Pour entretenir l'espoir dans son camp et l'esprit de ses électeurs, pour ne pas subir l'échec symbolique d'un président sortant donné battu au premier tour par un challengeur, à un moment donné ou à un autre de la scansion frénétique des courbes de sondages, le camp Sarkozy et son armée de charlatans sondeurs devraient finir par pondre, sous le couvert d'un institut aux visées douteuses, le sondage crucial qui porte Sarkozy en tête ! Maintenant, nous assistons de la part du système Sarkozy et de l'armée de ses charlatans sondeurs au même scénario basé sur le mensonge et la duperie. À la différence près que chronologiquement, les deux périodes de mensonge se croisent et son inversées. Avec Ségolène Royale, le mensonge était situé avant le point d'inflexion, c'est-à-dire que les sondages qui donnaient Ségolène Royale gagnante avant sa nomination comme candidat du parti socia- |
liste étaient pour l'essentiel pipés ; et ceux qui, après le point d'inflexion la donnaient perdante étaient vraies. En revanche, avec l'offensive d'inflexion lancée ce jour sous la bannière statistique de l'institut IFOP, qui place Sarkozy en tête au premier tour, s'ouvre une période de sondages pirates qui s'efforceront de placer Sarkozy en tête avec une incrémentation progressive afin de lui conférer une avance significative et symboliquement décisive. C'est-à-dire que les sondages qui ont été faits jusqu'à présent et qui donnaient François Hollande gagnant sont vrais. L’embarras ou le point faible pour l'équipe des charlatans sondeurs du camp Sarkozy est que leur offensive mensongère se situe à un moment où, contrairement à ce qui s'était passé en 2007, leur réfutation reste du domaine du possible, et constitue une condition nécessaire pour assurer la sauvegarde de la vérité de l'opinion. Face à ce passage en force, subtil et mensonger, l’opposition républicaine, le parti socialiste, la gauche, et tous les instituts de sondage qui se respectent, et qui ne conçoivent pas de leur profession une occasion de vendre du brouillard à prix coûtant ont l'obligation de crier haut et fort l'exacte vérité de l'opinion ; au nom de la démocratie, ils ne doivent pas laisser un seul clan imposer l'ordre de sa stratégie de manipulation de l'opinion. Cela suppose de ne pas s'en laisser compter et de faire imperturbablement leur travail d'éclairage de l'opinion, pour ne pas laisser s’établir un consensus frauduleux. Le tout dernier sondage TNS Sofres qui donne 4 points d’avance à François Hollande au premier tour est une réplique pour le moins démocratiquement salutaire. Pour lutter contre la prise en otage de la Démocratie par la manipulation de l’effet performatif des conditionnements de l’opinion, aux sondages truqués, répondre du tac au tac par de vrais sondages Ahandessi Berlioz |
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