Communiqué de Presse Dans sa Résolution datant du 13 Mars 2014, le Front a affirmé : « Que l’audit participatif en cours ne permet pas d’aboutir à une LEPI bien corrigée, fiable et transparente. Qu’il est donc impérieux de surseoir à l’opération en cours en vue d’adopter une démarche consensuelle et crédible à travers le vote d’une loi dérogatoire pour régler les échéances électorales.» Deux semaines après le lancement de l’audit participatif, il est permis de constater qu’il a engendré plus d’ombre que de lumière, qu’il a créé une grande confusion qui se caractérise par : 1. La grande cacophonie des déclarations des membres du COS-LEPI. Car, pour certains d’entre eux, l’opération en cours ne vise rien moins que l’établissement d’un nouveau fichier électoral (Que soit dit en passant, n’autorise pas la loi instituant le COS-LEPI.). Par contre, pour d’autres responsables du COS-LEPI, il s’agit seulement, comme le veut la loi, d’une correction de l’introuvable LEPI dont tous les observateurs avisés s’accordent à reconnaître l’inexistence. 2. La dénonciation, dans tous les camps politiques (pour des raisons certes différentes) des insuffisances et complexités de l’opération, dénonciation qui traduit les appréhensions, craintes et désarroi des populations. 3. La déclaration du Ministre chargé du Plan, proche collaborateur du Président de la République. 4. La déclaration des maires FCBE réunis en conclave à Dassa qui constitue un désaveu sans réserve des opérations actuelles. 5. Le récent communiqué du Conseil des Ministres au sujet de l’opération en cours et le regain d’activités insolites du gouvernement qui s’investit dans la campagne avec un déploiement inédit des moyens de l’Etat. 6. La reconduite, sans aucun contrôle et à large échelle, des inscriptions sur témoignage qui constitue un important gisement de fraude venant s’ajouter à l’autre gisement de deux millions deux cent mille (2 200 000) électeurs douteux figurant déjà sur le fichier du K.O et que la loi créant le COS-LEPI interdit de toucher avant 2017. Au total, l’audit participatif s’apparente à une grande entreprise de folie collective, à un déni de tout bon sens, de toute logique rationnelle. Voilà pourquoi le Front Citoyen en appelle à la sagesse collective pour dire « arrêtons le gâchis ». Accordons nous une pause salutaire pour remettre tout à plat, pour tout relancer dans le calme et la sérénité, et dans le respect absolu de notre Constitution. Seule, pour le moment, une loi dérogatoire, mettant en veilleuse tout l’imbroglio né de la LEPI, pourra permettre à ce peuple de disposer d’une liste électorale transparente, conforme à l’article 06 de notre Constitution. Seule une loi dérogatoire arrêtera le gaspillage de l’argent public. Retenez que 52 milliards ont été jetés pour établir une LEPI inutilisable, et que 9 milliards sont demandés par le COS-LEPI pour mener son travail à terme. Il faut moins de 5 milliards pour établir une liste électorale comme à l’accoutumée. Oui, quelle folie habite aujourd’hui ce peuple devenu une caravane humaine sans boussole qui se laisse conduire dans une opération insensée et sans issue ? Oui, arrêtons-nous, le temps d’une réflexion pour mieux redémarrer.
Le Président
Antoine R.DETCHENOU |
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