BABILOWN~Mawolè

Afrique/Asie : Comparaison et Raison d’Inquiétude

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Trop de “Ba” et pas de “Oh”…

Cet homme aurait pu être un Japonais ou un Chinois, mais c’est un Coréen.  Il s’appelle Oh Se-hoon. Il est dans une position de repentance. Il a fait une faute politique et en tire les conséquences. Il démissionne et s’excuse publiquement… La faute ? Non, il n’a pas détourné les biens publics, il n’a pas le syndrome de DSK, il  n’a pas mené une vie dissolue au frais de l’Etat. Il venait seulement de perdre un vote concernant la catégorie sociale des élèves qui selon lui devraient avoir droit au repas gratuit à l’école. Sa sensibilité conservatrice l’a porté sans doute à se montrer plus impitoyable. Il s'en repentit lors d’une conférence publique tenue le 26 aout 2011, au cours de laquelle entre affliction et courbette, il annonce sa démission. On a vu dans les mêmes conditions, des hommes politiques ou PDG japonais, se repentir en public de leurs erreurs de gestion, pleurer et demander pardon pour les fautes qu'ils ont commises. D’autres vont jusqu'à tirer des conclusions radicales de leur responsabilité en se suicidant. Nous qui allons superficiellement en besogne dans la comparaison des pays comme la Corée et le Sénégal en trouvant motif du fait qu’il n’y a guère longtemps ces pays étaient au même niveau économique pour espérer nous hisser au même niveau socioéconomique et technologique aujourd’hui, nous ne prenons pas en compte la dimension éthique du développement. Entre la Corée et le Sénégal, la

différence éthique se mesure pourtant en année-lumière ! Outre le fait que nous ne placions pas l’effort et le travail acharné au même firmament de nos préoccupations individuelles et collectives, outre le fait que nous ne cultivions pas le même lien social et ne donnions pas à la force collective la même place motrice dans le développement de la société, quel dirigeant africain a jamais démissionné de son poste ? Quel dirigeant africain a-t-il jamais reconnu sa faute ? Sans parler d’une reconnaissance publique et de scènes d’auto-affliction comme celles qui sont courantes dans la sphère confucéenne? Aucun, bien entendu ! Loin de reconnaître leurs fautes et d’assumer leurs responsabilités,  les dirigeants africains préfèrent les éluder ou faire des fuites en avant dans des conflits de personnes aboutissant à des guerres et à des crimes encore plus graves… Dans ces conditions, surtout venant de la part de soi-disant intellectuels, quelle ignorance, quelle naïveté imbécile que de vouloir comparer la Corée et le Sénégal, l’Afrique et l’Asie  ? Dans ce cas, comparaison devient raison d’inquiétude pour notre sens de discernement. Le drame de l’Afrique c’est qu’elle a trop de “Ba” et pas de “Oh”… (Photo: Truth Leem / Reuters) source

Le Bénin en Hélico, la France en Pédalo …

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Pauvres pays Riches en Aberrations

Le président français, François Hollande, pour participer à la commémoration du 68e anniversaire du martyre des 99 pendus de Tulle, à l'instar de son voyage en Normandie dans  le cadre de la célébration du D Day, s’est déplacé en voiture : 450 km ! Or il est de notoriété nationale au Bénin que notre président, Monsieur Yayi, pour ne pas le nommer, est un passionné d'hélicoptère. Pour un oui ou pour un non, ce président qui s'est fait élire en 2011 par K.-O. et hold-up électoraux sur fond de LEPI truquée, se fait son petit cinéma de “Air Force One”. Va-t-il à Calavi ? Hélicoptère ! Va-t-il dans l’Ouémé ? Hélicoptère ! Va-t-il à Abomey ? Hélicoptère ! Patati, hélicoptère ! Patata, hélicoptère ! Au prix parfois de périlleuses traversées ou de risques d'accident fatal. Quand le président d'une nation 100 fois plus riche que la nôtre peut se contenter d'une voiture pour parcourir 450 km, n'est-il pas aberrant de voir que le ci-devant Yayi, président d'un pays pauvre, dépendant souvent de l'aide des pays comme la France, se pique d'utiliser à tout bout de champ l'hélicoptère ? 100 km, hélicoptère, 20 km, hélicoptère et même 10 km… ! Que les astreintes auxquelles se soumet le tout nouveau président français ne doivent être jugées que sur la durée va de soi. Que cela relève de l'illustration de ses promesses de “présidence normale”, on l’admet volontiers. Mais le fait est là, que cette comparaison mérite réflexion. Car de l'autre côté, il ne manquerait pas de raisons justifiant l'utilisation de l'hélicoptère dans un pays pauvre comme le Bénin. En effet le seul état des routes est déjà en soi un sujet de préoccupation. Mais l'état des routes justifie-t-il cette manie de l'hélicoptère dans laquelle s'illustre M. Yayi ? Ou bien n'est-ce pas plutôt là la traduction de ce choix aveugle de l'élite africaine, souvent autoproclamée, entre corruption et arbitraire, népo-

tisme et fait de prince, de vivre au-dessus des moyens du pays, de se moquer comme d'une guigne de sa réalité économique ? Le choix de ne pas respecter les proportions entre la gabegie d'Etat et  la misère du plus grand nombre. En dehors de toute polémique, cette question ne manque pas de pertinence. La comparaison avec la France  est d'autant plus éclairante qu'il ne s'agit pas d'un exemple au hasard ; la France n'est pas un pays pris au hasard sur la carte du monde. La France est l’ancien colonisateur, celui dont nous parlons officiellement la langue, dont nos institutions sont calquées sur le modèle des siennes, bref un pays occidental de référence. D'où vient-il que nous préférions imiter les travers de ce modèle alors que nous refusons cyniquement et non moins  passionnément de nous conformer à ses bonnes manières, aux bonnes habitudes qui méritent d'être suivies, surtout pour de pauvres pays comme les nôtres ? Pauvres pays riches en aberrations ! Éloi Goutchili

François Hollande, l'Ennemi Logique de Yayi Boni

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Arrêt sur Image

Yayi Boni est assis entre François Hollande et Barack Obama, il sourit, il paraît fier de soi ; il fait ce que les gens de Porto-novo appellent le "mitoyémin" ;  son ego, on l’imagine, doit être au zénith :  il est assis à côté des grands de ce monde, il joue les grands hommes pour quelques heures, quelques minutes. Même s’il le fait au nom de l’UA dont le Bénin a la présidence ; et comme il est le président du Bénin, on comprend qu’il soit  là au titre de Président de l’Afrique. Yayi Boni a toujours profité des groupes larges auxquels il appartient. Natif de Tchaourou, il émerge en tant que ressortissant du Nord ; en tant que ressortissant du Nord, et au titre de la parité chiquée en vigueur au Bénin, Soglo le fait accéder à la BOAD, et du coup il devient le Président de la BOAD parce qu’il est béninois, et Béninois parce qu’il est nordique, Nordique parce qu’il serait de Tchaourou etc... Là sur la photo, coincé entre François Hollande et Obama, il sourit avec l’innocence du juste. Or c’est en réalité un voleur d’élection, qui a fraudé pour se faire élire. Et s’il n’avait pas fraudé, truqué les élections, utilisé les milliards des caisses de l’État pour stipendier les tenants des institutions, s’il n’avait pas tourné sens dessus dessous la liste électorale, il ne serait pas élu. Et c’est parce qu’il a pris la place d’un autre qu’il se trouve entre deux présidents qui eux, on peut l’attester, n’ont pris la place de personne d’autre. De ce point de vue, Yayi Boni a beau sourire comme un juste, il ne peut dormir du sommeil du juste, lui qui, pour avoir la paix de l’esprit n’a pas trouvé mieux à faire que de s’affubler du titre de Ministre de la Défense pour, croit-il, être en mesure de déjouer d'éventuels

coups d’État ? Il doit être particulièrement fier, lui le président d’un pays ou d’aucun avant lui se faisait nommer caméléon, fier d’être assis tout à côté de François Hollande, lui qui, il n’y a guère longtemps, léchait les bottes sinon le cul de celui que Hollande a honnêtement terrassé… De ce point de vue, on peut se demander si Hollande, dont l’Afrique attend une attitude plus transparente du point de vue des intrigues de la Françafrique, on peut se demander si Hollande sait qu’il est assis à côté de son ennemi logique. Car si Sarkozy avait fait en France ce que Yayi Boni a effrontément fait en mars 2011 au Bénin, eh bien, François Hollande ne serait pas assis à côté de celui qui n’aurait pas dû être assis à côté de lui, dût-il le faire au nom de l’UA, si la Françafrique dans sa volonté d’humilier en permanence l’Afrique n’avait pas ainsi décidé ! Eloi Goutchili

Gouvernement Hollande : le lourd Tribut des Immigrés à la Parité

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Racisme et Féminisation de l'Autre

Dans le tout premier gouvernement de M. François Hollande qui vient d'être formé,  dirigé par Jean-Marc Ayrault, les Noirs ont leurs ministres : ce sera Taubira ; les Arabes ont leurs ministres ce sera Belkacem. Mais, à l'instar de Sarkozy qui avait pu nommer jusqu'à quatre ministres d'origine immigrée sans nommer un seul mâle, François Hollande récidive et confirme la difficulté de traiter directement avec la figure de l'immigré dans ce que la politique implique d'abord de viril. Pourquoi les ministres d'origine immigrée paieront-ils ce lourd tribut à la parité au point que leur représentation confine à une imparité pour le moins affligeante ? Les dieux de l'égalité réelle et de la diversité positive ont-ils fermé la porte aux mâles Noirs et Arabes en France ? La féminisation de l'autre n'est qu'une réponse hypocrite à la nécessité d'un gouvernement qui reflète la réalité socioculturelle du pays tel que l'a promis le candidat François Hollande. Ce refus ou cet évitement du mâle Noir ou Arabe, réfère-t-il le racisme inavoué de l’aéropage du pouvoir ou reflète-t-il avant tout le racisme cru des Français qui préfèrent l'autre sous sa forme

la plus douce, la moins rude, la plus lisse, la plus abordable, ou la plus bandante ? Alors que la politique est l'arène de la virilité par excellence, la réduction exclusive de l'autre à sa féminité, traduit son émasculation politique ; il ne fait que renvoyer le problème de son acceptation aux calendes grecques. A dire les choses telles qu’elles sont depuis des décennies, à interpréter le sens de cette fixation sur la féminisation de l’autre, on peut dire qu’en politique tout ce que la France demande aux immigrés c’est : “ fais-moi-bander et casse-toi !” Pour nous autres Noirs et Arabes, qui pensons, hommes ou femmes, il y a là un sérieux motif de tristesse, de frustration et de sourde révolte… Éloi Goutchili

Critique de la Crise

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Piraterie Naturalisée

Pourquoi l'Afrique n'a jamais de crise, comme les occidentaux en ont et qui scandent leur histoire économique et sociale de façon récurrente ? Parce que l'Afrique n'a pas la culture de prévision. Elle ne fait pas de la prévision une valeur. La crise est l'expression de l'écart de la réalité par rapport aux prévisions. Suprrimez la culture de prévision, il n'y aura plus de crise. Prenez l'Europe et un pays comme l'Espagne dont on nous rebat les oreilles de la crise économique. Qu'est-ce que ce pays, il n'y a pas si longtemps encore décadent, dont l'économie il y a 40 ans n'était pas plus prospère que celle de ses voisins méditerranéens du sud notamment du côté africain, qu'est-ce que ce pays a fait pour se voir bombardé pays européen de culture consumériste et intégré au système économique européen ? Rien sinon qu'il est effectivement un pays occidental de culture chrétienne, et qu'à ce titre il a été idéologiquement décrété qu'il devait faire partie de la horde primitive des jouisseurs et des dépositaires du fantasme de la coprospérité européenne. Mais une économie consistante va au-delà des fantasmes et des décrets idéologiques ; passée la période illusoire, la réalité de fond se rappelle au souvenir de la myopie idéologique. Sur quelle valeur ou ressource est adossée la prospérité putative de l'Espagne ? Contrairement à des pays comme la Corée ou la Suisse, on a du mal à répondre à cette question simple. Il n'aura pas suffi de prévoir que, en tant que pays du groupe européen, l'Espagne ou la Grèce, ou je ne sais quel pays aura une croissance estimée à tant, un taux d'endettement estimé à tant, un chômage estimé à tant, un commerce extérieur estimé à tant, etc...

Lorsque ces éléments de prévision qui ont été soutenus longtemps dans la fiction montrent leur écart avec la réalité, alors on parle de crise. C'est dire que la crise est un concept éminemment ethnocentriste basé sur l'idée implicite que les Blancs, les Occidentaux, ceux qui dominent le monde depuis plusieurs siècles à coups d'esclavage de l'Afrique, de domination et du pillage de ses ressources, bref les Blancs sont faits pour jouir, progresser, exploiter, dominer. Quand l'un quelconque de ces termes vient à faillir, ils parlent de crise. Comparés à eux, les Africains qui subissent leur exploitation depuis des siècles seraient donc en crise permanente ; la crise en Afrique serait comme une donnée naturelle, inhérente, consubstantielle au destin qui lui est fait. Tout cela montre clairement les préssupossés subtils de l'économisme, et ses vraies nature et fonction : la rationalisation d'une piraterie naturalisée... Éloi Goutchili

Bénin : l’Éthique d’Hypocrisie et la Nouvelle Génération

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AÏVO,  GUIDIGBI ET LEHADY

Les Béninois ce sont des gens qui, en matière d’intelligence, ne se prennent pas pour une merde. Le qualificatif ambigu de “quartier latin de l’Afrique” conféré par un commentateur français, quoique historiquement situé, les poursuit dans le tréfonds de leur mentalité et nourrit leur narcissisme.  Pour tout un tas de raison liées à l'histoire, ils ont le culte de l'élitisme et une haute idée de leur intelligence. Mais, en aliénés coloniaux, ils ne sont guère mieux lotis que des singes savants, le singe savant qui a tôt fait de considérer l'hypocrisie comme la forme achevée de l'intelligence sociale et intersubjective. Du coup, on les voit faire en politique où nul n'est économe de son petit numéro d'hypocrisie, érigée en valeur absolue et but ultime. Et, chacun joue à tromper, à trahir son partenaire, à faire des mascarades, à se vendre, et à frauder. Il y a à la fois une éthique et une esthétique de l’hypocrisie. La fin justifiant tous les moyens, c'est quand on a réussi ces coups minables, c'est au trébuchet de l’hypocrisie administrée à l’autre, aux autres, que l'on mesure maintenant son intelligence au Bénin où la politique est synonyme de fraude, d'enrichissement rapide-énorme-et-facile, de trahison et de corruption…

Le plus préoccupant dans tout ça, et suivant un éthos dont la déviance est passée dans les mœurs comme une lettre à la poste, c'est lorsque cette maladie éthique contamine la nouvelle génération et que celle-ci, avide de montrer sa vigueur intellectuelle et les promesses d’un avenir rayonnant dont elle est grosse, n'a de cesse de multiplier les faits d’arme de cette mentalité tenue pour vision du monde et sens de la vie, et  qu'elle arbore fièrement comme un trophée et une bannière. Regardez les trajectoires des gens comme Joël AÏVO, Edgard GUIDIGBI  ou LEHADY SOGLO, les trois mousquetaires de cette nouvelle génération en politique qui ont l'air d'avoir tout compris et vous aurez tout compris… Éloi Goutchili

Élections : Ce Que le Bénin a de Plus que la France

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La Bêtise

Imaginez que, acculé comme chacun sait qu'il était, depuis plusieurs mois, aidé effrontément aussi bien par des hommes de main de son parti que par une noria de traîtres déguisés du rang de Martine Aubry, Manuel Valls , ou même du tonitruant Jean-Luc Mélenchon, Sarkozy organise les élections du 22 avril non seulement en arrivant en tête mais, Ô cynisme suprême, en obtenant plus de 50 % des voix et donc en étant élu dès le premier tour ! Imaginez cela et vous aurez le Bénin démocratique et soi-disant refondateur du Généralissime Docteur Yayi Boni. Ce n'est pas au Bénin en effet qu'allait se passer ce qui vient de se passer en France, au vu des résultats du premier tour des élections du 22 avril 2012. Quand on sait que ces anomalies, coups de force, et actes arbitraires  qui arrivent plus souvent chez nous, ceux qui les soutiennent, les encouragent ou les commanditent en Occident ne sont même pas en mesure d'en esquisser le moindre geste chez eux, quand on sait cela on mesure toute la bêtise historique de la tragi-comédie politique qui régit notre destin d'Africains, ex-peuples esclavagisés, colonisés, et toujours dominés, dirigés en trompe-l'œil par une sordide engeance de serviles écervelés dont le bonheur intime est d'être manipulés à distance par leurs “amis”, les Blancs. Car quoi, qu'est-ce que la France de Sarkozy a de moins que le Bénin de Yayi ? En France, alors qu'il est en bien meilleure posture que ne l'était Yayi Boni en mars 2011 au Bénin, Sarkozy a été battu par

son challengeur et arrive deuxième au second tour, battant par la même occasion un triste record dans l'histoire des élections de la Ve République en France. À ce triste record, Yayi Boni avait déjà répondu en mars 2011 par un record tout aussi triste : celui du K.-O. électoral. Par son élection truquée— au trucage cyniquement organisé—Yayi Boni ne devenait-il pas le premier président de l'histoire du Dahomey/Bénin à n'avoir pas eu besoin d'un deuxième tour pour être élu ou réélu président ? Il faut avoir du cran, se savoir intouchable pour ainsi renverser les idoles, oser et imposer l'improbable sinon l'impossible. Qu'est-ce que la France de Sarkozy a de moins que le Bénin de Yayi ? Eh bien un peuple mûr, une classe politique moins corrompue ; un plus grand respect du peuple indexé sur une plus grande capacité de celui-ci à se faire respecter. Toute la différence entre un grand peuple, une grande nation et une nation pour rire, un peuple sans âme, un peuple dont les ressortissants de la partie majoritaire, héritiers de l'aliénation coloniale, entretiennent la division pour aller se vendre au plus offrant aux représentants de la partie minoritaire qui n'ont pour seule compensation existentielle que l'obsession d’être Présidents ! Mais ce plus  sordide et honteux ou l’Art du K.-O. électoral ,  la bêtise, est-il vraiment à notre avantage ? Éloi Goutchili

Bénin : la Région du Mal

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La Politique du Pire

La chose est aussi méprisable que révoltante : au Bénin, depuis cinquante ans, inaugurées par les intrigues diaboliques du colon lui-même, prospèrent, dans une scandaleuse indifférence de la majorité réelle, des catégories régionales, doit-on même dire tribales ou ethniques qui n'ont que la politique comme planche de salut et riz au gras. Il n’y a qu’à voir la manière d’accéder au pouvoir, de l’exercer, de s’y accrocher ou même la composition du gouvernement du dictateur Yayi, ou le faciès sociologique et la médiocrité de ceux qui sont au commandes dans ce pays naguère nommé Dahomey pour s’en rendre compte ! Et par politique entendez la politique du pillage ; la politique de la vie aux dépens de l’État, la politique d'enrichissement indu, la politique du népotisme grégaire ; la politique de la naturalisation de l’accaparement de la politique par quelques tribus, la politique de l'impunité, la politique de la paresse et du malheur, la politique du profit égoïste, la politique de détournement des privilèges de la fonction politique ; la politique des voyages de complaisance aux frais de l'État ;  la politique de la corruption, la politique du bon plaisir.

Bref la politique antipolitique et antépolitique au sens étymologique du mot politique ; la politique de la nuit d'avant l'humanité, la politique de la sous -humanité grégaire qui ravage l'Afrique ; la politique des singes, la politique de la médiocrité héréditaire ; la politique  banana, la politique caca, la politique de la disparition programmée de l'Afrique après le pillage de toutes ses ressources naturelles et humaines auquel œuvre scandaleusement cette venimeuse engeance qui avance sous le masque honteux de la tribu affamée de l'ethnie minable ou de la région du mal Éloi Goutchili

Sarkozy ou le Chaos

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Du Terrorisme à la Crise,  le Spectre de la Peur

Depuis quelque temps Sarkozy et son état-major essayent de faire peur aux Français en agitant le spectre de la crise. On entend dire  : voter Hollande c’est exposer la France à la crise de confiance ; c'est œuvrer à la mettre à genoux ; c'est concourir à lui faire perdre son destin ; c'est conduire la France vers sa ruine. Eh bien dans ce cas il ne reste plus qu'à voter Sarkozy. Mais si les Français doivent nécessairement voter Sarkozy pourquoi ne pas leur épargner les élections ? On pourrait suspendre même la constitution et le processus démocratique pour cause de force majeure : la crise économique qui menace la France. Il suffirait de convoquer les deux chambres à Versailles en vue d'inscrire dans la constitution que toute élection, dans la mesure où elle suppose par définition l'alternance, peut être suspendue en cas de force majeure. En l'occurrence, comme le profère M. Sarkozy à grand renfort de rodomontades et de publicité mensongère, lorsque

rôde le spectre d’une crise qui va faire perdre son destin à la France. Ce discours du “moi ou le chaos” sur fond de manipulation des peurs liées à la crise… Sarkozy ne sait que manipuler les peurs des Français. À l'en croire on devrait voter pour lui pour qu'il protège les Français du terrorisme ; maintenant encore on doit voter pour lui car lui seul peut protéger les Français de la crise, une crise qu'il affirme inévitable et nécessaire s’il n’est pas élu… Il faut souhaiter ardemment que les Français ne soient pas dupes de cet alarmisme frauduleux indigne d'un homme d'État si tant soit peu démocrate. Éloi Goutchili

La Démocratie n'est pas une Urgence en Afrique

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Le Modèle Chinois

À condition qu'il y ait la paix, l'urgence de l'Afrique n'est pas la démocratie. Après tout, la Chine, sous nos yeux se développe et devient même la deuxième puissance économique, peut-être bientôt la première sans passer par la démocratie ; ou du moins ce qu'en Occident on appelle démocratie. De même dans les années 70 sous la férule des généraux, la Corée du Sud  a pris son envol économique au point de devenir aujourd’hui de nos jours un pays prospère. Tous ces pays et bien d'autres se développent ou se sont développés sans se soucier de la Démocratie. Alors que c'étaient là des sociétés qui ont une longue tradition d'écriture, une culture capable de soutenir la comparaison sinon plus avec l'Occident et qui possède les atouts intégrés qui permettent à une société d'avancer dans la créativité, dans l'intériorisation des savoir-faire, et l'organisation collective pour un progrès durable. Ceux qui font de la démocratie le critère exclusif et premier de la politique et du développement en Afrique ont seulement trouvé là un beau prétexte pour continuer à l'influencer, la dominer politiquement et surtout l'exploiter comme naguère ce fut le cas lorsqu’on parlait de civiliser l'Afrique, de la coloniser contre elle-même, de l'humaniser etc. Ce qu'il faut en Afrique c'est s'approprier de l'écriture et surtout de nos langues africaines pour les mettre au service du développement culturel et intellectuel du plus grand nombre de façon à ce que les vertus d'unification inhérentes à nos systèmes symboliques portées au niveau de la masse et par la masse puissent se manifester dans l'organisation collective et la capacité de résister aux forces impérialistes de domination qui multiplient toutes sortes d’intrigues, de ruses, de pièges pour tenir la conscience africaine dans l'obscurité. Avec une écriture développée et les langues africaines appropriées, l'Afrique aura la puissance symbolique nécessaire pour avancer dans le développement ; elle acquerra ainsi la discipline de fer pour exécuter les mots d'ordre du développement. Le peuple sera plus éclairé, et comprendra

les enjeux de la vie politique, qu’ils soient nationaux ou internationaux. Et le développement ainsi enclenché passera par le travail, l'organisation locale active, la décentralisation oui voire une démocratie locale dans une nation dirigée avec force, harmonie et justice. C'est dire que la démocratie n'est pas une urgence d'Afrique et ceux qui s'acharnent à l'imposer ou à en faire un critère absolu sont des intrigants, des marchands d'illusion qui ne cherchent qu'à emberlificoter les Africains pour mieux les dominer. L'Afrique a besoin de lumière ; l'Afrique a besoin de conscience ; l'Afrique a besoin de capacités d'organisation intrinsèque ; elle a besoin de justice : justice à l'intérieur mais avant tout justice dans son rapport avec l'extérieur. Cette justice qui a manqué à travers le sort brutal et le traitement inhumain que l'Occident lui a réservés depuis plusieurs siècles ; cette justice qui continue de manquer à travers la volonté cynique des Occidentaux de continuer à concevoir de l'Afrique le terrain de toutes leurs actions sordides de domination, d'exploitation et d'avilissement de l'homme par l'homme. Par rapport à ce programme et cette orientation nécessaires, le modèle de l'Afrique se trouve plus du côté de la Chine que du côté de l'Occident, dont le système démocratique lui-même reste sujet à caution. Éloi Goutchili

Allassane Ouattara ou les deux Sortes de Rébellion en Afrique

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Question de Légitimité et d’Exemplarité

En Afrique, il y aurait donc deux sortes de rébellion : la bonne rebellions et la mauvaise. M. Ouattara, le président à double titre exogène de Côte d'Ivoire, et président en exercice opportuniste de la CEDEAO, à propos des événements dramatiques du Mali, dit : « nous tenons à l'intégrité du territoire malien. Nous mettrons tous les moyens pour stopper cette rébellion et que le Mali retrouve l'intégrité de son territoire. C'est un devoir pour la sous-région ». L'homme qui, après avoir tenté à maintes reprises de renverser le gouvernement démocratiquement élu de M. Gbagbo, a, avec une horde d'assoiffés de sang et de pouvoir, opéré de fait la partition de la Côte d'Ivoire avec le soutien actif de la France, c'est ce même homme qui, une fois parvenu au pouvoir de façon honteuse avec l'appui de la France, ennemie héréditaire et exploiteuse pluriséculaire de l'Afrique , se convertit sans crier gare en pourfendeur des rébellions et en donneur de leçons sur « l'intégrité territoriale nationale » ? Qu’étaient les soit-disant Force Nouvelles sinon une rebellions maffieuse et sanguinaire visant à porter Ouattara au pouvoir ? À en croire l'inspiration cynique de ce deux-poids-deux-mesures, il y aurait donc deux sortes de rébellion : les bonnes rébellions maternée, soutenues et portées à la victoire par l'Occident capitaliste néocolonialiste menée par la France ; les autres qui traînent le fumet de forces anti-occidentales. À travers ce prisme obscur de la perception des rébellions en Afrique, il apparaît clairement que toutes les rébellions qui se

sont déroulées avant l'accession au pouvoir scandaleuse de M. Ouattara en tant que président exogène de la Côte d'Ivoire sont de bonnes rébellions ; tandis que toutes les rébellions qui interviendront après son accession au pouvoir seront considérées comme de mauvaises rébellions. Qui peut croire et accepter la justesse d'une telle approche ? Quelles sont la légitimité et l’exemplarité de ceux qui, entre le médiateur burkinabè, venu au pouvoir par un coup d’État et l’ayant conservé dans le sang,   le Président en exercice de l’UA autocrate truqueur d’élection et le Président de la CEDEAO, fomentateur en diable de coups d’État sous l’égide de la France néocoloniale, quelles sont disons-nous la légitimité et l’exemplarité de ces épaves moraux et historiques pour qu’ils se permettent sans vergogne ni scrupule de juger des rébellions en Afrique ? Peut-on accepter que l’hôpital fasse la morale à la charité ? Il faudrait être aveugle ou imbécile pour se faire dupe de cette conception régalienne et bornée de l'appréciation des faits politiques en Afrique. Éloi Goutchili

Mali : Coup d’État de la Deuxième Génération

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Sociologie sommaire des Coups d’Etat

Le Capitaine Sanogo et ses hommes sont entrés dans l’histoire de l’Afrique,  comme étant ceux qui ont inauguré ce qu’on pourrait appeler le “Coup d’État de la Deuxième Génération”. Gnassingbé Eyadema avait au Togo ouvert le bal des coups d’Etat de la première génération. Ce qui allait donner lieu à deux types de coups d’État : le coup d’État Progressiste et/ou Révolutionnaire et le Coup d’Etat Réactionnaire. Dans tous les cas ces deux types de coup d’État de la première génération ont conduit dans l’impasse des dictatures, ou du monolithisme, avec à la clé la corruption, le pillage des ressources, le néocolonialisme,  la faillite, le tribalisme, la misère, les guerres et les génocides.

Et de fil en aiguille ces coups d’Etat ont conduit à ce qu’on espérait être la Démocratie, mais qui s’est avéré en vérité la Démocratie Théâtrale. Maintenant, il est à souhaiter que le coup d’État de la deuxième génération, celui intervenu au Mali, s’inspirant de ce qu’il y a de meilleur dans l’expérience politique cumulée depuis 50 ans, nous conduise enfin vers le cap de Bonne Espérance d’une Démocratie qui n’ait pas pour modèle le Théâtre. Éloi Goutchili

Sénégal : Pourquoi Wade a Fait Profil Bas

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Un Couteau sans Manche ni Lame

L'aventure finale de M. Abdoulaye Wade montre si besoin en est comment fonctionne ce qu'on appelle démocratie en Afrique ; comment les élections sont gagnées ou perdues en fonction de décrets venus d'en haut ou de l’extérieur, qui planent sur les voix du peuple d’en bas et de l’intérieur. Abdoulaye Wade avait posé un certain nombre d'actes qui montrent très bien sa volonté de puissance. Au regard de cette série d’actes, son échec, rétrospectivement, paraît pour le moins absurde. C’est qu’il avait, par aveuglement, sous-estimé un certain nombre de paramètres. Au premier rang desquels, la réaction de la jeunesse sénégalaise ouverte et poreuse aux influences du monde ; deuxièmement, le contexte international porté aux révolutions plus ou moins aidées par l'Occident bien-pensant, et surtout bien intéressé. Abdoulaye Wade avait aussi sous-estimé l'absurdité de l'avancée de son âge, aveuglé qu'il était sans doute par le discours de la spécificité culturelle qui voudrait qu'en Afrique plus on est vieux, plus on a de la valeur. Enfin, Wade n'a pas tenu compte du précédent de Gbagbo que la France sans vergogne ni scrupule à détrôné et remplacé par un pantin à sa solde. Ce dernier coup de force de la France dans une nation africaine théoriquement indépendante reste sur la conscience des Africains et aux yeux du monde comme une ingérence autoritaire scandaleuse et profondément choquante. Les occidentaux ont beau jouer avec les « révolutions arabes », il arrive un moment où ils ne pourront plus les contrôler. Et les attendus sur lesquels la jeunesse sénégalaise était remontée contre son vieux président étaient d'une telle clarté que l'Occident, la Françafrique ne pouvait cautionner ses caprices

crépusculaires sans pousser le peuple sénégalais à la révolte. Car alors cette injustice faite à la conscience africaine par les traitements injustes et humiliants infligés à Gbagbo et Kadhafi, violence subie dans la résignation, trouverait avec une éventuelle caution apportée aux velléités de M. Wade un exutoire irrémédiable.Voici pourquoi Abdoulaye Wade et la Françafrique ont préféré faire profil bas. Après avoir mis en marche le rêve éculé de leur toute-puissance capricieuse, face à la réalité qui menaçait de mettre à nu leurs abus dans une explosion qui ferait voler en éclats le système de leur pouvoir escroc, ils ont compris qu'ils avaient tout intérêt à faire marche arrière sur ce coup-là. Quoi qu'il en soit, la victoire de M. Macky Sall qui, comme il l’a dit lui-même, est d'abord celle du peuple sénégalais et de sa jeunesse combattante, montre si besoin en est comment en Afrique, les victoires comme les échecs électoraux sont toujours l'objet d'un décret arbitraire qui n'a rien à voir avec les voix du peuple. Ce qui donne tout son sens au concept spécifiquement africain d'une démocratie sans peuple, comme un couteau sans manche ni lame. Éloi Goutchili

France : Terrorisme et Violence d’État

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La Mémoire du Mal

Le problème de la France c'est qu'elle a une grande habitude de violence sur les peuples noirs d'Afrique. Et cette habitude la conduit à une analogie aussi naïve que risquée. Par exemple, elle est allée encore récemment renverser à coups de canon un président d'un pays d'Afrique noire indépendant, qu'elle a, sous prétexte que celui-là n'est pas assez démocrate, fait encager comme un singe et envoyer devant une juridiction internationale. Juridiction qui, soit dit en passant, est idéologiquement inféodée  à l'Occident. À force d'être habituée à faire violence aux peuples noirs d'Afrique, qui sont des peuples passifs et spongieux, on finit par croire que tous les peuples d'Afrique sont des peuples passifs et spongieux ; qu'au gré de ses fantaisies, et du haut de sa superbe, on peut infliger toutes sortes de violences à toutes sortes de peuples en Afrique sans qu'il y ait jamais aucune conséquence, aucun retour du bâton, aucune réaction immédiate ou lointaine. Ce sentiment est dangereusement illusoire. Les Algériens ou les Libyens sont peut-être étiquetés africains, mais ce ne sont pas des peuples noirs, ce ne sont pas des ivoiriens, ce ne sont pas des peuples passifs ou spongieux, des peuples qui depuis des siècles encaissent toutes sortes de violences et d’humiliations sans broncher.

Un jour le mal que la France leur a fait se verra vengé d'une façon ou d'une autre par un justicier sorti de nulle part. Mais nulle part ne veut pas dire par hasard. En effet ce n'est pas un hasard que le responsable des fusillades meurtrières de Toulouse et de Montauban soit un Algérien ; ce n'est pas non plus un hasard qu'il s'en soit pris à des représentants de l'armée française ou à une institution juive. L'Afrique, comme le croit Sarkozy, n'est peut-être pas entrée dans l'histoire mais certains peuples ont le le sens de l'histoire et la mémoire du mal qu'on leur a fait. Éloi Goutchili

Bénin : de la Piraterie sur terre à la Piraterie sur Mer

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Et leurs Conséquences Désastreuses

Comme ceux qui dirigent le pays le font suivant les mœurs infectes de la piraterie, obnubilés par celles-ci, ils ont du mal à voir et à prendre au sérieux la menace de la piraterie sur nos côtes. L’une des sources de leurs rapines provenant des revenus générés par le port, transformé pour lors en porc, les voilà rattrapés par leur laisser-aller, leurs mœurs de pirates forcenés sans cœur ni loi, avides de lucres. A force de donner dans la piraterie sur terre, la piraterie sur mer s’invite au banquet du pillage tous azimuts, de la barbarie économique, de la tyrannie kleptocratique d’un ramassis d’opportunistes frauduleusement hissés au pouvoir. Savez-vous que le nombre de bateaux entrant au port de Cotonou a baissé de 70% suite à la désignation des côtes du Bénin par une compagnie d’assurance comme étant une zone à haut risque ?  Savez-vous que la région maritime du golfe de guinée qui comprend  le Nigeria et le Bénin – zone de prédilection des pirates – perd près de 1000 Milliards de francs CFA par an en raison de la piraterie ? Chiffres préoccupant s’il en est ! On aura beau rationaliser le fonctionnement

du port, remplacer, sans arrêt ses directeurs, faire des descentes présidentielles inopinées, tant que la menace de piraterie continuera de peser sur la sécurité des navires entrant dans la zone, la santé de ce cœur économique du Bénin restera sujette à caution. Comme quoi, on ne peut échapper à son destin, aux conséquences de nos crimes. Qu'est-ce que le holdup électoral sinon de la piraterie politique ? Qu'est-ce que ICCS et CENSAD sinon de la piraterie économique ? Qu'est-ce que Dangnivo sinon de la piraterie morale ? La piraterie sur mer est l’enfant indésirable de la piraterie  morale, économique et politique sur terre ! Éloi Goutchili

Mad Wade Donne Raison au Discours de Dakar

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Honte Exogène, Honte Endogène

Après la honte qui nous a été infligée de l'extérieur par l'Occident--Obama +Sarkozy + Cameron--en assassinant le brave colonel Kadhafi héros immortel de la résistance et de l'intégrité africaine, ou en traînant Gbagbo résistant  farouche au néocolonialisme, renversé, humilié devant la cour pénale internationale, une honte qu'on pourrait qualifier d'exogène, voici venue une nouvelle source de honte. Au moment même où les peuples du Tunisie et l'Égypte ont tourné la page de la dictature, voici qu'émerge une honte africaine pur jus, une self-made honte, celle d'un homme qui a bluffé son monde 15 ans durant, à commencer par la démagogie SOPI, les fanfaronnades pseudo-intellectuelles de NEPAD et autres autoroutes ou monuments pharaoniques sans utilité concrète pour le peuple sauf bien sûr à nourrir et faire tourner sa machine infernale à corruption, frimer aux yeux du monde en passant pour le nègre considérable et transcendant mais qui comme on le voit

par cette honte qu'il incarne jusqu'au trognon se déconsidère et ne transcende rien. Voilà que cette honte qu'on pourrait appeler endogène rappelle cruellement tous les clichés qui accablent l'Afrique depuis toujours : Grand enfant Borné. Et dire que par son acte, sa honteuse déraison, cet obscur géronte contribue à donner raison aux fameux discours de Dakar d'une Afrique sans histoire parce que refusant d'avancer vers la lumière. Discours d'un autre homme qui fait aussi honte à son pays... Puissent les peuples bientôt vomir ces deux sources de honte ! Éloi Goutchili

La Vie et l'Histoire des Noirs

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Comme dans la Jungle la plus Ordinaire….

Aujourd'hui, l’Africain ou le Noir honnête qui réfléchit se pose des questions : il se demande souvent comment l'esclavage de ses ancêtres en tant qu'il a été inhumainement industrialisé et bestialement socialisé par les Blancs a-t-il été possible, non seulement pendant quelques années mais sur quatre siècles bien comptés ? Et il se dit que ce n'est pas possible ! À supposer qu'en ce temps jadis, les brutes étaient légions et que la conscience de l'humanité était peau de chagrin, n'existait-il pas des hommes de volonté et de justice pour crier haro sur ces actes injustes et ces crimes profondément inhumains ? On aurait pensé que non mais en fait, à y regarder de près, on se rend compte que ce n'est pas le cas. Il suffit de faire la comparaison avec le présent. Aujourd'hui, nous subissons des choses inouïes, d'une nature criminelle impensable par leur violence, leur inspiration arbitraire et profondément inhumaine, et des choses auxquelles à force d'habitude nous ne sommes plus sensibles et contre le refus desquelles notre instinct humain s'est considérablement émoussé. Au point que ces crimes, ses barbaries à visage civilisé nous paraissent aller de soi, dans un monde où par ailleurs ceux qui les commettent allègrement sont les premiers à donner des leçons d'humanité et à brandir outrageusement le drapeau des valeurs dites universelles. Dans trois ou quatre siècles, lorsque nos descendants apprendront qu’en l'espace d'un petit semestre, au moyen de la manipulation d'une partie des peuples, l'Occident capitaliste est parvenu à éliminer ou assassiner des dirigeants des pays africains qui ne leur ont rien fait, dans un monde où pourtant sont censées exister des nations libres et indépendantes ; lorsque nos descendants, les enfants de nos enfants apprendront que des chefs de nos nations ont été, ainsi que leur régime, balayés du jour au lendemain par des puissances occidentales dominantes de l'époque, ceux-là même qui déjà nous avaient vendus en esclavage pendant quatre siècles, les ont dis-je éliminés et ce sans aucune raison valable, certains d'entre ces dirigeants lâchement assassinés, d'autres traînés de force devant des juridictions internationales de complaisance, au nom de valeurs humaines que ces

mêmes puissances sont les premières à violer y compris sur le sol africain où leur imposition se fait  de façon outrageusement sélective et complaisante, alors bien sûr nos descendants s'écriront : « n'y avait-il donc pas des voix humaines africaines pour crier fort au refus d'un tel arbitraire ? » Eh bien comme du temps des esclaves, ces voix humaines existent et ont toujours existé ; mais que pouvaient-elles face à la brutalité pure, la loi du plus fort qui les étouffe sans raison de ses vacarmes et du bruit des armes qui n'ont d'yeux que pour les intérêts des plus forts dans un monde résolument tourné vers  le viol, le vol et l'accaparement arbitraires des richesses ? Jusqu'à ce que les conditions de répartition de ses intérêts souvent pour des raisons technologiques auront évolué, les mêmes puissances criminelles qui agissent dans le monde depuis des siècles comme possédées par le démon feindront de redécouvrir les valeurs qu'ils violaient délibérément jadis pour leur plus grande satisfaction du moment. Ainsi vont la vie et l'histoire des hommes comme dans la jungle la plus ordinaire…. Éloi Goutchili

Wade, le Mathusalem du Sénégal

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La Démocratie Périodique

En Afrique le seul niveau où la démocratie fonctionne réside dans la possibilité constitutionnelle pour le président en exercice de se présenter ou non aux élections. À condition bien sûr que la constitution ait prévu une limitation du nombre de mandats présidentiels et qu'elle ne soit pas révisée à des fins de perpétuation au pouvoir comme malheureusement c’est le cas dans bien de contextes et de pays africains. Si le président en exercice se présente, il n’y aura pas d’alternance, s’il ne se présente pas alors l’alternance est possible ; et nous sommes dans une logique de démocratie périodique. Ce qui n’implique pas forcément l’alternance des parties, car comme le montre le cas du Nigéria, l’éclipse politique d’un homme peut ne pas être totale… En effet, en Afrique, le Président sortant est toujours un président rentrant, à ne pas confondre  avec un président entrant. Il est une évidence bien établie qu’en Afrique pour le président en exercice se présenter aux élections est synonyme de les gagner... Cette évidence est si vraie qu'elle est à l'origine de la manifestation sénégalaise. Car pour l'opposition réunie dans le M23 et les jeunes qui protestent contre la candidature anticonstitutionnelle  de M. Wade aux prochaines élections, les choses se valent : se présenter aux élections pour M. Wade c'est la même chose que d'être élu. Et comme on ne peut battre le fer que lorsqu’il est chaud, il serait trop tard de protester contre l’élection frauduleuse de Monsieur Wade. C’est d’ailleurs le déficit de ce choix logique qui a cloué au pilori de l’échec l’opposition béninoise menée par Monsieur Houngbédji aux dernières élections présidentielles. Refuser d’être victime de la fraude c’est refuser strictement d’aller aux élections avec une LEPI truquée. D’une certaine manière en allant aux élections sans avoir refusé fermement le processus biaisé de la LEPI, l’opposition sous la bannière de l’UN a implicitement accepté son échec sans forcément le dire à ses électeurs ; ce qui est malhonnête ! Par ailleurs, il n'y a eu qu’au Bénin, pays dont le sud est gangrené par la haine de soi, des intrigues fratricides où, bien que la politique soit ethniquement déterminée, les gens du sud qui sont d'ailleurs majoritaires, ne sont jamais fiers d’eux-mêmes que lorsqu'ils ont fait perdre l’un « des leurs » déjà au pouvoir en concourant par la même occasion à l'élection d'un « homme d'ailleurs » au nom d'une bonne volonté nationale qui n'est du reste jamais payée de retour.

En dehors de cette exception béninoise dont la singularité en dit long sur la désespérance nationale, en Afrique, se présenter aux élections est synonyme d'être élu pour le président sortant. C'est dire que tant que le président sortant est de la partie, les élections sont une formalité en Afrique et une formalité dont on pourrait se passer en raison de son coût très élevé. La lutte de l'opposition sénégalaise dès lors devrait viser  à voir M. Wade écarté des élections. Si cette lutte devait être perdue, ce serait un gâchis alors de faire des élections au Sénégal. Dans la foulée irrationnelle de son autorisation à concourir, M. Wade devrait continuer à régner sans passer par le rituel si transparent d’une élection qui serait tout sauf transparente. Puisqu’il a visiblement pris goût à la chose, M Wade devrait être autorisé à régner  jusqu’à battre le record de vétusté de Mathusalem ; car une éventuelle élection où il serait inéluctablement élu ne serait que théâtre. Or un petit pays sous-développé comme le Sénégal, qui survit grâce à l’aide étrangère, a bien d'autres urgences que de se payer un théâtre saisonnier à coups de dizaines de milliards ! Éloi Goutchili

l’UA ou les Îles Caïman de la Politique Africaine

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Présidents des Faux Présidents

Le Bénin à la présidence de l’UA. L’UA, cette copie vide, servile et pâle de l’UE qui elle-même ne sait plus à quel saint se vouer et pourrait exploser en vol à tout moment faute de mieux. Le Bénin à disputé sa place avec son grand voisin, le Nigéria qui l’a perdue. C'est bien fait pour Jonathan qui, prenant le Bénin pour le 37e État du Nigéria, était venu pince-sans-rire apporter son soutien au holdup-up électoral qui y avait lieu. Maintenant M. Jonathan découvre que hors du couple Bénin/Nigéria dans l'Afrique élargie, les gens ne confondent ni l’un ni l'autre et que la logique de l'égalité peut prévaloir en faveur du plus riquiqui, des Gambie, Togo, Cap-Vert, Bénin et d’autres poussières de nations dont le Nigéria n’aurait autrement fait qu’une bouchée. Au fait, à quoi sert-il de s'affubler du titre de président de l’UA à des gens foncièrement douteux, des bandits, des voleurs ou s’ils sont électoralement un tantinet honnête comme Goodluck Ebele Jonathan,  ont quand même du pain sur la planche nationale ? Alors que GEJ n'est pas sorti de l'auberge du “subsidy”, et que chaque jour qui passe la barbarie Haram qui harasse les Nigérians de sa violence aveugle et sanguinaire fait le pied de nez à son gouvernement, que ne se concentre-t-il sur ses sujets internes d’une urgence désespérée ? Comme dans le cas du Bénin qui gagna le trophée, on sent que cet honneur cache quelque chose. Qu'il a un usage interne : on peut parader plus à l'extérieur pour se donner de la consistance à l'intérieur. Une sorte de fuite en avant. “J'ai du mal avec les problèmes urgents de mon pays, je suis légitimement contrarié, eh bien qu'à cela ne tienne ! Je monte d'un cran dans la branche africaine et le monde entier verra ma tête et verra que je suis à un niveau considérable, et à cette considération les miens devront considération.” La perte de notoriété intérieure, voire la perte de légitimité –pour les rares dirigeants africains qui en auraient -- se regagne en paradant dans la coquille vide et stupide de l’UA, car logiquement elle paraît située un cran au-dessus des petits coquillages nationaux. L’UA est donc en quelque sorte un système de légitimation extérieure qui renforce et confirme

les douteuses légitimations intérieures, nationales. Les ïles Caïman de la Démocratie théâtrale sans peuple, qui sévit sur le continent noire de la tête au pied… Songez par exemple qu'après ses fourberies électorales un homme comme Abdoulaye Wade du Sénégal pourrait aussi vouloir prétendre et même accéder à la présidence de l’UA ! Et ceci deviendrait réalité indépendamment de ce qu'en pense la grande majorité des Sénégalais. Ses compatriotes qui ont marre des étreintes mortifères de ce sombre vampire octogénaire ont beau le vomir de toutes les pores de leur peau, le système de l’UA, n’écoutant que les voix de son âme obscure et impénétrables,  lui ouvrira grandes ses portes et pourrait l’asseoir un jour sur son trône bidon. Alors, comme certains maintenant, le sombre octogénaire mettra en œuvre et en jeu le syllogisme légitimant de sa position : “je suis président des présidents d'Afrique, je suis donc un vrai président légitime : rien à redire. Et le théâtre nègre à guichet fermé se déroulera sans rime ni raison… Jusqu’à quand ?  Il faut espérer que l’UA ait d'autres usages que celui d'être les îles caïmans Caïmans de la politique africaine... Éloi Goutchili

 

Golfe du Bénin : les Vertus de l'Ascendance Politique du Nord

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Promesses et Leçons

Les gens du sud du golfe du Bénin/Guinée ne sont pas indisciplinés ou haineux de soi par nature. Ils y ont été amenés progressivement par l'histoire et la politique. C'est l'une des raisons pour lesquelles les gens du Nord de la même sous-région de l'Afrique de l'Ouest ne les aiment pas, les méprisent et ne comprennent pas comment ils pourraient vivre dans la même nation que des gens qui ne se croient jamais intelligents que lorsqu'ils étalent leur bêtise, leur mesquinerie, leur dépendance symbolique et intellectuelle. L’une des sources de la haine de soi, de l’indiscipline et par conséquent de la division fratricide qui règnent dans le sud du golfe du Bénin réside dans la valorisation de l’aliénation et la concurrence interne qu’elle génère,  la course effrénée à la meilleure place de singe ou chacal du Blanc. En fait, il y a quelque chose de malsain chez le sudiste du golfe du Bénin/Guinée qui est à l'origine de la tension irréductible entre le Nord et le Sud, les nordistes et les sudistes ; le fait que ces deux régions, ces deux peuples, ces deux cultures aient du mal à faire corps, et à s'entendre. Et la cause réside dans leur proximité historique relative vis-à-vis du colonialisme, de ses mœurs, de ses valeurs et de sa culture. Là où le sudiste se targue d’y être versé aux aurores, le Nord pour y avoir à la fois résisté et été de fait éloigné par les circonstances et la géographie, a du mal à comprendre comment un peuple digne de ce nom peut estimer avoir de l'avenir alors même qu'elle est extravertie, et s’honore de ne pas penser par elle-même, exister par elle-même ; cette sorte

de sida politique et mental en l’honneur dans le sud,  qui fait partie de l’éthique et de l'esthétique sociopolitiques de cette région. De ce point de vue, l’ascendance politique que prend le Nord sur le sud, aussi injuste soit-elle démocratiquement, n’est pas exempte de vertu, de promesses et de leçons. Elle prouve que le Blanc qui initie et encourage cette ascendance paradoxale, en tant que modèle, n’a  que mépris pour son imitateur, et préfère souvent celui qui est resté lui-même. Que les peuples restés intrinsèquement intègres méritent de porter le flambeau de notre identité commune face au monde ; et qu’enfin, à force de perdre la main politique, et tout ce qui va avec, les sudistes du golfe du Bénin finiront t-ils par se défaire de leurs oripeaux de chacal pour s’unir en dehors de toute médiation négative. Éloi Goutchili

Qui Réveillera le Colonel Kadhafi

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Crime sans Alibi

Kadhafi n'a pas été assassiné pour la bonne cause. On nous a dit qu'il devait partir, voire mourir parce qu'une révolution arabe était en marche ; une révolution qui, partie de Tunisie, devait embraser toute l'Afrique du Nord, excepté bien sûr la belle colonie française, l'Algérie, et le non moins protégé royaume de « notre ami le roi » du Maroc. Quand on pense qu'au début de l'embrasement un pays comme la France, par la voix de son ministre de la défense, entendait voler au secours du dictateur Ben Ali, et aider à mater le soulèvement populaire, au nom de la France mais pas la grande, plutôt la mesquine, celle qui se confond avec les intérêts de clan ou de personne, les petits profits qui meublent les bons plaisirs des puissants du moment. Cette hérésie de départ donnait le la de l'opportunisme qui allait caractériser l'attitude occidentale vis-à-vis de cette « révolution arabe » qui, après avoir surpris dans les chancelleries et les milieux du pouvoir occidentales a fait l'objet d'une récupération aussi opportuniste qu'imbécile. Alors que dans ces pays musulmans des révoltes éclatent, aucun esprit lucide en Occident n'avait pu se demander où étaient les islamistes. À force de dénier l'identité réelle de ces pays, à force de les avoir brouillés ont finit par s'embrouiller soi-même et être victime de son propre aveuglement. Et tout le système occidental, France, États-Unis, Grande-Bretagne, OTAN et tutti quanti sans oublier leur agence vassale, l'ONU, a été instrumentalisé par les islamistes. On les voit, un à prendre le pouvoir en Tunisie, au Maroc et en Égypte à une écrasante majorité. Ce qui en dit long sur la bêtise géopolitique de l'Occident, sur sa lecture aveugle et stupide des évènements qui ont secoué l'Afrique

du Nord ces derniers temps. A-t-on idée que tout ce beau monde établi ce soit décarcassé au nom d'une montagne qui accouche pour finir d'une souris ? Quel intérêt y a-t-il à voir partir des despotes plus ou moins éclairés pour faire venir au pouvoir des islamistes--modérés ou pas--qui bientôt n'auront cure de la démocratie et de ses exigences ? Et lorsqu'on pense que c'est au nom de cette fausse révolution arabe – risible instrumentalisation de l'Occident par les islamistes – que l'Occident a décidé d'en finir avec le colonel Kadhafi, lui rendre la fausse monnaie de sa pièce, en découdre avec lui et profiter au passage pour piller son pays, disposer de son pétrole, on se dit que le crime immonde qu'a constitué son assassinat concerté perd tout alibi : qui paiera pour ce crime abject ? Qui réveillera le colonel Kadhafi ? Éloi Goutchili

Nigéria, la Démocratie des Tripes

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Cherchez l’Erreur !

Curieusement – fort triste curiosité tout de même – on a vu les Nigérians se mobiliser massivement dans les villes, les préfectures et les Etats de la Fédération en réaction à la suppression de la subvention sur le pétrole décidée par le gouvernement le 1er janvier 2012. Mais depuis que Boko Haram  terrorise le pays, assassinant, semant le chaos de jour comme de nuit, fauchant des vies innocentes, s’en prenant aux chrétiens originaires du Sud ( euphémisme commode pour dire Ibo) dans une espèce de remake des pogroms qui ont précédé l’historique guerre de sécession dont les atrocités sont encore vivaces dans les mémoires ; depuis que l’intolérance ethno-religieuse d’inspiration islamiste provoque des heurts ethniques et des massacres à grande échelle de façon récurrente à Jos, et ailleurs  ; et que dans le même esprit l’intolérance régionaliste a pris une tournure dramatique lors des dernières élections présidentielles où les militants nordistes, déçus de l’échec de leur candidat, ont déclenché une violente émeute qui s’est soldée par plus de 500 victimes sans compter les destructions ou incendies de biens, meubles et immeubles ainsi que  la dégradation de l’environnement socio-urbain ; sachant que derrière la phraséologie pseudo-idéologique d’une secte qui prétend faire le bonheur des Nigérians en autarcie culturelle et religieuse  se cache la même intolérance régionaliste qui informe le refus constant des Nordistes d’accepter un président autre que nordiste et musulman ; depuis et malgré toutes ces horreurs meurtrières successives et répétitives, aveugles et inhumaines les organisations syndicales et de la société civile en général, les

forces vives du pays, les partis politiques, aucune de ces parties de la société politique n’a jugé utile, nécessaire et signifiant de descendre massivement dans la rue pour manifester contre cette culture d’intolérance et de mort qui mine la société nigériane et met en cause son unité sinon son existence. Mais il a suffi que la subvention sur le pétrole soit supprimée pour que tout ce beau monde se mette en branle. Les morts et destructions que causent de façon chronique le terrorisme islamiste ou l’intolérance ethnique sont-elles si théoriques et si éthérées qu’elles ne signifient rien au peuple et à la société démocratique du Nigéria , là où l’augmentation du prix du pétrole prend la forme d’une cause concrète qui métrite qu’on proteste pour elle ? Et pourtant, la santé d’une démocratie et sa vraie grandeur résident moins dans les revendications égoïstes ou corporatistes que dans la capacité à se battre pour des idées, à commencer par celle du respect de la vie humaine Éloi Goutchili

Pourquoi le Tyran Poursuit les Journalistes

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Honneur éphémère et Bonne conscience Autoérotique

Souvent, lorsque les tyrans poursuivent un journaliste, en jouant la vertu offensée, c'est que les révélations du journaliste sont vraies à ceci près qu'il n'était pas censé le savoir, encore moins la proclamer. Et ce qui indigne le tyran, la raison pour laquelle il n'a de cesse de punir le téméraire journaliste, c'est que celui-ci n'était pas censé savoir cette vérité, et peut-être même ne dispose pas des preuves de ce qu'il avance quand bien même il s'agirait de la pure vérité. Le tyran s'étrangle de colère et poursuit le journaliste non pas tant sur la valeur de vérité de ses affirmations que sur sa capacité à en administrer la preuve, ou sur l’audace et l’impertinence qu’il s’est permis de dévoiler un fait supposé à jamais celé sous le sceau de sa suprême autorité. Il y a là sous-jacent une question éthique et de mauvaise foi. Exemple ce n'était pas tant qu'un appartement, dans la réalité, n'eût été acquis à Paris dans les conditions de propriété insinuées par un blogueur béninois intrépide. Non le tort de ce compatriote aux yeux du tyran était que ce blogueur n'était pas censé savoir ce qu'il insinuait, qu'il n'en avait pas les preuves. Et cela seul suffisait pour le déférer devant un tribunal parisien et jouer la comédie du chef d'État offensé parce que innocent de ce dont on l'accuse, un de ces crimes ordinaires que commettent les présidents Françafricains, à savoir détourner les deniers publics pour les transformer en biens meubles et immobilier dans les capitales dorées des anciennes puissances coloniales et actuellement néocoloniales de leur pays. Même chose lorsque des journalistes sont récemment révoqués de leurs fonctions, interdits de faire leur métier et poussés à prendre la fuite pour préserver leur vie en danger ; là aussi, ce n'est pas tant que certains présidents ou chefs d'État ouest-africains francophones--à commencer par celui bizarre qui s'imposa à eux lors des élections d'avril 2011 dans un douteux chaos/K-O. infernal-ne soient en vérité mal élus, comme l'affirmaient à juste titre les journalistes mis

en cause par un aréopage fantaisiste de mollahs à la solde du pouvoir, mais parce que les pauvres journalistes ne devaient pas dire à la face du monde, réveiller la dormante conscience d'une vérité que le tyran fantasmait de voir s'étioler, s'estomper ou dont l'oubli se naturaliserait à force de n'avoir plus personne pour les évoquer ou y faire référence. C’est donc plus pour des raisons de forme que des raisons de fond que le Tyran poursuit le journaliste, l’émascule socialement, le persécute, le fait massacrer ou le déclare persona non grata dans son propre pays. Car son honneur, qui est la seule chose qui l’obsède n’est qu’un honneur de façade ; construit dans le présent de toute pièce pour nourrir les exigences mégalomaniaques de  sa bonne conscience autoérotique, cet honneur usurpé et imaginaire ne résistera pas à l'usure du temps ! Éloi Goutchili

La Banquier Amoussou et la Conscience d’Indépendance

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Questions Préalables

« À l'occasion de la parution de son livre : "La Banque, la politique et moi" ; édition l'Archipel, le Président Bruno Amoussou vous prie d'honorer de votre présence la cérémonie de lancement qui aura lieu le samedi 14 janvier 2012 à 10:00 à la maison des centraliens 8 rue Jean Goujon 75 008 Paris, métro Franklin Roosevelt. », peut-on lire dans un mail qui circule en ce moment. Bonne nouvelle !  Se dit-on en félicitant le geste, très rare parmi nos politiciens, qui préfèrent disparaître sans laisser de trace plutôt que d'écrire leurs mémoires pour éclairer la postérité sur leurs actions  au service du pays. Mais dans une deuxième réflexion-constat, on se pose quelques questions, esprit critique aidant. Le président Bruno Amoussou est-il français ? Vit-il en France ? Pourquoi publie-t-il ses mémoires chez un éditeur français et pourquoi veut-il en faire le lancement à Paris en priorité ? Pourquoi, en digne africain du Bénin, ne choisit-il pas de publier ses mémoires à Cotonou ? Décidément avec ces chantres de l'indépendance africaine, on nage en plein mystère, en pleine contradiction ; et les réflexes d'aliénation semblent leur être chevillés au corps et à l'âme, une deuxième nature… Comme à leur illustre devancier Senghor qui après avoir chanté la beauté de la Femme Noire sur tous les tons, épouse royalement une femme blanche Passe encore qu'ils écrivent leurs mémoires sans discussion en langue française, alors que le grand rêve de la dignité et de l'indépendance --après 50 ans soi-disant d'indépendance-- eût été qu'ils l’écrivissent en langue bien de chez nous. Mais quelle nécessité irrémédiable y a-t-il à faire éditer un ouvrage pareil par un éditeur de l'ancienne et toujours présente puissance coloniale, lorsqu'on prétend avoir de l'esprit et de la conscience d'indépendance ? Pourquoi venir mettre en scène la publicité de sa publication au bord de la Seine alors qu'on aurait pu tout commencer au bord de l'Ouémé sinon du Mono ?

Et pourtant vu sa notoriété au pays, rien n'empêchait Monsieur Bruno Amoussou de passer un coup de fil à un éditeur de chez nous -- un Tunde ou un Flamboyant par exemple -- et de s'y faire éditer tout naturellement. Ce faisant il donnerait du travail à des Béninois au lieu d'en donner à des Français ; il contribuerait à aider les éditions du pays qui survivent tant bien que mal. Et, de plus, M.  Bruno Amoussou ne courrait pas le risque, comme ce fut le cas lors de la parution du premier tome de ses mémoires, de voir des cargaisons entiers de ses livres saisis ou perdus. Décidément, les voies de nos suprêmes hommes politiques sont mystérieuses, désespérément mystérieuses : quand ils sont malades, il faut qu'ils viennent se faire soigner à Paris ou à Londres ; quand ils veulent faire œuvre de mémoire ou de pensée il faut qu'ils viennent toujours à Paris ou à Londres pour le faire : ou est l'indépendance dans tout ça ? Éloi Goutchili

Copyright, Blaise APLOGAN, 2010,© Bienvenu sur Babilown

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L’Insoutenable Ingratitude des Blancs Envers les Peuples Côtiers

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Alogoudôpè

Au sud, sur le golfe du Bénin-Guinée, nous payons le prix de l'hospitalité envers les blancs. Nos côtes hospitalières ont, il y a des siècles, accueilli le ban et l'arrière ban des flibustiers et aventuriers d'état européens. Tour à tour ceux-ci en ont profité pour installer leurs comptoirs et leur forts. De là, ils ont fait la traite des esclaves qu'ils échangeaient quatre siècles durant contre de la pacotille. Puis, après l'obsolescence décrétée de ce commerce inhumain, incontinents, et de là toujours, ils ont enchaîné avec la colonisation et la traite des produits tropicaux divers. De là aussi est partie l'imposition de leur culture et de leur loi sur nos contrées accueillantes. Nos côtes leur ont servi de base arrière dans leur expansion ; et, l'homme du sud de cobaye dans leurs expériences d'assimilation. Notre sens de l'hospitalité les à enhardis dans leur poussée vers le Nord. Un Nord pourtant concurrencé par la présence, la culture et la religion islamiques. Un Nord qui n'a jamais entièrement été convaincu de l'intérêt de la culture du blanc et qui, cramponnée à ses valeurs traditionnelles et islamiques s'est montré inhospitalier, revêche et fermé à son égard. Or donc, voilà qu'au moment où, forcé de se retirer en raison de l'ordre éthico-politique consécutif à la seconde guerre mondiale, le blanc n'a trouvé d'autre choix à faire que de confier le pouvoir à ce Nord rébarbatif qui lui était hostile et inhospitalier. Grande était  sa hantise de confier le pouvoir au sud. Et, depuis lors le blanc n'a cessé d'intriguer pour que le sud n'ait jamais accès au pouvoir. Pourquoi cette paradoxale méfiance et ingratitude envers le sud ? Un sud qui avait cru en lui, s'était ouvert à lui a partagé avec alacrité ses valeurs, sa religion, sa langue et sa culture au point qu’un pays comme le Bénin pouvait être qualifié de “Quartier latin de l'Afrique.” Pendant que le Nord se fermait, se cabrait, s'opposait et résistait à l'influence de la culture occidentale, comme aujourd'hui on peut le voir au nord du Nigéria avec l'activisme terroriste d'un BOKO

HARAM qui prêche dans la violence le rejet et le refus absolu de la culture occidentale. Comme l'a dit l'écrivain Louis Ferdinand Céline, l'homme est toujours pressé de se venger du bien qu'on lui a fait. Ce qu’en fon, on appelle dans un oxymore bien tourné, “le remerciement du revers de la main”; ou en français “payer en monnaie de singe”. Ô quel regret que l'océan ne fût pas au Nord ! Car si les Blancs avaient abordé l'Afrique par le Nord, et ils se fussent installés là en premier sans aucune concurrence, le sud parce qu’alors étranger à sa culture et rébarbatif,  serait aujourd'hui dans ses bonnes grâces ; et l'acharnement du blanc à confier en sous main le pays à des incultes, des gens globalement minoritaires auxquels il s’allie pour le piller, cet acharnement bénéficierait au sud, à la majorité ! Et les guerres d'accession au pouvoir qui font rage actuellement seraient beaucoup plus justes que celles qui nous sont imposées. Éloi Goutchili

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Bénin, Massacre de nos Libertés : la Colline de la Tyrannie

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Nouvelle Tribune au Piquet!

Au Bénin, dans une Indifférence pour le moins  renversante, tour à tour,  les journaux et journalistes sont mis au piquet, dissouts ou interdits définitivement ou provisoirement, s’ils ne sont pas mystérieusement massacrés comme Jean-Ch. Houngbo, pour avoir exercé leur droit le plus fondamental : la Liberté d’expression. Ce qu'il se passe au niveau de l'autoritarisme de la soi-disant autorité de régulation des médias placée sous la férule tyrannique d'un pouvoir usurpé, ce qu'il se passe jour après jour et presque dirait-on imperturbablement est ironiquement honteux et cyniquement abject ; mais d'une cohérence logique ô combien imparable ! Un pouvoir idiot chapeauté par un idiot de première classe, un masturbateur en chef, qui n'a rien à faire chaque jour que de faire la police de la pensée unique, et de l'opinion orthodoxe, rien à faire que de harceler les journaux et journalistes,  les poursuivre dans leur liberté intime ; un pouvoir qui s’acharne,  s'échine et remue ciel et terre pour mettre les journaux et les journalistes au pas afin qu'ils ne conservent ni n'entretiennent encore moins n'activent la mémoire du crime inaugural( le holdup électoral de 2011)  ainsi que celle des crimes récurrents - économiques et moraux - que commette chaque jour une tourbe infecte de putschistes à la solde de la Françafrique, saltimbanque éhontés de la Démocratie ! Les Béninois dont on oublierait presque que le pays a une belle histoire d’intelligence et de résistance en subissent stoïquement la salissure jusqu’au trognon ; mais ils ne devront hélas s’en prendre qu’à eux-mêmes

Si un holdup électoral aussi rocambolesque et symboliquement violent que celui d'avril 2011 a pu se perpétrer avec la complicité hypocrite et le silence trompeur des principaux acteurs stipendiés, si une telle injustice historique et politique a pu avoir lieu dans l'indifférence imbécile de la multitude, harceler des journalistes, les museler, massacrer certains dans des conditions mystérieuses, intrigantes et obscures, leur imposer l'arbitraire d’une idiotie passablement pathologique, n'est qu'une broutille, un jeu d'enfant, une suite logique qui ne peut que couler de source : celui qui la nuit a accepté la visite de la Montagne ne doit pas s'étonner le jour de voir arriver à lui la Colline… Éloi Goutchili

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Comment Comprendre les Violences Terroristes et Ethniques qui Secouent le Nigeria

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Saison d Anomie

Au Nigéria, les gens qui sèment la violence aveugle au quotidien ne visent qu'un but : semer le désordre et laisser sentir qu’un gouvernement civil n'est pas en mesure d'assurer la paix et la sécurité ; et créer les conditions de troubles où pourrait intervenir un putsch militaire. Or, quelle est la fonction des militaires au pouvoir depuis au moins la guerre du Biafra ? Pour le savoir, il suffit de remarquer que depuis les massacres des populations ibo sous Gowon qui ont conduit à la guerre de sécession, tous les gouvernements militaires du Nigéria ont été dirigés par des nordiques. Donc, dans l'esprit des agents de violence terroriste d'aujourd'hui, subsiste une équation dormante que l'on cherche à réactiver à savoir : gouvernement militaire = nordiques au pouvoir. Tout le monde sait que le millier de personnes qui ont été tuées dans les émeutes post-électorales de 2011 au Nigéria au motif que l'élection aurait été truquée seraient peut-être en vie si Buhari avait été élu. De plus, toutes les personnes qui ont été victimes des atrocités  de Boko Haram depuis la dernière élection présidentielle ne l'auraient peut-être pas été, car ce groupe terroriste serait revenu  à de meilleures dispositions dès lors qu'aurait été restauré le retour à la normalité du pouvoir nordique avec le sentiment pour les nordiques de mener la barque politique du Nigéria.

Pour les nordiques, il n'y a de paix que si l'un des leurs est au pouvoir. Obasanjo n'a pu tenir qu'en raison de son expérience, de son origine militaire et ethnique : les Yoruba ont l'avantage d'être le seul grand groupe ethnique qui, religieusement et historiquement, fait la transition avec le Nord. Il n'empêche, l’arrivée de Obasanjo au pouvoir avait correspondu à la vague de provocations constitutionnelles au travers de laquelle tous les états du Nord avaient déclaré la charia comme loi applicable, et s'était mis à l'appliquer sans retenue. C'est dans le feu et le prolongement de cette provocation qu’est né le groupe terroriste Boko Haram qui n'est que la systématisation de l'autarcie religieuse de la charia à l'autarcie culturelle : le soi-disant refus de la culture dite occidentale, qui est le credo de Boko Haram.

Éloi Goutchili

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La “Révolution Arabe” ou le Crépuscule de l’Esprit Occidental

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Ce que Retiendra l’Histoire

Hier la Tunisie, aujourd’hui le Maroc, un à un les Islamistes – ou même pire les généraux déguisés –  sont en train de remporter la victoire des urnes, grâce à ce que les Occidentaux et leurs pseudo-philosophes rances ont tôt fait de nommer “Révolution Arabe”.  On n'a pas idée que toute cette agitation des Blancs, toutes ces bombes de l’Otan, tous ces bombements de torse de certains hommes politiques nains, ces dizaines de milliers de morts sous les bombes occidentales en Libye, ont été occasionnés pour en arriver là, à ce résultat sans relief, et sans originalité !  Ah, on peut le dire sans se tromper, le chant de cygne de l’esprit occidental approche à grands pas ; à force de ne pas se prendre pour une merde, à force de s’agiter, à force d’ériger tout en principe, à force de vouloir tout diriger, à force de vouloir toujours faire l’histoire, on ne dirige plus rien et on devient la risée de

l’histoire et du monde. Au bout du compte, l’histoire ne retiendra qu’un crime barbare et insensé, commis dans le silence inhumain des opinons occidentales chloroformées : l’assassinant d’un dirigeant africain, héros de la résistance à la domination étrangère, dont le seul tort était d’être à la tête d’un pays riche en pétrole, et qui mettait un point d’honneur à ne pas faire les quatre volontés de l’Occident capitaliste. Éloi Goutchili

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L'Occident Chrétien ou la Race de l'Intranquillité

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L’Avenir d’un Cauchemar

Les Occidentaux sont tout de même une race humaine spéciale. Spéciale pour sa compulsion à l'agitation. Et le jour où leur influence sur le monde va s’estomper sera un jour de sérénité et de calme pour l’humanité. Parce que les Occidentaux sont une race qui  a une folle angoisse de la tranquillité. Il faut toujours et à tout moment qu’elle fasse quelque chose, qu’elle s’agite, comme si  le mouvement servait à conjurer une angoisse : l’angoisse de l’animalité ou de l’infériorité ? Regardez la grande Chine, près d’un milliard et demi d’être humains, et à l’échelle global c’est le calme, la sérénité, la contenance, la tolérance. Mais les Occidentaux eux, ont toujours quelque chose à faire : un Saddam Hussein  à accuser d’ADM et à tuer, ils ont toujours le fardeau de la bonne marche du monde à ajuster sur leurs épaules, une Révolution arabe à nommer et à guider vers son but idéal, des Dictateurs à destituer, emprisonner, ou assassiner, un Kadhafi à balayer du pouvoir, et à crapuleusement assassiner, un fils de Kadhafi à mettre sous chantage de la vie, de la mort ou de la prison, un CPI à agiter pour menacer ceux dont les actes ou les attitudes

ne favorisent pas leurs affaires, un Iran à menacer au nom de rapports d’organisations qu’ils contrôlent à leur guise… Bref, à tout moment ils veulent toujours faire l’histoire pour ne pas se laisser faire par elle. Bon sang ! C’est le jour de l’Intranquillité que le Bon Dieu a conçu les “Blancs” ou quoi ?  Ce mode de fonctionnement axé sur l’agitation dure depuis des siècles, mais il ne saurait durer indéfiniment ; les valeurs de calme, de tranquillité et de réelle tolérance finiront par triompher ! Qu’il tarde le jour où les Blancs deviendront pour la majorité des être humains de la terre le passé d’un horrible cauchemar…

Éloi Goutchili

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Bénin : le Système de Démocratie sans Peuple

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La Zérocratie

Les dernières élections soi-disant démocratiques au Bénin, comme souvent en Afrique bananière, ne l’étaient évidemment pas, cela va de soi. Le problème ce n'était pas tant qu'elles fussent truquées, mais c'est qu'elles n'étaient pas démocratiques. En effet elles concernaient en fait deux hordes bourgeoises rivales qu'on ne pouvait même pas élargir au niveau de classes sociales, deux hordes réductibles à deux hommes. Les deux hommes, comme cela est la règle politique en Afrique, concouraient pour le poste de Gouverneur tropical nouvelle manière au profit de la France, ancien pays colonisateur et permanent pays néo-colonisateur. Et celui des deux hommes qui est le plus apte à jouer ce rôle de satrape est préempté, pressenti, choisi à l'avance et soutenu fermement par la France – puisque le Bénin est un pays qui relève directement de la France.
En fait, telles sont les données réelles de ce qu'on a appelé “élections démocratiques” au Bénin en 2011. En dépit de l'espoir de la jeunesse d'une indépendance véritable ; en dépit de la volonté de quelques hommes honnêtes, telle a toujours été le cas depuis 50 ans, en matière de ce qu'on appelle cyniquement “élections démocratiques”. Il s'agit en fait d'une joute entre deux personnes au profit de la France. Le but étant de savoir, des deux personnes postulant au poste de gouverneur autochtone, celui qui sera le plus à même de jouer le rôle – vendre son propre pays, ses propres frères et sœurs,  pieds et poings liés à la France et au système capitaliste occidental – sans état d'âme avec toutes les garanties de servilité, d'aliénation et d'alacrité au service de la France, violeuse récidiviste, indécrottable et impénitente de l’Afrique…
Les élections dites démocratiques en Afrique ne sont qu'une manière théâtrale, souvent coûteuse en vies humaines et en argent, une manière d'élire un gouverneur au service de la France, de l'Angleterre et de l'Occident capitaliste en général. Le gouverneur africain autochtone ainsi élu, bien que nommé Président de la République, a à peine rang de sous-préfet de la métropole !  Le peuple n'a jamais été concerné de près ou de loin par les élections dites démocratiques au Bénin comme en Afrique. Pour se convaincre de cette mise hors jeu du peuple, on  n'a pas besoin de considérer par exemple le rocambolesque micmac autour de la liste électorale dite LEPI, passionnément tronquée, hargneusement truquée,  faite de bric et de broc, un véritable parchemin électoral apocryphe, et anticonstitutionnellement fantomatique, c'est-à-dire inexistant ! La preuve la plus risible en même temps que la plus visible de cette mise hors jeu du peuple c'est que lorsque ce que la presse inféodée au pouvoir a appelé K.-O.électoral  a été proclamé et bien qu'il sautât aux yeux de tout aveugle normalement constitué que cet événement historiquement inédit était un grossier faux, une décision effrontément autoritaire, un passage en force bestial, eh bien quel peuple a-t-on vu se soulever là-contre ? Aucun ! Ce n'était pas parce que le Béninois est égoïste, pusillanime, couard ou même incapable de se révolter. Ce n'était pas non plus parce qu'il aurait ajouté foi à la réalité du K.-O.électoral annoncé par le pouvoir. Non : s'il n'y a pas eu révolte en mars 2011, c'est parce que le peuple n'avait rien à voir avec ces élections et il le savait bien. Le peuple Béninois est intelligent et cohérent. Pourquoi se révolterait-il alors qu'il sait qu’en Afrique en général et plus particulièrement au Bénin, nous sommes dans un système de Démocratie sans peuple ? La Zérocratie ! L’absurdité de cette mascarade électorale avec zéro peuple réside dans l’énorme dépense d’argent, des dizaines de milliards, pour un vulgaire combat de coq, une représentation au sens théâtrale du mot, une distraction trompeuse de mauvais goût, alors que ces sommes faramineuses auraient pu être utilisées à sortir le peuple des noires Ténèbres de la misères… Cette mascarade sordide est le top départ, le rituel inaugural de la culture de corruption…

Éloi Goutchili

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Petit Nicolas ou la Géopolitique de la Frénésie

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Rêves de Grandeur…

Pour jouer les grands hommes dans le rêve illusoire d’augmenter sa taille ou sa hauteur de vue, Sarkozy se fait apparaître volontiers comme l'homme de la situation en Libye. Ce serait grâce à lui que ceux qu'on appelle « les rebelles » auraient remporté la victoire sur Kadhafi. Sarkozy revendique donc in fine l'assassinat de l'homme à qui, quelques mois plus tôt, il a fait dérouler le tapis rouge à Paris, de l'homme à qui il a accordé le droit et l'honneur de venir à Paris avec sa tente mythique haut en couleur. Soit dit en passant, moralement, il n’y a pas de quoi pavoiser.

Mais qu'on se souvienne que lorsque Chirac au pouvoir s'opposait à l'intervention des États-Unis en Irak--sans parler de l'assassinat déguisé de Saddam Hussein--les États-Unis sont passés outre, et ont fait exactement ce qu'ils voulaient faire en Irak : s'accaparer du pays et de ses ressources pétrolières via un gouvernement asservi.
Est-ce que Sarkozy croit sincèrement que si l'Europe ou lui-même s'était opposé à l'intervention des Etats-Unis en Libye-- sans même parler de l'assassinat du colonel Kadhafi--les États-Unis auraient respecté leur sensibilité ou leur position ? Bien sûr que non ! Quelque part, la gesticulation frénétique de Sarkozy, encore une fois, est pathétique et ne fait pas honneur à la France. Que le désir de grandeur d'un homme tout court aille jusqu'à la revendication frénétique d'actions dont la finalité criminelle saute aux yeux ne peut jamais constituer un honneur pour la France qui d'habitude en ces matières sait y mettre des manières  : qui en France à jamais revendiqué l'assassinat de Thomas Sankara ? Qui en France a jamais revendiqué le détrônement injuste de Lissouba : deux présidents légitimes de pays africains qui avaient du pétrole ou des idées.
La grande satisfaction des États-Unis, véritable instigateur de  la géopolitique occidentale en cette ère de mutation géopolitique et économique qui voit l'émergence et la prééminence inévitable de nouvelles entités politiques non occidentales dans le monde, avec le basculement culturel, moral et idéologique subséquent, la grande satisfaction des États-Unis,  est qu'il se soit trouvé des états européens suffisamment naïfs pour endosser leurs propres crimes en Libye. L'attitude ostentatoire et frénétique de Sarkozy en France et dans une moindre mesure de Cameron en Grande-Bretagne fait le rêve de tout criminel : voir endosser sa responsabilité par autrui. Comme le dit le proverbe yoruba, quand vous faites caca et qu’un chien vient à l’avaler, pourquoi lui en faire procès ?

Éloi Goutchili

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Africains de tous les Pays : Unissez-vous !

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L’Unité, l’Arme Intelligente de notre survie

Quelle calamité ce serait pour l’occident chrétien capitaliste, le jour où la subtile lumière de l’unité, de la fraternité retrouvée, de l’amour de nous-mêmes, de la sacralisation des limites de nos divisions, de l’unité sacrée de tous les Africains ; quelle calamité, dis-je, le jour une telle lumière salutaire luira dans nos coeurs, éclairera nos pensées, notre conscience, nos actes, nos projets, nos actions, en nous et à la face du monde !

Cette ère verra se rompre les chaînes de notre domination pluriséculaire, de notre aliénation politique et économique, de nos souffrances, de nos misères savamment entretenues ; chaînes que jusqu’ici, l’occident capitaliste nous fait porter pour notre plus grand malheur…

L’unité est devenue une urgence. C’est l’arme suprême et intelligente de notre survie, de notre protection contre le néo-colonialisme, condition de notre progrès. Le discours de l’unité doit sortir de l’ornière du folklore et des paroles creuses sans lendemain. Africain de tous les pays : Unissez-vous !

Éloi Goutchili

 

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Béninois mon Frère, Quand tu Passeras Devant les Villas CENSAD, N’oublie pas d'Avoir une Pensée pour Kadhafi

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Ingratitude et Lâcheté

Quand on pense que l’homme dont les miettes qu’il est venu nous jeter, il y a seulement deux ans de cela a suscité un grouillement de charognards au plus haut niveau de notre pays, au point de donner lieu à l’un des scandales les plus retentissants de notre histoire politique, le fameux scandale CENSAD, qui a secoué le gouvernement et qui, eussions-nous été dans une démocratie digne de ce nom, aurait emporté le Président de la République ; quand on pense que cet homme qui n’a jamais barguigné sa générosité envers notre pays, son peuple et ses dirigeants, et que le président du Bénin s’honorait de visiter tous les quatre petits matins ; quand on pense que ce généreux donateur du Bénin vient d’être détrôné à coup de bombes et assassinés par l’OTAN, l’Occident chrétien et ses hommes de main locaux, dans le silence général non seulement du peuple béninois qui, comme d’autres peuples africains ces dernières décennies, a souvent vécu au rythme des élans de générosité du guide de la Jamahiriya mais pire,  silence surtout de tous ceux qui naguère encore se pressaient jour et nuit à Tripoli pour encenser le Colonel Kadhafi et lui soutirer des faveurs financières ; quand on voit qu’on aurait pu appeler les fameux villas CENSAD, Villa Kadhafi, quand on voit cette ignoble lâcheté des nôtres, depuis le peuple au plus haut sommet de l’Etat, on mesure l’insoutenable ingratitude des nations et des hommes [politiques].

Éloi Goutchili

 

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Haro sur la Conception Terreuse de la Politique

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Béninois Indignez-vous !

Ce qu’ils ont fait en mars 2011 – salade d’injustice, de forcing, de désordre, de tromperie, de vol, de sauvagerie sur fond de régression morale et intellectuelle – est l’apothéose de ce que les gens pensent dans leurs cerveaux ténébreux comme la quintessence  et le summum de la politique : Truquer, semer le désordre et vendre sans états d’âme son pays à l’étranger – surtout à l’ancien colonisateur qui nous avait déjà vendus en esclaves et maltraités, exploités tout au long de l’histoire –  tout cela pour empêcher la vérité démocratique d’éclater au grand jour, rester au pouvoir pour remplir sa panse et satisfaire ses appétits sexuels et pécuniaires  à loisir, caresser son nombril, et se croire, même,  dans un petit village ridicule de rien du tout qui se dit pays, le centre  du monde ; prendre des avions, aller à droite et à gauche dans le monde en  se disant président de république, ministres,  médiateurs, président de Cour constitutionnelle bidon, etc.,  alors qu’on n’a pas vraiment été élu par le peuple mais qu’on a agi par supercherie, trucage, violence et chantage à la violence. Parce que l’on pense sincèrement que c’est ça la politique ! Parce que l’on pense que le contraire n’aurait pas été de la politique. Mais où est-ce que les gens pensent pouvoir aller avec cette conception bornée, brute, infantile, bestiale,  et débile de la politique ? Quel compte peuvent-ils rendre  à l’histoire et aux générations futures avec cette idée de la politique ? Sans doute s’enrichiront-ils. Sans doute se procureront-ils les mesquins plaisirs, sociaux,  sexuels, pécuniaires et matériels associés à la détention  autoritaire  du pouvoir. Mais dans combien de pays avancés du monde, baiser les femmes à tort et à travers, détourner l’argent public,  se soûler, saupoudrer son ethnie, acheter des appartements ou des biens en Occident, et transférer des fortunes dans les banques suisses, du Liechtenstein ou autres iles Caïman, constituent-ils un programme politique digne de ce nom ?

On ne peut rien attendre de  la politique avec une telle conception de la politique.  Et, comme on le voit chaque jour en Afrique et au Bénin, les bonnes choses qui nous arrivent ne viennent pas de la politique. Les étincelles  de progrès qui illuminent notre caverne ne viennent pas de la politique mais d’acteurs isolés ou de milieux apolitiques qui font leur devoir avec conscience, probité, et amour véritable du prochain. Il en sera toujours ainsi ! Dans 100 ans, au train où vont les choses,  rien de bon ne proviendra de la politique au Bénin et dans les pays où sévit l’esprit terreux qui s’est accaparé de nos destins ! Sauf si l’appel : “Béninois, Indignez-vous !”  finit par être entendu par le peuple

Éloi Goutchili

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En ce 201ème Jour du Holdup Électoral

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La Source de notre Malheur

Partout en Afrique et particulièrement au Bénin, dans tous les secteurs de la vie sociale, économique et culturelle une nuée d’opportunistes injustes, de médiocres pour ne pas dire pire, accapare la direction des affaires et se hisse au sommet,--le holdup électoral de mars 2011 en est une preuve patente au sommet--piétine et écarte les meilleurs, dépense des énergies monstres pour s'exhiber, se placer au devant ou au plus haut niveau, se faire passer pour les meilleurs, alors qu’au bas mot ils sont des médiocres à défaut d'être les pires. Cette façon de jouer des coudes pour le malheur de la collectivité, sans état d'âme et sans aucun égard pour la vérité en soi qui est la condition même du progrès et de la liberté ; cette façon à tous les niveaux de la vie sociale et économique, de la vie de tous les jours, de privilégier la fraude à la vérité, le fantasme de l'accomplissement personnel d'une noria de farfelus et de parvenus sans foi ni loi, de privilégier la mesquinerie  d’une venimeuse engeance de salopards à la réalité comme si le sens du monde et de la vie collective était de célébrer la gloire immonde et usurpée de quelques vils individus, tourbe infecte de parvenus enfermés dans leur tour d’ivoire d’immoralité, cette culture du mensonge et du personnalisme frauduleux qui ronge notre mentalité, fait la nique à la vérité et tord le cou à la réalité est la source de notre malheur en Afrique et plus particulièrement au Bénin en ce 201e jour, faut-il le rappeler, du holdup électoral de mars 2011.

Éloi Goutchili

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Le Nigeria, à l’Aune historique de l’Inde

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Cochons et Moutons

La mise en commun nationale du « Nord » du Nigéria globalement musulman et du « Sud » globalement chrétien, qui a été constituée par la volonté du colonisateur anglais, avec d'autant plus d'alacrité politique et de légèreté humaine qu'en soi il n'est pas concerné et ne la guère vécue que du point de vue extérieur, celui du berger qui ne sait pas ce qu’il en coûte aux cochons et aux moutons d'être enfermés dans le même enclos ; cette mise ensemble, qui n'a rien d'une unité nationale encore moins religieuse est plus explosive et contre nature historique, sociologique et culturelle que ne l'a été la mise ensemble nationale du Pakistan et de l'Inde. Or cette dernière mise ensemble a explosé après l'indépendance de l'Inde !
Faut-il donc louer le Nigéria, et dans une moindre mesure des pays comme le Bénin, le Togo, le Ghana ou la Côte d'Ivoire qui subissent le même schéma morphologique hérité du colonialisme, et qui n'ont pourtant pas volé en éclats depuis les indépendances ?

Éloi Goutchili

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Bénin : Sources de notre Malheur

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Allocentrisme Politique 

Dans le sud du Bénin, démographiquement et structurellement majoritaire, si les choses tournaient rond et si la vie sociopolitique ne marchait pas sur la tête, il serait allé de soi que nous exerçassions la présidence du pays de façon légitimement et logiquement permanente. Or c’est tout le contraire qui se produit. En cinquante ans d’indépendance, un sudiste n’a exercé le pouvoir présidentiel que 5 ans ! Misère ! Pourquoi cette inversion de l’ordre légitime et logique, malgré le régionalisme qui règne dans la vie politique ? Parce que nous n’avons et ne recherchons aucun sens de nous-mêmes ; parce que nous sommes passionnément désunis ; parce que nous jouissons de nos malheurs réciproques et n’avons de cesse de les provoquer ; parce que nous succombons, comme des mouches au vinaigre, à la manipulation, à la prostitution politique et identitaire ; nous sommes adeptes de la haine de soi. Nous nous croyons fins et intelligents et pour finir tous nos actes sentent la bêtise la plus rance et l’oligophrénie la plus affligeante. Incapables d’agir collectivement, nous nous masquons derrière l’écran de fumée de la bonne volonté individuelle, du succès personnel, de l’individualisme méthodique, qui sont tout le contraire de l’épanouissement sociopolitique. Pour finir, notre bêtise dans sa forme la plus subtile vient du fait que nous avons intériorisé comme allant de soi le fait que la politique et le politique sont des valeurs exotiques ; que le pouvoir est exogène, pour ne pas dire allogène. Cet allocentrisme politique découle d'un atavisme colonial infantile

Éloi Goutchili

Copyright, Blaise APLOGAN, 2010,© Bienvenu sur Babilown

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Pourquoi le Phénomène de la Vindicte Populaire est en Recrudescence au Bénin

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Questions Rationnelles sur notre État Irrationnel

Parce que nous avons un État voyou, un État incapable, inefficace, un État pour rire, un État débonnaire, un État de plaisanterie et de plaisance, un État kaléta ; un État sans état d'âme, un État sans feu ni lieu d'être, un Etat sans état des lieux, un Etat qui signifie surtout pour ceux qui se battent pour accéder frauduleusement à sa tête, lucre, excès de pouvoir et volupté !
La justice dès lors est inexistante, inefficace, dérisoire, bestiale, amnésique, complaisante, dysfonctionnelle et pour tout dire irrationnelle. Les justiciables sont abandonnés à leur sort, à leur solitude. Les crimes et délits restent impunis et sans suite à 90 %. L'impunité est  monnaie courante, une valeur dominante qui fait la nique à tous ! Elle arrange tout le monde : politiques et particuliers, qui dans une effusion diabolique se laissent aller à un mouvement irrationnel de concussion, de népotisme et de favoritisme.
Sinon comment expliquer que personne ne sache et ne puisse jamais savoir qui a tué le juge Coovi, qui a tué la volontaire américaine de Peace Corps, Kate Puzey ; qui a tué le journaliste J-Ch Houngbo, qui a tué Dangnivo   ! Sans parler de leur rendre justice en punissant les coupables de leur meurtre. Comment expliquer que des crimes d'État, des affaires de pillage, de corruption et de détournements de deniers publics comme ICCS ou bien CENSAD soient en tout et pour tout considérés comme des non-évènements moraux, juridiques et politiques, et demeurent sans suite et impunis ?
Malgré cela nous nous disons un état pour lequel des gens avides de pouvoir et d’une idiote notoriété, à coup de violence et de violations innommables,  fraudent cyniquement  pour en être le chef, les tenants de tous ordres.
Dans ces conditions comment voulez-vous que le peuple, d'une façon tout aussi irrationnelle ne soit poussé à se faire justice soi-même et à le faire malheureusement de façon cruelle et inhumaine ?
Éloi Goutchili

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Afrique Francophone, Désert de Nobel

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Question de Mentalité

Ellen Johnson Sirleaf, la Présidente du Libéria et sa compatriote Leymah Gbowee, viennent d’être gratifiées du Prix Nobel de la Paix 2011. En Afrique noire, le Prix Nobel a été octroyé essentiellement dans le domaine de la paix, à l’exception du Prix Nobel de littérature du Nigerian Wole Soyinka. Les Prix Nobel de la Paix sont allés à Albert John Luthuli, Desmond Tutu et Nelson Mandela, tous originaires d’Afrique du Sud. Ensuite, il y a eu Kofi Annan du Ghana par le truchement de l’ONU, Wangari Maathai du Kenya ( récemment décédée, paix à son âme) et enfin les deux lauréates Libériennes de 2011.

Beaucoup de choses peuvent être dites sur le Prix Nobel, son origine, son attribution et le monopole symbolique qu’il a tendance à exercer sur la reconnaissance des talents et des œuvres dans le monde. Les Chinois en savent quelque chose, qui dans le domaine de la Paix ne veulent plus laisser le jury du Nobel avoir le seul mot, et ont crée le Prix Confucius de la Paix. Mais en ce qui concerne l’Afrique noire, il y a une chose qui ne prête pas à polémique : c’est le fait qu’aucun lauréat du Nobel, toute discipline confondue ne soit originaire d’Afrique francophone ; et ce depuis le prix Nobel attribué au premier Africain Noir en 1960 (Albert Luthuli) jusqu’au prix Nobel de 2011 octroyé à Ellen Johnson et à sa compatriote Leymah Gbowee. Pourquoi cet oubli, sinon ce mépris de la zone francophone d’Afrique noire de la part du Jury Norvégien ? Et pourtant, dans le domaine de la paix, pour ne pas dire de la guerre, les pays francophones sont bien lotis -- de la Côte d’Ivoire au Rwanda en passant par les Togo et autres Congo ! La thématique de la paix et son corolaire, la guerre y sont malheureusement d’actualité, entre génocides, coups d’Etat, usurpation de pouvoir, trucage d’élection, et guerres. Qu’est-ce qui explique donc que les francophones d’Afrique ne parviennent pas à se faire distinguer par le jury du Nobel ? Serait-ce une question de visibilité ou de langue ? Le Jury du Nobel serait-il culturellement ou linguistiquement hémiplégique ? Subirait-il en Afrique l’hégémonie de la langue/culture anglaise ? Ou bien au contraire le ver ne serait-il pas dans le fruit de l’homos francophonus Africanus lui-même ?

Ce mépris empiriquement mesurable ressemble à s’y méprendre à la traduction de la médiocrité, de l’aliénation joyeuse, et du manque frénétique d’autonomie inhérentes à la mentalité d’assimilé héritée du colonialisme français, qui continue de sévir en Afrique francophone. Cette mentalité qui abâtardit l’être et lui ôte toute autonomie intérieure, gage de l’affirmation de soi, et dans laquelle s’illustrent avec une pathétique alacrité les francophones d’Afrique, est peut-être l’une des sources de ce désert de Nobel dans la zone francophone.

Éloi Goutchili

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Le Prix Confucius de la Paix, c'est pas Con...

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À cynisme, sinisme et demi !

À force de voir la petite Norvège et son quarteron de jurés du Prix Nobel délivrer brevet de pacifisme à qui et comme bon leur semble, de façon arbitraire quoique subtilement naturalisée par les média et la tradition occidentaux depuis plus d’un siècle – nonobstant que Monsieur Alfred Nobel ait passé sa vie à fabriquer et faire fortune dans la dynamite – la Chine s’est réveillée elle aussi à la conscience de notoriété en matière de paix et de diplomatie internationale. Jetant par-dessus bord sa culture de réserve toute asiatique, qui est aux antipodes de l’agitation ostentatoire des Occidentaux qui ne trouvent leur bonheur que dans l’immixtion dans l’intimité des autres, et ce au prix de viols et de vols cyniquement déguisés sous des motifs universalistes, jetant par-dessus bord leurs scrupules tout confucéens, les Chinois ont décidé à leur tour d’entrer dans le cercle fermé des pourvoyeurs de reconnaissance internationale en matière de Paix. Pour cela, ils ont fait fort. Pas la mascotte d’un pirate repenti, ni l’effigie d’un général reconverti dans la charité, non mais une icône massue : la figure tutélaire du sage Confucius pour porter la nouvelle offensive diplomatique de la grande Chine, consciente qu’en diplomatie comme ailleurs, on n'est jamais bien servi que par soi-même ; et qu’il ne fait pas bon laisser faire les autres, encore moins les Européens. Désormais, les « clown » du Nobel, (comme les appellent les Chinois très remontés contre eux depuis qu’ils ont anobli l’activiste Liu Xiaobo), de même que l’opinion mondiale devront compter avec un nouveau Prix de la Paix : le Prix de la Paix Confucius ! Cette façon qu’ont les Occidentaux,  dès que leurs intérêts cachés sont en jeu, ou dès qu’ils ne sont pas d’accord avec quelqu’un d’attribuer le Prix Nobel à son ennemi, cette façon érigée en système a quelque chose de cynique… À cynisme, sinisme et demi !

Éloi Goutchili

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La France et le Complexe du Pré Carré

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Entre nanisme et bouffonnerie géopolitiques

La France se donne à voir  comme et assume de fait le rôle de sous-traitant compulsif, vocal et remuant de l’Afrique. C’est le Monsieur Afrique du système Capitalo-occidental d’exploitation des races non-blanches colonisées et colonisables du monde. Mais pour quelle participation réelle dans les bouleversements forcés ayant cours en Libye, que visite Sarkozy, qui compte utiliser à fonds l’Afrique pour se faire réélire – on le voit déjà avec le déballage orchestré d’histoires de la “République des Mallettes”  – ? Et pour quelles retombées réelles  – en dehors de fausses rumeurs sur des accords secrets de livraison de pétrole visant surtout à faussement redorer le blason géopolitique imaginaire de la France, ce nain politique du système de l’OTAN ? Pour quelles retombées réelles alors qu’il va de soi que les Américains et les Anglo-saxons, à termes finiront par se tailler la part du lion dans le butin libyen ? A la France les gesticulations compulsives, les mondanités et autres grand-messes hypocrites de bonne conscience. Aux Etats-Unis le gros gâteau de l’or noir : ceux qui crient n’ont rien, ceux qui ont tout ne crient pas…

Éloi Goutchili

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Nafissatou Diallo, une Moins que Chienne ?

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Pauvre d’eux, Pauvre de nous !

Si même DSK avait violé une chienne, il ne s’en serait pas tiré (ou retiré ?)  aussi facilement ! Non pas seulement parce que le sexe des chiennes aurait, selon la représentation ordinaire,  la fâcheuse tendance à retenir le pénis, mais surtout parce que l’amour et le respect que les Blancs témoignent  pour les animaux auraient été plus forts que le pouvoir de DSK, son argent, ses réseaux, et ses influences diverses et variées, qui lui ont été, dans le cas d’espèce, d’un formidable secours !

Cela donne une idée de la qualité humaine du regard et des sentiments profonds des Blancs à l’égard des Noirs, la profondeur abyssale de leur mépris depuis des siècles. Ce qui est affligeant, c’est le rôle complice que jouent certains Noirs parvenus, soi-disant intermédiaires, ou représentants des Noirs, et dont le bonheur n’a d'égal que l’illusion d’être dans l’intimité du Blanc, qui se gausse de leur aliénation : Pauvre d’eux, Pauvre de nous !

Éloi Goutchili

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L’Universalisme Occidental, Masque Commode d'une Angoisse Existentielle de l’Altérité

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Prétextes Pour  Piller

L'Occident chrétien est la seule idéologie dominante au monde qui s'attaque aux autres parce qu'ils ne sont pas comme lui. Une civilisation qui s'attaque aux autres afin de les conformer à son mode de vie, à sa conception du monde. Cela traduit une angoisse existentielle projetée sur le plan anthropologique. Et cette particularité caractérise l'Occident de façon exclusive dans l'histoire de l'humanité. Ce n'est pas les Chinois qui s'attaqueront à d'autres peuples pour les assimiler, les forcer à parler leur langue, à manger comme eux, à s'habiller comme eux, et à avoir le même régime politique qu’eux. Une civilisation angoissée par l’altérité et qui déploie toute son industrie pour la réduire et rationaliser son refus de la différence.
Ainsi les occidentaux se sont-ils attaqués à l'Afrique pour en faire des blancs, fut-ce de seconde catégorie, des peuples civilisés, fussent-ils assimilés.  ; c'est-à-dire des peuples ayant le même mode de vie qu’eux. L'aventure s'est essoufflée au tournant de la seconde guerre mondiale qui a mis à nu la barbarie que masquait le projet civilisateur. Maintenant, après une période d'hibernation morale, décomplexés, les mêmes Occidentaux reviennent à la charge. Ils se trouvent bêtes d'avoir lâché prise sur leurs anciennes proies.
Avec un nouveau prétexte tout aussi douteux que les précédents, ils vont à l'assaut des Noirs et des Arabes d’Afrique,  leurs proies faciles, naturelles, héréditaires. Occasion en or de piller leur or, qu'il soit noir, vert, ou tout simplement humain. Ils les guerroient sans merci soi-disant pour restaurer la démocratie. Ils prennent plaisir  à humilier les peuples qu'ils prétendent libérer en infligeant des avanies sans nom à leurs dirigeants, faisant à ceux-ci ce qu'en aucun cas ils n'accepteraient jamais de faire à aucun chef de leurs nations blanches, qu'il soit Hitler, Mussolini ou Milosevic…
Et les prétextes apparents, hypocrites, cyniques, mensongers et lâches qu’ils avancent pour perpétrer leurs crimes géopolitiques inhumains n'abusent plus mouche sauf peut-être la crédulité pathétique de leurs ludions indigènes, valets locaux qu'ils mènent en bateau dans leur croisière frauduleuse de l'avilissement, de la domination et du pillage des ressources de l'Afrique. Telle est donc la spécificité de l'Occident, chevalier d'une universalité improbable masque commode de la domination des peuples africains et du pillage de leurs ressources, jugés indignes d’eux ! Hier c'était la nécessité de Civiliser l'Afrique, qui justifiait son esclavage et sa colonisation, aujourd'hui, c'est la necessité d'y apporter la Démocratie. Pauvre Occident, qui a toujours besoin d'un Prétexte pour rationaliser son angoisse métaphysique de l'altérité, sa kleptomanie et sa violence qui se noient dans l'ivresse du pillage

Éloi Goutchili

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Afrique : Retour à la Case Coloniale

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Du Néocolonialisme à la Recolonisation

Jadis, la colonisation avait de bonnes intentions –l'humanisation, la civilisation, le redressement éthique, le progrès etc. Aujourd'hui, décomplexé et débarrassé des causes qui conduisirent aux octrois des indépendances formelles aux anciens peuples colonisés, l'Occident chrétien fait son bilan, réfléchit tout haut et considère que le dégel systématique qu'a constitué la décolonisation était une hérésie, une erreur pendable et suicidaire. L'Occident se donne la hauteur de vue de faire le bilan de sa bonne volonté anthropologique et politique. L'antique principe du « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » est devenu à ses yeux obsolète car il n'est pas compatible avec le caractère absolu de la primauté des intérêts occidentaux. Aux yeux de l'Occident chrétien, tous les peuples ne méritaient pas ce droit dès lors qu'il entre en conflit avec l'absoluité de la primauté de ses intérêts vitaux. Ce droit est à la mesure de la capacité mentale, intellectuelle, anthropologique, politique et militaire de le défendre. Au yeux de l’Occident, l'Afrique – contrairement à l'Asie par exemple – l'Afrique du Nord au Sud a bénéficié d'un trop-perçu d'indépendance. Et dans la mesure où ce trop-perçu compromet l'absoluité de la primauté des intérêts vitaux de l'Occident, il est du devoir absolu de l'Occident d'en reprendre possession. Le dégel colonial intervenu en Afrique sous le choc moral et politique de l'après seconde guerre mondiale était une erreur politique, logique et intellectuelle de l'Occident, au vu de son idéologie d'instrumentalisation anthropologique de l'altérité, son idéologie de la domination du plus fort sur les plus faibles y compris et surtout sur leur propre terre, son idéologie consistant à s'arroger tout droit de jouissance  sur les ressources de la terre qui appartiennent en priorité au plus fort, moyennant un devoir de violence exercé avec une vigilance implacable. Il faut donc réparer cette erreur c'est-à-dire remettre l'Afrique dans le congélateur colonial. Pour cela, comme jadis, toutes sortes de bonnes intentions sont proclamées, toutes sortes de bons prétextes sont agités : la démocratie, la lutte contre les dictatures, l'égalité des sexes, le despotisme, la recherche du progrès, la mondialisation etc.
Et l'Occident chrétien uni rabat à nouveau l'Afrique, du sud au nord, de la Côte d'Ivoire à la Libye, dans l'enclos sordide de la colonisation. Comment comprendre autrement le deux poids deux mesures scandaleux qui régit son intervention dans les affaires de l'Afrique ? Sinon accepter qu’ il y a en Afrique, du point de vue occidental, deux types de dictateur : le dictateur autonome et le dictateur hétéronome. Sinon voir que les pays africains sans ressources pillables ou monnayables sur le marché capitaliste n'ont pas de dictateurs dignes d'être combattus. Sinon accepter que ce qui dicte le prétexte de la chasse aux dictateurs en Afrique est d'abord la richesse du sous-sol que seule sa recolonisation permet de contrôler. L'ironie du sort veut que ce soient les prophètes africains de cette recolonisation qui sont les premières victimes des mains criminelles de l'Occident chrétien, raciste qui renoue avec ses vieux démons, ses vieilles méthodes et sa nature maléfique profonde..

Éloi Goutchili

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Coup de Chapeau à la Culture du Pauvre

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The Uses of Climate Change

Dans sa monographie fameuse, “ The uses of Literacy”,  Richard Hoggart avait mis au jour la résistance des classes populaires à la culture de masse. “Sans nier les changements que les moyens modernes de communication ont déterminés dans la culture des classes populaires, Richard Hoggart [a essayé] d'en prendre la juste mesure en faisant voir que la réception d'un message culturel ne saurait être dissociée des conditions sociales où elle s'accomplit."  Il a, ce faisant porté un sérieux coup au mythe du " conditionnement des masses ", comme nous le diront maints critiques sociologiques ou du domaine de l’histoire des idées. Mais à certains égards, il est permis de penser que cette résistance des classes populaires à la massification à laquelle ils opposeraient leur style de vie est, comme une arme à double tranchant,  une résistance pour le meilleur et le pire. Cette ambigüité s’illustre sur des sujets d’actualité fortement médiatisés comme le réchauffement climatique.  Ainsi en Amérique, pays où en principe la culture et l’information ont le plus de moyens de se répandre dans les masses, dans l’Iowa, 21% des électeurs Républicains seulement croient au réchauffement climatique, malgré ses effets ; tandis que 35 % seulement ajoutent foi à la théorie de l’évolution… Cette résistance au discours scientifique dans sa forme la plus vulgarisée n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd, puisque les potentiels candidats Républicains à la candidature ont commencé à s’aligner, populisme oblige sur l’opinion. Plus que jamais, ces papy politiques font de la résistance aux évidences scientifiques, à des doses variables d’irresponsabilité et selon des modalités très personnalisées.  Selon Perry, les scientifiques et chercheurs jouent aux intéressants pour se faire de l’argent en construisant de fausses menaces. Dans son livre “ FED Up !”(Y en a assez !), il considère que le  réchauffement climatique est un “désordre artificiel bidon qui est en train de s'effondrer”. Et il est globalement resté droit dans ses bottes par rapport à ce point de vue qui pue le populisme de droite le plus terre à terre, c’est-à-dire sans aucun respect pour la Terre-Mère, ni pour la Mer d’ailleurs…. Son rival républicain, Romney, a quant à lui, choisi l’éclectisme pour se tirer d’affaire. Dans un premier temps, l’ancien Gouverneur du Massachussetts avait fait allégeance à la normalité du discours scientifique, en reconnaissant non seulement la réalité du réchauffement climatique mais surtout en pointant du doigt accusateur l’activité humaine. Mais c’était du temps où le jury du Nobel reconnaissait l’œuvre d'un autre illustre américain, Al Gore, qui, pour son engagement en faveur de la terre, fut fait lauréat du Prix Nobel de la Paix. Depuis lors, il a coulé beaucoup d’eau sous les ponts, et nous voilà à l’heure très populiste et droitière de la candidature à la nomination républicaine. Du coup, Mr Romney n’hésite pas à virer sa cuti. La semaine dernière, on a pu l’entendre affirmer pince sans rire qu’il croit que le monde se réchauffe mais que l’un dans l’autre,   l’homme n’y est pour rien dans cette affaire ! Façon de couper la poire en deux ? En tout cas belle leçon de suivisme populiste, et coup de chapeau  à la Culture du Pauvre

Éloi Goutchili

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Libye, et Côte d'Ivoire : l'Occident Chrétien capitaliste et ses rebellions à géométrie variable

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L'Atavisme Haineux de l'Occident Chrétien

Les Cubains sont plus pauvres et plus opprimés que les Libyens. Mais allez savoir quand l'Otan, ses chacals et ses chiens couchants Occidentaux ou locaux décideront d'y bouter dehors le dictateur.

La Birmanie est plus pauvre et plus opprimée que la Libye de Kadhafi. Dans ce pays à la botte d'une junte militaire obscure depuis plusieurs décennies, des moines bouddhistes  sont réprimés dans le sang, sans parler du paisible peuple birman en lutte pour sa liberté. Une Prix Nobel de la Paix y est séquestrée depuis plus d'une décennie ! Mais allez savoir quand l'Otan, ses chacals et ses chiens couchants occidentaux ou locaux programmeront d'y bouter dehors la junte militaire tyrannique.

De même la Libye est plus prospère et plus libre que la Corée du Nord, mais allez savoir quand l'Otan, ses chacals et ses chiens couchants occidentaux ou locaux programmeront d'y faire le ménage démocratique, avec les rebelles-ludions, zombis à la solde de leur vils desseins. 

De Cuba à la Corée du Nord, en passant par la Birmanie, osera-t-on toucher à un pays de culture chrétienne à prédominance blanche ? Osera-ton toucher à un pays asiatique bien ancré dans le giron chinois, nation forte de son milliard et plus d'habitants, de son ingéniosité légendaire,  et qui a de quoi dissuader toute vélléité d'aventure géopolitique à ses dépens ?

En Libye comme en Côte d'Ivoire ou ailleurs en Afrique noire nous avons tout simplement affaire à l'activation du vieux fond d'ethnocentrisme, de racisme anti-noir, anti-arabe, anti-musulman, anti-ceux-qui-n'ont-rien-inventé,  et qui sont bons à écraser comme de simples punaises. Haine et mépris pluriséculaires de l'Occident chrétien contre les Noirs sauvages et les arabo-musulmans ; haine et mépris cyniquement administrés. Apologie de la loi du plus fort qui écrase le plus faible, ou celui qui n'a personne de taille pour assurer sa défense.

Éloi Goutchili 

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L'Afrique et le Contrainte sur Soi

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Le Prix de l'Espérance

La contrainte sur soi est le fer de lance du progrès des collectivités humaines. Ce fait est attesté par l'histoire des hommes et des sociétés humaines, de par le monde. La culture est le résultat d'un degré variable de résistance aux injonctions de la nature,  ou de sublimation des  tendances naturelles. La capacité de refuser l'ordre de l'innéité et de lui substituer l'ordre de la volonté. L'histoire des civilisations dominantes du monde, de l'Occident à l'Orient, le montre si besoin est. L'Afrique ne fut pas en reste de cette mise en jeu de la contrainte qui dans les premières manifestations de la civilisation humaine dont elle fut le berceau contribua à la distinguer, et donna à l'humanité une impulsion inaugurale déterminante.

Mais à l'ère actuelle le talon d'Achille de l'espérance en Afrique reste le défaut de contrainte sur soi. Cette nécessité a disparu en Afrique en tant que valeur et est supplantée par son contraire. Depuis plusieurs siècles les Africains ont rompu avec l'idée de la contrainte, sauf une contrainte extérieure, exercée par l'étranger et à des fins auxquels ils n'ont aucune participation. Or tout peuple, toute collectivité humaine vouée au progrès doit savoir exercer de la contrainte sur soi. L'éthique de la contrainte sur soi impose un exercice d'administration, de gestion et de maîtrise de la contrainte sur soi comme fer de lance de la liberté et de la civilisation.

Or sous ce rapport, la situation africaine de peuples surexposés aux influences aliénantes de l'extérieur ; de peuples qui absorbent les influences extérieures tenues pour allant de soi, sans aucune résistance ni réflexion autonome sur leur bien fondé ; de peuples qui se complaisent dans le refus de s'autodiscipliner dans la façon et le rythme d'exposition aux influences externes ; de peuples sujets et dépendants de ce rythme ; de peuples qui ne ménagent pas le droit ou la conscience d'un minimum de contrainte sur soi, et qui sont à la merci de la volonté extérieure, à laquelle ils s'immolent sans demander leur reste ! Une telle situation est une impasse mortelle, un piège sans issue dans lequel l'Afrique se complaît et s'enferme. Cette situation, faute d'être questionnée sinon mise ne cause, n'augure d'aucun espoir pour l'Avenir de l'Afrique 

Éloi Goutchili 

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Rien n’Arrêtera l’Avènement de notre Temps !

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Lever du Soleil Noir

Ce que les gens ne savent pas, c’est que la même race ne peut pas souffrir pour l’éternité, et la même race jouir pour l’éternité, pour autant qu’on parle du même genre, à savoir le genre humain. La même race ne peut pas avoir payé pour son retard anthropologique supposé, et se voir privé de récolter les fruits de sa patience anthropologique. Les gens nous ont privés du bonheur dans le passé, et s’acharnent à le faire dans le présent au motif que nous ne sommes pas aptes à en jouir. De même s’acharnent-ils à déjouer l’inexorable avènement de cette aptitude dans l’avenir. Car outre que le prétexte de l’aptitude est controuvé et fort spécieux, la vraie raison est celle de la domination, de la spoliation et de l’instrumentalisation. Mais à Dieu seul revient le jugement ultime sur l’ordre des choses. La domination de l’homme a ses limites. Et chacun a son temps sous le soleil du Monde. Ceux qui ont usé les leurs et ont atteint le seuil de dégénérescence doivent avoir l’honnêteté de l'admettre et s'éclipser. En tout état de cause, ils doivent cesser d’utiliser leur industrie pour entraver l’éclosion du temps de ceux à qui ils avaient opposé leur immaturité ou leur infériorité pour les tenir en esclavage les dominer, et les exploiter durant des siècles sombres de violence et d’inhumanité sans nom.

L’histoire humaine, à l’instar de la vie est un  tourniquet. Les mêmes  n’occuperont pas toujours la même place. L’âge d’homme succède à l’adolescence et la dégénérescence succède à l'âge d’homme.  Rien n’arrêtera l’avènement de notre temps ! Tôt ou tard le Soleil Noir se lèvera…émi lo so bè !

Éloi Goutchili

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Vibrant Hommage à J.-C H

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Au Rebours de la Terreur et des Ténèbres

Ils ont massacré  J.-C H., Comme ils ont gagné les élections au Bénin du gentle people : dans la Terreur et les Ténèbres. Avec l'audace de ceux qui n'ont aucune crainte au-dessus d’eux, même pas de Dieu dont ils ont le nom à la bouche et qu'ils feignent d'adorer. L'audace des pirates sans foi ni loi. Ils ont massacré J.-C H. parce qu'il était libre de ton et d'esprit et parce qu'il faisait son métier avec rigueur, constance et passion. C'était trop beau pour le Bénin du gentle people, le Bénin chloroformé des temps nouveaux, bancarisé et corrompu. Ils ont tué J.-C H. parce qu'il n'a pas baissé les bras devant l'ignominie, la bêtise et leurs menaces en tous genres. Ils ont tué J.-C H. parce qu'il était un homme qui avait foi en sa mission et ne se laissait pas intimider.
Ils ont tué J.-C H. parce qu'ils comptaient sur l'indifférence phénoménale de l'opinion, sur la haine de soi du Béninois moyen, sur le mépris de ses confrères entrés dans les rangs et servilement bâillonnés en échange de quelques vaisselles de poche.
Ils ont massacré, versé le sang d'un homme, d'un innocent citoyen qui apportait à sa manière sa contribution à la construction du Bénin et de l'Afrique. Et comme la construction du Bénin et de l'Afrique est le cadet de leur souci, ils ont massacré toute une famille--femme enceinte, parent innocent, enfant en bas âge, et père--pour s'assurer d’atteindre leur cible : Faire taire la Voix de la Vérité !
Contre sa volonté, J.-C H. a quitté ce monde dans le Bénin qu’il servait avec passion. Mais ce Bénin tombé très bas dans l'antre de la perdition, du stupre, de la tyrannie, du vol et du viol à ciel ouvert, ce Bénin perverti par une horde de mafieux méritait-il d'un homme à la droiture, à la probité et à la perspicacité si indomptables ?
Paix à son âme, et qu'au rebours de l'exemple de terreur que voudraient faire acheminer dans les esprits ses assassins par leur crime barbare et inhumain, au rebours de cette volonté d'intimidation,  ses émules et ses confrères de bonne moralité qui n'ont pas abdiqué le sens de la citoyenneté, du patriotisme et de l'espoir pour notre race et notre nation, que ses confrères disons-nous, retrouvent la force et le courage au service de cette vérité que J.-C H. a servie au prix de sa vie.
Éloi Goutchili

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Françafrique et Régionalisme Nord/Sud

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Unissons-Nous  !

L'une des façons de lutter contre la mainmise de la Françafrique sur le Bénin est de travailler à l'unité réelle des Béninois du Nord et du Sud, de l'est et de l'Ouest. Notamment en rapprochant le Nord du Sud. En évitant que la différentielle sociologique et psychologique découlant des disparités historiques et économiques ne soit exploitée par la France pour nous manipuler et nous soumettre.

Sur la côte du golfe du Bénin en raison de la situation historico-géographique qui ne favorise pas la partie sahélienne, ses ressortissants éprouvent de la frustration vis-à-vis du sentiment national et se sentent minoritaires ou exclus, car historiquement marginalisés par l'histoire des infrastructures et de la structure coloniale elle-même. C'est ce sentiment d'être étranger dans son propre pays, – même si dans le cas du Bénin sa réalité est sujette à caution –  c'est ce complexe, attisé par le régionalisme qu'exploite la France pour recruter ceux qu'elle tient en laisse pour nous dominer. Ceux-ci ont le profil et l’habitus de l'emploi. Dans leur tête, le Bénin réel c'est le Dahomey. Et, on a beau dire, le Dahomey ce n'est pas vraiment leur pays. Leur pays réel c'est la zone sahélienne qui, par bien des traits, s'oppose à la zone forestière ou côtière.
Cet ethos de clivage est du pain béni pour la France, qui conduit le Béninois du Nord qu'elle nous impose depuis 50 ans sans raison à s'identifier à elle en priorité et à se commettre à travailler pour ses intérêts sordides, moyennant l'enrichissement personnel, la promesse de prospérité partielle des gens de son ethnie. Promesse souvent illusoire et jamais réellement tenue
Si nous voulons lutter contre la mainmise obscène et criminelle, sournoise et honteuse de la France sur le Bénin 50 ans après son indépendance, nous devons activement lutter contre le régionalisme Nord/Sud  aussi bien sur le plan structurel que symbolique. Nous devons dissiper ses effets intériorisés dans le passé qui continuent d'agir dans le présent de façon redoutable et fatale.

Éloi Goutchili

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