conforme. La liste des victimes des Coutumes du Danhomè est composée d'êtres humains, d'un crocodile, d'un chat et d‘un faucon. Ces divers êtres ressortissent de genres différents : il s'agit d'un animal social--l'homme, d'un animal aquatique, le crocodile ; d'un animal de la brousse, le chat ou le félin. (Au Danhomè la panthère étant sacré c'est le chat qui le remplace) ; et enfin du faucon, un oiseau c'est-à-dire un animal des airs. |
Comme on le voit, la variété de la liste des victimes des coutumes au Danhomè avait sa cohérence. Celle-ci est en rapport avec une vision et une division du monde. Mais des considérations morales ou politiques ont exacerbé et isolé l’élément du sacrifice humain pour en constituer l'un des griefs majeurs élevés contre le royaume du Danhomè. Cette surdétermination des coutumes par l’élément du sacrifice humain n’est pas seulement un prétexte moral des conquérants occidentaux pour faire main basse sur le royaume du Danhomè, à l’orée du 19ème siècle après qu’ils en ont toléré la barbarie pendant les siècles phare de l’esclavage. Elle traduit aussi la myopie épistémologique de l’ethnocentrisme occidental qui allait de pair avec l’entreprise colonialiste Bapé Anselme |
Rédigé à 00:19 dans Essai, porque | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Question au Professeur Cossi Bio Ossè (1)
Rédigé à 10:15 dans porque | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Si vous êtes un Africain, voire un Noir à Paris, et vous ouvrez un restaurant africain. Eh bien votre frère africain au lieu d'être parmi ceux qui portent votre initiative en venant dans votre restaurant, va au contraire passer devant votre restaurant et aller dans tout autre restaurant en devisant joyeusement dans une cohorte de Blancs ou de non-Africains auxquels il prend plaisir et fierté à s'égaler comme être humain. Et même quand il est seul, il va snober votre restaurant et aller dans un restaurant “plus vrai”, comme si votre restaurant était un faux restaurant. Et ainsi, votre affaire ne pourra pas décoller faute de ce coup de pousse de base, ce noyau de référence qui le soutient et permet d'attirer au-delà de la seule clientèle ethnique. Toutes choses que font spontanément et consciencieusement tous les autres groupes ethniques, toutes les autres communautés qu'elles soient turque, chinoise, indienne, arabe etc.
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Il en est du restaurant qui n'est ici qu'un exemple choisi au hasard comme de tout autre entreprise dans laquelle le Noir échoue fatalement faute de solidarité de la part des siens, et parce que victime du mépris sinon de la haine de soi de ses propres congénères noirs… Le fait est que le Noir est plus préoccupé d'être reconnu en tant qu'être humain égal à tout autre que de se reconnaître soi-même dans son ipséité, ses capacités, ses œuvres et ses valeurs collectives.
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Rédigé à 20:07 dans porque | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Ne trouvez-vous pas bizarre ce fait ? Le Mali était en proie au nord à un groupe de « rebelles » lié à AQMI, conséquence, entre autres choses du désordre instauré en Libye par l'Occident chrétien capitaliste. Et personne, surtout pas la CEDEAO, n'a levé le petit doigt pour voler au secours de ce pays africain. Or, voilà que le gouvernement en place fait l'objet d'un coup d'État, et la même CEDEAO menace les putschistes d’intervention. Il y a eu d'abord le concert bien-pensant de condamnations rituelles par les Occidentaux, qui eux aussi ne disaient rien quant à l'agression des rebelles dans le nord du Mali, et qui se réveillent tout à coup parce qu'il y aurait coup d'état. Conformément au mythe-prétexte de la vigilance démocratique, il n'y a donc que les coups d'État qui intéressent les nations occidentales. Et pourtant, peut-on vraiment dire qu’elles n’y sont pour rien dans la guerre déclarée au nord du Mali ? Au-delà de l'utilisation de la guerre comme moyen de pression néocolonialiste, et nonobstant la dimension islamiste du conflit, les occidentaux ne peuvent être considérés comme en reste dès lors qu'ils sont les premiers producteurs et pourvoyeurs des armes de guerre en circulation en Afrique. Et, partout où la guerre éclate, c'est toujours du bien qu'elle fait à leur économie. La guerre au nord du Mali n'est pas pour eux un casus belli ; tandis que le coup d'État est une raison d'inquiétude. Le tollé africain quant à lui se comprend lorsqu'on élargit la problématique sous l'angle de la fraternité interafricaine. Comment se fait-il qu'il n'y ait pas le même concert de menaces d'intervention contre les rebelles du Nord, comme si leurs actions étaient normales, inscrites dans le cours régulier des choses ; et puis tout à coup on veut intervenir au Mali parce qu'il y a coup d'État ? Dans cette surenchère interventionniste, chacun a pourtant ses raisons et ses intérêts bien compris. Le Bénin qui est aussi à la tête de l'Union Africaine actuellement, par la voix de son président, se fait le chantre zélé de l'intervention dans une logique de va-t-en-guerre pour le moins irresponsable. Pourquoi ? Tout simplement parce que, dans la droite ligne de la démocratie théâtrale en vigueur en Afrique, le président de ce pays s'est fait réélire, il n’y a du reste pas si longtemps que ça, à coups de fraude, de trucage sur fond de mépris de la volonté populaire. Le coup d'État du Mali est vécu par les faiseurs de holdup électoral de Cotonou comme un avertissement, une menace à la solidité de leur règne. Si les soldats maliens sont capables de renverser un régime considéré par tous comme démocratique, qu'en serait-il d'un régime béninois fondé sur la fraude électorale, l'arbitraire, le mépris de la volonté et des droits démocratiques du peuple ? C'est de crainte que le cas malien ne fasse école et boule de neige que le président Béninois joue les va-t-en-guerre. Et non pas pour je ne sais quel attachement à je ne sais quelle démocratie dont toute sa démarche, son éthique, son tempérament et ses manières de faire au Bénin prouvent tout le contraire. C'est dans ce même esprit d'intérêt personnel qu'il faut comprendre les gesticulations de M. Ouattara, l'homme qui préside de façon honteuse aux destinées de la Côte d'Ivoire sans se soucier du fait qu'il est le vil instrument que les Blancs ont choisi en cette terre africaine pour continuer de narguer les Noirs, les mépriser, les dominer et les exploiter. Le fait que Ouattara soit leur boy ne le dérange pas, dès lors que la joie du Burkinabé présumé d'être imposé président de la Côte d'Ivoire l'emporte sur tout autre considération ou scrupule moral. La vie n'est-elle pas ce qui arrive et non ce qui doit arriver, ou est recommandable devant l’histoire ?
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La vie--surtout la vie politique n’est-elle pas le règne du fait accompli ? Et rien ne cèderait devant cette vérité, pas même la honte d'avoir aidé l'étranger à humilier sa propre race dans son frère au seul motif que celui-ci serait un ennemi. Ce que recherche Ouattara dans son zèle interventionniste au Mali --tout au moins dans les rodomontades--c'est faire oublier qu'il est lui-même le fils d’un coup d'État et de la veulerie occidentale. C'est le coup d'État perpétré par la bande à Soro et d'autres--qu'on a d'ailleurs très vite fait d'éliminer aussitôt venu au pouvoir et ce dans le silence assourdissant d'un Occident d’habitude si féru de droits de l'homme--qui a été à l'origine des perturbations, prétexte saisi par la France pour réaffirmer son droit de propriété historique en Côte d'Ivoire. En jouant les amis de la démocratie au Mali, M. Ouattara veut faire oublier tout le sang versé dans les coups d'État successifs et la guerre qu’il a menée pour rendre la Côte d'Ivoire de Gbagbo, comme il a promis lui-même, ingouvernable. Anadoji Bôdugbè |
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Pourquoi peut-on dire que les Guerres en Afrique Francophone,
C'est la France qui les Fomente
Et bien le constat est simple. Les pays dont les dirigeants sont enfermés dans la cage politique dorée de la Françafrique, béni-oui-oui, voués au service des intérêts de la France, ces pays ne sont jamais le théâtre de guerre ; et les conflits, lorsqu'ils existent, y sont souvent éclair, éphémères et vite dissipés comme au Bénin, au Gabon, ou au Burkina Faso où, récemment, a été mis en scène un simulacre de conflit militaro-politique dont la fonction réelle était prophylactique. Ces pays ou d’autres sont tenus d'une main de fer depuis plusieurs décennies par le même homme ou son fils sans que les grands chevaliers de la démocratie de France et d'Occident n'aient jamais trouvé à y redire. Dans ces bastions du néocolonialisme, tout baigne, c'est le calme plat, les Africains sont heureux sous le règne de leur président à vie, en odeur de sainteté avec l'Occident capitaliste, la France en tête. Mais il suffit qu’un président africain, souvent bien instruit, historien ou docteur--non de ces parchemins de complaisance détenus par des tarés avides d’honneur stérile, mais de vrais docteurs, hommes de pensée et d’une haute conscience nationale--mette l'intérêt de l'Afrique avant celle de la France ou de l'Occident pour qu'il y ait le feu au lac ! Des causes endémiques de division sont ressuscitées, l’opposant au régime, désireux d'être président, est appuyé, soutenu, d'abord sournoisement, histoire de faire pression sur l'insoumis. Et si celui-ci persiste et signe dans sa position, on lui donne l'artillerie politique lourde. La guerre et la position française deviennent claires. La diabolisation, de feutrée devient systématique. De même que le conflit qui dans les médias occidentaux est affecté d'un parti-pris manichéen. Il est décrit comme le conflit entre le bien et le mal, la démocratie contre la tyrannie. Le rebelle africain soucieux de l'indépendance de sa race est déclaré bête noire et on invente un compteur fantaisiste de ses crimes plus ou moins imaginaires. On met à son actif les conséquences des coups et des heurts qu’on a fomentés contre son régime et sa personne, comme si face à ces provocations ignobles, il devait rester inerte. Pendant ce temps, son opposant est drapé dans une lumière de gloire, d’équité et d'humanité, paré des vertus d'une démocratie pourtant inexistante en Afrique. Lui, son ethnie et ses partisans sont donnés à voir comme des victimes de la tyrannie d'un homme sanguinaire dont l'élimination devient un impératif humanitaire. C'est ce qu'il s'est passé dans des conditions et des situations variées au Rwanda, avant et après le génocide ; au Congo Brazzaville où une guerre éclair a été menée contre Pascal Lissouba par Denis Sassou Nguesso avec le soutien de la France, sur fond de mainmise sur les ressources pétrolières de ce pays. De même qu'en Côte d'Ivoire ou Gbagbo, un grand héros national soucieux de l'indépendance des Africains a subi les foudres de la revanche française, de son refus de lâcher prise dans cette Côte d'Ivoire qu'elle considére comme sa créature, sa chose faite main. |
Après la guerre injuste et mettant en jeu des forces inégales--le pot de terre contre le pot de fer, ou le lion contre le lycaon--vient l’humiliation, la poursuite du héros africain authentique devant une juridiction de complaisance, le TPI ou le CPI qui ne sont que l'émanation idéologique et juridique de l'impérialisme occidental, leur volonté de perpétuer à tout prix la domination sur l'Afrique tout entière maintenue comme le continent pourvoyeur naturel de matières premières. Aminou Balogun |
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Par JEAN-JACQUES AILLAGON Ancien ministre de la Culture et de la Communication (dans les gouvernements de Jean-Pierre Raffarin). Le 22 avril prochain, je voterai pour François Hollande. Je suis en effet convaincu que la France a besoin de profonds changements pour être en mesure de mieux aborder un avenir que la conjoncture et l’évolution du monde rendent plus difficile et incertain. Ces changements devraient notamment bénéficier au fonctionnement des institutions politiques, à la défense des libertés publiques, à l’organisation des territoires et à la répartition des responsabilités entre les différents degrés de collectivités locales, à la réaffirmation d’une vision dynamique de la construction européenne, à la stabilisation de la règle du jeu qui fixe la juste balance entre ce qui relève de la solidarité collective et ce qui doit rester du domaine de la responsabilité de chaque individu. Sur toutes ces questions, et sur d’autres, on aura, au cours des dernières années, souvent flotté entre des prises de position contradictoires et des doctrines variables selon les circonstances. Un pays a cependant besoin qu’on lui propose des objectifs clairs, stables et assumés, sauf à désespérer les citoyens de l’action publique. Ces changements ne peuvent faire l’économie d’une alternance. Il y a dans l’alternance politique une nécessité démocratique qui,
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seule, permet, à un moment donné, le ressaut nécessaire au renouveau. Cela fait dix ans que la France n’a pas eu de gouvernement de gauche. Cela fait dix-sept ans que la présidence de la République, cette clé de voûte des institutions, est exercée par un président de droite ! Cela fait dix-neuf ans que la gauche n’aura pas exercé conjointement la présidence de la République et la direction du gouvernement. Autant la démocratie a besoin de stabilité, autant elle ne gagne rien à s’enkyster dans la domination trop longue d’un parti qui finit par s’imaginer en seul héritier légitime du droit de conduire les affaires publiques, au risque de favoriser les mauvaises habitudes. Pas de changement réel donc sans alternance. |
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Jours se sont écoulés depuis le holdup odieux perpétré par la bande des pilleurs diri gée par Yayi, valet-zombie de la Françafrique en terre du Bénin |
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