Quand on voit en Afrique, notamment en Afrique de l'Ouest, la propension frénétique des acteurs de la scène politique et publique en général à s'affubler du titre de Docteur (et du reste le plus souvent pas en médecine) ; que ce soit le président de la république ou les ministres ; comparé aux pays de grande culture où existent les plus grandes universités du monde et qui produisent en toute discrétion des milliers de Docteurs en tous les domaines ; on réalise la vérité carnavalesque de la mentalité et de la vie socio-politique africaines. On se dit quels rapports entre l’affublement de titres de docteur avec les fonctions politiques de ces singes savants ? Et las de comprendre un tel rapport, on demande en vain ce que ces soi-disant docteurs ont fait en tant que docteurs ? En quoi ont-ils fait avancer la science, le savoir et la pensée humaine non seulement dans le monde mais dans leur propre pays ?
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Comme si ces titres universitaires qui s'obtiennent le plus souvent à coups de courbettes et de plagiats étaient une fin en soi, le sésame pour la capacité éthique et politique.… Quelle est leur doctrine et en quoi serait-elle originale en dehors d'une dissertation aux procédés éculés et au contenu plus ou moins frelaté ? Pourquoi le continent le plus indigent en matière scientifique et universitaire est celui-là au sommet duquel règne un ballet des savants et où une sordide engeance de parvenus, affublés du titre de Docteurs se pavanent en maîtres aussi naturels que stériles ?
Aminou Balogun
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