Au Risque du Chaos
Tout le monde sait que dans des élections justes et transparentes, compte tenu du contexte historique et de la configuration électorale, avec Yayi Boni, Adrien Houngbédji, et Bio Tchané comme candidats principaux, la victoire du candidat de l'UN est on ne peut plus évidente et massive. Et ce pour plusieurs raisons. Premièrement le fait que le peuple attendait de sanctionner l'aventure psychédélique et désastreuse du changement ; le danger tyrannique représenté par Yayi Boni ; la révolte contre le climat des affaires dont le point d'orgue est atteint avec l'affaire ICC Services. Et surtout, en raison du fait que l'élément ethnique ou régionaliste est le plus décisif entre tous. Sachant que d'une part, le sud, bastion de l'UN, est bien plus peuplé que le Nord avec lequel l'identification de Yayi Boni est doublement sujette à caution ; d'une part parce que lorsqu'on est de Tchaorou, Savè , d'extraction proto-nago, prétendre qu’on est du Nord c'est tout de même faire vœu actif de régionalisme, choisir son camp alors qu'on relève d'une appartenance plus ouverte ou intermédiaire. L'autre aspect du problème c'est tout de même l'importante figure d’Abdoulaye Bio Tchané, digne représentant du Nord avec lequel Yayi Boni et ses relais locaux devraient avoir à compter.
Bien sûr, en tant que président de la république, détenteur du pouvoir d'État, Yayi Boni ne manque pas d'atouts. Notamment par les multiples instrumentalisations de sa fonction et des institutions de la république auxquelles il s'adonne sans vergogne ni scrupule. La monopolisation des médias et leur utilisation propagandiste pour conditionner les populations ; enfin l'argent public utilisé pour acheter les consciences, soudoyer, influencer les représentants des collectivités locales et in fine les électeurs. Mais tout cela n'est rien devant la réalité des rapports de force politique massivement à l'avantage des deux challengers de Yayi Boni. Notamment le plus important d'entre eux, à savoir Me Adrien HOUNGBEDJI.
Et le K.-O. était mathématiquement possible. Toutes les extrapolations les plus réalistes des résultats des élections de 2006 corrigés des variations circonstancielles donnaient Adrien HOUNGBEDJI gagnant au premier tour. Or voilà que celui qui devait être battu K.-O., retourne la menace contre ses adversaires et prétend, voire menace de les vaincre K.-O. Prétention extravagante, bien sûr, qui relève d'une guerre psychologique à moyen médiatique, savamment préparée. Elle a consisté d'abord à mobiliser la kyrielle de journaux et médias stipendiés, à la tenir prête pour faire fonds sur l'opération d'intoxication générale destinée à chloroformer les esprits pour faire passer en contrebande une idée somme toute farfelue. Dans le même temps, elle a exigé la neutralisation pour raisons spécieuses de quelques journaux suspects de sympathie avec l'opposition. Enfin, Yayi Boni, très sensible à l'influence internationale, s’est démené comme un beau diable pour mobiliser dans la diaspora occidentale à coups d'engraissement et de financement sur fonds publics. De telle sorte que la victoire fort symbolique à ce niveau pourrait être brandie comme la traduction sinon la préfiguration de sa valeur électorale nationale ! Sans compter l'œuvre nocive des agents du bizness des O.N.G. soi-disant africaines, acteurs sournois du théâtre démocratique à l’Africaine, parasites impénitents qui prospèrent sur les libéralités générées par les autocraties corrompues et lubriques d'Afrique en vendant de fausses cautions à ceux qui les payent rubis sur ongle.
Tout cela était censé préparer l'opinion à entendre, recevoir et accepter l'inacceptable : la victoire de Yayi Boni au premier tour ! Et que vise cette rodomontade de la victoire au premier tour? Sa méthode révèle son objectif. La méthode utilisée est celle qui dit que la meilleure défense est encore l'attaque. Sachant qu'il devrait dans des élections justes et transparentes être battu K.-O. au premier tour, Yayi Boni renverse la vapeur et, de victime, se fait bourreau ; du moins dans les effets d'annonce savamment préparés. Du coup, il force son challenger à la défensive. Celui-ci se voit obligé de monter au créneau, lutter pour être au second tour. Et dans sa lutte, il oublie ce qui lui est dû : la victoire au premier tour qui devient secondaire devant la menace de disparition électorale brandie par son adversaire. Tel est le but de la manœuvre ! Or en se contentant de lutter pour un second tour, en étant forcé par Yayi Boni à le faire et à ne faire que cela, Me Adrien Houngbédji signe sa résignation au second tour.. Car ayant déjà eu du mal à accéder au second tour, ayant en quelque sorte bataillé dur pour faire accepter le principe de ce second tour c'est qu'il accepte d'être second au premier tour. Or s'il renonce à sa vraie victoire du premier tour et accède difficilement au second tour comment peut-il espérer gagner au second tour ? C'est dire que la bataille du second tour commence au premier tour et Yayi Boni, en maître du jeu, l'a bien compris qui n’hésite pas d'entrée à faire monter les enchères ! Au risque de transformer son K.-O. imaginaire en vrai chaos !
Prof Cossi Bio Ossè
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Il y a une autre VOIE, pour CONTOURNER Thomas. En réalité il a perdu dès le premier Tour. MERCI.
MESSAGE bien reçu : 5/5.
Maintenant, je peux sortir à visage découvert. Ma Parole d’Homme (et je n’en ai qu’UNE), voudrait et SOUHAITERAIT sincèrement et humblement, que tu mettes ton ENERGIE du mieux que tu pourras au SERVICE de notre Peuple. Si durement malmené en de nombreux scandales tant financiers qu’humains, par le frère Thomas Yayi Boni.
Mon Frère Abdoulaye (ABT), Oublie la BOAD. C’est un Organe (un leurre) d’enfermement financier du Continent Africain. Et je sais, que tu le sais. Chaque chose a son temps.
Mes Chers Pères, Ouidah par le Sang Mitô CHACHA VIII, et Djimê par l’Esprit DADA HOUEDOGNI.
Un chien qui poursuit un léopard cherche des ennuis, du proverbe Yoruba : Aja to nlépa ekun, iyonu lo nwa
De même, l'Eléphant ne fuit pas devant les chiens. Je suis du vrai Ajanàku.
Ceci pour vous AVERTIR, que le moment est arrivé, que j’actionne ADJALAZIN par la PYRAMIDE.
Si Thomas Boni Yayi veut SAVOIR, dites-lui ce que vous en savez et, venant de moi.
Cordialement, Filialement.
Philosis
Rédigé par : CHRISTIAN de SOUZA (Philoss) | 16 mars 2011 à 18:18