Deux Remarques Renvoyant à notre Aliénation
A propos des événements du Mali, on peut lire dans la presse française : “Son Premier ministre Cheick Modibo Diarra, qui s'est rendu à son chevet avec d'autres personnalités, a déploré cette agression, en appelant au calme et à la fin des marches dans une déclaration en langue bambara lundi soir à la télévision publique malienne ORTM. Il a évoqué notamment des saccages lors des manifestations de lundi. "Le Mali ne mérite pas cela", a-t-il lancé." Depuis Chicago (Etats-Unis) où il participe au sommet de l'Otan, le président français François Hollande a condamné cette agression et appelé au respect des autorités et du processus de transition maliens.»
Deux remarques sur cette info : Première remarque : On nous dit que le premier Ministre du Mali Cheick Modibo Diarra a fait sa déclaration en bambara… C’est tout à fait curieux de faire cette précision, sauf à tenir pour allant de soi la condition d’aliénation qui pèse sur les Africains, et qui fait que ce qui va de soi ailleurs n'aille plus de soi chez nous. Quand on parle d’une déclaration du premier Ministre anglais en Angleterre, précise-t-on qu’il a parlé en anglais ? Quand on parle de la déclaration du premier Ministre Irlandais en Irlande, précise-t-on qu’il a parlé en irlandais ? Mais alors pourquoi ce serait le cas pour le Mali ? Parce que nous sommes pieds et poings liés dans cette tromperie aliénation-manipulation-bizarrerie héritée du colonialisme qui nous oblige à laisser au vestiaire de la domination symbolique nos langues qui nous parlent au plus profond de nous pour parler le français ou l’anglais, langues du colonialisme par lesquelles ceux-ci renforcent leur domination sur nos esprits, nos corps et nos pays ! Deuxième remarque : Pourquoi le président français s’inquiète-t-il plus pour le Mali qu’un autre président du G8 ? Quels rapports privilégiés ont les Maliens avec la France pour que son président s’alarme plus que de raison ou de droit sur le sort du Mali ? Est-ce le rapport qui rend la vie difficile aux balayeurs Maliens en France ? Le rapport qui est porté à leur expulsion régulière pour cause de séjour irrégulier en France ? Le rapport qui ne verrait jamais la nomination d’aucun Ministre d’origine malienne dans un gouvernement français puisque visiblement l’heure est à la nomination des femmes et plus précisément des femmes antillaises ou arabes en matière de “personnes issues de la diversité “?
Que le premier Ministre Cheick Modibo Diarra, mathématicien de renom -- qui dès lors sait, à l’instar de Galilée qui l’affirma, que la nature est un livre écrit dans la langue des mathématiques – ne se laisse pas embobiner dans la mystification francophone et utilise directement la langue de ses aïeux, celle qui parle réellement aux tripes de la nation, peut choquer même un journaliste au point que la chose soit précisée. Mais notre confrère et frère africain doit faire très attention, car la France ne badine pas avec la question de l’aliénation par la langue. Cette question a été au centre du génocide du Rwanda. Cela étant dit, j’ai toujours pensé que des leaders bien instruits, qui ont goûté au nectar de la vraie science peuvent servir d’éclaireurs à nos peuples. Le choix de Cheick Modibo Diarra de parler en bambara lorsque et parce que c’était nécessaire est la preuve de cette saine lucidité si indispensables aux dirigeants africains pour sauver notre continent, notre race, nos peuples ; lucidité qui hélas fait défaut au plus grand nombre d’entre eux. En Afrique si le savant peut faire un bon politique, il y a savant et savant. L’expérience prouve que le microcosme africain est criblé de Docteurs en ceci, de Professeurs en cela, et de Maîtres en tout genre, dont la médiocrité s’expose de façon tristement spectaculaire à la face du monde. Entre les Docteurs aliénés, Docteurs et Professeurs de complaisance, qui ont acquis ces titres de façon douteuse, approximative ou routinière, et le plus souvent pour s’en prévaloir, entre ces singes-savants et les Savant-philosophes comme l’invoquait Platon dans la République, il y a une différence de nature. Enfin, pour l’indépendance du Mali il serait souhaitable que plus d’une grande nation se préoccupe de ses malheurs, comme de son bonheur, et qu’aucune ne s’en arroge l’apanage… Aminou Balogun |
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À mon avis, la démocratie en Afrique doit commencer par une éducation morale et philosophique très forte. Elle doit être étayée sur un projet éthique clair. Car la démocratie dans les conditions où l'Afrique est appelée à l'acclimater est un défi de tous les instants. L'équilibre des institutions, des instances et des personnes pour ne pas dire des pensées doit être recherché à tout instant. La claire distinction entre l'esprit des lois et leur lettre doit être faite. Et préférence doit être accordée à l'esprit sur la lettre, car la lettre des lois sans leur esprit ou au-dessus de leur esprit mène à la déviance, au délire et à l'arbitraire. Ce projet éthique suppose a priori de mettre fin à la culture de la corruption, qui fait que les acteurs de la politique en Afrique sont essentiellement motivés par les avantages du pouvoir, l'appât du gain, l’enrichissement monstrueux, et le détournement sous toutes ses formes. Cette orientation de principe étant prise, la conception de la démocratie prend une tout autre tournure. Outre qu'il faille mettre fin au théâtre, qui consiste à placer la société politique tout entière devant le fait accompli d'élections truquées et d'élus mal élus, une rigoureuse éthique de gouvernement est requise, dans l'hypothèse d'élections justes et honnêtes, débarrassées de toute fraude. Pourquoi frauderait-on si ce n'est pas pour s'accaparer du pouvoir et s'enrichir facilement aux dépens du peuple ? Le fait même d'être élu proprement ne suffit pas pour s'enfermer dans un gouvernement autoritaire, ou monopartite. Dans les conditions actuelles de l'Afrique, l'expérience démocratique doit allier la responsabilité politique du fait majoritaire à la nécessité de l'ouverture sinon du consensus politique. Là aussi l'affichage trompeur du discours du consensus, sa mise en scène institutionnelle doit être rejetée au profit d'un consensus réel, et dynamique. Le fait d'être majoritaire, élu sans fraude doit rendre humble et prédisposer à la culture de la négociation, basée sur la transparence, la clarté des objectifs et le choix des moyens techniques et politiques pour les atteindre. Tout cela suppose une prééminence accordée à la culture, à l'instruction et au développement social des échanges de pensée. Au-delà de la lutte contre l'analphabétisme, l'accent doit être mis sur la valorisation de la réflexion au service du développement humain, individuel et collectif. Les Africains doivent redéfinir leur rapport à la culture et, rompant avec la logique d'aliénation qui caractérise jusqu'à présent ce rapport, ils doivent intensifier sa mise au service d'une prise de conscience radicale de leur situation dans le temps et l'espace. L'Allemagne donne un exemple éclairant de cette démocratie éclairée que nous appelons de tous nos vœux en Afrique. Bien que n'étant pas comparable à un pays africain tant du
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point de vue économique, intellectuel et culturel,--ce grand pays où la culture philosophique connut ses moments de gloire avec les Leibnitz, les Spinoza, les Kant, les Schopenhauer, les Nietzsche, les Heidegger, les Habermas, et j'en passe--est gouverné depuis cinq ans dans un esprit d'union nationale. Un esprit qui n'altère en rien l'identité des partis et qui vise à sauvegarder l'intérêt du pays et le conserver sur la bonne voie. Ce n'est pas pour rien que, malgré la crise qui secoue l'Europe jusqu'à décoiffer la France, l'Allemagne reste un havre de santé politique et de sécurité économique. Ce choix d'une démocratie éclairée et équilibrée est la preuve si besoin est que lorsque l'on pense, et que l'on pense bien, on doit accepter que la démocratie n'est pas une fin en soi. Prof. Atinpahun Barnabé |
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Que cache la Mélenchomania?
Depuis plusieurs semaines le système médiatique français s'est emballé ; il a opté pour un choix aussi étonnant que visible à l'œil nu. Il enferme le citoyen dans une dualité subtile, appuyée par les sondages, et qui oppose en apparence Hollande à Sarkozy. Une apparence trompeuse... 2. La deuxième action pour se libérer du piège de son bilan et renouer avec le rêve de la réélection est la réédition du 21 avril. Le scénario par lequel Lionel Jospin a été éliminé de la course présidentielle en 2002. La réaction de Lionel Jospin à ce scénario, on s'en souvient, a été d'annoncer son retrait pur et simple de la vie politique française. Cet acte, qui a été apprécié diversement, ne doit pas faire oublier sa raison principale, l'écœurement de l'ex-premier ministre face à ce qu'il faut bien appeler les manigances antidémocratiques qui eurent pour résultat de confisquer l'élection présidentielle et d'en faire un affrontement incestueux de la droite classique et de l'extrême droite de Jean-Marie Le Pen. Le 21 avril n'était pas un hasard. C'était ce que Chirac avait concocté de mieux pour conserver le pouvoir et se faire élire. C’est cela qui justifiait l’écœurement légitime de Lionel Jospin. Tant il est vrai que la droite se croit naturellement héritière de la gestion politique au sommet du pays. C'est une tactique osée, qui a été mise en place à coups de sondages, de conditionnement des médias, de multiplication des candidatures à gauche etc..
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ve de M. Mélenchon dans les sondages et son ubiquité dans les médias sont flatteurs pour la gauche. Tout le monde oublie que l'ex-trublion du parti socialiste qui a rallié le parti communiste pour former le front de gauche ne pèse pas plus de 7% en dépit et peut-être à cause de son discours archaïque et des méthodes de tribun hérité de la culture charismatique de Jean-Marie Le Pen. Or le voilà joliment et médiatiquement affublé du double D'où tire-t-il les 14 % dont les sondages se plaisent à le créditer, sinon de l'arithmétique globale de la gauche et ce au détriment du candidat socialiste ? Dans le même temps, les médias observent un silence de mort sur la campagne de François Bayrou ; celui-ci apparaît comme un mort présidentiel et quoi qu'il fasse ou dise cela n'intéresse pas énormément les médias. On fait comme s'il ne disait rien, ne faisait rien et même Marine Le Pen en dépit de ses vociférations est aussi mise sous éteignoir médiatique. Pendant ce temps tous les médias mettent dans la lumière l'homme médiatique et probablement fatidique du moment : M. Mélenchon ! Le nouveau tribun de gauche qui sait parler au cœur du peuple. Et le jour en jour, aidé par cet engouement médiatique, les sondages avancent, glop, glop, glop… Et bientôt on apprendra qu'au premier tour des élections présidentielles de 2012, le nouvel homme de gauche a été à égalité avec l’ancien homme. Et le résultat de cette gonflette médiatiquement assistée ? Eh bien un autre 21 avril, celui de 2012 où, à force de monter, de monter, Mélenchon a fait chuter la gauche et assuré la réélection dorée de Sarkozy, plus que jamais fils politique de Chirac dans le bien comme dans le mal… Que cela soit bien clair : le 21 avril 2002 n'était pas le fait du hasard, mais un coup d'état politicien antidémocratique médiatiquement assisté. Acculé dans la souricière d’un bilan auquel il se refuse à faire face, Sarkozy en 2012 multiplie toutes sortes d'actions pour assurer sa réélection. Les drames de Montauban et de Toulouse lui offrent de manière troublante sur un plateau d'or l'occasion de faire ce qu'il sait le mieux faire : jouer les super flics et les protecteurs des Français plus dans les mots que dans les faits ; puisque, à tout bien penser, les événements de Montauban et de Toulouse prouvent a contrario que la sécurité des Français n'était pas aussi bien assurée que Sarkozy peut le faire croire. Mais au-delà de l'approche naïve que l'on peut faire de sa gestion des drames de Toulouse de Montauban, comme visant à conforter sa préférence par les Français en ces temps d’insécurité, le vrai objectif de Sarkozy est surtout de faire monter la candidate du Front National dans le cœur des Français et dans les urnes ; une montée qui, allant de pair avec celle de Mélenchon, contribuerait à l'objectif final : l'élimination de Hollande au second tour. Dans ces conditions, toute intelligence recommande que la gauche et tous les démocrates convaincus n'abusent pas de cette Mélenchon-mania douteuse qui se développe de façon frénétique dans les médias. Ahandessi Berlioz |
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Balises: 21 avril, Mélenchon, PS, Sarkozy, UMP, élections
Avec la campagne électorale, on a d'abord un état des rapports d'intérêt de l'opinion qui avantageait l'opposition incarnée par François Hollande. Durant des semaines et des mois, les études opinion donnaient François Hollande vainqueur, loin devant Nicolas Sarkozy, le président sortant. Les raisons du désaveu des Français pour Nicolas Sarkozy sont certes multiples. Son bilan est décevant, notamment sur le plan de l'emploi où, en 2007, il promettait monts et merveilles et demandait à être jugé sur ses résultats. Il y a aussi l'image de président des riches que résument ses gestes symboliques d’après victoire où il prit ses quartiers de fête au Fouquet's ; ou même lorsqu'il fait une virée balnéaire dans le yacht d'un milliardaire de ses amis ; sans oublier l'exhibition d'une montre Rolex et d'autres effets de luxe insolent qui finissent de le cataloguer comme président bling-bling. Et puis, sur le plan des décisions politiques, il y a le cadeau fiscal aux plus fortunés qui est venu clore toute une série de gestes forts qui trahissent bien sa prédilection de classe pour les plus nantis, quand bien même il s'efforce d'y opposer un pragmatisme populiste plus médiatique que réellement fructueux. Mais l'une des raisons fortes du désaveu de Sarkozy par les Français résulte dans la désacralisation poussée à l'extrême de la fonction présidentielle. À travers le refus de se conformer à la réserve liée à la fonction, et à la séparation des instances sinon des pouvoirs. Ainsi sous son règne, le premier ministre est réduit au rôle de collaborateur et ce en contradiction flagrante avec l'esprit de la constitution, et aggravé par l'alignement du quinquennat présidentiel sur la législature qui met hors jeu toute possibilité de cohabitation, l'une des rares occasions de rééquilibrage effectif du pouvoir. Pire encore, dans sa manière de se comporter, de s'agiter, d'être médiatiquement excité, de se donner à voir comme le président omniprésent qui ne craint pas de se confronter à tous les problèmes du pays, comme s'il en avait à chaque fois la solution ; sa propension à faire fi du protocole, à tomber dans des scènes de vulgarité verbale et comportementale dans l'espace social, tout cela a contribué à donner à la présidence sous le règne de Sarkozy une image désacralisée sinon dégradante qui fait contraste avec ce qu'elle a été sous la Vème République de De Gaulle à Chirac en passant par Pompidou, Giscard et Mitterrand. Face à cet ensemble de faits déterminants, on comprend naturellement le rejet des Français, leur aspiration à rendre comptable de son bilan un homme qui avait su les séduire par l'affichage d'une image d’homme concret, une surenchère pragmatiste qui s'avère finalement sans résultat concret ; un homme qui avait, par son comportement et l'image dégradante de la présidence attachée à sa personne, contribué à abaisser la France non seulement aux yeux des Français mais aux yeux du monde. Mais si les Français dans leur réaction contre le bilan et le comportement de M. Sarkozy sont prêts à le sanctionner, on note toutefois une indifférence étonnante par rapport à la dimension purement morale des actes posés par Sarkozy. En effet, alors que la campagne battait son plein, un journal en ligne, Médiapart, sort une information, plus ou moins murmurée jusque-là, selon laquelle la campagne de Sarkozy de 2007 aurait été financée par les soins de Kadhafi. Le journal développe ses accusations en s'appuyant sur des faits, des hypothèses ainsi que des interprétations non dénués de fondement. L'information a été mollement répercutée par quelques médias comme par acquis de conscience professionnelle. Mais malgré le peu d'insistance dont elle a fait l'objet, on ne pouvait pas dire qu'elle ne fût pas parvenue à l'oreille des Français.
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Mais apparemment, elle n'eut aucune conséquence juridique ni politique. Contrairement à ce qui se serait passé dans les pays anglophones dont Sarkozy aime vanter le pragmatisme, l'affaire n'a donné lieu à aucune dramatisation politique ; l'opposition elle-même la traitée en quasi non-événement. Le fait que la campagne présidentielle d'un représentant du parti au pouvoir, ou même de l'opposition ait partie liée avec les tractations obscures de la nébuleuse Françafrique a laissé indifférents les uns et les autres. Peut-être parce que tout déballage sur ces questions de financement occulte des campagnes électorales françaises de provenance d'Afrique risquait d'éclabousser tout le landerneau politique français toutes origines et couleurs politiques confondues. Mais le peuple ou la société civile aussi a respecté l'omerta, en refoulant du même coup son impact moral. En effet, au-delà du financement occulte de la campagne de Sarkozy en 2007 par Kadhafi, il y avait l'idée que Sarkozy, de tous les dirigeants occidentaux, était celui-là même qui s’honorait le plus d'avoir joué un rôle personnel dans la chute de Kadhafi ; chute qui a ouvert la voie à son assassinat.
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Balises: amoralité, financement des élections 2007, Kadhafi, mentalité, Sarkozy, élection
Pour entretenir l'espoir dans son camp et l'esprit de ses électeurs, pour ne pas subir l'échec symbolique d'un président sortant donné battu au premier tour par un challengeur, à un moment donné ou à un autre de la scansion frénétique des courbes de sondages, le camp Sarkozy et son armée de charlatans sondeurs devraient finir par pondre, sous le couvert d'un institut aux visées douteuses, le sondage crucial qui porte Sarkozy en tête ! Maintenant, nous assistons de la part du système Sarkozy et de l'armée de ses charlatans sondeurs au même scénario basé sur le mensonge et la duperie. À la différence près que chronologiquement, les deux périodes de mensonge se croisent et son inversées. Avec Ségolène Royale, le mensonge était situé avant le point d'inflexion, c'est-à-dire que les sondages qui donnaient Ségolène Royale gagnante avant sa nomination comme candidat du parti socia- |
liste étaient pour l'essentiel pipés ; et ceux qui, après le point d'inflexion la donnaient perdante étaient vraies. En revanche, avec l'offensive d'inflexion lancée ce jour sous la bannière statistique de l'institut IFOP, qui place Sarkozy en tête au premier tour, s'ouvre une période de sondages pirates qui s'efforceront de placer Sarkozy en tête avec une incrémentation progressive afin de lui conférer une avance significative et symboliquement décisive. C'est-à-dire que les sondages qui ont été faits jusqu'à présent et qui donnaient François Hollande gagnant sont vrais. L’embarras ou le point faible pour l'équipe des charlatans sondeurs du camp Sarkozy est que leur offensive mensongère se situe à un moment où, contrairement à ce qui s'était passé en 2007, leur réfutation reste du domaine du possible, et constitue une condition nécessaire pour assurer la sauvegarde de la vérité de l'opinion. Face à ce passage en force, subtil et mensonger, l’opposition républicaine, le parti socialiste, la gauche, et tous les instituts de sondage qui se respectent, et qui ne conçoivent pas de leur profession une occasion de vendre du brouillard à prix coûtant ont l'obligation de crier haut et fort l'exacte vérité de l'opinion ; au nom de la démocratie, ils ne doivent pas laisser un seul clan imposer l'ordre de sa stratégie de manipulation de l'opinion. Cela suppose de ne pas s'en laisser compter et de faire imperturbablement leur travail d'éclairage de l'opinion, pour ne pas laisser s’établir un consensus frauduleux. Le tout dernier sondage TNS Sofres qui donne 4 points d’avance à François Hollande au premier tour est une réplique pour le moins démocratiquement salutaire. Pour lutter contre la prise en otage de la Démocratie par la manipulation de l’effet performatif des conditionnements de l’opinion, aux sondages truqués, répondre du tac au tac par de vrais sondages Ahandessi Berlioz |
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Balises: chômage, Démagogie, Front National, guerre, Immigrés, Le Pen, Racisme, Sarkozy, sondage, Surdétermination, trucage, Xénophobie, étrangers
Avant, lorsqu'un personnage du paysage politique français proférait un propos ou une remarque inspirée du Front National de Jean-Marie Le Pen, cela suscitait un émoi dans toute la classe politique, choquait le pays tout entier, et l'affaire, relayée en boucle par les médias, faisait grand bruit. Et les personnages en question n'étaient pas forcément très en vue ni d’un rang élevé dans le gouvernement de la république ; ils pouvaient être un député ou un maire à la sensibilité droitière assez prononcée, tout au plus un ministre de l'intérieur sans scrupules en mission de voiture balai dans le champ scabreux du Front National. L'émoi prenait parfois une tournure juridique agressive lorsque des associations ou institutions plus ou moins spécialisées menaçaient ou allaient jusqu'à porter plainte au nom de la défense des victimes ou des valeurs de la France. Toute cette police éthique visait surtout à faire barrage aux idées du Front National. La perception naïve de ces idées était basée sur un modèle ternaire, qui correspond au modèle de la propagation d'une émission ; ce qui supposait en tant que telle une source--le Front National, M. Jean-Marie Le Pen--une direction,--le rayon du cercle national menant aux différents secteurs de la population. Ce modèle, malgré la toute-puissance médiatique de sa perception, relevait d'un arbitraire idéologique commode. Il allait de pair avec la diabolisation de la source, en déniant symboliquement le fait que Jean-Marie Le Pen ou le Front National, loin d'être les dépositaires des idées dont ils se faisaient les hérauts, n’en étaient que les réflecteurs. Un ancien premier ministre avait pu dire avec perspicacité que le Front National posait les bonnes questions mais apportait les mauvaises réponses. Le modèle ternaire de l'émission ainsi privilégié usait de la même méthode que sa source désignée. En effet, dans ce modèle, la désignation de la source entretenait une analogie avec le mode de fonctionnement de la source elle-même ; elle était pour la perception du Front National ce que les étrangers ou les immigrés représentent pour le Front National : à savoir un bouc émissaire. C'est ainsi qu'on en est arrivé à parler de la lepénisation des esprits. Ce qui avait pu conduire un président de la république à parler de « seuil de tolérance » en matière d'immigrés. L'idée de la lepénisation accrédite le modèle de l'émission et son succès, en dépit de toutes les mesures prises pour en limiter la portée ou les effets dans l'esprit du grand nombre. Aujourd'hui, 20 ans en moyenne après les temps forts de ce modèle, force est de constater qu'il a atteint son but. En l'espace d'une décennie, on est passé de la lepénisation des esprits à la naturalisation du lepénisme, à sa déclinaison sur tous les tons dans les sphères les plus élevées de la société politique. Le lepénisme fonctionne comme un corps d'idées qui réfère la réalité sociale et politique à ceci près que la modalité de référence a une prédilection marquée pour l'émotionnel, le fantasmatique, et le délire à l'exclusion d'une perception rationnelle et sereine. La thématique essentielle du lepénisme, la désignation du bouc émissaire, érigé en exutoire et en objet de transaction, surdétermine, positivement ( à droite) ou négativement (à gauche) la posture, les propos, et les projets des hommes politiques notamment à droite. La naturalisation du lepénisme
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a tellement pris la relève de la lepénisation des esprits que le président de la république, avec des mots à peine atténués fait campagne pour sa réélection avec comme axe thématique et idéologique central le recours obsessif à la désignation de l'immigré comme bouc émissaire, et la problématique de l'immigration comme étant la source de tous les maux dont souffre la France. Sur la palette des préoccupations xénophobes, antimusulmans et anti-immigrés classiques du Front National, M. Sarkozy, puisque c'est de lui qu'il s'agit, se fait présent et comme un recycleur moderne, reconditionne selon son style et sa personnalité ces mêmes préoccupations dans un emballage au label républicain douteux, et qui porte le sceau d'une ambigüité venimeuse. Ainsi est-on passé de la « France unie » à la « France forte » comme on est passé du « seuil de tolérance » au « trop-plein d'immigrés. » Que ce parti pris xénophobe dont l'intention démagogique ne fait l'ombre d'aucun doute soit celui d'un néo-lepéniste qui n'a pas encore accédé à la fonction suprême peut se comprendre. Mais que cette attitude et les propos qui la traduisent soient le fait d'un président sortant ; qu'un président en exercice, parce qu'il est en campagne électorale, puisse dire tranquillement sur un plateau de télévision : « il y a trop d'étrangers en France » est bien la preuve que le néo-lepénisme a trouvé en sa personne une réincarnation au plus haut sommet de l'État. Mais qu’une telle déclaration n'ait pu émouvoir personne ni dans les médias, ni dans les associations spécialisées ni dans la classe politique encore moins dans l'opposition dite de gauche, est la preuve même de la naturalisation réussie du lepénisme.
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Balises: chômage, Démagogie, Front National, Immigrés, Le Pen, Racisme, Sarkozy, Surdétermination, Xénophobie, étrangers
Pourquoi peut-on dire que les Guerres en Afrique Francophone,
C'est la France qui les Fomente
Et bien le constat est simple. Les pays dont les dirigeants sont enfermés dans la cage politique dorée de la Françafrique, béni-oui-oui, voués au service des intérêts de la France, ces pays ne sont jamais le théâtre de guerre ; et les conflits, lorsqu'ils existent, y sont souvent éclair, éphémères et vite dissipés comme au Bénin, au Gabon, ou au Burkina Faso où, récemment, a été mis en scène un simulacre de conflit militaro-politique dont la fonction réelle était prophylactique. Ces pays ou d’autres sont tenus d'une main de fer depuis plusieurs décennies par le même homme ou son fils sans que les grands chevaliers de la démocratie de France et d'Occident n'aient jamais trouvé à y redire. Dans ces bastions du néocolonialisme, tout baigne, c'est le calme plat, les Africains sont heureux sous le règne de leur président à vie, en odeur de sainteté avec l'Occident capitaliste, la France en tête. Mais il suffit qu’un président africain, souvent bien instruit, historien ou docteur--non de ces parchemins de complaisance détenus par des tarés avides d’honneur stérile, mais de vrais docteurs, hommes de pensée et d’une haute conscience nationale--mette l'intérêt de l'Afrique avant celle de la France ou de l'Occident pour qu'il y ait le feu au lac ! Des causes endémiques de division sont ressuscitées, l’opposant au régime, désireux d'être président, est appuyé, soutenu, d'abord sournoisement, histoire de faire pression sur l'insoumis. Et si celui-ci persiste et signe dans sa position, on lui donne l'artillerie politique lourde. La guerre et la position française deviennent claires. La diabolisation, de feutrée devient systématique. De même que le conflit qui dans les médias occidentaux est affecté d'un parti-pris manichéen. Il est décrit comme le conflit entre le bien et le mal, la démocratie contre la tyrannie. Le rebelle africain soucieux de l'indépendance de sa race est déclaré bête noire et on invente un compteur fantaisiste de ses crimes plus ou moins imaginaires. On met à son actif les conséquences des coups et des heurts qu’on a fomentés contre son régime et sa personne, comme si face à ces provocations ignobles, il devait rester inerte. Pendant ce temps, son opposant est drapé dans une lumière de gloire, d’équité et d'humanité, paré des vertus d'une démocratie pourtant inexistante en Afrique. Lui, son ethnie et ses partisans sont donnés à voir comme des victimes de la tyrannie d'un homme sanguinaire dont l'élimination devient un impératif humanitaire. C'est ce qu'il s'est passé dans des conditions et des situations variées au Rwanda, avant et après le génocide ; au Congo Brazzaville où une guerre éclair a été menée contre Pascal Lissouba par Denis Sassou Nguesso avec le soutien de la France, sur fond de mainmise sur les ressources pétrolières de ce pays. De même qu'en Côte d'Ivoire ou Gbagbo, un grand héros national soucieux de l'indépendance des Africains a subi les foudres de la revanche française, de son refus de lâcher prise dans cette Côte d'Ivoire qu'elle considére comme sa créature, sa chose faite main. |
Après la guerre injuste et mettant en jeu des forces inégales--le pot de terre contre le pot de fer, ou le lion contre le lycaon--vient l’humiliation, la poursuite du héros africain authentique devant une juridiction de complaisance, le TPI ou le CPI qui ne sont que l'émanation idéologique et juridique de l'impérialisme occidental, leur volonté de perpétuer à tout prix la domination sur l'Afrique tout entière maintenue comme le continent pourvoyeur naturel de matières premières. Aminou Balogun |
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Selon des informations parues dans la Nouvelle Tribune de ce jour, et qui demandent confirmation, le salaire du holdupeur Président Béninois serait de 17 Millions, dix fois plus que celui de ses Ministres et autres Présidents d’institutions à sa solde, 577 fois plus que le salaire minimum, s'il existe ! Décidément nos hommes politiques n’entendent pas du tout se mettre dans un rapport concevable avec la situation du citoyen moyen : la rétribution qu’ils se donnent et celle que pourrait gagner un citoyen moyen s’il a du travail – ce qui est un exploit pour la plupart – sont tout simplement incommensurables ! Nos Présidents veulent avoir un train de vie aussi élevé, sinon plus que ceux des hommes politiques des pays riches. Or dans les pays riches, les hommes politiques sont les moins riches, et le peuple à un revenu minimum garanti, d’un niveau raisonnable, avec lequel le salaire du premier magistrat n’est pas incommensurable.
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Le tableau ci-dessus nous donne un aperçu rapide du rapport des salaires du Président et du smicard dans 6 pays : quatre occidentaux et 2 ouest-africains dont le Bénin. La comparaison est renversante. Elle montre que les pays où les hommes politiques travaillent pour leur peuple, le respecte, et ne se servent pas de façon autoritaire dans les caisses de l’Etat sont ceux où le ratio entre le salaire du premier magistrat et le salaire minimum est relativement le plus bas (même si on doit tenir compte des effets de seuil) ! A l’inverse, les pays où le vol, le viol et l’autoritarisme sont à l’honneur et où le vrai programme des hommes au pouvoir est de piller impunément les caisses de l’état, le ratio est élevé, excessivement élevé et ne restitue aucun sens éthique. Dans ce tableau c’est le Bénin qui détient le record avec le ratio de 577 ! Comparé au ratio du Ghana, qui est tout à son honneur en raison de l’effet de seuil, on voit que l’anarchie salariale du personnel politique béninois ne dénote pas seulement globalement mais aussi localement ! Cette extravagance salariale, si elle s'avérait, préfigurerait-elle la forme transparente et décomplexée du pillage des ressources du pays ? Aminou Balogoun, 09/2011 |
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Balises: Arabe, consensus frauduleux, FN, Immigré, manipulation, Noir, Rachida Dati, Rama Yade, Sarkozy, élection
COMMUNIQUE DU CCPR-GRIA Le 8 juillet 2011, un collectif de patriotes réunis au sein du CCPR-GRIA a publié, après des investigations sérieuses, objectives et irréfutables, un Livre Blanc destiné à édifier l'opinion sur la crise au sein de l'UN suite aux prises de position sujettes à caution de la RB. Le 19 Septembre 2011, des organes de la presse béninoise publient la réaction d'un prétendu « FOCUS BENIN-CANADA GROUP » au livre blanc de ceux qu'il appelle "Groupe de retraités". Manifestement, pour ces Béninois réputés du Canada, être retraité, c'est être pestiféré et paria inapte à exprimer un avis sur les questions brûlantes de la Nation. Tandis que, être Béninois du Canada, c'est être un surdoué ayant la science infuse et avoir évidemment les qualités requises pour apporter les lumières et les clarifications des êtres supérieurs qu'ils sont, aux « crypto-analphabètes » demeurés du sol national. C'est .un argument répétitif et puéril qui ne mérite que du mépris. Nos canadiens reprennent-ils à leur compte des arguments déjà développés dans une « Déclaration des Structures Décentralisées de la Renaissance du Bénin », arguments exprimés avec le même esprit de suffisance et de mépris par le Journal Le Nokoué dont le responsable a été gratifié d'un poste d'attaché de presse au Ministère de l'Environnement ? Les dirigeants actuels de la R.B, qui se targuent de jeunesse, disent que « l'Union fait la Nation devrait désormais reposer sur la jeune génération à qui les aînés ont d'ailleurs promis de passer le témoin ». Peut-on passer le témoin à des arrivistes immatures et prétentieux qui sont prêts à jeter le bébé avec l'eau sale du bain, c'est-à-dire à vider l'Union de tout le message qu'elle porte ? A ces jeunes trop pressés, nous proposons de méditer ces propos d'un politologue allemand : « Personnellement, je n'ai jamais admis qu'au cours d'une discussion, on cherchât à prendre l'avantage en exhibant son acte de naissance. Le simple fait qu'un de mes interlocuteurs a vingt ans alors que je dépasse la cinquantaine ne peut en fin de compte m'autoriser à penser que cela seul constituerait un exploit devant lequel je devrais m'incliner avec respect. Ce n'est pas l'âge qui importe, mais d'abord la souveraine compétence du regard qui sait voir les réalités de la vie sans fard et ensuite la force d'âme qui est capable de les supporter et se mesurer avec elles ». En réalité, dès la parution du Livre Blanc, un homme politique « partenaire fidèle et loyal » de la mouvance présidentielle a, depuis le Canada où il se trouvait en visite, exprimé ses ressentiments sur le document. A la lecture du plaidoyer émasculé de « FOCUS BENIN-CANADA GROUP », il ne faut pas être particulièrement perspicace pour s'apercevoir que les deux réactions proviennent de la même source. Dans un cas comme dans l'autre, l'argumentaire ne remet nullement en cause les pertinentes assertions du Livre Blanc. La vérité est que « les partenaires fidèles et loyaux de la mouvance présidentielle » sont entrain d'user d'un subterfuge grossier, par Béninois du Canada interposés, pour se dédouaner et tenter de s'absoudre des prises de position parjures et hasardeuses que désavoue le peuple béninois et que réprouvent dans leur grande majorité les cadres et les militants les plus lucides de leur formation politique, ceux-là qui heureusement ne sont pas guidés par des ambitions fumeuses mais qui ont conservé le sens de l'honneur et de la dignité ; ceux-là qui sont restés fidèles aux idéaux de démocratie ; ceux-là enfin qui sont attachés aux engagement pris. |
« FOCUS BENIN-CANADA GROUP », pour justifier les dérives du parti dont il se fait l'avocat, se réfère aux propos de M. Alexandre HOUNTONDJI qui aurait déclaré le 3 juillet 2011 sur les antennes de Canal 3 que plusieurs autres partis de l'opposition s'alignent aux portes de la mangeoire mouvancière. Non ! Ce parti est trop prestigieux, a eu un leader trop charismatique et des cadres trop talentueux pour verser aujourd'hui dans un suivisme suicidaire en emboîtant le pas à ces « beaucoup d'autres partis de l'opposition » qui, du reste, n'ont eu que des velléités de trahison pour la plupart. Reconnaissons honnêtement que depuis la « retraite » des leaders et la mise à l'écart des cadres qui ont fait ses plus beaux jours, la virginité de cette grande formation politique est désormais trop profondément maculée pour pouvoir être restaurée avec les arguties dérisoires et débiles des surdoués de « FOCUS BENIN-CANADA GROUP». On aurait pu faire l'économie de cette supercherie ridicule des « clarifications » provenant de prétendus Béninois du Canada si en son temps, au moment où la crise n'était pas encore à son comble, on avait eu la décence d'avoir de franches explications avec la Conférence des Présidents de l'UN qui était disposée à entendre les motivations profondes des dérives observées. Que signifient les présentes récriminations et pudiques dénégations ? Les charmes prometteurs du miroir aux alouettes auxquels on a succombés imprudemment se seraient-ils déjà estompés ? Le désenchantement de ces politiciens expliquerait-il ces contorsions par Béninois du Canada interposés ? Il importe que ce grand parti qui a connu ses heures de gloire en finisse avec la confusion et les faux-fuyants et reconnaisse enfin que ses errements lui causent de graves préjudices qui, à terme, risquent d'entonner son chant de cygne. Le CCPR-GRIA |
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Le traitement différentiel par les politiques et médias occidentaux des vétos chinois et russe contre la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Syrie proposée par les Etats-Unis et leurs alliés, est à plus d'un titre significatif. En effet partout dans la presse occidentale de l'Europe aux USA, dans les médias, on ne parle que de l'indignation des occidentaux--politiques et diplomates--contre la Russie. Mais aucune évocation de la Chine, comme si le véto chinois ne comptait pas. Le silence complet sur la Chine sous ce rapport qui va de pair avec des réactions que le Ministre des affaires étrangères russe Sergueï V. Lavrov a qualifié sans exagération d’hystériques ne manque pas d'explication. Le but de ce traitement différentiel est aussi subtil qu'évident aux yeux de l'observateur avisé. En effet, en choisissant de ne parler que du vote russe au point d'en éclipser la position chinoise similaire, les médias occidentaux, à l'instar de leurs milieux et dirigeants politiques, visent plusieurs objectifs. D'une part, comme il est efficace de n’élire qu'un seul bouc émissaire à la fois, la Russie a été choisie pour être le bouc émissaire du blocage de la situation syrienne au niveau du conseil de sécurité ; comme si l'intervention de l'ONU avait valeur de baguette magique dans une crise dont la durée et la dureté en viennent même à faire douter de la nature en tant que contestation politique d'un régime qui pourrait elle-même reconnaître et accepter ses limites ; se donner des pauses et éviter de s'enfermer dans un radicalisme manichéen. Qu’est-ce qu’il a de démocratique de s’opposer à un régime de façon inflexible et sans concession, et de n’opposer que le langage de la radicalité et de la table rase comme si on avait la science infuse de la Démocratie dans son camp ? L'autre raison de la concentration de l'émoi occidental causé par les vétos russe et chinois au conseil de sécurité sur la seule Russie est que ce choix vise à mettre en lumière, selon le procédé du consensus frauduleux, le fait que la Russie agissait uniquement en fonction de ses intérêts, militaire, économique et stratégique (les contrats d'armement, les navires et sous-marins russes envoyés dans la région etc.). Cette insistance sur la position russe qui va de pair avec le silence total sur le cas et la position chinois dans les médias occidentaux vise à ramener la position de la Russie à la seule question des défenses d'intérêts économique, politique et militaire bien compris. Or, que ce soit la Russie ou la Chine, les deux pays qui ont opposé leur véto lors de ce vote sur la Syrie avaient plus qu'une question d'intérêt économique à faire-valoir : il y avait aussi en jeu et ce de façon tout aussi importante une double problématique morale et idéologique. En clair, ce qui oppose la Russie et la Chine d'une part et les pays occidentaux d'autre part sur le dossier syrien allait bien au-delà de la question des intérêts et touchait aussi à la morale et à l'idéologie. Et le cas chinois sur lequel un silence de mort confinant presque au mépris a été étendu prouve si besoin est cette évidence. En effet la question morale est posée par l'attitude occidentale lors de la résolution 1975 sur la Libye. Résolution sur le vote de laquelle la Russie et la Chine s'étaient au moins abstenues dans l'espoir que son utilisation allait rester dans les limites de sa lettre. Or, comme chacun sait cette résolution fut allègrement détournée de ses buts et fit l'objet d'un abus scandaleux de la part de l'équipée occidentale menée par les incitations et l'activisme crapuleux des Sarkozy et autres Cameron, qui agissaient de façon inconséquente et bestiale sans souci du lendemain. L'idée qui resta en travers de la gorge des Russes et des Chinois c’est que les USA et leurs petits alliés européens avaient abusé de la
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résolution 1975 en contribuant à renverser le colonel Kadhafi qui a été par la suite assassiné. A moins de vouloir jouer faussement les naïfs, comment alors croire que ces deux pays accepteraient de si tôt de voter une autre résolution concernant un autre pays arabe sans y regarder de près ? Que ce soit sur le dossier syrien comme en général on ne peut pas ramener l'opposition de l'Occident avec des pays comme la Russie et la Chine aux seules questions d'intérêt.On doit aussi considérer les dimensions morale et idéologique de leurs différences. L'une des preuves de cette nécessité de nuancer la motivation de la position des Russes et des Chinois vis-à-vis des occidentaux sur les questions touchant aux affaires du monde, est donnée par le fait que l'existence d'intérêts bien compris vis-à-vis du régime libyen n'avait pas empêché ces deux pays de faire le jeu des occidentaux de voler au secours des insurgés libyens en permettant, par leur abstention, le vote de la résolution 1975 ; résolution dont l'abus pose qu'on le veuille ou non une question de confiance et de morale. Donc en faisant mine non seulement de ne s'en prendre qu'à la Russie sur la question de l'échec de la résolution sur la Syrie mais aussi en passant sous silence la position de la Chine, les acteurs et médias occidentaux ne visent, dans une démarche frauduleuse, qu’à dénier le fait moral et leur responsabilité dans le climat des transactions diplomatiques favorables à une entente au sommet. Après avoir trompé les Russes et les Chinois sur le dossier libyen en abusant de la résolution 1975, faire comme si ceux-ci allaient à nouveau dans un vote au conseil de sécurité des Nations unies, et qui plus est sur un pays arabe, leur donner le bon Dieu sans confession et entrer dans leur jeu sans hésitation, est au mieux de l'hypocrisie, une amnésie délibérée, ou au pire une dénégation cynique de responsabilité. Tactique ou attitude dont Russes et Chinois, qui ne sont pas nés de la dernière pluie, ne sont pas dupes, et qui, comme on le voit, les laissent parfaitement de marbre. Prof Anatole Bèwa (Ph. D, ULB) |
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Mon Cher Boss, Tu me demandes la répercussion du mouvement anti-Wade dans les médias et le monde politique français. Hier, sur le Monde.fr, on a pu voir apparaître la bouille de la femme d'origine sénégalaise que Sarkozy au début de son mandat a bombardé secrétaire d'État, et qui a été débarquée du gouvernement depuis, sans que tout cela n’altère en rien sa capricieuse propension à ne pas se prendre pour une merde ; son nom me vient : c’est Rama Yade mais peu importe ! le journal avait mis en ligne un dossier sur son sort politique et on voyait bien que celle que les internautes commentateurs qualifiaient sans arrêt de « belle et jeune femme » -exorcisme classique de dénégation d’un racisme anti-noir congénital : chez les Noirs, il est de bon ton que les femmes, pour passer, soient jeunes et belles, et les hommes sympas et intelligents-- était vouée à un sort politique dont la noirceur n'avait d'égale que sa beauté douteuse, qui n'avait rien mais alors rien de spécial. Je crois que concernant le Sénégal, les médias, à l'instar des hommes politiques, marchent sur des œufs ; ils ne veulent pas être pris à partie par le visqueux dictateur qui comme beaucoup de dictateurs africains de son acabit, seraient prompts à parler de dignité bafouée, de racisme ou d'ingérence dans les affaires d'un État souverain -- souveraineté jusque là bradée et redécouverte comme par enchantement. Mais par ailleurs les médias, respectant un code tacite, préfèrent suivre la ligne de leur race-nation-pays en matière de politique néocolonialiste, c'est-à-dire qu'ils ne tirent pas dans les pattes de leur gouvernement, conscients qu'ils sont d’être aussi des bénéficiaires objectifs des crimes multiples et permanents commis contre l’Afrique au titre de l'exploitation néocolonialiste. |
Comme le Sénégal est le pays phare de l’aliénation coloniale et néocoloniale, une aliénation qui porte l'estampille senghorienne, avec cette puérilité réactive des Africains qui ne sont jamais fiers que lorsqu'ils ont montré qu'ils parlent bien français et qu'en cette matière ils savent de qui tenir, le moindre intérêt des médias, le moindre article dans les journaux tendant à dire la bêtise inénarrable de la situation d'un vieillard de 90 ans bientôt s'accrochant au pouvoir dans un pays où la moyenne d'âge est trois fois inférieure, le moindre intérêt serait pris pour un soutien, et contribuerait à doper le mouvement de protestation ; car telle est la force de l'influence de la France sur la conscience d'un pays aliéné, que la langue et tout ce qui y touche de près ou de loin jouent un rôle déterminants. Mais le silence relatif des médias français peut être aussi un silence intéressé, un silence négocié, un silence stipendié avec des arguments sonnants et trébuchants. Tout le monde sait que la presse française traverse des temps durs ; et ses tenants ne cracheraient pas sur les CFA, même s'ils proviennent d’un dictateur visqueux à la cause quasiment indéfendable. L’hypothèse n'est pas délirante car selon toute vraisemblance, il apparaît que Abdoulaye Wade à arrosé des Américains (médias et lobbies) de la bagatelle de $ 200 000 pour s'assurer de leur bienveillance auprès des milieux politiques--ce qui a pu motiver sans doute les louvoiement occidentaux et le ton mitigé dans lequel la porte-parole du département d'État à exprimé la position de son pays sur une affaire où l’hésitation ou la demi-mesure n’avaient pas leur place. Au total il apparaît clairement, et on n'a pas besoin d’un dessin pour cela, que pour les occidentaux en Afrique il y a deux sortes de dictateurs ; il y a les bons dictateurs et les mauvais dictateurs : les bons dictateurs ce sont ceux qui font leur jeu ou qui donnent du grain à moudre à leur racisme anti-noir à travers des comportements stupides qui font honte aux Noirs en général et à l'Afrique en particulier ; et puis les mauvais dictateurs ce sont ceux qui tiennent le flambeau d'une certaine indépendance avec leurs moyens du bord, qui ne sont certes pas idéaux, parce qu’ils ne sont pas des anges mais qui essaient de résister et de penser que l'Afrique pourrait être considérée comme un continent sur le même pied d'égalité et dont les ressources ne sont pas et n'ont pas vocation à être exploitées sans partage ni cesse par l'Occident. Tel est donc en fait ce qui apparaît dans l'attitude des occidentaux et que révèle cette situation sénégalaise dont nous attendons de voir les prochains développements. Merci Boss, j'espère que je te donnerai de plus amples informations sur le sujet dès que j'en aurai, en fonction de l’évolution de la situation… Avec tout le respect dû à un Boss, fût-il ami, Aminu Balogun |
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Balises: Afrique, Cour Conbstitutionnelle, Dictateur, France, métissage, senegal, Senghor, Sénégal, Wade Abdoulaye, élections
Chronique d’une Défection
On ne peut entrer dans l’histoire à reculons. Je comprends le mépris de ceux qui ont plaisir à se jouer de nous. Mais je comprends bien moins la traitrise de ceux qui se sont prêtés à ce jeu en cassant ce qui s’essayait tant bien que mal sur cette terre béninoise…Il vaut mieux prévenir que d’avoir du mal à guérir. Cela est un devoir pour tous. Ceux qui ont leurs intérêts rivés à leur ventre y perdront autant que nous tous ». Citation du Père Alphonse Quenum. Le présent « Livre Blanc » vise essentiellement à instruire, à éclairer l’opinion nationale sur ce qu’il est convenu d’appeler la « crise » de l’Union fait la Nation. Cette crise fait suite aux prises de position actuelles du parti de la Renaissance du Bénin. Ce parti dit avoir saisi la « main tendue » du Président Yayi Boni et a négocié sans en aviser ses partenaires dans l’Union, l’élection d’un de ses élus, Boniface Yêhouétomey comme deuxième vice-président du Bureau de l’Assemblée nationale. Le même parti a fait entrer un de ses membres, Blaise Ahanhanzo-Glélé au gouvernement comme ministre de l’Environnement, de l’habitat et de l’urbanisme. Enfin, un de ses membres, Epiphane Quenum, a été élu comme président d’une Commission de l’Assemblée nationale. Le Samedi 19 juin 2011 et à la sortie d’une audience avec le chef de l’Etat, le président de ce Parti Léhady Soglo affirme être venu « pour le remercier sincèrement pour avoir fait preuve de clairvoyance en initiant cette politique d’ouverture ». Puis il ajoute « nous serons des partenaires déterminés, fidèles, loyaux et exigeants ». Beaucoup de téléspectateurs furent scandalisés. Ainsi, la Rb est le seul parti de l’Un à avoir saisi la « main tendue » du pouvoir en place. Malgré cela, elle continue, contre toute logique et tout bon sens, à se réclamer à cor et à cri de l’Un ainsi qu’en témoignent les récentes déclarations de Boniface Yêhouétomey et Léhady Soglo (cf. aussi les récents communiqués et conférence de presse de la Rb) prétextant de l’art.39 des Statuts de l’Un, lequel établit l’autonomie des partis constituant l’Un, mais oubliant délibérément l’art 40 des mêmes Statuts qui limite l’usage de cette autonomie dans un certain nombre de domaines. Cet article stipule que « l’autonomie d’un parti ou alliance de partis membres de l’Union, ne peut être évoquée à l’occasion de la conception ou la mise en œuvre d’une position commune à l’Union. C’est le cas notamment lorsqu’il s’agit : De prises de position politique majeure sur des sujets déterminants pour l’intérêt de notre pays ou pour l’avenir de l’Union.
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Après qu’une poignée de politiciens et associés se sont distribué des milliards autour des élections, par qui et comment le Béninois ordinaire sortira-il de sa misère chronique ? Bref, tous les personnages du théâtre électoral reçurent leurs éclats de milliards. Et dans cette valse du milliard électoral, on a vu même un jeune fils d'un ancien président obsédé de présidence embrasser incontinent la ténébreuse vocation de retourneur de veste, au nom d'un rêve que le temps hélas se chargera de transformer en cauchemar. Au passage, il trahissait sa race, et détruisait tout espoir de sa réunification historique. Tout le monde a eu donc ses éclats de milliards qui volèrent dans tous les sens, voltigèrent, virevoltèrent pour |
accompagner le hold-up électoral de triste mémoire. L’éclat n’épargna pas les gardiens de conscience autoproclamés. Même certains, soi-disant homme de lettres ou journalistes, plus pressés que leur ombre de se voir au firmament, réalistes ou optimistes, et qui naguère avaient le verbe haut, le vendirent au quart de tour contre leur silence retors qui est peut-être la chose la plus belle qu'ils aient jamais faite. Comme un forgeron met ses fers au feu, le système françafricain, qui veille au grain ainsi que sur les lauriers, un jour peut-être, rêvent-ils, saura le leur rendre grâce : d'avoir contribué par leur silence requis, leur complicité tacite à la quiétude du scénario écrit. Ah ! qu’ils sont nombreux les heureux bénéficiaires de notre capitalisme électoral. Mais malgré leur nombre, ils ne sont qu'une poignée d'intrigants et de brigands face au grand nombre du peuple affamé, démuni, qui peine jour et nuit, depuis des décennies, dans nos villages, nos villes, nos hameaux et nos faubourgs et pour qui la vie au quotidien est difficile et ardue. Aminou Balogun |
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Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur...:
Questions Préalables
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Présidents d’Afrique, Sabordez-vous !
Aminou Balogoun
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Mise à nu du Plan Diabolique de l'Occident contre l'Afrique
Au fond la vraie lutte qui se prépare avec la mise en scène frénétique de pays malades du néocolonialisme comme la France est celle du déclin de l'Occident capitaliste et à terme sa mort pure et simple ; déclin et mort que préfigurent les crises à répétition du système capitaliste depuis au moins une décennie. Avec l'entrée de la Chine, de l'Inde et des pays émergents dans le système économique du monde, les données axiologiques, politiques et économiques changent. Il y a une centaine d'années et même avant l'Occident capitaliste a fait sa fortune essentiellement sur le vol et le pillage qui avaient nom esclavage ou colonisation. Ensuite pendant près d'une cinquantaine d'années au détour de deux guerres mondiales, il a connu une prospérité et tendu à faire de son modèle sociopolitique et économique un modèle universel. Mais comme on le voit avec l'émergence de nouveaux pays notamment la Chine avec ses milliards d'habitants, eh bien cette configuration a perdu de sa pertinence.. Du coup l'Occident entre dans une phase de déclin qui menace à terme de conduire vers la mort.
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Que les Blancs soient décidés à faire des Noirs leur objet d'exploitation et de domination permanente n'est plus un secret pour personne. Ce qui est affligeant, en revanche, c'est notre résignation, nos compromissions et souvent l'assistance débile que nous leur prêtons à cet effet. Sans compter aussi le rôle des faux héros, de faux Noirs censés veiller à la cause et à l'intérêt des Noirs dans la mesure où ils seraient issus de notre sein. Parmi ces faux Noirs censés comprendre la cause africaine figure au premier plan M. Obama, que le jury Norvégien s'est même hâté de distinguer de son prix Nobel au mérite douteux.
Lire la suite "Obama ou la Grande Tristesse de la soi-disant Lutte pour la Démocratie en Afrique " »
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Les douaniers béninois sont en lutte pour préserver leurs droits au premier rang desquels celui de faire grève. Alors qu'une jurisprudence établie par la Cour constitutionnelle leur reconnaît et affirme ce droit, le gouvernement actuel est engagé dans un bras de fer visant à supprimer ce droit. La méthode utilisée est inspirée par une volonté totalitaire et autoritaire. Au lieu de négocier avec les douaniers sur les questions précises et spécifiques qui motivent leur mouvement, le gouvernement, dans une surenchère hargneuse et fidèle à sa méthode du fait accompli, fait voter à l'Assemblée la suppression du droit de grève des douaniers, assimilés pour lors aux Forces Armées. Cette attitude abjecte du gouvernement est antidémocratique et suinte d'un autoritarisme pour le moins inique. Le refus de discuter de revendications spécifiques doit-il conduire à la suppression du droit de revendication ? Après avoir épuisé les charmes du discours creux du changement qui nous a été servi tout au long de la législature précédente, est-on en train de commettre le même péché rhétorique consistant à rabattre une notion politique ouverte et dense sur une perception monomaniaque et bornée ? La nouvelle figure de la tromperie démagogique servant de fil conducteur rhétorique au régime usurpateur se résume est-elle à l'autoritarisme ? La question en filigrane ici et une question préalable : il s’agit de la légitimité des lois, non seulement au regard de leur justesse et de leur justice, non seulement au regard de l'esprit retors dans lequel elles sont amenées et menées par un gouvernement moralement aux abois mais d'abord et avant tout au regard de leur fondement politique général.
Que ce soient les lois visant le corps des douaniers ou n'importe quelle loi--qu'on songe aux lois visant la modification de la constitution sur laquelle s'acharnent depuis son élection truquée l'actuel gouvernement et son chef-- que le gouvernement conduit dans un esprit de dissension cavalière en visant comme toujours le rapport de force et le fait accompli ; dans la mesure où le gouvernement agit de manière retorse, comme si légiférer, faire de la politique c’est piéger ses adversaires et imposer sa volonté au peuple, se pose la question de la légitimité de l'Assemblée qui vote ces lois dans un tel contexte. Dans le cas d'espèce, le gouvernement s'appuie de façon polémique sur une Assemblée qui n’a rien de national et dont la légitimité est sujette à caution. Pourquoi ? Eh bien cette Assemblée est issue d'élections qui n'ont eu rien de juste et équitable dans leur tenue et résultats, et dont les contestations, comme cela a été le cas durant tout le quinquennat précédent, ont été méprisées, étouffées dans l'oeuf, cyniquement rejetées par une Cour constitutionnelle et une CENA complaisantes dont les Présidents après avoir été souvent désignés dans des conditions constitutionnellement contestables, ont été achetés sans vergogne ni scrupule à coups de milliards pour faire la seule volonté obstinée d’un gouvernement autoritaire. Ce schéma calamiteux et immoral compte au chapitre de la fraude qui a émaillé les élections de mars 2011 au Bénin et dont les preuves qui existent à foison ont été logiquement passées sous silence, déniées et rejetés par les institutions idoines chargées de les contrôler. On est donc en droit de se demander comment une Assemblée élue à travers des élections truquées au lieu d'avoir le profil bas et de rechercher le consensus dans ses actions, parce qu'elle est à la botte du pouvoir usurpateur, s'empresse-t-elle à nouveau de se mettre à danser au rythme de la même musique diabolique du gouvernement ? Mais puisque nous sommes en Afrique et que le trucage est l'ombre portée inévitable de toute élection, leur envers indécrottable, on peut estimer à juste titre que la question posée ici à quelque chose de radical ou intransigeant. Le trucage faisant partie intégrante des vices électoraux admis par la morale démocratique africaine, vices sur lesquels comptent les pouvoirs établis pour se perpétuer en enfermant les électeurs dans le piège du fait accompli, il ne saurait, dira-t-on, constituer un élément nouveau, rédhibitoire de la validité des résultats électoraux, et donc de la légitimité des élus. Mais, si le trucage passe ou peut passer allègrement la barrière de la légitimité et de l'éthique en démocratie, qu'en est-il alors du troncage ? Tout le monde sait que la liste électorale dite LEPI qui a servi dans les dernières élections au Bénin n'était pas seulement truquée mais fait plus grave, elle était tronquée ! Un gros tiers des citoyens de ce pays ont de ce fait été délibérément et sciemment privés de leurs droits constitutionnels de vote. Aucune liste n'a jamais été publiée comme l'exige la loi avant les élections parce que finalement le i du mot LEPI voulait dire Imaginaire. Cet état de choses a été reconnu par le chef de l'État lui-même, qui s'est, sur un mode irrationnel à visée populiste fendu d'une demande de pardon idiote. Cette demande de pardon étant la reconnaissance de fait du troncage, délibérés, des fraudes et de la responsabilité du pouvoir en place. Elle reconnaît le fait d’une Assemblée élue sur la base d'une liste imaginaire et tronquée et une Assemblée sinon illégitime du moins dont les actes sont susceptibles de soulever la question préalable de légitimité.
Et cette question prend tout son sens dès lors que la méthode du gouvernement qui est hélas l’âme de l’Assemblée dans un régime où tous les pouvoirs sont aux mains d'un seul homme, est tout entier basée sur le fait accompli et le refus du consensus, au motif qu'il aurait été élu. Mais comment peut-on concéder la légitimité indiscutable de lois que le gouvernement s’acharne à faire voter, à marche forcée et sans consensus par une Assemblée issue d’élections à la constitutionnalité douteuse, parce que tenues sur la base d'une liste électorale truquée et tronquée ?
Binason Avèkes
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La Femme blanche est-elle contraire politique de l'Homme blanc
Depuis et parce que Obama est devenu Président des Etats-Unis, il y a comme une vogue concurrentielle des minorités, ou à tout le moins des catégories marginalisées à vouloir se faire représenter au plus haut niveau de l'état. Suivant une logique de l'équivalence ou de l'inférence citoyenne. Obama étant tenu pour un Noir -- ce qui en soi est déjà sujet à discussion -- l'idée est que si un Noir est parvenu à se faire élire Président alors une femme devrait le pouvoir aussi. En tout cas, une femme a aussi sa chance. Ce qu'un Noir a pu faire, une femme blanche devrait pouvoir le faire ! La tolérance des Américains étant montée si haut dans la stratosphère de la diversité, elle devrait pouvoir passer en toute logique par le palier de la différence sexuelle, sans aucun problème. Ce passage par la différence sexuelle dans le contexte de subversion du modèle dominant du mâle anglo-saxon blanc protestant (wasp) est même vu comme un passage sinon obligé, du moins idéal et harmonieux, en tout cas sociopolitiquement intermédiaire et vertueux.
Dans le même ordre d'idées, bientôt les homosexuels aussi tenteront leur chance et réclameront leur droit à se faire représenter au plus haut niveau de l'Etat. Cette logique identitaire et par certains côtés ethnique qui est à l'œuvre est d'autant plus étonnante qu'elle est actionnée par la droite, qui la conçoit comme moyen subtil de reprendre la main politique. Mais le paradoxe ne fait que trahir le caractère stratégique ou insidieux du raisonnement. En effet, si l'élection d'Obama est ramenée à sa seule dimension sociologique de révolution ethnique dans une Amérique pluriethnique et historiquement antinégrite, alors évidemment les aspirants au pouvoir peuvent être tentés de voir la terre politique se tourner vers d'autres palettes ou franges identitaires de la société américaine, suivant la logique de l'équivalence communautaire. Penser que si Obama qui est Noir ou supposé tel est devenu Président des Etats-unis d'Amérique, une femme ou bientôt un homosexuel pourrait le devenir aussi, c'est méconnaître les raisons profondes qui ont prévalu à son élection à la tête de l'Etat américain. C'est ne pas voir les enjeux géopolitiques et internationaux pressants sous-jacents consécutifs au séisme géopolitique de septembre 2001 avec l'irruption tragique de la figure de Ben Laden et de Al Qaeda. L'élection d'un Noir, figure historique de l'opprimé raciale et sociale, épitomé des opprimés de par le monde, pourrait aussi avoir pour fonction de désamorcer la fureur anti-américaine, qui au nom de la supposée responsabilité de l'Amérique dans la perception de cette oppression, se cristallisait sur la figure du mâle américain blanc, dont le mâle américain noir est censé figurer le contraire historique et politique. Ce rôle d'une Amérique au profil bas, assumé par Barack Obama peut-il être pris en charge par une femme au seul nom de sa posture sociopolitique de minorité ? La femme blanche est-elle contraire politique de l'homme blanc dans le contexte d'une grande puissance comme l'Amérique ? Le rôle joué par Obama peut-il être pris en charge par une femme ou un homosexuel au nom du raisonnement de l'équivalence communautaire et citoyenne ? Rien n'est moins sûr. Et pourtant l'illusion fait florès au Etats-Unis. Après Sarah Palin, c'est au tour de Michele Bachmann d'en tenir le flambeau. Mais jusqu'à quand ?
Amonlè Benoît
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Cela fait 6 Jours depuis l’Usurpation du pouvoir suite à l’Assassinat abject de la Démocratie au Bénin par la Junte des 7 Salopards ci-dessous : |
MORT ET HONTE AUX ASSASINS DE LA DÉMOCRATIE !
1. |
Que tous les malheurs du monde s’abattent sur eux ! |
2. |
Qu’ils soient harcelés jour et nuit de cauchemars ! |
3. |
Qu’ils ne connaissent jamais le bonheur sur terre ! |
4. |
Que les accidents les plus mortels les assaillent ! |
5. |
Qu’ils s’étranglent en mangeant ! |
6. |
Qu’ils étouffent en buvant ! |
7. |
Que Hêviosso les foudroie ! |
8. |
Que les serpents les plus venimeux les mordent ! |
9. |
Que les maladies les plus incurables les frappent ! |
10. |
Que leur postérité soit couverte de honte ! |
11. |
Que leur maison prenne feu en pleine nuit ! |
12. |
Que leur demeure soit inondée du sol au plafond ! |
13. |
Que leur visage soit couvert de plaie incurable ! |
14. |
Que le miel devienne amer sur leur langue ! |
15. |
Que le lait devienne poison dans leur gorge ! |
16. |
Que les esprits de nos ancêtres les hantent ! |
17. |
Que toute voiture dans laquelle ils sont explose ! |
18. | Que l’avion où ils prennent place prenne feu ! |
19. | Que le Peuple les pende par les couilles ! |
20. | Que le monde entier découvre leur crapulerie |
21. | Qu’à leur mort leurs cendres soient mêlées aux ordures ! |
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Chers compatriotes, vous qui jubilez de dire que Yayi Boni a été élu président, si vous avez une once de jugeote, écoutez-moi ! Vous pouvez désirer pour une raison ou une autre que cet infâme personnage continue de présider aux destinées du Bénin. C'est votre droit. Et c'est aussi la continuité d'un fait accompli. En effet, ceux qui n'ont aucune conscience nationale ni aucun sens de la cohésion peuvent toujours abuser de leur position dominante et refuser leurs droits à ceux qui ne sont pas au pouvoir, et qui n’ont ni armée, ni police, ni média, ni ressources de l'État pour imposer leur volonté et faire entendre leur voix !
Vous pouvez espérer que Yayi Boni s’accroche et vous pouvez prendre officiellement vos vessies pour des lanternes. Telle n'est pas, de notre point de vue, la pomme de discorde éthique et logique. En tant qu'être de raison et de conscience, nous avons pris sur nous de reculer les frontières de nos exigences. Oui Yayi Boni est ce que vous dites et nous vous le concédons volontiers ! Il est ce que la Grande Compagnie Théâtrale qu'il dirige en a fait : le chef de l'État ; jusque-là, nous avons suffisamment de ressources pour être en paix avec vous et avec notre conscience.
Mais de grâce ne vous aventurez pas à dire que Yayi Boni est un démocrate ; ne vous aventurez pas à dire que cet homme sans âme a été élu démocratiquement ; ne vous aventurez pas à dire que le Bénin continue d'être une démocratie. Vous avez tiré le vin du pouvoir, buvez-le ! mais ne dites pas qu'il est le vin sorti goutte-à-goutte du cœur du palmier ; selon les lois immémoriales de son libre écoulement. Avec courage et honnêteté vous devez dire plutôt que vous avez brutalisé l’arbre, vous l'avez pressuré et brisé pour y extraire la substance qu'il gardait jalousement en son sein et qu'il n'offre qu'à ceux qui le méritent en raison de leur sagesse et de leur respect sacré de la Vérité. Car, voyez-vous, il n'y a pas une seule façon d'arriver au pouvoir ou de le conserver. Pourquoi vous formaliseriez-vous alors, et pourquoi vous mettriez-vous en peine de vous réclamer de la démocratie alors que vous savez pertinemment que vous en êtes l'assassin et que personne ne vous conteste la suprématie du statu quo dont vous jouissez avec superbe et cynisme ! Pourquoi cette imposture ? Pourquoi imposer les mœurs de votre Compagnie Théâtrale à tout un peuple ?
Non, chers compatriotes, usez de votre position dominante, usez des retombées politiques de votre sinistre représentation théâtrale ! Dites partout urbi et orbi que M. Yayi Boni est le président du Bénin ; mais de grâce, ne dites pas qu’il est élu par le peuple, n’ ajoutez pas le mot « démocratique. » Bannissez ce mot de votre vocabulaire et de tout ce qui concerne le Bénin désormais. C'est la seule condition de la paix entre vous et nous. La revendication indue de la reconnaissance démocratique – et non la confiscation autoritaire et théâtrale du pouvoir – telle est notre casus belli. La ligne jaune que vous ne devez pas franchir ; telle est la limite infrangible de notre exigence éthique et logique !
Adama Boubacar
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Au Risque du Chaos
Tout le monde sait que dans des élections justes et transparentes, compte tenu du contexte historique et de la configuration électorale, avec Yayi Boni, Adrien Houngbédji, et Bio Tchané comme candidats principaux, la victoire du candidat de l'UN est on ne peut plus évidente et massive. Et ce pour plusieurs raisons. Premièrement le fait que le peuple attendait de sanctionner l'aventure psychédélique et désastreuse du changement ; le danger tyrannique représenté par Yayi Boni ; la révolte contre le climat des affaires dont le point d'orgue est atteint avec l'affaire ICC Services. Et surtout, en raison du fait que l'élément ethnique ou régionaliste est le plus décisif entre tous. Sachant que d'une part, le sud, bastion de l'UN, est bien plus peuplé que le Nord avec lequel l'identification de Yayi Boni est doublement sujette à caution ; d'une part parce que lorsqu'on est de Tchaorou, Savè , d'extraction proto-nago, prétendre qu’on est du Nord c'est tout de même faire vœu actif de régionalisme, choisir son camp alors qu'on relève d'une appartenance plus ouverte ou intermédiaire. L'autre aspect du problème c'est tout de même l'importante figure d’Abdoulaye Bio Tchané, digne représentant du Nord avec lequel Yayi Boni et ses relais locaux devraient avoir à compter.
Bien sûr, en tant que président de la république, détenteur du pouvoir d'État, Yayi Boni ne manque pas d'atouts. Notamment par les multiples instrumentalisations de sa fonction et des institutions de la république auxquelles il s'adonne sans vergogne ni scrupule. La monopolisation des médias et leur utilisation propagandiste pour conditionner les populations ; enfin l'argent public utilisé pour acheter les consciences, soudoyer, influencer les représentants des collectivités locales et in fine les électeurs. Mais tout cela n'est rien devant la réalité des rapports de force politique massivement à l'avantage des deux challengers de Yayi Boni. Notamment le plus important d'entre eux, à savoir Me Adrien HOUNGBEDJI.
Et le K.-O. était mathématiquement possible. Toutes les extrapolations les plus réalistes des résultats des élections de 2006 corrigés des variations circonstancielles donnaient Adrien HOUNGBEDJI gagnant au premier tour. Or voilà que celui qui devait être battu K.-O., retourne la menace contre ses adversaires et prétend, voire menace de les vaincre K.-O. Prétention extravagante, bien sûr, qui relève d'une guerre psychologique à moyen médiatique, savamment préparée. Elle a consisté d'abord à mobiliser la kyrielle de journaux et médias stipendiés, à la tenir prête pour faire fonds sur l'opération d'intoxication générale destinée à chloroformer les esprits pour faire passer en contrebande une idée somme toute farfelue. Dans le même temps, elle a exigé la neutralisation pour raisons spécieuses de quelques journaux suspects de sympathie avec l'opposition. Enfin, Yayi Boni, très sensible à l'influence internationale, s’est démené comme un beau diable pour mobiliser dans la diaspora occidentale à coups d'engraissement et de financement sur fonds publics. De telle sorte que la victoire fort symbolique à ce niveau pourrait être brandie comme la traduction sinon la préfiguration de sa valeur électorale nationale ! Sans compter l'œuvre nocive des agents du bizness des O.N.G. soi-disant africaines, acteurs sournois du théâtre démocratique à l’Africaine, parasites impénitents qui prospèrent sur les libéralités générées par les autocraties corrompues et lubriques d'Afrique en vendant de fausses cautions à ceux qui les payent rubis sur ongle.
Tout cela était censé préparer l'opinion à entendre, recevoir et accepter l'inacceptable : la victoire de Yayi Boni au premier tour ! Et que vise cette rodomontade de la victoire au premier tour? Sa méthode révèle son objectif. La méthode utilisée est celle qui dit que la meilleure défense est encore l'attaque. Sachant qu'il devrait dans des élections justes et transparentes être battu K.-O. au premier tour, Yayi Boni renverse la vapeur et, de victime, se fait bourreau ; du moins dans les effets d'annonce savamment préparés. Du coup, il force son challenger à la défensive. Celui-ci se voit obligé de monter au créneau, lutter pour être au second tour. Et dans sa lutte, il oublie ce qui lui est dû : la victoire au premier tour qui devient secondaire devant la menace de disparition électorale brandie par son adversaire. Tel est le but de la manœuvre ! Or en se contentant de lutter pour un second tour, en étant forcé par Yayi Boni à le faire et à ne faire que cela, Me Adrien Houngbédji signe sa résignation au second tour.. Car ayant déjà eu du mal à accéder au second tour, ayant en quelque sorte bataillé dur pour faire accepter le principe de ce second tour c'est qu'il accepte d'être second au premier tour. Or s'il renonce à sa vraie victoire du premier tour et accède difficilement au second tour comment peut-il espérer gagner au second tour ? C'est dire que la bataille du second tour commence au premier tour et Yayi Boni, en maître du jeu, l'a bien compris qui n’hésite pas d'entrée à faire monter les enchères ! Au risque de transformer son K.-O. imaginaire en vrai chaos !
Prof Cossi Bio Ossè
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Les Usages de la Précipitation
Citez-moi une chose que Yayi Boni n’a pas faite dans la précipitation. Une précipitation qui souvent ruine l’effet de l’initiative ou de la décision. Des mesures sociales dites de gratuité, jusqu’à la confection de la Lépi, en passant par les rodomontades sur l’éradication du kpayo ou l’acquisition d’une turbine à gaz en quelques semaines, longue est la liste des actes précipités ou des décisions de Yayi Boni prises dans la précipitation ou l’improvisation. Souvent, certaines décisions sont annoncées puis annulées l’instant d’après, comme si ce n’était pas le même homme qui en est à la source, ou comme si elles avaient été prises dans un état second ou éthylique. D’autres, parce que difficiles à arrêter ou irréversibles conditionnent pour le pire la marche des choses et la vie des Béninois. Celles qui relèvent d’une bourde véritable restent sans suite, comme si elles n’avaient jamais été prises (par exemple où en est-on avec le nombre de départements : 29 ou 12 ?)
Lire la suite "2006/2011 : Psychosociologie du Bilan de Yayi " »
Rédigé à 17:23 dans Critique, Essai, étude | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
Oubliez le Président YAYI pour le bien et la paix de notre pays.
Par Jean-Roger Ahoyo
La situation socio-politique au Bénin, à quelques semaines du premier tour de la présidentielle est des plus préoccupante au regard des retards dans l’installation de la Céna et de la réalisation à temps de la Lépi. Inquiet de la situation comme beaucoup de compatriotes, l’ex ministre Jean Roger Ahoyo vient d’écrire une lettre ouverte aux présidents de la Cour constitutionnelle et de la Haute Cour de Justice. Dans ces deux correspondances, il interpelle ces deux personnalités sur les conséquences que pourraient engendrer pour le Bénin, le non respect de leur fonction respective ainsi qu’une mauvaise organisation de la présidentielle de 2011.
Cotonou, le 19 Janvier 2011 Monsieur Jean-Roger AHOYO Ancien Ministre
Lettre ouverte
A Maître Robert Dossou Ancien Ministre, et
Au Professeur Théodore HOLO Ancien Ministre
Objet : Inquiétudes
Chers amis et compagnons de lutte,
Vous aurez raison d’être étonnés que je vous écrive, et surtout, que je donne à ma lettre un caractère ouvert. Je vous dois donc, dès l’entame, une explication que je me dépêche de vous donner.
Rédigé à 14:05 dans Cont-ext, Critique, Débat, Lettre | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
“This is lovely. Yes i am very proud to be a Nigerian. We are truly the most happy people in the world. It's a pity that this side of Nigeria is never shown in the western medias.Yes 9ja, one Nation.,” peut-on lire en commentaire de ce morceau,
exécuté par une pléiade d’artistes de OGD, la Production de Tade Ogidan. Et ce commentaire n’est pas sans rappeler la récente interview du Professeur John Igué dans laquelle il dit que notre avenir avec le Nigeria est menacé. Cette menace selon lui est la conséquence du mépris dans lequel nous tenons notre grand voisin. “ Les Béninois n’aiment pas le Nigeria, dit-il, mais ils vivent du Nigeria et les Nigérians le savent.”
Il n’y a d’ailleurs pas que le Bénin qui méprise le Nigeria, à ceci près que le Bénin est un voisin proche, un pays dont, n’eussent été les caprices de l’histoire, on ne voit pas ce qui l’en sépare vraiment. Beaucoup de pays dans le monde ont une mauvaise image du Nigeria. Vu de loin, le Nigeria est pour beaucoup comme le Pays de la guerre du Biafra avec son cortège de morts, et d’enfants faméliques, pays où pullulent ou d’où proviennent beaucoup d’escrocs, de trafiquants d’enfants, de drogues ; pays de corruption, d’instabilité politique, de dictature militaire, de tensions et meurtres ethniques endémiques ; et vu de près, notamment par les voisins ou ceux qui ont l’occasion d’y vivre, c’est le pays des go-slow monstrueux, des voleurs, des brigands sans foi ni loi, pays de la violence, pays des délestages électriques d’une NEPA inapte, etc…
Tout cela n’est pas totalement faux. Mais prend une allure délirante à partir du moment où on en fait la somme de façon préjudicielle et idéologique. Car les ratés, les irrégularités et les défauts, tous les pays du monde en ont. Et le Nigeria héritier d’une situation sociopolitique difficile est bien conscient des siens et s’attèle à les corriger. Il suffit d’un peu d’amour et d’un peu d’objectivité pour se rendre compte du génie du Nigeria, des qualités immenses de son peuple et du dynamisme de sa société. Le plus grand pays Noir du monde est encore celui dont l’Afrique tout entière a été fière du Prix Nobel de Littérature, le premier en Afrique Noire. Grand producteur de pétrole, c’est aussi un géant africain du cinéma et de la culture avec Nollywod. Le progrès des langues et cultures régionales, comme le yoruba est immense et n’a rien à voir avec nos tergiversations idéologiques à n’en plus finir autour de l’alphabétisation ou de ses ministères éphémères. Au Nigeria le yoruba est une langue vivante, qui s’écrit et s’enseigne dans les universités ! Le Nigeria a été et reste un grand foyer de la musique africaine avec de grands noms comme Fela Kuti, Sunny Adé, Prince Nico Mbarga, Sunny Okosun, Haruna Ishola, Ebenezer Obey, etc… En littérature, outre le Prix Nobel Wole Soyinka, le Nigeria est le pays du Grand Chinua Achebe, l’un des plus grands et des plus authentiques écrivains africains de tous les temps, dont le réflexion a très tôt embrassé les problèmes techniques de la littérature africaine. On pourrait citer au rebours de la tendance diabolisante dont est victime l’image du Nigeria tant d’autres talents et bienfaits dont le Nigeria est le théâtre et la source.
Mais gardons-nous de tomber dans l’excès inverse. Tout ce dont le Nigeria a besoin c’est d’être regardé sans lorgnette, comme un pays d’hommes et de femmes, plein de cœur, de talent et de désir de vivre, donc d’être aimés…
Ayechetan Bachirou
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Les Erreurs d’une Transition
Gbagbo devrait partir, en termes sainement démocratiques. Même si son mandat prolongé n’a pas été joui dans le confort présidentiel.
Mais le problème est qu’il doit remettre le pouvoir grosso-modo à ceux qui avaient pris les armes contre lui – et les soi-disant Démocrates qui, à peine tapis dans l’ombre, leur en avaient fourni les moyens et la logistique doivent s’en mordre les doigts – et qui, ce faisant, n’avaient pas rendu service encore moins montré fidélité à l’esprit de la Démocratie.
Lire la suite "Côte d’Ivoire : Ouattara n’est pas Mandela" »
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“L’Occident a dénoncé lundi l’usage de la force en Biélorussie (ou Bélarus) contre l’opposition, dont des centaines de militants et sept candidats à la présidentielle ont été interpellés dimanche, alors que l’OSCE a critiqué ce scrutin remporté sans surprise par le président Alexandre Loukachenko.
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La Valorisation de la Bénédiction dans le Culture Yoruba.
La parole en tant qu’elle est articulée à une volonté subjective et référée à un pouvoir transcendant est un élément dominant dans la culture Yoruba. Entre le “ékpé” et le “adura”, elle consacre la puissance du verbe, son efficience et son rôle d’écho déterminant du destin. Ce qui arrivera arrive parce qu’il est voulu, souhaité, proclamé et annoncé. L’ékpé figure le pôle négatif de la puissance de la parole. Cette puissance peut être mise en jeu par les incantations à travers la médiation occulte des forces du mal : c’est la forme hétéronome de la malédiction, dans la mesure où elle est administrée par des professionnels de la puissance occulte. Elle peut aussi être un acte spontané, réaction de réprobation, de colère ou de vengeance à l’encontre d’un malintentionné ou d’un ennemi qui a nuit ou tente de nuire. Une façon de se rendre justice à soi-même en attirant sur la personne en cause la foudre du destin, avec la certitude qu’en dépit de la relativité subjective du préjudice subi, il en admettra le caractère absolu, et agira conformément à la volonté du requérant. Le pôle positif de la mise en jeu de la puissance du verbe dans la culture yoruba est le "adura”, ou la bénédiction. Il est une pratique plus profane qu’hétéronome. Bien sûr des instances agréées véhiculent ce type de parole ; mais la plupart du temps, il est le fait du profane ; et constitue un véritable facteur de lien social valorisé par la culture yoruba ; il est pratiqué dans les échanges de la vie quotidienne, dans des circonstances aussi bien ordinaires que dramatiques. Le “adura” permet d’exprimer l’amour, l’amitié, la sécurité, la paix, le bonheur que l’on souhaite à tout instant à celui à qui on le formule. Prière propitiatoire, et bénédiction, il est le moment d’une référence forte à une croyance partagée qui fait du verbe à la fois une puissance et un médium en prise directe sur le destin. Ce qui est dit le cœur ouvert, la volonté nue exprimée en tant qu’elle participe de la puissance du verbe, rejoint l’ordre du destin. Dans cette mise en jeu de la puissance du verbe, la hiérarchie morale se substitue à la hiérarchie sociale. Le pauvre peut bénir le riche parce qu’il est pauvre mais que son cœur est pur, le riche peut bénir le pauvre en dépit de sa richesse ; le père peut bénir le fils en raison de son pouvoir géniteur ; le fils peut bénir le père en raison inverse de la gratitude filiale, etc… Cette valorisation de la puissance du verbe que consacrent les échanges de bénédiction dite adura, est un des rituels profanes de la vie quotidienne en vigueur dans l'aire culturelle yoruba. Elle est un facteur de maintenance et de consolidation du lien social, caractéristique de la culture yoruba. C’est elle qui est mise en scène dans ADURA OBI, une fable morale sur la richesse immatérielle de la bénédiction, qui est de loin plus précieuse et durable que les richesses matérielles éphémère et contingentes.
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Bénédictions formulées dans le film Adura Obi
3. a. Par la grâce de Dieu, vous quitterez ici (l’hôpital) sur vos pieds b. Rien de mal ne vous arrivera c. Par la grâce de Dieu, tu auras du succès dans tes études Tu auras de la chance Puisses-tu être heureux dans tes études Puisses-tu être riche après tes études Puisses-tu avoir une maison à toi Puises-tu être riche et réputé Puisses-tu ne jamais manquer d’argent 4. a. Que Dieu lui ménage un foyer heureux b. Que Dieu nous apporte à tous la richesse c. Que tu prospères dans ton métier d. Que Dieu fasse de Peju et toi des amants pour tous les jours de votre vie e. Que le diable n’interfère pas entre vous deux f. Que votre union soit bénie par la naissance d’enfants mâles et femelles 5. a. Par la grâce de Dieu, il n’y aura plus d’autres problèmes b. Dieu nous fera du bien 6. Que Dieu ne fasse pas que quelque chose de bien lui arrive ! 7. a. Que Dieu apaise Leke afin qu’il ne me fasse pas payer les péchés de ma mère b. Dieu l’apaisera c. Que dieu fasse qu’il ( Leke) nous vienne en aide 8. Que Dieu éloigne la maladie et la mort de la maison 9. a. Que ton fils ne te désobéisse pas, car tu ne m’as pas désobéi b. Que ton fils ne te tracasse pas c. Ton père t’a formulé des prières, et elles seront exaucées d. Que tu ne tombes jamais dans la misère e. Par la grâce de Dieu, tu quitteras ici ( l’hôpital) en bonne santé |
Binason Avèkes
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African writers are truthful, they write without biasness and don’t cause conflict between literature and history, culture and tradition of other continents. They are preservers of cultures and traditions. Especially Nigerian home-based writers are a very powerful people. They continue to write with limited or even no resources. They have always maintained in seeing that the African literature is not relegated to the background by the thousands of books they churn out each year, (as against the plan of the western world). They are always writing to rejuvenate African literature from the sobered and piqued state it was orchestrated to navigate to by the western world.
But publishers are the home-based writers’ greatest woes. Hardly do publishers accept and publish manuscripts of the budding home-based writers. They preferred to publish the works of the renowned authors. And hardly do the publishers pay royalties. The ones that pay do not pay appreciable amounts. They pay 10% or less of what was sold from a manuscript that was published. This has made many writers turned to self-publishing (otherwise called vanity publishing). The dearth of responsible publishers in Africa to explore the budding talents is a blow below the belt.
African governments are even abetting to these woes. They forgot, or they are yet to comprehend, that their shrug-attitude towards the exploration for new writers in the continent is a setback to widening the mental horizon of Africans. These governments’ unconcerned attitude towards their writers also affects the economic growth, social unity and the promotion of culture and tourism in Africa. This has made the writers of the Black race always look up to the West for the promotion of their writing careers, without minding that the western people stole the African literature and culture and christened it their own. This is the time Africans stopped believing the hypocrisy of the white men that, “all road leads to Rome”. Rather, Africans should start singing, “all road leads to Egypt”….
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La preuve que rien n'a changé au Bénin sauf en pire !
Les inondations en Afrique de l'Ouest et centrale ont provoqué au moins 377 décès et affecté près de 1,5 million de personnes depuis le début de la saison des pluies en juin 2010, a indiqué mardi 19 octobre le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA). "2010 a enregistré le plus grand nombre de personnes affectées et de décès suite aux inondations", a indiqué un bulletin d’information de l'OCHA.
Pour l’Afrique de l’Ouest le nombre des décès est supérieur à 300. Les pays où ce nombre est supérieur à 10 se répartissent en ordre décroissant comme suit : le Nigeria (118), le Ghana (52), le Bénin (43), la Mauritanie (21), le Burkina Faso (16), et la Gambie (12). Les autres pays enregistrent moins de 10 morts. Les pays comptant le plus de personnes affectées sont le Bénin (360 000), suivi du Nigeria (300 000), du Niger (226 611), du Burkina Faso (105 481), et de la Mauritanie (50 815), les autres pays enregistrant moins de 50 000 personnes affectées.
Lire la suite "Inondation en Afrique de l'ouest, Tableau d'une Calamité : le Bénin a le Pompon" »
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La générosité quinquennale
Avec le malheur qui frappe les sinistrés de l’inondation, leur nombre, et celui très élevé des victimes – 43 morts au moins – et des dizaines de milliers de déplacés, qui ont pour la plupart tout perdu, il est clair que la solidarité nationale est précieuse. Mais le prix d’une solidarité ponctuelle, intervenant de façon exceptionnelle en temps de crise, compte tenu du nombre des sinistrés, est d’abord moral avant d’être matériel. Il montre aux sinistrés qu’ils ne sont pas seuls dans le malheur. Et sa part matérielle apporte de quoi parer aux nécessités du moment pour quelque temps, hélas !
Lire la suite "Sinistrés, 10 Millions...! 20 Millions...!! 40 Millions... !!! Qui dit Mieux ? ..." »
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Le Feu Noir du Sida
Malgré le Mondial, tout ne tourne pas rond en Afrique du Sud. Le pays est sous les feux de la rampe mais un autre feu mine et brûle l’Afrique et dont il est le foyer : c’est le feu noir du Sida. Et ce feu pose des questions auxquelles il convient de répondre :
Pourquoi 75,25% des brûlés se trouvent en Afrique ? Pourquoi 25 % se trouvent en Afrique australe, dans la zone d’influence géographique, culturelle, historique, économique et politique de l’Afrique du Sud ? (Botswana, Lesotho, Mozambique, Namibie,, Swaziland, Zambie, Zimbabwe) Pourquoi l’Afrique australe a-t-elle le taux le plus élevé du Sida au monde ?
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Zinsou Soglo Kérékou, Pourquoi pas Maga ?
Faut-il s’abonner à tous les vices de la terre parce qu’ils sont communs aux hommes ? Pire encore, non contents de les reprendre à notre compte devrions-nous les aggraver ou en inventer de pires ? Voilà la question qu’on peut se poser eu égard au fait que Yayi Boni vient de nommer pas moins de trois fils ou filles d’anciens Présidents dans son dernier gouvernement dit de “combat”. Les vices politiques s’assemblent et se ressemblent. Il en est de la corruption ou du régionalisme comme de la conception dynastique du gouvernement de la République. Ces choix qui sont faits à dessein de subornation, voire même de caution des fraudes électorales à venir, mettent en danger la Démocratie et les valeurs Républicaines, la paix et la cohésion nationale.
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Au Bénin du Changement, on est toujours prompt à saisir la moindre ouverture sur le monde, la moindre occasion de visite d’un hôte pour se tresser des lauriers de gloriole, ou insinuer l’importance par ricochet de l’œuvre du régime et de sa raison d’être. Présentées à cor et à cri comme exceptionnelles, ces occasions sont censées être la reconnaissance de l’exception béninoise sinon du génie de ceux qui ont en charge sa destinée.
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La programmation à l’Assemblée des affaires sur les malversations, pourrait ne pas être le fait du hasard. Selon le Matinal, il se pourrait que ce soit une stratégie pour faire amende honorable après quatre années de tête et main basses. Selon J-Ch Houngbo, le Chef de l’état dans une meilleure disposition à écouter les griefs des députés sur les questions de malversations, pourrait avoir décidé de quelques amputions pour sauver le corps de son image afin de rempiler en 2011. Ou pour utiliser une image de la navigation maritime, le chef de l’état est obligé de jeter du lest pour rester à flot. La stratégie bien huilée aurait déjà commencé avec le limogeage de trois hauts fonctionnaires de la douane, relevés de leurs postes malgré leur poids dans sa mouvance. Elle se mène de conserve avec le Président de l’Assemblée qui après avoir brillé dans son refus suicidaire de donner suite à ces affaires, adopte une attitude contraire avec le même zèle.
La stratégie vise certes à faire amende honorable ; mais aussi à piéger l’opposition qui devrait choisir entre récupérer les sacrifiés ou soutenir le chef de l’état dans son action de salubrité morale. Mais le piège n’est pas inévitable, car le peuple ne sera pas dupe de la tactique éculée consistant à dissocier la culpabilité des boucs-émissaires de la responsabilité du chef du régime. Par ailleurs même s’il n’est jamais trop tard pour punir les coupables, après quatre années de sommeil dogmatique voire de complicité objective, on ne peut pas dire qu’il soit trop tôt non plus de la part d’un homme qui en cette matière avait promis le changement.
Binason Avèkes
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MADAM DEAREST (AYA MI OWON est une parabole de la communauté de destin régionale des pays du golfe du Bénin. Un rubis de souffrance et de tragédie enchâssé dans l’écrin d’airain de l’amour ballotté sur les rives cruelles de l'espérance. De quoi s’agit-il ? En fait l’histoire dans sa progression narrative est avant tout l’histoire continument tragique d’un couple Biodun et Bukola, qui, après 8 ans de mariage languissait d’avoir leur premier enfant. En raison de son caractère irascible, et de son tempérament colérique, Biodun se retrouve pris dans l’engrenage d’un crime qui lui fut crapuleusement collé sur le dos. Victime des circonstances et des effets absurdes d’une société aussi injuste que violente, malgré son ironique sagesse mâtinée de naïveté Biodun sera condamné à 85 ans de prison. Bukola se retrouve seule mais tient haut dans son coeur le flambeau de l’amour pour son mari et le désir de lui donner un enfant. Mais la pression de sa famille et surtout de la tyrannique Seyi son amie finira par avoir raison de sa fidélité. Celle-ci, avec son réalisme dévergondé lui imposera Daniel, le boy Ghanéen de la maison, comme substitut réaliste à son mari, considéré comme perdu pour toujours. Et bien que cette proposition démentielle horrifia Bukola et tint Daniel – un jeune homme sensible, diplômé d’université – sous le choc un certain temps, elle finit par faire son chemin. D’abord dans les corps, puis dans les cœurs. Daniel et Bukola tombèrent amoureux, et un enfant naquit de cet amour. L’enfant fut d’abord nommé Kofi, Kofi Junior. Le couple putatif vivait dans le bonheur, et le passé paraissait révolu. Mais voilà qu’un beau jour, Biodun apparaît, libéré de prison sur confession du vrai meurtrier. Et le bonheur bascule dans le désarroi d’un rêve, dans l’irruption de la loi de la réalité, ses rigueurs et ses contraintes. C’est à partir de là que Kofi deviendra Opémipo, de la bouche de Biodun qui se laissa vite, trop vite persuader qu’il est son géniteur. Et c’est là où la narrativité parabolique prend le pas sur narrativité progressive du récit. Car Kofi, dont le père biologique a voulu le faire passer de force vers son pays d’origine, perdra la trace de celui-ci et sera adopté, à la suite de tragiques vicissitudes, par une famille béninoise. Il s’appellera alors Dossu Gandonou. La vie est faite de vicissitude et de changement. Daniel, l’ancien étudiant houseboy à Lagos deviendra Ministre de la jeunesse et des sports dans son pays d’origine. Dans ce même Ghana où le sort conduit le jeune Dossou à l’université d’Accra. Et c’est là aussi que de fil en aiguille, le destin faisant son œuvre comme une araignée sa toile, Dossou alias Kofi alias Opemipo, apprendra en leur présence et dans la bouche de son père qui la raconte en abyme la véritable histoire d’amour et de souffrance de ses parents biologiques.
la poignante sagesse d’un homme victime de la vie et des circonstances
Le silence d’une femme face à une vie dont le tragique espiègle l’a rendue muette
l’une des nombreuses scène comiques du film, humour déjanté, ci-dessous
Cette oeuvre du cinéaste nigérian Tade Ogidan est poignante. Pleine de vie, d’humour, de souffrance et d’espérance aussi. Elle fait partie de la catégorie Nollywoodienne du Yoruba movies. Et l’une des clés de cette parabole se trouve dans le rayonnement historique de la culture et de la langue yoruba, qui a exercé historiquement une grande influence dans l’aire géographique du Golfe du Bénin, d’est en ouest et de la côte jusque sur ces limites nord à Ilorin. Et ce parler yoruba dans ses modulations vivantes est mis en scène avec humour et pertinence dans le film. Le langage narratif est marqué par l’immersion dans le détail, qui brode les infinis motifs de la souffrance humaine, face à l’ineffable de la tragédie. Madame Dearest AYA MI OWON est une parabole de la communauté de destin des peuples du golfe du Bénin, de leur fraternité historique qui transcende les frontières et des cloisonnements idiots hérités de l’histoire. Et dans cette communauté de destin, un personnage historique prend toute sa place de vecteur historique de fraternité : il s’agit du Yoruba comme langue et comme culture vivantes.
Un film à voir, une histoire à méditer…
Binason Avèkes
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Mon Cher Pancrace,
J’ai bien reçu ta dernière lettre, et je te remercie pour ta confiance et ton amitié ; vivante complicité placée sous le signe Ô combien enrichissant du partage des idées. Dans cette lettre, entre autres choses, tu me demandes si j’ai eu connaissance de ce que tu appelles avec pertinence “ les derniers assauts biologiques du divin Roger Gbégnonvi” et le cas échéant, tu voudrais savoir ce que j’en pense. Oui, cher ami, j’ai lu la dernière chronique du saint-homme. Dans ce texte logiquement tiré par le cheveu, l’ex Ministre de Yayi et chroniqueur devant l’Eternel affirme que l’UN n’est que l’US, l’Union fait le Sud. En fait et pour abonder dans le sens ironique que tu donnes au mot Biologie en l’occurrence, le sous entendu implicite est que le vrai UN devrait avoir pour candidat unique, Bio Tchané (BT), pour lequel notre Intellectuel bicéphale a déjà déclaré sa flamme. Ce qui donne comme, tu le poses avec clarté, l’équation : UN = US+ BT !
Rédigé à 11:00 dans Critique, Fiction, Lettre | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Jours se sont écoulés depuis le holdup odieux perpétré par la bande des pilleurs diri gée par Yayi, valet-zombie de la Françafrique en terre du Bénin |
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