par Femi Fani-Kayode Oh Nigeria , comme je me sens désolé pour toi . Ils brûlent tes villes, tuent tes citoyens , violent tes femmes, tes enfants, volent, pillent tes terres, t’insultent ouvertement, profanent les lieux sacrés et détruisent ton avenir, et pour toute réponse, nous nous chamaillons. Le pays brûle et malgré cela, tout ce que nous trouvons à faire est de nous accuser les uns les autres, agir comme si tout allait bien et discuter de qui sera président en 2015. Quand ils auront finalement tué tous nos guerriers, empalé tous nos champions, décapité tous nos dirigeants, violer toutes nos femmes, démembré le pays et kidnappé nos enfants c'est alors que nous prendrions conscience de l’ennemi. Mais alors, il sera trop tard. La guerre est à nos portes et pourtant nous continuons à dormir. Eussions-nous été un de ces pays civilisés où subsistent encore des hommes d'honneur, les jeunes se seraient déjà engagés dans la bataille et leurs aînés se seraient démenés pour coordonner leurs nobles et vaillants efforts. Mais chez nous rien de tel. Nous en sommes toujours à nous gargariser d’un débat vicié sur ce qu’est Boko Haram et ce qu'il faut en faire. En attendant, ils se moquent de nous, bombardent nos villes, tuent notre peuple, piétinent notre gloire, font pâlir notre étoile et boivent le sang de nos enfants. Qu’est-ce qui fait que le Nigérian doit-il toujours fuir le combat et les champs de bataille ? D’où vient ce maudit esprit de lâcheté, d’obsession de " la paix à tout prix» ? Je parie que, même si ces criminels massacraient en un seul jour un million de nos malheureux citoyens assiégés, notre peuple en appellerait toujours à la paix, au bon voisinage et à la compréhension avec Boko Haram. Il ne cesserait de dire que nous devrions leur pardonner et sympathiser avec eux C'est la triste et amère vérité que, contrairement à la plupart d’entre nous, j'ai le courage de dire. Telle est la lamentable condition à laquelle nous avons abouti, nous autres Nigérians | | |
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