Pas grand chose sinon lui-même et les conséquences logiques de ses propres choix. En effet, contrairement à un pays comme la France où l'élection d'une nouvelle majorité parlementaire impose constitutionnellement un changement de gouvernement, la constitution béninoise n'impose rien de tel, puisque, inchangé, le chef de l'État est aussi le chef du gouvernement. De plus, compte tenu de la volatilité politique des élus à l'Assemblée béninoise, la partition de celle-ci entre opposition et majorité n'a rien de stable. Toutefois, beaucoup de gens, dans les milieux politiques, de la presse et dans l'opinion s’impatientent de la formation du nouveau gouvernement de Yayi Boni, consécutif aux élections législatives et surtout à l'élection du président de l'Assemblée nationale qui se trouve être un éminent personnage de l'opposition. Mais cela n'est pas un dû constitutionnel, et les amateurs de procédures gouvernementales, les passionnés d'action politique doivent prendre leur mal en patience et mettre un peu d'eau dans leur vin. La seule particularité ici est que Yayi Boni a choisi de lancer dans le combat législatif une impressionnante armada de ses ministres, dans le but de tirer partie de leur poids politique et de leur relative notoriété de ministre. Or si, comme il est probable et dans la mesure où ceux d'entre eux qui sont élus doivent rejoindre le parlement avant le délai de 30 jours prévus par la constitution, Yayi Boni se trouverait alors dans l'obligation de les remplacer. C'est cette obligation et elle seule qui rend raison de la formation d'un nouveau gouvernement et rien d'autre.
Akwèwékun Barthelemy
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