Le problème de Yayi Boni, c’est qu’il ne se contente pas d'être médiocre ; ses tares sont innombrables, mais on peut en retenir au moins une dizaine : 5. Il a détourné le pouvoir politique à des fins de thérapie personnelle ; le statut présidentiel et l’exercice de sa fonction à travers le bon plaisir et les jouissances qu’ils procurent sont pour lui un véritable médicament. Et l'un de ses objectifs forcenés--car cet aspect forcené fait partie de sa personnalité de base ; on l'a vu pendant et à l'issue de son premier quinquennat, la manière brute et brutale dont il est passé en force pour se maintenir au pouvoir, sans aucun égard à la réalité, à la vérité et à la morale, en dépit de toutes les oppositions dressées sur son chemin, en dépit du grand écart qui le séparait de son rival, en dépit de la nécessité de respecter la volonté de la majorité des citoyens, du peuple, en dépit de tout ce que disaient les observateurs de la situation politique du pays, en dépit de tout ce que les intellectuels et la société civile libre du Bénin pensaient ou exprimaient, eh bien Yayi Boni est passé, de manière forcenée parce que sa personne, ses désirs, sa volonté, ses rêves sont placés on ne sait pourquoi au dessus de tout. Il a appliqué la méthode autoritaire des dictatures du 20ème siècle, de ses modèles de rêves que sont les Pinochet, les Mobutu, les Idi Amin Dada, les Eyadema. Il était prêt du reste à mettre le pays à feu et à sang, parce que de ce pays le seul usage qu’il entend en faire est qu’il lui permette d’amasser de l’argent, et d’être Président de la République ; ou bien c’est le chaos ! Comme si un pays a pour vocation de réaliser les rêves d’un seul homme au détriment de la réalité de la multitude. 6. Yayi Boni n'est pas seulement corrompu mais il est un corrupteur pervers qui propose des faveurs ou de l'argent à des gens dans le but d'utiliser leur soutien pour justifier des choses injustifiables et détourner la conscience du peuple, faire croire et faire dire aux gens et aux choses ce qui n'est pas. 8. Par ses excès, sa façon de faire, d'agir sans réfléchir, d'accaparer les médias à lui tout seul, d’imposer un espace sociopolitique expurgé de toute opposition, où il est seul maître à bord, que l’on doit encenser, seul à faire la pluie et le beau temps, à parler de Dieu, de ses émotions, cette façon d'imposer son ordre politique à mille lieues des pratiques démocratiques saines ; cette façon de ne pas tenir compte des règles et des lois dans ses actes et décisions, et de les violer même avant de savoir qu'elles existent, eh bien cette façon de faire autoritaire, bornée et surannée est une honte urbi et orbite. 9. Yayi Boni use et abuse de Dieu, il met Dieu à toutes les sauces parce que les Béninois affamés, désorientés, sans nourriture terrestre ni intellectuelle, n'ayant pas d'autres recours se rabattent sur la foi pour se donner une espérance ; eh bien le chef de l'État qui se dit docteur exploite à fond cette disposition irrationnelle au délire. L'invocation permanente de Dieu dans une démocratie est une escroquerie morale et spirituelle. La foi relève de la liberté individuelle des gens ; et un chef d'État sensé, un chef d'État qui n'est pas malintentionné, qui n'est pas pervers ne doit pas abuser de son invocation, pas plus qu’il ne doit mélanger son rôle public et sa croyance personnelle. Faire cela c’est avouer son illettrisme, son obscurantisme et son parti-pris bestial et manipulateur. Car contrairement à ce que l'on croit, l'invocation de Dieu à tout bout de champ est plus bestiale qu'autre chose. Saïzonou-Grémont Dominique, Poète slameur, Bruxelles
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Eh oui, pour le gaspillage c'est triste atterrant et révoltant. Yayi Boni repère les personnages influents dans la société à un moment donné, et va vers eux pour les démarcher, recueillir leur soutien pour ses causes obscures et illégales, et pour les récompenser, il les salarie au noir au frais de l'état... Monseigneur Ganyè reçoit à lui seul en espèce 5 millions de francs chaque mois des caisses de l'état... tel écrivaillon possédé et ambitieux, enragé de françafrique, tel journaliste, tel syndicaliste,tel député naguère tonitruant et qui aujourd'hui se font bouche cousue, tous émargent à la caisse noire de Yayi, tout ça pour qu'il puisse se revendiquer de leur soutien. On a compris en quoi, dans quel sol pourri est trempée la harangue de Monseigneur Ganyè où il demandait pardon aux syndicalistes... On a compris le silence de plus d'un homme politique, "écrivain", journaliste, roitelet... Il s'agit d'une manipulation. Yyai Boni fait intrusion dans la vie intime de notre société ; au mépris de la constitution, il invente des instances auxquelles il confère des rôles de médiation et d'autorité sur des sections du peuple, et le tour est joué !
Ces gaspillages, alors que le peuple sombre dans la misère, alors que l'hôpital est un mouroir, alors que les salariés peinent à joindre les deux bouts, ce gaspillage scandaleux est un crime qui ne doit pas rester impuni...
Rédigé par : Babatunde. | 14 avril 2014 à 11:09