AU BENIN ÊTRE GRAVEMENT MALADE ET TRANSPORTÉ DANS UN CHU C’EST ÊTRE RELEGUÉ À LA MORGUE. Témoignage anonyme envoyé à Olympe Bhêly-Quenum qui le diffuse enfin. Il y a quelques mois j’ai reçu d’un anonyme le texte ci-dessous ; je n’en ai pas fait état parce que, conformément à ma méthode de travail, je voulais avoir d’autres informations ; depuis lors une dizaine de compatriotes qui me connaissaient étaient venus en France pour être « opéré de la cataracte », « de glaucome », « de la prostate » et d’autres qui m’ont envoyé des cartes postale d’Afrique du Sud ou de Tunis où ils ont préféré se faire des mêmes maux m’ont permis de ne point trop douter de l’information du correspondant anonyme qui avait écrit : « Cher Doyen Olympe Bhêly-Quenum, « Je vous raconte cette histoire de la médecine criminelle au Bénin parce que vous avez le courage de dire des choses sans tourner en rond, et d’autre part parce qu’on vous lit mêmes ceux et celles qui vous insultent en disant « quand est-ce qu’il va mourir, celui-là ?» « il y a toujours un de ses textes, quand est-ce qu’on va nous débarrasser de lui pour que mon livre à moi soit au programme afin que je gagne un peu d’argent… » Doyen, j’ai entendu tout ça et c’est honteux. Donc vendredi 17 mai 2013, une femme (ma tante) âgée de 63 ans se rend dans un hôpital privé de bonne renommée de Cotonou et c’était pour une affaire de sa cataracte ; malheureusement, l’opération échoue mais deux jours après, il lui arrivait ce que d’autres patients opérés en même temps qu’elle n’avaient pas, car malgré les nombreux calmants qu’on lui donnait elle se plaignait de douleurs atroces. L’œil opéré était bizarre et la situation ne s’améliorant pas. « Vendredi 31 mai, une nouvelle intervention sur le même œil, mais sans résultat satisfaisant et en plus des douleurs dont ma tante continuait de se plaindre sans qu’aucun clamant ne la soulage, elle disait qu’elle sentait beaucoup de fatigue, sa respiration devenait irrégulière, saccadée, surtout lorsqu’elle dormait ; son œil mal opéré était infecté et suintait. Nous l’avons conduite dans une autre clinique en espérant qu’elle y serait mieux soignée, elle a été hospitalisée mais au bout de cinq jours, elle a subit une amputation de l’œil, le vendredi 21 juin 2013. Ses douleurs se calmaient mais la fatigue s’accentuait et la respiration ne s’améliorait pas ; le mercredi 17 juillet, on lui apprend qu’elle faisait une embolie pulmonaire, faute de n’avoir pas été soignée comme il faut au cours des opérations successives qu’elle avait subies. À nouveau hospitalisée, elle meurt le dimanche. Doyen, voilà comment, au Bénin, une opération banale a eu pour conséquence la mort d’une pauvre femme. Si ses propres ressources n’étaient pas excessivement limitées, nous l’aurions, malgré la pauvreté, certainement aidée à aller se faire soigner en France ou en Afrique du Sud, ou ailleurs. Voilà, cher Doyen, de quoi nourrir vos images du Bénin de celui que vous appelez Monsieur Thomas Boni Yayi, et jamais président de la République du Bénin. » Avec mes respects, mes souhaits de santé pour vous et votre famille, que Dieu vous bénisse. |
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