Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur...:
Question de Légitimité et d’Exemplarité
En Afrique, il y aurait donc deux sortes de rébellion : la bonne rebellions et la mauvaise. M. Ouattara, le président à double titre exogène de Côte d'Ivoire, et président en exercice opportuniste de la CEDEAO, à propos des événements dramatiques du Mali, dit : « nous tenons à l'intégrité du territoire malien. Nous mettrons tous les moyens pour stopper cette rébellion et que le Mali retrouve l'intégrité de son territoire. C'est un devoir pour la sous-région ». L'homme qui, après avoir tenté à maintes reprises de renverser le gouvernement démocratiquement élu de M. Gbagbo, a, avec une horde d'assoiffés de sang et de pouvoir, opéré de fait la partition de la Côte d'Ivoire avec le soutien actif de la France, c'est ce même homme qui, une fois parvenu au pouvoir de façon honteuse avec l'appui de la France, ennemie héréditaire et exploiteuse pluriséculaire de l'Afrique , se convertit sans crier gare en pourfendeur des rébellions et en donneur de leçons sur « l'intégrité territoriale nationale » ? Qu’étaient les soit-disant Force Nouvelles sinon une rebellions maffieuse et sanguinaire visant à porter Ouattara au pouvoir ? À en croire l'inspiration cynique de ce deux-poids-deux-mesures, il y aurait donc deux sortes de rébellion : les bonnes rébellions maternée, soutenues et portées à la victoire par l'Occident capitaliste néocolonialiste menée par la France ; les autres qui traînent le fumet de forces anti-occidentales. À travers ce prisme obscur de la perception des rébellions en Afrique, il apparaît clairement que toutes les rébellions qui se
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sont déroulées avant l'accession au pouvoir scandaleuse de M. Ouattara en tant que président exogène de la Côte d'Ivoire sont de bonnes rébellions ; tandis que toutes les rébellions qui interviendront après son accession au pouvoir seront considérées comme de mauvaises rébellions. Qui peut croire et accepter la justesse d'une telle approche ? Quelles sont la légitimité et l’exemplarité de ceux qui, entre le médiateur burkinabè, venu au pouvoir par un coup d’État et l’ayant conservé dans le sang, le Président en exercice de l’UA autocrate truqueur d’élection et le Président de la CEDEAO, fomentateur en diable de coups d’État sous l’égide de la France néocoloniale, quelles sont disons-nous la légitimité et l’exemplarité de ces épaves moraux et historiques pour qu’ils se permettent sans vergogne ni scrupule de juger des rébellions en Afrique ? Peut-on accepter que l’hôpital fasse la morale à la charité ? Il faudrait être aveugle ou imbécile pour se faire dupe de cette conception régalienne et bornée de l'appréciation des faits politiques en Afrique. Éloi Goutchili
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