Pourquoi Yayi Boni Passe la Moitié de son Temps dans les Avions et des Voyages à l’Extérieur du Pays
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Le rythme de voyages à l'extérieur de M. Yayi Boni est l'un des plus élevés en tant que président de la république, comparé aussi bien à ses congénères africains qu'à ses pairs du monde. Et du coup, tout esprit curieux se demande pourquoi M. Yayi aime-t-il tant voyager--sans se soucier des milliards que cela coûte chaque année au contribuable ? 1.-- Jouer les présidents de la république dans tout ce que la représentation internationale a de reconnaissance de la fonction dans la personne et de la personne dans la fonction. Les descentes d’avion, la féérie des tapis rouges les délégations d’accueil, les salons officiels, les lambris dorés, les suites d’hôtel, le service présidentiel, bref du dépaysement haut de gamme… ; faire le "mitoyémin"... 2.-- Le goût immodéré des voyages aériens et aussi de l'impression
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d'évasion qui va avec les nouvelles rencontres, le changement de lieu, d’atmosphère, bref le dépaysement... 3.-- La passion du voyage à l'étranger érigée presque en culte. Le Béninois valorise l'étranger ; être ou voyager à l'étranger est pour lui une promotion ; c'est quelque chose de bien vu, de recherché. Le président peut ainsi égrener avec une satisfaction idiote le nombre de pays différents qu'il a visités dans le monde, où le nombre de fois qu'il a visité des villes comme Pékin, Bruxelles, New York ou Paris-- plaisirs ou satisfactions dont la nature idiote n'a aucune commune mesure avec le poids disproportionné sur le budget national. 4.-- Les voyages peuvent donner lieu à des trafics divers plus ou moins licites ou catholiques : rendez-vous galants, réunion avec des maîtresses, trafics des malles diplomatiques ; occasion de transferts ou de retraits illicites d'argent sur des comptes à l'étranger, etc. Ce qu'il faut retenir de tous ces aspects négatifs qui motivent l'engouement au voyage international de M. Yayi c'est qu'ils entrent au principe du bon plaisir qui, quoi qu'on dise, est le propre des hommes politiques en général et des hommes politiques africains en particulier ; dans le vide d'idées et de patriotisme qui les caractérise, ceux-ci n'accèdent au pouvoir que pour exciter leurs zones érogènes, réaliser leurs fantasmes hédonistes, se donner des plaisirs sans fin et sans limite, plaisirs obscènes, excessifs et démesurés : dilapider le bien public, voyager, détourner, posséder des maîtresses aux quatre coins du monde, et saisir le prétexte d'une réunion internationale officielle pour régler leurs affaires personnelles, veiller sur leur fortune et se donner du plaisir. Dans le cas de M. Yayi, la frénésie du voyage en avion a quelque chose de compulsionnel et de thérapeutique. Pour sûr, l'homme ne fait pas partie de ceux qui ont horreur de voyager en avion et qui en font un cauchemar. Au contraire, à la manière des gamins qui n'y voient qu'un jeu excitant, voyager en avion pour M. Yayi fait partie des choses qui visiblement lui apportent contentement de soi, fierté et apaisement. C'est comme un anti-dépresseur, une manière de survoler la réalité ou d'être plus proche de Dieu, qui sait ? Ce plaisir du vol aérien est si vrai qu'entre deux voyages internationaux, M. Yayi se déplace quasi exclusivement en hélicoptère à l'intérieur du pays, et pas seulement pour aller à Malanville ou Segbana, mais souvent sur de courtes distances comme Cotonou/Calavi… Ce que ne pourraient même pas faire les chefs suprêmes des réseaux françafricains qui l'ont appointé-- qu'ils s'appellent Sarkozy ou Hollande. Au total, cette manie du voyage de M. Yayi est à mettre au compte du parti pris hédoniste qui est au fond la raison capitale pour laquelle le dirigeant africain se bat, vole des élections, provoque des guerres, verse du sang pour accéder au pouvoir et y rester. Chez M. Yayi, cette manie va de pair avec la passion du vol aérien--manière de s'envoyer en l'air sur le dos du peuple ? Aminou Balogun |
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