La tentative d’enlèvement de l’honorable Candide Azannaï, même ratée, est à mettre au chapitre des mille et un faits de corruption dont le régime de Yayi se rend coupable sous nos tristes cieux d’impunité depuis 2006. M. Yayi et sa pléiade de conseillers qui vivent grassement au frais de l’État savent qu’on n’attrape pas un député comme une mouche, et qu’il y a une procédure pour cela prévue par la constitution.
En prenant sur lui d’attraper Candide Azannaï, Yayi Boni n’agit pas ex-qualité et ce n’est pas le député qu’il vise. C’est un individu A quelconque qui tente d’attraper un individu B quelconque. Après tout, le député Candide Azannaï, pour des raisons conjugales pourrait se faire séquestrer par son épouse, cela ne concerne que lui.
En envoyant 25 soldats armés et des civils payés par l’État pour accomplir une mission à son propre compte, Yayi Boni commet une infraction à la loi, un abus de biens sociaux et de pouvoir, un recel de moyens d’État, toutes infractions qui sont des faits de corruption.
Malheureusement depuis 2006, Yayi Boni croit que son statut de président rime avec le droit de commettre ces forfaits comme bon lui semble. Ils sont devenus chez lui une seconde nature sous l’égide d’une scandaleuse impunité que nul n’ose questionner.
Alidou Bega, Avocat près la Cour de Cassation de Bruxelles
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