Avant d’aborder le sujet de mon intervention, je vais donner trois illustrations des comportements de Yayi Boni face à la corruption et à l’impunité, ce fléau qui gangrène la vie politique béninoise, singulièrement depuis l’avènement du Renouveau Démocratique. - Mr Jéro AMOUSSOUGA est ce professeur d’économie à l’UNB qui fait tirer sur des étudiants et a été condamné par la communauté universitaire. c‘est le même qui a été dénoncé au plan international pour malversation financière dans de cadre de ses activités au CAMES. Malgré ses casseroles, Yayi Boni en a fait son Conseiller économique et l’a récemment nommé Ministre. Cette dernière promotion lui a valu d’être RECUSE comme Ministre de la République par la Convention Patriotique des Forces de Gauche. - Monsieur Ali YERIMA ex Directeur Général de la CNSS, convaincu de mauvaise gestion et dénoncé par son Conseil d’Administration avant d’être relevé de ses fonctions est aujourd’hui recasé comme Conseiller à la Présidence de la République. - Yaya GARBA : l’organisateur du concours frauduleux de recrutement des agents pour le compte du Ministère de Finances dont tout le monde exige l’annulation vient d’être nommé Directeur de Cabinet au Ministère de la Communication par Yayi Boni. La réprobation des travailleurs du Ministère était telle que le Ministre a dû déplorer cette nomination avant de s’incliner devant la volonté présidentielle. Ces trois exemples montrent qu’au lieu de combattre la corruption et l’impunité Yayi Boni en fait la promotion et se révèle comme un recycleur de corrompus et d’escrocs. Comment sortir positivement de la crise politique actuelle ? Analysant récemment la situation nationale, Mr Philippe NOUDJENOUME a déclaré : « Le pouvoir de YAYI Boni est fini. Son prolongement encore à la tête de notre Etat –tous les jours qui passent- n’est que sources de malheurs et de calamités pour notre peuple. Le plus tôt on le dégagera ; mieux cela vaudra pour la santé de notre pays. Il faut œuvrer inlassablement à cette issue » Voilà qui reflète le sentiment général des Béninois aujourd’hui. Déjà plus d’une quarantaine de candidats plus ou moins fantaisistes se positionnent pour le remplacer. Plusieurs issues sont agitées mais il s’agit d’être vigilant pour identifier l’issue la plus favorable aux travailleurs et au peuple. Au titre de ces issues, on peut citer : 1 - Putsch militaire : Les bruits de bottes se font entendre. Cela pourrait prendre la forme d’un putsch de palais devant servir de prétexte au pouvoir en place pour décréter des pouvoirs exceptionnels ou la forme d’un coup de militaires exprimant leur ras le bol. Dans tous les cas, on doit se rappeler que les coups d’Etat n’ont jamais fait le bonheur du peuple, les auteurs finissant par vouloir imposer leur volonté au peuple. 2 - Faire constater par l’Assemblée Nationale, l’incapacité de Yayi Boni à rester Président de la République pour raison de santé. Rien ne dit que ceux qui auraient complaisamment organisé et couvert de faux certificats de bonne santé soient prêts à se déjuger aujourd’hui. 3 – Traduire Yayi Boni devant la Haute Cour de Justice pour Haute Trahison. Les crimes économiques et de sang, les scandales et violations de la Constitution et des libertés démocratiques suffiraient à justifier une telle procédure dans un Etat de droit. Quand on connait l’état des institutions au Bénin de Yayi Boni, quel crédit peut-on accorder à une telle procédure ? Et pourtant, cette procédure a les faveurs des milieux françafricains selon le journal « La Lettre du Continent » n° 675 de janvier 2014 généralement bien informé sur la politique africaine de la France. Il aurait été demandé au député béninois Candide AZANAI de travailler à la mise en œuvre de celle-ci. Attention, la vigilance doit être de mise pour qu’on ne nous refile pas un autre aventurier, un autre messie. 4 – Il existe une 4è issue qui fait son chemin. C’est une issue révolutionnaire, progressiste en rupture avec le système actuel. Cette issue trouve son origine dans les riches traditions de lutte du peuple béninois et est de mieux en mieux portée et incarnée par le Professeur de droit public Philippe NOUDJENOUME, au nom du Parti Communiste du Bénin et de la Convention Patriotique des Forces de Gauche ; c’est le Pouvoir de travailleurs et des peuples. Les trois premières issues agitées par certains milieux ont en commun la volonté d’écarter les travailleurs et le peuple de la recherche d’issue positive et favorable au peuple pour en faire la chasse gardée des professionnels de la politique. La 4è issue vise à impliquer le peuple et les travailleurs dans la gestion du bien public et de la cité. Cette issue peut subvenir par voie insurrectionnelle qui est la voie la plus démocratique en ce qu’elle implique plus largement les masses populaires et offre peu de prise aux injonctions et manipulations des puissances extérieures. Elle peut aussi résulter « d’Assises Nationales » ou « Etats Généraux » dès lors ces forums sont principalement l’œuvre des combattants pour la démocratie et le Patriotisme. Du reste d’autres peuples nous offre des exemples comme en Tunisie, voire en Afrique du Sud où l’ANC, la COSATU et le Parti Communiste sont au pouvoir. Il n’y a pas lieu de désespérer de notre pays car il a les moyens de tourner la page malheureuse de YAYI BONI, mettre fin aux travers du Renouveau Démocratique pour un Bénin démocratique et émancipé.
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