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Consécutif à l'alternance de 2006, un changement est bel et bien intervenu au Bénin ; à ceci près que, véritable serpent de mer, il n'est pas de la nature qu'on attendait. Son promoteur miraculeux, le fameux docteur Yayi qu'on ne présente plus, avait promis un changement de nature économique. Avec à la clé le radieux rêve de l'émergence. Tout cela, soutenu par le symbole du cauris, qui était jadis celui de l'argent et de la richesse. L'homme était amené par de fiers experts, connaisseurs chevronnés en oiseaux rares qui, au Bénin, sont préférables aux hommes politiques de métier, blanchis sous le harnais des partis politiques institutionnels. |
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Je cherchais à me préciser l’origine du footballeur Essien ; parce que son nom me disait quelque chose. Par rappel de la chanteuse nigériane Christy Essien-Igbokwe, je me demandais s’il n’était pas du Nigeria et plus particulièrement de l’ethnie Ibibio. Et ma recherche sur Wikipedia me renseigna qu’il était d’origine ghanéenne. Du reste le fait qu’il soit ghanéen n’infirme pas l’hypothèse de son appartenance à l’ethnie Ibbio, car comme le précise la documentation, “les Ibibios sont un peuple d'Afrique de l'Ouest, surtout présent dans le sud-est du Nigeria (État d'Akwa Ibom), mais également au Ghana, au Cameroun et en Guinée équatoriale”. Voilà pour ce qui est de mon intuition, quant à l’origine ethnique ou nationale du célèbre footballeur. Mais telle ne fut pas l’origine du petit choc que m’a procuré mes recherches, et que j’aimerais partager avec le lecteur. En fait j’ai regardé sur deux pages de wikipedia : une en anglais et l’autre en Français. D’abord celle en français, qui commence par me dire : “Michael Essien, né à Accra au Ghana le 3 décembre 1982, est un footballeur professionnel évoluant au club du Real Madrid”, etc. Cette présentation ne me disait pas ce que je cherchais. J’apprenais seulement que Mickael Essien était né au Ghana. Mais on pouvait être né au Ghana sans être Ghanéen, indépendamment de l’idée ambigüe du droit du sol chère aux Français. Après tout Marcel Desally était né au Ghana… Alors, comme je subodorais qu’il était du Nigéria et que c’était par rapport à ce soupçon que je m’étais mis à faire ma recherche, je décidai de pratiquer l’entrée en anglais correspondant. Et je tombai sur ceci “Michael Kojo Essien (also known as Mickaël Essien; born 3 December 1982) is a Ghanaian footballer who plays for Real Madrid” Alors vous voyez la différence ! D’abord la version française ne fait pas mention du prénom africain du joueur : elle l'a purement et simplement escamoté. Et pourtant, eussé-je reçu cette information que j’aurais compris sans autre forme de procès que le footballeur était Ghanéen. Donc la version française ne voulait pas de ce prénom, et il a été amputé. Il ne fallait pas trop multiplier les références à son identité africaine. Le fait qu’il est noir était déjà suffisant pour qu’il s’appelle Essien. Et peut-être qu’avec cet Essien, on pourrait le placer dans la catégorie d'un Desally. Parce que pour les Français, un Noir lorsqu’il est bon ne doit pas être laissé dans le giron obscur des Noirs. «Le nègre, disait Ernest Renan, est fait pour servir aux grandes choses voulues et conçues par le Blanc». Ils doivent donc être apprêtés pour être à leur service ; les blancs sont nos recycleurs, et nous devons être prêts à être enrôlés par eux : pour soutenir leur société, économie et avenir. Alors on peut penser que ce procès sur un petit détail est un
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procès en sorcellerie pour le moins délirant. Mais votre honneur, je voudrais déposer devant la cour que vous présidez, un autre détail qui ne manque pas d’importance : Pourquoi la version anglaise dit explicitement que Essien est un footballeur ghanéen tandis que la version française se contente de faire référence à sa naissance au Ghana ? Il y a là un fait troublant qui peut paraître anodin à ceux qui n’ont pas compris le poids de l’idéologie assimilationniste française et ses implications sur la réalité quotidienne. Pour les Français, Essien est un joueur de classe internationale ; esclave du ballon rond que les Mercatos du foot s’arrachent et s’échangent à volonté. Pour cela, selon l’esprit assimilationniste français, il ne s’appartient pas, il n’a pas d’identité originale ; il est fait pour servir la volonté des Blancs qui sont supérieurs aux Noirs, et qui décident de leur vie et de leur destin. Et pour qu’il soit ainsi blanchi, il faut déjà blanchir tout ce qui rappelle son origine. D’où l’oubli de son prénom Kojo, et l’escamotage subtil de son origine nationale, plongée dans un flou insidieux. Cette idéologie assimilationniste qui vient de l’époque coloniale, à quoi s’appose le pragmatisme libéral anglo-saxon de l’indirect rule, a aujourdhui son pendant philosophique : c’est l’universalisme dont encore une fois les Français sont les champions. Avec cet universalisme, les Français sont capables de prendre un ourson à la mère ourse et en faire un Français qui danse à leur rythme. Car l’universalisme c’est aussi l’occasion de nier l’origine particulière de quelqu’un pour le faire atterrir dans l’identité de ceux qui organisent et dominent le monde. Et la violence espiègle de cette conception anthropologique des rapports internationaux, surtout dans sa dimension symbolique, est l’une des choses dans lesquelles, dans son combat d’arrière-garde de nations qui ont mangé leur pain blanc dans ce monde-tourniquet, la France excelle le mieux… en gros mais aussi en détail. Aminou Balogun
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Le président chinois Hu Jintao saluant le président Thomas Boni Yayi du Bénin au cours de la cérémonie d'ouverture de la cinquième Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) à Beijing, Juillet 19.. dit la légende. Mais en fait de salutation, cette courbette très appuyée qui n’obéît à aucun code diplomatique asiatique, montre seulement comment Yayi honnit son pays à l’extérieur. Comme si à défaut que le Bénin dont il se dit le président, ne puisse être placé sur le même pied diplomatique d’égalité avec la Chine, l’Afrique dont il s’est empressé d’avoir la Présidence à force de veille et d’intrigues ne faisait pas le poids. Pourquoi s’abaisser à ce point ? Fait-il l’âne pour avoir le foin ? Foin de bassesse ! |
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Gaston Zossou, Écrivain Béninois
S'il y a quelque chose que je déteste passionnément, c’est cette idée de l’Afrique dans laquelle se noient les gens (d’Afrique). Pour cacher leur indigence, pour faire une fuite en avant. Les gens qui parlent de l’unité de l’Afrique, mais qui sèment passionnément le trouble dans leur maison, dans leur famille, dans leur village. Des gens qui sont incapables d’unir leur pays mais qui invoquent à tout bout de champ, comme une heureuse incantation, le nom de l’Afrique, son unité onirique et euphorique. C’est pour cela que je ne lis jamais les magazines ou les journaux qui portent directement le titre de l’Afrique, comme “Jeune Afrique” ou Afrique-machin ou Afrique-bidule ( souvent des canards au service de la Françafrique). Car ce n’est pas de l’Afrique qu’il est question dans ces journaux, mais d’une représentation tronquée de l’Afrique, d’une Afrique sur commande, chiquée, frelatée et imaginaire, d’une Afrique hémiplégique et théorique, d’une Afrique nébuleuse qui entretient la non-Afrique. Le deuxième exemple est tiré d’une note de lecture du deuxième roman de Gaston Zossou, homme politique et an-
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cien Ministre Béninois. La plume de Gaston Zossou est alerte, forte et généreuse ; son univers romanesque est à la fois attachant et réaliste, de ce réalisme magique qui réflète fidèlement l'imaginaire et les croyances profondes du Bénin. Mais pour autant je ne vois pas pourquoi l’auteur de l’article finit sa note en ces termes :” Avec ce roman, Gaston Zossou confirme sa place parmi les nouvelles voix de la littérature africaine.” Tout de suite, et sans transition, sans nous parler de sa place dans la littérature Béninoise, eh bien, l’auteur nous le bombarde au firmament de la littérature africaine. Moi qui m’intéresse beaucoup à la littérature japonaise et considère quelques-uns de ses maîtres comme mes maîtres à penser, je n’ai jamais entendu un critique japonais ou étranger parler d’un écrivain japonais en le situant brutalement au niveau d’une hypothétique littérature asiatique. Pourquoi Gaston Zossou doit être bombardé écrivain africain avant qu’on ne considère le béninois qui est en lui ? Est-ce que c’est le fait de l’aliénation qui pousse le ridicule à son comble à nous faire parler de nous-mêmes dans des langues étrangères à notre âme qui nous rend incapables de nous voir comme nous sommes au point que nous préférions nous voir tels que nous voient les autres, à savoir comme des Noirs ou des Africains ? Et au-delà de la littérature, est-ce que c’est parce que nous en serions arrivés à croire que pour que quelque chose ait de la valeur, il est important, qu’il soit d’abord africain ? Mais de quoi est faite cette Afrique dont nous méprisons le contenu, dont nous ne voulons être en rien garants du contenu ? Cette Afrique, couteau sans lame ni manche, n’est d’aucune utilité, sauf incantatoire, et c’est pour cela je m’en méfie comme de la peste… Aminou Balogoun |
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Comme il le fait depuis qu'il est à la tête du pays, M. Yayi vient de procéder à des nominations frappées au coin du fumet régionaliste. Nomination ou choix de symboles nationaux sont de plus en plus dénués de pertinence : M. Yayi a opté pour un militantisme régionaliste qui ne fait pas de quartier à la réalité sociologique du pays. Qu'il y ait 40 % de citoyens du Nord et 60 % de citoyens du Sud dans le pays en termes démographiques, peut lui chaut. Pire encore, que d'un point de vue sociologique, le partage des eaux soit plus sévèrement encore au détriment du Nord n'est pas son affaire. Au contraire, avec une bonne conscience déconcertante, il pense que les nominations doivent viser à corriger la réalité sociologique, comme si elle eût été le fait d'une main invisible ou la volonté d'un démiurge malfaisant. Cette politique régionaliste commence à devenir grossière et écoeurante. Et les gens du sud qui, pour leurs intérêts égoïstes, ont aidé M. Yayi --comme ils l'ont fait à M. Kérékou--à prendre et conserver le pouvoir, doivent se rendre à l'évidence de l'injustice qu'ils contribuent à infliger à leurs semblables, et à tout le pays. |
Cette dérive de la vigilance régionaliste assénée au plus haut niveau de l'État avec constance et cynisme en dit long sur l'utilisation de la politique à des fins alimentaires. Mais elle inquiète aussi dans ses conséquences socio-économiques sur la qualité des gens nommés et leurs performances ultimes. Que voulez-vous qu'advienne du rendement ou de l’action d'un homme médiocre qui n’est nommé que parce qu'il provient d'une région donnée, d'une ethnie donnée, voire même d'une secte religieuse donnée ? Aminou Balogun |
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Daniel Rosenbaum for The New York Times
Ron Ginyard, second from right, the head coach at St. Stephen’s & St. Agnes High, and Tim Brooks, right, an assistant at Bishop Ireton High, watching a Team Takeover game.
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Rédigé à 13:46 dans Essai, Pamphlet | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
En 2011 Monsieur Yayi était politiquement au creux de la vague. Son impopularité marquée par les affaires CENSAD, ICCS, Dangnivo et consorts, sanctionnait la déception du peuple béninois. Le changement est apparu comme un bluff, la corruption au plus haut niveau de l'État battait son plein, et la misère menaçait un nombre croissant de la population. Malgré ce sombre palmarès, Monsieur Yayi a manœuvré de mille manières pour rester au pouvoir. Pour réaliser ce coup de force, les divers dieux-lares auxquels il dut sacrifier sont nombreux.
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Rédigé à 17:40 dans Essai, Pamphlet | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Rédigé à 21:45 dans Essai, Litté, Pamphlet | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
En Égypte, à la veille des élections présidentielles, le Conseil Suprême des Forces Armées (CSFA), en la personne de son chef, le maréchal Hussein Tantaoui, a prononcé la dissolution formelle du parlement. Cette dissolution procède d'une décision de la cour constitutionnelle qui a invalidé un tiers des sièges de la chambre basse en raison d'un « vice juridique » entraînant dès lors la dissolution de fait du parlement. Ce fait, d'une portée politique considérable, traduit la manière dont la dictature en Afrique, dans son combat d'arrière-garde, résiste et se joue de la démocratie. Il n'est pas un cas isolé dans une Afrique où les dictateurs et tyrans multiplient les méthodes procédurales et excipent des formes apparentes de la démocratie pour mieux la contrecarrer, l'étouffer, l'abattre. Dans le cas d'espèce, il est intéressant de remarquer, comme c'est toujours le cas, du Bénin au Cameroun en passant par les Congo et autres Togo, comment le combat d'arrière-garde des dictatures met en scène ses œuvres sordides et s'appuie sinon sur la division du travail d'élimination de la démocratie, du moins sur l'instrumentalisation réglée de ses institutions. Ainsi, dans un premier temps, la cour constitutionnelle dans son autonomie supposée et sa clairvoyance objective a pris la décision d'invalider un certain nombre de sièges. Ce nombre de sièges dont seule la providence justifie l'importance décisive a ceci de particulier qu'il est suffisant pour conduire à une seconde décision, prise par une seconde instance apparemment indépendante : la dissolution du parlement. Dans la guerre politique sans merci qui a toujours opposé l’establishment militaire aux Frères musulmans en Égypte, on n'a pas besoin d'être un génie ni un prophète pour se faire une idée du sens de cette dissolution comme étant un au coup de force visant à renverser le rapport de force existant entre les deux camps depuis le verdict des urnes qui a consacré la victoire au parlement du camp des islamistes. En revanche, ce qui est montré du doigt ici est moins le coup de force lui-même que sa méthode d'intervention : l'instrumentalisation de la cour constitutionnelle et d'une manière générale des institutions démocratiques qui se met en scène, avec la prise d'une décision téléologique renvoyant à une autre décision qui s'appuie sur la première et parachève son œuvre dans une succession coordonnée d'actes et de décisions qui a toutes les apparences d'une formalité dé-
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mocratique. Il ne s'agit ni plus ni moins que d'une récupération cynique de la démocratie, d'un consensus frauduleux, d'une subversion formelle et trompeuse dont le but est de mettre le peuple et les consciences devant l'évidence formelle du fait accompli. Cette dictature-caméléon qui, pour persévérer dans son être, est obligée de se draper dans les oripeaux formels de la démocratie, est devenue la marque de fabrique des forces rétrogrades antidémocratiques en Afrique. Un exemple éclairant et éclatant de cette triste dérive est donné par le président actuel de l'union africaine, M. Yayi Boni, qui s'est fait réélire en 2011 au Bénin et continue de gouverner avec le même type d'instrumentalisation des institutions, de trucage de liste électorale, de fraude massive et de corruption mettant en jeu des dizaines de milliards de francs CFA dans un pays dont tout le monde constate aujourd'hui l'étiage des finances publiques et la dépression économique généralisée. Aminou Balogun |
Rédigé à 10:28 dans haïku, Pamphlet | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…:
Arrêt sur Image
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Quand je regarde l'Afrique de loin--je veux dire d'Europe où ses circonstances m'ont exilé--je n'éprouve aucune fierté et c'est peu dire. La tristesse m'assaille, et la honte me prend à la gorge à la limite de l'étouffement et de la nausée. Le constat est encore plus écoeurant lorsque, dépassant la généralité d'un jugement anonyme, je porte le regard sur les leaders, les personnes de chair et de sang, ceux qui, à coups de coup d'État, d'élections truquées, de démocratie théâtrale, de corruption et de guerres se battent pour la diriger dans chacune de ces soi-disant nations. Nations pour rire, et sans doute pour pleurer… En tant que Dahoméen, le seul homme d'État de mon pays dont j'ai des raisons d'être fier est Béhanzin Aïjirè. Je précise bien Aïjirè car tous ceux qui portent aujourd'hui ou même qui portaient hier le nom de Béhanzin ne sont pas forcément de la même graine de héros de l'indépendance et de la dignité que lui. Depuis la défaite du grand homme, sa race et la nôtre se sont abîmés dans une culture de trahison, de haine de soi, de démission, de compromission, de gain facile, de reniement, de génuflexion et de reptation : toutes choses contre lesquelles Béhanzin lutta toute sa vie et jusqu'à la mort. À l'échelle africaine, je ne connais que deux ou trois noms de chefs d'État qui inspirent fierté et respect. Nelson Mandela, le combattant du régime raciste d'Afrique du Sud, l'ex président de ce même pays, qui n'a pas conçu de l'incrustation au pouvoir le sens d’une vie toute entière dédiée à élever le niveau matériel et moral de son pays. Je me demande toujours quelle nature de pachyderme constitue la faune des dirigeants de l'Afrique à se refuser obstinément de prendre leçon de l'éthique et de l'esthétique politique de Nelson Mandela, de son geste et de sa geste. Cette façon que le spectacle de désolation, d'égoïsme et d'irresponsabilité qu'ils projettent à la face du monde a de s'inscrire en faux contre tout ce que Nelson Mandela représente, a fait, et incarne encore pour les nombreuses générations à venir. Il est vrai qu'il n'y a pire sourd ou pire aveugle que celui qui ne veut pas entendre ou celui qui ne veut pas voir… L'autre héros mémorable dont la pensée me console de la déraison généralisée et de la bêtise qui se donnent à voir sur l'échiquier politique africain est Thomas Sankara, l'homme épris de justice, de dignité d'intégrité et d'espérance pour son pays--le Burkina Faso--et pour l'Afrique tout entière pour laquelle il souffrit et se sacrifia. Que celui qui a tué ce digne fils de l'Afrique, l'incarnation moderne de son refus de courber l'échine et de sa confiance en l'avenir, que son assassin continue aujourd'hui à parader et à jouer les multimédiateurs en Afrique est la preuve même de cette ironique perversion de la situation de l'Afrique, de son arriération et de son malheur. En ce qui concerne le Bénin, ce n'était pourtant pas l'opportunité de relever la tête qui nous fait défaut depuis que Béhanzin nous a quitté. Lui-même ne nous avait-il pas dit dans son célèbre discours d'adieu que la vie devait continuer après lui ? Une vie de dignité et d'honneur s'entend. Mais le héros immortel ne semble pas avoir été entendu. Les clameurs infâmes de la division ont fait écho à son appel. Depuis 50 ans, l’irresponsabilité, la médiocrité et la corruption se donnent libre cours au sein de l'élite gouvernante. Le chacun pour soi, et surtout la haine de soi sont devenus une seconde nature. L’irresponsabilité et l'inconscience sont légions. Je n'en veux pour preuve que ce qui s'est passé lors de la dernière élection présidentielle où un homme arrivé démocratiquement au pouvoir en 2006 s'est mis en tête de ne plus le quitter quoi qu'il arrive. Cette décision autoritaire, irrationnelle et scandaleuse a, dès lors, orienté toute ses actions. Cette irrationalité téléologique a été
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placée au devant de tout et à conditionné tout le reste : l'éthique, l'économie, la justice, la cohésion nationale ; l'espérance du peuple a été sacrifiée à cette volonté arbitraire fondée sur le culte de la personnalité, le régionalisme et une idiosyncrasie complexée. Pour confisquer le pouvoir, on a fait une farce électorale basée sur une élection sans liste électorale publiée ; la LEPI qui devait être un outil de développement n’a été en fin de compte qu’un tissu d'Arlequin fait de bric et de broc tronqué, truqué pour atteindre des résultats que le pouvoir s'était fixé à l'avance ! L'homme qui était en charge directe de la LEPI est un soi-disant docteur en sciences politiques, qui aurait fréquenté des universités, et écrit une thèse ; pourtant sa science ne lui a servi qu’à plonger davantage le peuple dont il est issu dans les ténèbres de l'arriération et de l’injustice. Pour des intérêts régionalistes et égoïstes, sa réussite personnelle, un maroquin de Ministre des affaires étrangères de quoi jouir, se déployer dans son bon plaisir. Et c'est cela que le docteur en sciences politiques conçoit comme politique : quelle misère mentale et intellectuelle ! À quoi cela sert-il donc aux Africains d'être instruits si c'est pour aggraver la situation de leurs congénères, les enfoncer dans les ténèbres ? Qui pourrait croire que l'élite africaine elle-même--depuis la tourbe infecte des dirigeants plus ou moins autoproclamés jusqu'à l'intelligentsia composée surtout de singes savants qui les entourent,--qui pourrait croire que tous ces gens sont eux-mêmes directement responsables du malheur de l'Afrique ? L'histoire officielle nous a pointé du doigt des responsables du malheur de l'Afrique. Nous étions censés penser que l'esclavage et le colonialisme sont les causes de notre malheur. Mais à voir le spectacle débile et affligeant que projette l'Afrique sur l'écran du monde, il apparaît que ces deux coupables désignés ne sont que des prétextes à notre vénalité, notre médiocrité, notre bêtise, notre bestialité notre irresponsabilité. La LEPI devait être un outil de développement au service de de la rationalité légale. Mais dans l’irrationalité la plus illégale, les docteurs Yayi et Bako en ont fait un super outil de supercherie, d'escroquerie, de corruption, d'injustice et d'obscurantisme. Et pourtant rien ne les obligeait à prendre cette sombre option ! Quand on voit ce haut degré de triomphe de la bêtise et des ténèbres dans un monde qui avance, comment peut-on encore parler de fierté d'être africain ? Comment regarder vers un continent où les justes sont éliminés et les corrompus paradent au pouvoir? Bertin Adoukonou |
Rédigé à 21:19 dans Essai, haro, Pamphlet | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
En France, depuis 2007 et pour quelques heures encore, le Président de la République est d'origine hongroise par son patronyme ; son épouse est d'origine italienne de la même façon. Cela n'empêcha pas l'actuel tenant du titre d'évoquer avec ardeur et frénésie le retour à l'antique fermeture des frontières nationales. Qu'elle absurdité ! Ce nombrilisme caverneux eût-il prévalu en France et eût-on appliqué la politique de fermeture des frontières quelques décennies plus tôt, seraient-ils devenus les Président de la République ou épouse de Président de la République qu’ils sont aujourd'hui, du moins espérons-nous, pour seulement quelques heures encore ? Imbécile !… Banjo ADEWALE |
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Comment expliquer le jeu de la parité ethnique érigée en système politique au Bénin ? |
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Au-delà des collines, les gens ne rêvent que de politique, seule bouée de sauvetage. Ils ne rêvent que d’être Présidents, Ministres, Députés etc., bauge de concussion, de népotisme, de régionalisme et de corruption. Depuis 50 ans, aidés en cela par l’héritage et les intrigues sataniques du colonisateur lui-même, les présidents du Bénin proviennent d'au-delà des collines. À une brève exception près qui du reste servit de leçon à ceux qui n'ont pas intérêt à ce que prévale la justice pour le Dahomey. Ce sont des gens qui n'ont pas la mer en héritage et qui héritent du fait accompli des étrangers qui nous exploitèrent, nous dominèrent et nous dominent et nous exploitent encore. Ils veulent être Présidents, Ministres, Députés etc. pour contrebalancer le poids de la mer qu’ils n'ont pas. Les Présidents viennent d'au-delà des collines tandis que le gros de la population, à l'instar de DANTOKPA, le Pétrole de Sèmè, et du PORT, tout ce qui identifie le pays réel et en-deçà des collines baigne dans les vagues somptueuses de la mer qu'ils n'ont pas. L’enfermement dans ce partage des rôles est pathétique. Et, il a beau être inauguré par le blanc lui-même, il ne laisse pas d'être infect, dans la mesure où il est tout entier bâti sur une donnée ignoble : la division et le mépris tranquille de ceux qui ont la mer en héritage; ceux qui faisaient le pays du temps ou la dignité avait un nom. La division du même, artificiellement opérée avec la violence symbolique du colon. La bêtise qui se donne des airs d'intelligence. Une tourbe infecte de soi-disant akowés ; des gens qui auraient fréquenté écoles et universités, des gens qui se disent Maîtres, Professeurs, voire Docteurs et qui, allègrement, prêtent main forte à cette cabale procédurale qui divise leur race, leur région, leur sein et leur sang ; et c'est quand ils ont trempé dans ce genre d'intrigue ignoble qu'ils ont l'illumination de la science infuse, de l'intelligence lumineuse. Leur bonne conscience les rassure et ils ont le sentiment d'avoir fait œuvre d'intelligence ! Inénarrable abjection ! Misère mentale ! Quelle aberration que de ne pas comprendre ces choses simples que les paysans, héritiers de la culture ancestrale, comprennent à demi-mot ! Que ne regardent-ils au-delà des collines la façon simple et disciplinée dont les gens s'unissent et savent où se trouvent leurs intérêts et où se trouve leurs ennemis. Quelle misère de ne pas comprendre ce B-A Ba de la consistance identitaire. Et de n'agir que dans le sens d'un déni d'unité, d'un déni d'identité, avec la seule excuse d'un gain égoïste, d'un bonheur mesquin. Pendant que le pays de la mer, le pays du sang et de nos rythmes se délite sous nos yeux, cette bande de singes savants, faussement
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imbue de soi prête flanc au désir misérable des autres d'être présidents, de faire de la politique, alors que la politique la vraie doit se faire avec le pays réel ; alors que la politique la vraie doit se plier à l’ordre de la majorité du pays réel, se faire dans la dignité, dans la mémoire continue de notre identité, et non pas par-dessus la tête de la grande majorité historique du peuple. Le fait que nous soyons une ancienne colonie des Blancs ou même une soi-disant république ne justifie pas de cautionner les bêtises des Blancs, de nous y vautrer et de perpétuer leur ordre inique et insensé. Or, ces chacals, ces renégats impies semblent avoir trouvé là leur vocation. Ô misérables singes savants du sud que la mer devrait jeter loin des frontières de sa vérité en exposant votre bêtise à la face du monde ! Ô Infâmes renégats, quel bûcheron a abattu l’arbre dont le bois a servi à fabriquer le lit sur lequel furent engrossées vos mères ? Banusô Alabi |
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Ce qu'il se passe au Sénégal est significatif à plus d'un titre. Par rapport au Sénégal lui-même c’est un formidable regain de confiance et de notoriété pour la démocratie. Depuis Senghor à Abdou Diouf, même si l’un avait renoncé à se pérenniser au pouvoir et l'autre finit par accepter le verdict des urnes à contrecœur et l'âme en peine, la démocratie sénégalaise, à l'image de la politique sénégalaise, manquait d'autonomie et vivait sous le décret néocolonial français. Avec Abdoulaye Wade, ce décret s'est systématisé, et l'hégémonie d'un parti a scellé la nature douteuse des pratiques politiques. Les élections étaient truquées. Les grandes décisions politiques étaient le seul fait du prince. Le déséquilibre s'observe dans le contraste entre la pauvreté grandissante des Sénégalais, et le goût des réalisations pharaoniques de M. Wade ; réalisations dont la première fonction était d’immortaliser leur auteur supposé et dans le même élan de s'adonner au népotisme et à la corruption, pendant que le peuple se paupérise à vue d'œil. Après avoir reçu ses lettres de noblesse sous l'impulsion bienveillante de Senghor, le soleil de la démocratie au Sénégal a pâli ; la vie démocratique s'est conformée au modèle frauduleux en vigueur en Afrique et dont le Mali, qui vient de connaître un coup d'État, était cité en exemple. Une démocratie théâtrale, où les élections sont systématiquement truquées, les institutions instrumentalisées, et le peuple cyniquement mis à l'écart. Une démocratie frauduleuse de classe et de caste menée par un ramassis d'interlopes, à la solde néocoloniale des occidentaux--la France en tête. Dans cette logique viciée et aliénée, le pouvoir étant souvent présidentiel, ce sont les occidentaux qui nomment à l'avance le « bon président », et la farce électorale servait à le faire passer en contrebande comme président élu par le peuple. Et lorsqu'il se trouvait un homme fort pour résister à la farce comme en Côte d'Ivoire, on lui donne l'ONU et l'armée française ; on le guerroie sans merci, comme naguère la France guerroyait Béhanzin, jusqu'à le détrôner, l'accuser de tous les maux, l'humilier, le déférer devant le tribunal des Blancs quelque part à la Haye, en Europe ; le temps de le remplacer par un « bon président », c'est-à-dire, entre autres choses, un homme au bon pédigrée néocolonial, bien marié à une femme française comme cela se doit !
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Et c'est là qu'intervient l'autre aspect intéressant du sursaut démocratique qu'on observe au Sénégal. Non seulement le peuple a marqué une victoire politique sur les manigances sempiternelles de la Françafrique qui a perverti l'élan démocratique initial du Sénégal, mais par sa résistance et sa vigilance, la jeunesse sénégalaise, le peuple tout entier a obtenu une victoire symbolique de taille : depuis 1960 c'est la première fois que l'épouse d'un président du Sénégal sera d’origine sénégalaise ! Cela marque bien un progrès dans la démocratie, qui a permis ce succès de la volonté authentique du peuple et dans le même élan, un progrès dans l'autonomie intime du Sénégal ; et ose-t-on l'espérer de toute l'Afrique… Banusô Akindele |
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Que cache la Mélenchomania?
Depuis plusieurs semaines le système médiatique français s'est emballé ; il a opté pour un choix aussi étonnant que visible à l'œil nu. Il enferme le citoyen dans une dualité subtile, appuyée par les sondages, et qui oppose en apparence Hollande à Sarkozy. Une apparence trompeuse... 2. La deuxième action pour se libérer du piège de son bilan et renouer avec le rêve de la réélection est la réédition du 21 avril. Le scénario par lequel Lionel Jospin a été éliminé de la course présidentielle en 2002. La réaction de Lionel Jospin à ce scénario, on s'en souvient, a été d'annoncer son retrait pur et simple de la vie politique française. Cet acte, qui a été apprécié diversement, ne doit pas faire oublier sa raison principale, l'écœurement de l'ex-premier ministre face à ce qu'il faut bien appeler les manigances antidémocratiques qui eurent pour résultat de confisquer l'élection présidentielle et d'en faire un affrontement incestueux de la droite classique et de l'extrême droite de Jean-Marie Le Pen. Le 21 avril n'était pas un hasard. C'était ce que Chirac avait concocté de mieux pour conserver le pouvoir et se faire élire. C’est cela qui justifiait l’écœurement légitime de Lionel Jospin. Tant il est vrai que la droite se croit naturellement héritière de la gestion politique au sommet du pays. C'est une tactique osée, qui a été mise en place à coups de sondages, de conditionnement des médias, de multiplication des candidatures à gauche etc..
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ve de M. Mélenchon dans les sondages et son ubiquité dans les médias sont flatteurs pour la gauche. Tout le monde oublie que l'ex-trublion du parti socialiste qui a rallié le parti communiste pour former le front de gauche ne pèse pas plus de 7% en dépit et peut-être à cause de son discours archaïque et des méthodes de tribun hérité de la culture charismatique de Jean-Marie Le Pen. Or le voilà joliment et médiatiquement affublé du double D'où tire-t-il les 14 % dont les sondages se plaisent à le créditer, sinon de l'arithmétique globale de la gauche et ce au détriment du candidat socialiste ? Dans le même temps, les médias observent un silence de mort sur la campagne de François Bayrou ; celui-ci apparaît comme un mort présidentiel et quoi qu'il fasse ou dise cela n'intéresse pas énormément les médias. On fait comme s'il ne disait rien, ne faisait rien et même Marine Le Pen en dépit de ses vociférations est aussi mise sous éteignoir médiatique. Pendant ce temps tous les médias mettent dans la lumière l'homme médiatique et probablement fatidique du moment : M. Mélenchon ! Le nouveau tribun de gauche qui sait parler au cœur du peuple. Et le jour en jour, aidé par cet engouement médiatique, les sondages avancent, glop, glop, glop… Et bientôt on apprendra qu'au premier tour des élections présidentielles de 2012, le nouvel homme de gauche a été à égalité avec l’ancien homme. Et le résultat de cette gonflette médiatiquement assistée ? Eh bien un autre 21 avril, celui de 2012 où, à force de monter, de monter, Mélenchon a fait chuter la gauche et assuré la réélection dorée de Sarkozy, plus que jamais fils politique de Chirac dans le bien comme dans le mal… Que cela soit bien clair : le 21 avril 2002 n'était pas le fait du hasard, mais un coup d'état politicien antidémocratique médiatiquement assisté. Acculé dans la souricière d’un bilan auquel il se refuse à faire face, Sarkozy en 2012 multiplie toutes sortes d'actions pour assurer sa réélection. Les drames de Montauban et de Toulouse lui offrent de manière troublante sur un plateau d'or l'occasion de faire ce qu'il sait le mieux faire : jouer les super flics et les protecteurs des Français plus dans les mots que dans les faits ; puisque, à tout bien penser, les événements de Montauban et de Toulouse prouvent a contrario que la sécurité des Français n'était pas aussi bien assurée que Sarkozy peut le faire croire. Mais au-delà de l'approche naïve que l'on peut faire de sa gestion des drames de Toulouse de Montauban, comme visant à conforter sa préférence par les Français en ces temps d’insécurité, le vrai objectif de Sarkozy est surtout de faire monter la candidate du Front National dans le cœur des Français et dans les urnes ; une montée qui, allant de pair avec celle de Mélenchon, contribuerait à l'objectif final : l'élimination de Hollande au second tour. Dans ces conditions, toute intelligence recommande que la gauche et tous les démocrates convaincus n'abusent pas de cette Mélenchon-mania douteuse qui se développe de façon frénétique dans les médias. Ahandessi Berlioz |
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Balises: 21 avril, Mélenchon, PS, Sarkozy, UMP, élections
Avec la campagne électorale, on a d'abord un état des rapports d'intérêt de l'opinion qui avantageait l'opposition incarnée par François Hollande. Durant des semaines et des mois, les études opinion donnaient François Hollande vainqueur, loin devant Nicolas Sarkozy, le président sortant. Les raisons du désaveu des Français pour Nicolas Sarkozy sont certes multiples. Son bilan est décevant, notamment sur le plan de l'emploi où, en 2007, il promettait monts et merveilles et demandait à être jugé sur ses résultats. Il y a aussi l'image de président des riches que résument ses gestes symboliques d’après victoire où il prit ses quartiers de fête au Fouquet's ; ou même lorsqu'il fait une virée balnéaire dans le yacht d'un milliardaire de ses amis ; sans oublier l'exhibition d'une montre Rolex et d'autres effets de luxe insolent qui finissent de le cataloguer comme président bling-bling. Et puis, sur le plan des décisions politiques, il y a le cadeau fiscal aux plus fortunés qui est venu clore toute une série de gestes forts qui trahissent bien sa prédilection de classe pour les plus nantis, quand bien même il s'efforce d'y opposer un pragmatisme populiste plus médiatique que réellement fructueux. Mais l'une des raisons fortes du désaveu de Sarkozy par les Français résulte dans la désacralisation poussée à l'extrême de la fonction présidentielle. À travers le refus de se conformer à la réserve liée à la fonction, et à la séparation des instances sinon des pouvoirs. Ainsi sous son règne, le premier ministre est réduit au rôle de collaborateur et ce en contradiction flagrante avec l'esprit de la constitution, et aggravé par l'alignement du quinquennat présidentiel sur la législature qui met hors jeu toute possibilité de cohabitation, l'une des rares occasions de rééquilibrage effectif du pouvoir. Pire encore, dans sa manière de se comporter, de s'agiter, d'être médiatiquement excité, de se donner à voir comme le président omniprésent qui ne craint pas de se confronter à tous les problèmes du pays, comme s'il en avait à chaque fois la solution ; sa propension à faire fi du protocole, à tomber dans des scènes de vulgarité verbale et comportementale dans l'espace social, tout cela a contribué à donner à la présidence sous le règne de Sarkozy une image désacralisée sinon dégradante qui fait contraste avec ce qu'elle a été sous la Vème République de De Gaulle à Chirac en passant par Pompidou, Giscard et Mitterrand. Face à cet ensemble de faits déterminants, on comprend naturellement le rejet des Français, leur aspiration à rendre comptable de son bilan un homme qui avait su les séduire par l'affichage d'une image d’homme concret, une surenchère pragmatiste qui s'avère finalement sans résultat concret ; un homme qui avait, par son comportement et l'image dégradante de la présidence attachée à sa personne, contribué à abaisser la France non seulement aux yeux des Français mais aux yeux du monde. Mais si les Français dans leur réaction contre le bilan et le comportement de M. Sarkozy sont prêts à le sanctionner, on note toutefois une indifférence étonnante par rapport à la dimension purement morale des actes posés par Sarkozy. En effet, alors que la campagne battait son plein, un journal en ligne, Médiapart, sort une information, plus ou moins murmurée jusque-là, selon laquelle la campagne de Sarkozy de 2007 aurait été financée par les soins de Kadhafi. Le journal développe ses accusations en s'appuyant sur des faits, des hypothèses ainsi que des interprétations non dénués de fondement. L'information a été mollement répercutée par quelques médias comme par acquis de conscience professionnelle. Mais malgré le peu d'insistance dont elle a fait l'objet, on ne pouvait pas dire qu'elle ne fût pas parvenue à l'oreille des Français.
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Mais apparemment, elle n'eut aucune conséquence juridique ni politique. Contrairement à ce qui se serait passé dans les pays anglophones dont Sarkozy aime vanter le pragmatisme, l'affaire n'a donné lieu à aucune dramatisation politique ; l'opposition elle-même la traitée en quasi non-événement. Le fait que la campagne présidentielle d'un représentant du parti au pouvoir, ou même de l'opposition ait partie liée avec les tractations obscures de la nébuleuse Françafrique a laissé indifférents les uns et les autres. Peut-être parce que tout déballage sur ces questions de financement occulte des campagnes électorales françaises de provenance d'Afrique risquait d'éclabousser tout le landerneau politique français toutes origines et couleurs politiques confondues. Mais le peuple ou la société civile aussi a respecté l'omerta, en refoulant du même coup son impact moral. En effet, au-delà du financement occulte de la campagne de Sarkozy en 2007 par Kadhafi, il y avait l'idée que Sarkozy, de tous les dirigeants occidentaux, était celui-là même qui s’honorait le plus d'avoir joué un rôle personnel dans la chute de Kadhafi ; chute qui a ouvert la voie à son assassinat.
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Balises: amoralité, financement des élections 2007, Kadhafi, mentalité, Sarkozy, élection
Pourquoi peut-on dire que les Guerres en Afrique Francophone,
C'est la France qui les Fomente
Et bien le constat est simple. Les pays dont les dirigeants sont enfermés dans la cage politique dorée de la Françafrique, béni-oui-oui, voués au service des intérêts de la France, ces pays ne sont jamais le théâtre de guerre ; et les conflits, lorsqu'ils existent, y sont souvent éclair, éphémères et vite dissipés comme au Bénin, au Gabon, ou au Burkina Faso où, récemment, a été mis en scène un simulacre de conflit militaro-politique dont la fonction réelle était prophylactique. Ces pays ou d’autres sont tenus d'une main de fer depuis plusieurs décennies par le même homme ou son fils sans que les grands chevaliers de la démocratie de France et d'Occident n'aient jamais trouvé à y redire. Dans ces bastions du néocolonialisme, tout baigne, c'est le calme plat, les Africains sont heureux sous le règne de leur président à vie, en odeur de sainteté avec l'Occident capitaliste, la France en tête. Mais il suffit qu’un président africain, souvent bien instruit, historien ou docteur--non de ces parchemins de complaisance détenus par des tarés avides d’honneur stérile, mais de vrais docteurs, hommes de pensée et d’une haute conscience nationale--mette l'intérêt de l'Afrique avant celle de la France ou de l'Occident pour qu'il y ait le feu au lac ! Des causes endémiques de division sont ressuscitées, l’opposant au régime, désireux d'être président, est appuyé, soutenu, d'abord sournoisement, histoire de faire pression sur l'insoumis. Et si celui-ci persiste et signe dans sa position, on lui donne l'artillerie politique lourde. La guerre et la position française deviennent claires. La diabolisation, de feutrée devient systématique. De même que le conflit qui dans les médias occidentaux est affecté d'un parti-pris manichéen. Il est décrit comme le conflit entre le bien et le mal, la démocratie contre la tyrannie. Le rebelle africain soucieux de l'indépendance de sa race est déclaré bête noire et on invente un compteur fantaisiste de ses crimes plus ou moins imaginaires. On met à son actif les conséquences des coups et des heurts qu’on a fomentés contre son régime et sa personne, comme si face à ces provocations ignobles, il devait rester inerte. Pendant ce temps, son opposant est drapé dans une lumière de gloire, d’équité et d'humanité, paré des vertus d'une démocratie pourtant inexistante en Afrique. Lui, son ethnie et ses partisans sont donnés à voir comme des victimes de la tyrannie d'un homme sanguinaire dont l'élimination devient un impératif humanitaire. C'est ce qu'il s'est passé dans des conditions et des situations variées au Rwanda, avant et après le génocide ; au Congo Brazzaville où une guerre éclair a été menée contre Pascal Lissouba par Denis Sassou Nguesso avec le soutien de la France, sur fond de mainmise sur les ressources pétrolières de ce pays. De même qu'en Côte d'Ivoire ou Gbagbo, un grand héros national soucieux de l'indépendance des Africains a subi les foudres de la revanche française, de son refus de lâcher prise dans cette Côte d'Ivoire qu'elle considére comme sa créature, sa chose faite main. |
Après la guerre injuste et mettant en jeu des forces inégales--le pot de terre contre le pot de fer, ou le lion contre le lycaon--vient l’humiliation, la poursuite du héros africain authentique devant une juridiction de complaisance, le TPI ou le CPI qui ne sont que l'émanation idéologique et juridique de l'impérialisme occidental, leur volonté de perpétuer à tout prix la domination sur l'Afrique tout entière maintenue comme le continent pourvoyeur naturel de matières premières. Aminou Balogun |
Rédigé à 23:30 dans Critique, Pamphlet, porque | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
NON À LA FURIE DÉMONIAQUE DE BONI YAYI CONTRE LES ENSEIGNANTS ET LES LIBERTÉS !
NON À LA DIVISION DES TRAVAILLEURS !
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Maintenant qu'il se murmure--et pire que le murmure--maintenant qu'il apparaît très clairement que les caisses du pays sont vides, ceux qui avaient bénéficié des milliards distribués à la volée et de façon bestiale, pour réaliser le rêve inouï du holdup électoral : Président de Cour et de basse-cour de vile Constitution, juriste avides, écrivains enjôleurs et minables, journalistes entrepreneurs, opportunistes zélés, Cénateurs cyniques, honorables de la honte, sudistes perclus de haine de soi, prostitués et sous-marins politiques, médiateur de mes deux et autres saigneurs du peuple autoproclamés seigneurs à vie de la politique !), toute cette faune de pilleurs sans âme, chevaliers d'industrie professionnels ou occasionnels, dans un éclair de conscience sublime, se ressaisissant, doivent venir rendre calmement les sommes indûment reçues dans la griserie de la féérie électo-
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rale, les rendre au peuple spolié afin qu’elles servent à renflouer les caisses vides. Ce faisant, ils auront sauvé leur pays de la banqueroute et montré leur patriotisme. Et, suivant le principe des « Commission Vérité et Réconciliation » qu'on appellera pour lors « Commission Vérité et Remboursement », il ne leur sera fait aucun mal, car comme le dit l'adage moral bien connu, une faute avouée est à moitié pardonnée.
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Balises: Bénin, caisses vides, CENA, corruption, Cour Constitutionnelle, Milliards, Yayi, élections
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Rédigé à 23:36 dans haro, Pamphlet | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Mon Cher Boss, Tu me demandes la répercussion du mouvement anti-Wade dans les médias et le monde politique français. Hier, sur le Monde.fr, on a pu voir apparaître la bouille de la femme d'origine sénégalaise que Sarkozy au début de son mandat a bombardé secrétaire d'État, et qui a été débarquée du gouvernement depuis, sans que tout cela n’altère en rien sa capricieuse propension à ne pas se prendre pour une merde ; son nom me vient : c’est Rama Yade mais peu importe ! le journal avait mis en ligne un dossier sur son sort politique et on voyait bien que celle que les internautes commentateurs qualifiaient sans arrêt de « belle et jeune femme » -exorcisme classique de dénégation d’un racisme anti-noir congénital : chez les Noirs, il est de bon ton que les femmes, pour passer, soient jeunes et belles, et les hommes sympas et intelligents-- était vouée à un sort politique dont la noirceur n'avait d'égale que sa beauté douteuse, qui n'avait rien mais alors rien de spécial. Je crois que concernant le Sénégal, les médias, à l'instar des hommes politiques, marchent sur des œufs ; ils ne veulent pas être pris à partie par le visqueux dictateur qui comme beaucoup de dictateurs africains de son acabit, seraient prompts à parler de dignité bafouée, de racisme ou d'ingérence dans les affaires d'un État souverain -- souveraineté jusque là bradée et redécouverte comme par enchantement. Mais par ailleurs les médias, respectant un code tacite, préfèrent suivre la ligne de leur race-nation-pays en matière de politique néocolonialiste, c'est-à-dire qu'ils ne tirent pas dans les pattes de leur gouvernement, conscients qu'ils sont d’être aussi des bénéficiaires objectifs des crimes multiples et permanents commis contre l’Afrique au titre de l'exploitation néocolonialiste. |
Comme le Sénégal est le pays phare de l’aliénation coloniale et néocoloniale, une aliénation qui porte l'estampille senghorienne, avec cette puérilité réactive des Africains qui ne sont jamais fiers que lorsqu'ils ont montré qu'ils parlent bien français et qu'en cette matière ils savent de qui tenir, le moindre intérêt des médias, le moindre article dans les journaux tendant à dire la bêtise inénarrable de la situation d'un vieillard de 90 ans bientôt s'accrochant au pouvoir dans un pays où la moyenne d'âge est trois fois inférieure, le moindre intérêt serait pris pour un soutien, et contribuerait à doper le mouvement de protestation ; car telle est la force de l'influence de la France sur la conscience d'un pays aliéné, que la langue et tout ce qui y touche de près ou de loin jouent un rôle déterminants. Mais le silence relatif des médias français peut être aussi un silence intéressé, un silence négocié, un silence stipendié avec des arguments sonnants et trébuchants. Tout le monde sait que la presse française traverse des temps durs ; et ses tenants ne cracheraient pas sur les CFA, même s'ils proviennent d’un dictateur visqueux à la cause quasiment indéfendable. L’hypothèse n'est pas délirante car selon toute vraisemblance, il apparaît que Abdoulaye Wade à arrosé des Américains (médias et lobbies) de la bagatelle de $ 200 000 pour s'assurer de leur bienveillance auprès des milieux politiques--ce qui a pu motiver sans doute les louvoiement occidentaux et le ton mitigé dans lequel la porte-parole du département d'État à exprimé la position de son pays sur une affaire où l’hésitation ou la demi-mesure n’avaient pas leur place. Au total il apparaît clairement, et on n'a pas besoin d’un dessin pour cela, que pour les occidentaux en Afrique il y a deux sortes de dictateurs ; il y a les bons dictateurs et les mauvais dictateurs : les bons dictateurs ce sont ceux qui font leur jeu ou qui donnent du grain à moudre à leur racisme anti-noir à travers des comportements stupides qui font honte aux Noirs en général et à l'Afrique en particulier ; et puis les mauvais dictateurs ce sont ceux qui tiennent le flambeau d'une certaine indépendance avec leurs moyens du bord, qui ne sont certes pas idéaux, parce qu’ils ne sont pas des anges mais qui essaient de résister et de penser que l'Afrique pourrait être considérée comme un continent sur le même pied d'égalité et dont les ressources ne sont pas et n'ont pas vocation à être exploitées sans partage ni cesse par l'Occident. Tel est donc en fait ce qui apparaît dans l'attitude des occidentaux et que révèle cette situation sénégalaise dont nous attendons de voir les prochains développements. Merci Boss, j'espère que je te donnerai de plus amples informations sur le sujet dès que j'en aurai, en fonction de l’évolution de la situation… Avec tout le respect dû à un Boss, fût-il ami, Aminu Balogun |
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Balises: Afrique, Cour Conbstitutionnelle, Dictateur, France, métissage, senegal, Senghor, Sénégal, Wade Abdoulaye, élections
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Après qu’une poignée de politiciens et associés se sont distribué des milliards autour des élections, par qui et comment le Béninois ordinaire sortira-il de sa misère chronique ? Bref, tous les personnages du théâtre électoral reçurent leurs éclats de milliards. Et dans cette valse du milliard électoral, on a vu même un jeune fils d'un ancien président obsédé de présidence embrasser incontinent la ténébreuse vocation de retourneur de veste, au nom d'un rêve que le temps hélas se chargera de transformer en cauchemar. Au passage, il trahissait sa race, et détruisait tout espoir de sa réunification historique. Tout le monde a eu donc ses éclats de milliards qui volèrent dans tous les sens, voltigèrent, virevoltèrent pour |
accompagner le hold-up électoral de triste mémoire. L’éclat n’épargna pas les gardiens de conscience autoproclamés. Même certains, soi-disant homme de lettres ou journalistes, plus pressés que leur ombre de se voir au firmament, réalistes ou optimistes, et qui naguère avaient le verbe haut, le vendirent au quart de tour contre leur silence retors qui est peut-être la chose la plus belle qu'ils aient jamais faite. Comme un forgeron met ses fers au feu, le système françafricain, qui veille au grain ainsi que sur les lauriers, un jour peut-être, rêvent-ils, saura le leur rendre grâce : d'avoir contribué par leur silence requis, leur complicité tacite à la quiétude du scénario écrit. Ah ! qu’ils sont nombreux les heureux bénéficiaires de notre capitalisme électoral. Mais malgré leur nombre, ils ne sont qu'une poignée d'intrigants et de brigands face au grand nombre du peuple affamé, démuni, qui peine jour et nuit, depuis des décennies, dans nos villages, nos villes, nos hameaux et nos faubourgs et pour qui la vie au quotidien est difficile et ardue. Aminou Balogun |
Rédigé à 19:08 dans Critique, haro, Pamphlet | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
En Afrique, surtout francophone, nos Présidents de République putatifs et autres présidents d’institutions du théâtre démocratique tropical basé sur la fraude, la corruption et la mise hors jeu du peuple ; cette tourbe infecte de VRP du néocolonialisme occidental antinégrite ne sont que des sous-pirates qui soupirent devant les vrais pirates que sont les Blancs, leurs maîtres et commanditaires en basses œuvres : celles qui consistent à tirer richesses, gloire et honneur de jouer les proxénètes de leurs propres mères ( nos nations, notre race) vendues pieds et poings liés aux étrangers, qui les niquent et les forniquent, en disposent comme bon leur semble, au plus bas prix… Aminou Balogun |
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Les Nigérians entrent en transe protestataire à cause de la suppression de la subvention sur le pétrole. Sous-entendu, ils refusent de s’imaginer en pays non pétrolier. Ils n’entendent pas penser au jour plus ou moins proche où cette matière en laquelle ils ont scellé leur dépendance, et qu’ils ne récoltent pas à la sueur de leur front, s’épuise comme toute chose ici bas. Quand on est producteur de pétrole, on ne fait rien d’autre, on produit le pétrole et on en profite. Comment produire le pétrole et l’acheter au même prix sinon plus cher qu’un pays non-producteur ? Tels sont les arguments apparemment logiques sur lesquels se fondent leur courroux protestataire qui sème l’anomie dans une société déjà percluse de violence et de désordres chroniques. Certes, tout le monde en convient, leur cause eût paru plus glorieuse se fût-elle portée sur l’augmentation du prix d’une denrée naturelle aussi vitale et symbolique que le pain. Mais le sacrifice demandé par le gouvernement n’est pas compris, encore moins accepté. Et pour cause ! Le Nigéria a beau être la nation africaine la plus grande (ou plus exactement la plus peuplée, vu que le concept de grandeur est assez ambiguë pour qu’on n'hésite pas à l’appliquer à un pays comme le Nigeria, aussi frère soit-il) ses habitants, les Nigérians, ne sont jamais que des Africains. Et les Africains ne sont pas des peuples doués de sacrifice comme les Asiatiques, les Chinois ou les Japonais. Ce ne sont pas des peuples qui comprennent la nécessité du sacrifice pour avancer ou évoluer. Tant qu’à se sacrifier, tant qu’à faire un sacrifice, l’Africain n’ayant cure de prendre le risque de l’animalité, préfèrerait rester tel qu’il a toujours été, depuis des siècles immémoriaux au risque de voir se dégrader sa condition, et aliéner sa liberté. |
Car si l’animal ne se sacrifie pas, il n’empêche qu’il peut être sacrifié ; d’un point de vue humain, à travers holocaustes et offrandes propitiatoires, c’est même sa vocation par excellence. Les rares fois en effet que le destin de l’Afrique a croisé la nécessité du sacrifice, elle s’y est pliée avec la contrainte extérieure. Il s’agissait de sacrifices subies ou infligées, au bénéfice d’étrangers : l’esclavage et le colonialisme. Sorti de ces enfers historiques, ne parlez pas de sacrifice aux Africains, ils n’ont pas le cœur à ça, encore moins l’esprit. Cet aveuglement légitime n’est pourtant pas sans conséquence à plus ou moins long terme. Les Nigérians devraient le savoir : la grandeur d’un peuple se mesure au sacrifice qu’il s’impose ; le sacrifice le plus bénéfique, faute de quoi, à terme, c'est nous-mêmes qui serons sacrifiés… Aminu Balogun |
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Léo Ferré - Le conditionnel de variétés |
Vous connaissez le conditionnel, ce mode employé pour exprimer un événement ou un état soumis à une précondition (d'où son nom), pour rapporter des faits tout en exprimant un doute à leur sujet, ou comme « futur du passé ». Mais connaissez-vous le « conditionnel extérieur » ? Non, et pour cause, car il est de ma propre invention, et vise à servir à des fins rhétoriques et polémiques. Je ne suis qu'un Béninois de l’extérieur et ne peux rien dire qui ne puisse être dit "d’extérieur" car on pourrait me reprocher de parler de choses que je ne connais pas de l’intérieur Comme si je vous disais qu'un Premier Ministre Britannique ou bien papou pouvait être déclaré incompétent… Comme si je vous disais que les Béninois sont bien lâches de se laisser voler leur démocratie sans broncher, de s’être laissé entourloupés en mars avril 2011 avec une Lépi truquée, etc.... Comme si je vous disais que le président autoproclamé de ce pays bénin naguère mien est un imbécile heureux d’avoir un peuple qui ne sait pas se révolter malgré son holdup électoral si brutal, sa marchandisation idiote de la vie politique et ses excès tyranniques… Comme si je vous disais que Jean-Ch. HOUNGBO a été massacré en 2011 en raison de sa passion pour la vérité, couplée à ses qualités de journaliste chevronné, intransigeant et invendable, et que ses assassins n’ont pas peur d’aller et venir puisqu’ils sont haut-placés... Comme si je vous disais que le Bénin n’a rien à envier à la Côte d’Ivoire en matière de Président d’origine Burkinabè, puisque le premier président du Dahomey, Maga Koutoukou Hubert, était d’origine Burkinabè…ou plus exactement Voltaïque... Comme si je vous disais que tous les deux-trois mois un porteur de valise des plus hautes autorités du Bénin vient planquer dans les banques suisses les milliards soustraits aux caisses de l’état béninois, ou provenant des dessous de tables dans leur commerce politico-industriels avec les affairistes étrangers... Comme si je vous disais que les Mollahs de la HAAC sont de fieffés enculés, à oser prononcer des suspensions ou fermetures de journaux, comme si la loi leur en avait donné la dévolution... Comme si je vous disais que les Présidents de la Cour Constitutionnelle du Bénin, et celui de la CENA 2011 sont devenus des milliardaires pour service crapuleux rendu contre la nation et la justice, et au bénéfice de leur commanditaire, ancien banquier, qui n’a pas eu froid aux yeux de puiser dans les caisses de l’état pour les rétribuer... Comme si je vous disais qu’au Bénin la Culture se résume aux enterrements grandioses, à la sortie des égouns et à la bonne volonté néocolonialiste du Centre Culturel Français... Comme si je vous disais que les Béninois du sud sont un peuple sans lien social, et qui dans leur égoïsme méthodique fortement valorisé, finissent par tenir la bêtise suprême pour de l’intelligence... Comme si je vous disais que l’année 2012 sera une année de toutes les calamités à ceux qui de loin ou de près ont contribué au holdup électoral de 2011 au Bénin... Comme si je vous disais qu’une Ministre du Bénin qui baise avec le Président du même pays a eu maille à partir avec les autorités d’Afrique du sud dans une affaire de drogue en 2011... Comme si je vous disais que le petit Soglo, qui a étalé sans vergogne sa traitreuse hypocrisie, en dépit des Soglo père et mère qui ne bavent que de ça, ne sera jamais Président du Bénin! Comme si je vous disais que le Bénin est un petit pays par la taille et grand par la couardise... Comme si je vous disais que la Tyrannie idiote du Président du Bénin n’est que la rançon des génuflexions et reptations qu’il exécute avec alacrité devant les Blancs qui l’ont mis là au titre de la facilité relative à manipuler un « nordique » complexé comparé à un sudiste fier descendant de Béhanzin... Comme si je vous disais que la corruption ne s’est jamais aussi bien portée que lorsque le Bénin est dirigé par un banquier douteux, qui s’est avéré aussi un voleur d’élections en 2011... Comme si je vous disais qu’en 2011 avec la complicité du président sortant qui ne sortit pas, Goodluck Jonathan a prouvé que le Bénin était le 37 état du Nigeria… Comme si je vous disais que le Bénin, à l'instar de la plupart des pays sous tutelle française, est gouverné de l'extérieur... Comme si je vous disais que la plus grande Compagnie Théâtrale du Bénin est formée par son Gouvernement, sa Cour Constitutionnelle, son Assemblée nationale, sa HAAC et Cie… Comme si je vous disais que mon plus grand rêve pour 2012 est que tout ce beau monde soit mis aux arrêts dans un coup d’état plus ou moins sanglant, afin que la justice politique et la liberté renaissent… Et je ne vous dis rien qui ne puisse être dit "d’extérieur" moi qui ne suis qu'un Béninois de l’extérieur... Aminou Balogoun |
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Cela fait 256 Jours depuis l’Usurpation du pouvoir suite à l’Assassinat abject de la Démocratie au Bénin par la Junte des 7 Salopards ci-dessous : |
MORT ET HONTE AUX ASSASINS DE LA DÉMOCRATIE !
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Cela fait 255 Jours depuis l’Usurpation du pouvoir suite à l’Assassinat abject de la Démocratie au Bénin par la Junte des 7 Salopards ci-dessous : |
MORT ET HONTE AUX ASSASINS DE LA DÉMOCRATIE !
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Cela fait 254 Jours depuis l’Usurpation du pouvoir suite à l’Assassinat abject de la Démocratie au Bénin par la Junte des 7 Salopards ci-dessous : |
MORT ET HONTE AUX ASSASINS DE LA DÉMOCRATIE !
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Cela fait 253 Jours depuis l’Usurpation du pouvoir suite à l’Assassinat abject de la Démocratie au Bénin par la Junte des 7 Salopards ci-dessous : |
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Cela fait 252 Jours depuis l’Usurpation du pouvoir suite à l’Assassinat abject de la Démocratie au Bénin par la Junte des 7 Salopards ci-dessous : |
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Cela fait 251 Jours depuis l’Usurpation du pouvoir suite à l’Assassinat abject de la Démocratie au Bénin par la Junte des 7 Salopards ci-dessous : |
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Cela fait 250 Jours depuis l’Usurpation du pouvoir suite à l’Assassinat abject de la Démocratie au Bénin par la Junte des 7 Salopards ci-dessous : |
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Cela fait 249 Jours depuis l’Usurpation du pouvoir suite à l’Assassinat abject de la Démocratie au Bénin par la Junte des 7 Salopards ci-dessous : |
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Balises: Béninois libvéré, Dictature, HAAC, Interdiction, liberté d'expression, mal élu, Yayi Boni
Cela fait 248 Jours depuis l’Usurpation du pouvoir suite à l’Assassinat abject de la Démocratie au Bénin par la Junte des 7 Salopards ci-dessous : |
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Jours se sont écoulés depuis le holdup odieux perpétré par la bande des pilleurs diri gée par Yayi, valet-zombie de la Françafrique en terre du Bénin |
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