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Le prince Adjiki, fils de Toffa, coiffé du bicorne à plumes blanches,
insigne de la souveraineté, assiste aux fêtes de son couronnement.
Extraite du Petit Journal du 5/04/1908
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par S.E. Sourou Migan Apithy, Président de la République
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par Salomon BIOKOU (1964)
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LOUIS HUNKANRIN 1886 - 1964: Un Nationaliste Dahoméen?
par A. I. ASIWAJU (1974)
trad. par Binason Avèkes
- «Perturbateur professionnel, escroc (sic), faussaire, déserteur, Condamné à diverses reprises par les Tribunaux militaires et par Les Juridictions Criminelles et Correctionnelles de droit commun de la colonie ... »
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Le colonel Philippe AKPO. Dans son livre « Rôle et implications des forces armées béninoise dans la vie politique nationale » donne une version de ce qu’il appelle par euphémisme « la mort tragique du Capitaine Michel Aïkpé ». D’abord de cet ouvrage, il convient de dire un ou deux mots. La première remarque, comme le déplorait Noël Allagbada dans un article de présentation paru dans l’Autre Quotidien du 28-09-2006, concerne la rareté - volontaire ou non- des témoignages écrits sur l’histoire politique récente de notre pays par ses protagonistes ou témoins privilégiés. De ce point de vue, l’initiative du Colonel P. AKPO mérite d’être saluée. Dans l’intention avouée par l’auteur, figure la volonté de témoigner « à la barre de l’histoire » afin d’éclairer la lanterne de la postérité. En même temps qu’il interpelle la conscience du citoyen désireux de comprendre le Bénin d’hier, d’aujourd’hui et de toujours, le propos du Colonel Philippe AKPO, comme le souligne Jérôme Carlos dans la préface de l’ouvrage, n’est pas une bouteille à la mer, les destinataires étant connus : « homme de science (historien, sociologue) préoccupé de reconstituer le passé, militaire soucieux de se relire dans le miroir de l’action du passé de son corps de métier. » Mais cette volonté de documenter l’histoire qui anime le Colonel AKPO est loin d’être naïve ou désintéressée. L’Auteur ne fait pas mystère de son appartenance à la mouvance idéologique au sein de l’Armée. Cette mouvance, après le coup d’État du 26 octobre et son orientation marxiste léniniste amorcée dès 1975, allait générer toute une noria d’acteurs tous plus marxisants les uns que les autres et qui, avec un enthousiasme manichéen pour le moins délirant se faisaient fort d’imposer à toute la société une lecture marxiste de la réalité et de l’histoire. C’est à cette confrérie bananière de marxistes lapidaires qui en Afrique et dans le tiers-monde ont contribué à ternir le sens profond de la doctrine de Marx et Engel qu’appartient notre auteur. Et en dépit qu’il en aie, sa lecture « révolutionnaire » de l’histoire s’en ressent d’un bout à l’autre de son ouvrage. En clair, à la lecture du livre du Colonel Philippe AKPO, on a moins le sentiment qu’il s’agit d’un témoignage objectif à la barre de l’Histoire que d’une volonté d’édifier l’histoire, de la construire. En l’occurrence, il s’agit d’une hagiographie de l’armée, de son rôle dans la nation, de son utilité et de son intervention politique décisive dans la société et dans l’histoire de notre pays. Cette hagiographie s’articule en deux temps. Le premier temps est celui de l’utilité ou de la bonté générale de l’armée en tant qu’institution ; et le deuxième temps est le temps du bien fondé de l’option révolutionnaire marxiste dont le groupe politiquement dominant qui a émergé dans l’Armée s’est fait le fer de lance. A l’évidence, l’auteur fait partie de ce groupe, qui est le groupe des vainqueurs, de ceux qui ont fait l’histoire et qui en dernier ressort se proposent de la raconter. Or donc, comme c’est le cas pour d’autres pans des événements contemporains centrés autour de l’armée que raconte le livre, c’est de cette intention de construire l’histoire que procède le récit de la déposition du colonel Philippe AKPO sur l’assassinat du Capitaine Michel Aikpé. Ce récit se situe à l’avant dernier chapitre du livre, intitulé « Morts au Champ d’honneur. » Et d’entrée le titre du récit : « Le Drame du 20 juin : la mort du Capitaine Michel Aikpé » plante le décor d’une tragédie tout entier placée sous le signe de la dénégation/reconstruction. Dénégation d’une évidence, et reconstruction d’une version surimposée. Il n’y a sans doute pas un grand nombre d’âmes simples pour ajouter foi à la version officielle des faits lue avec un indicible aplomb à la radio le 21 juin par celui-là même qui, des années durant après le crime, allait dans une fureur mystificatrice sans nom, imposer le service après-vente de la terreur nécessaire à en couvrir les retombées politiques et psychologiques. Mais la version officielle lue par le lieutenant de Gendarmerie Martin Dohou Azonhiho, pour aussi crapuleuse qu’elle apparaisse n’est pas moins parée des atours fonctionnels d’une mythologie. Sa fonction est de désamorcer une révolte à caractère ethnique après ce qui, bien qu’ayant tous les dehors d’un assassinat politique classique, avait tout pour s’inscrire dans un schéma de division politico-ethnique : le commanditaire et la victime étant issue d’ethnie bien distinctes. Cette opposition ethnique justifie aussi le rôle que s’est donné et a joué à fond le lieutenant de Gendarmerie Martin Dohou Azonhiho. L’assassinat politique d’un homme du sud issu de l’ethnie centrale au profit d’un homme du Nord issu d’une ethnie périphérique est annoncé sous forme d’une tragédie à caractère moral par un porte-parole issu de la même ethnie que la victime. Dans le drame politico-militaire qui se jouait ainsi, un tel procédé est proprement mythologique. Ce récit a tout d’un mythe, à commencer d’abord par sa grossièreté, et le caractère universel des éléments qu’il met en jeu : le sang, le sexe, la trahison, l’amour, le pouvoir, l’argent, l’amitié, la vengeance, etc. L’un des aspects de l’efficacité de cette transaction mythologique est l’instrumentalisation de la haine de soi des Béninois de proto-origine Aladahonous Aja/Tado. Alors qu’au Bénin, il est certainement impensable qu’un sudiste puisse tuer ou faire tuer un nordiste par un nordiste et faire annoncer l’acte par un de ses congénères, eh bien la chose est possible dans l’autre sens. Tout simplement parce que le Béninois de proto-origine Aladahonous Aja/Tado a la haine de soi chevillée au corps et à l’âme. Toute l’histoire de la geste politique des Adjahouto depuis leur sortie de Tado jusqu’à leur essaimage dans le sud du golfe du Bénin en témoigne de façon éloquente. Cette haine de soi a des formes multiples et constitue aujourd’hui un frein au développement du lien social. Parfois en politique, cette haine se cache sous les dehors d’une entente a-tribale à prétention nationale entre des hommes politiques étiquetés du Nord et du sud, dans un contexte ou pourtant continue à fonctionner le tribalisme en politique. En vérité en y regardant de près, ce qui peut apparaître comme une avancée de la rationalité nationale en devenir, n’est en fait qu’une forme subtile et régressive de la haine de soi qu’entretiennent entre eux des Béninois du sud qui, depuis l’époque des Toffa, Béhanzin et Glèlè sinon celle encore plus reculée des dissensions entre les trois princes héritiers d’Allada, n’ont cessé de se haïr, de se défier et de se mépriser. Voici ce qui est écrit dans une encyclopédie en langue anglaise, à propos de Michel Aïkpé, dans le silence éloquent des sources en langue française sur le sujet : Michel Aikpé was the Minister of Interior of Benin Republic and second in command in the first government of Mathieu Kérékou, from 1972 to 1975. He was assassinated in 1975 by Martin Dohou Azonhiho under instruction from President Mathieu Kérékou for having political ambitions but the official reason was that he was having an affair with Kérékou's wife. He hailed from Abomey, the historical capital of Benin Republic. Captain Aikpé was a member of the military junta - along with Captain Janvier Assogba, Captain Michel Alladaye - who toppled the civilian government headed by President Justin Ahomadegbé in 1972. The Junta then handed power to Major Mathieu Kérékou in 1972 Tout est dit dans cette note, depuis la dimension éthique du drame qui étaye doublement l’hypothèse complémentaire et décisive de la haine de soi, jusqu’à la dimension proprement politique. Y manque seulement l’aspect ethnique sous-jacente mais que contient bien la dimension politique, étant donnée la réalité incontournable du facteur ethnique dans la politique en Afrique. Or donc, en surimposant la version mythologique d’une tragédie d’origine morale, les tenants du pouvoir politique font d’une pierre deux coups. En reprenant de façon violente le contrôle politique du mouvement du 26 octobre 1972, non seulement ils ont réussi un coup psychologique en désamorçant une réaction de révolte à caractère ethnique, mais dans le même temps, ils sont parvenus à surmonter de façon bien propre, une dialectique classique inhérente à toutes les prises de pouvoir par les armes en Afrique au nom de la Révolution. L’incongruité même de la version mythologique que défend ici le Colonel Philippe AKPO dans son ouvrage réside dans ce qui, au regard de cette dialectique, pourrait être qualifié d’exception béninoise. Cette dialectique peut être appelée « la dialectique de la haute mer. » En Afrique après les indépendances très vite un clivage s’est instauré en fonction du rapport des gouvernements avec l’ancien colonisateur et sa volonté de reprise en main néocoloniale. Il y avait de façon très schématique les dirigeants progressistes et les dirigeants conservateurs à la solde du système néocolonial. Et de fait, les dirigeants conservateurs avaient un règne solide sous le parapluie politique, financier et militaire de l’ancienne puissance, entre accords de défense et coopération privilégiée. Dans la partie francophone cette césure correspond à ce qui sera appelé plus tard la Françafrique, selon qu’on y appartient, comme un Eyadema ou un Houphouët Boigny et on a la vie et le règne saufs, ou qu’on le vitupère comme un Sankara, ou un Marien Ngouabi et ses jours politiques et biologiques sont comptés. Les pays étaient progressistes selon que leur dirigeants l’étaient ou le devenaient à la faveur d’un coup d’état ; et du coup les coups d’état eux aussi étaient sujets à la même division éthique et pouvaient être étiquetés progressistes ou conservateurs, c’est-à-dire pro-africains ou néocoloniaux. C’est sur fond de cette division manichéenne servie par l’adhésion à des cadres de vision du monde tout aussi simplistes et tranchés – Marxisme ou capitalisme – que se déployait la vie politique de l’Afrique d’après les indépendances. C’est dans ce cadre aussi que s’inscrit ce que nous appelons ici de façon imagée la dialectique de la haute mer. En fait d’une certaine manière les soi-disant progressistes qui parvenaient par la force des armes à prendre le pouvoir politique en Afrique ne sont pas sans rappeler l’image bon enfant d’une bande de joyeux drilles, romantiques mus par la volonté de changer l’ordre des choses. Très déterminée et soudée au départ, cette bande parvient à se |
saisir d’un bateau pour un voyage salutaire. Mais vers quelle destination ? Nul ne songe à le définir au début tant l’hubris de la saisie puis l’euphorie de la réussite de la prise de contrôle du navire semblent l’emporter au départ. A la barre se relèvent des ténors qui participent à une direction collective bon enfant. Mais une fois le navire en haute mer, et passée l’euphorie de la prise de contrôle du navire, les vraies questions commencent à se poser. Notamment, la première de toutes : quelle direction suivre, et qui sera le seul capitaine à bord, vu que dans un bateau digne de ce nom il ne saurait y avoir deux capitaines ! Cette dialectique doit être surmontée, et c’est là qu’intervient le drame, le coup d’état dans le coup d’état, l’élimination tragique de l’empêcheur de naviguer en chef. Dans des pays africains aussi divers que l’Ethiopie, le Burkina Faso, le Congo Brazzaville ou le Bénin, qui à un moment donné de leur petite histoire politique ont pris le chemin de l’ambition progressiste, cette dialectique de la haute mer s’est imposée et s’est soldée de drames, de morts et d’effusion de sang. Dans certains pays c’est le Président initial qui a été balayé au profit d’un second jusque là resté dans l’ombre, dans d’autres pays, le président initial a dû défendre par la force et la violence sa suprématie initiale conférée par les armes. Cette dialectique est d’une effectivité impitoyable. Un peu partout dans les pays africains, elle a réclamé des vies. Comme l’écrit Francis Kpatindé, dans un article à Jeune Afrique du 3 Octobre 2000 « La révolution éthiopienne a avalé ses propres fils. Les révolutions guinéenne, congolaise, béninoise et burkinabè n'ont guère fait mieux. La liste est longue des révolutionnaires qui, de l'Éthiopien Mikael Teferi Bante au Burkinabè Thomas Sankara, en passant par le Congolais Marien Ngouabi, le Béninois Michel Aïkpé, les Burkinabè Henri Zongo et Jean-Baptiste Lingani, ont payé le prix fort dans la lutte pour le contrôle du pouvoir ou qui ont été tout bonnement sacrifiés sur l'autel de la raison d'État ». Dans ces conditions toute version des événements du 20 juin qui tendrait à présenter le Bénin comme une exception à cette dialectique de la haute mer politique est non seulement mythologique – ce que nous avons dit – mais proprement mensongère. Car faut-il le souligner, contrairement à ce qu’on peut croire, un mythe n’est pas a priori un mensonge. Un mythe devient un mensonge lorsqu’il est isolé dans son genre. Ce qui est le cas de la version du colonel Philippe AKPO. A côté de cette réfutation logique, il y a le texte de l’auteur qui élément après élément contribue à réaliser l’intention dénégatrice et mythologique qui le porte D’abord le titre. Philippe AKPO parle de : « mort du Capitaine Michel AIKPE. » là où la chose apparaît aux yeux de tous comme un assassinat. Et d’un bout à l’autre de sa démonstration où il invoque et convoque la notion marxiste de superstructure, c’est-à-dire finalement de nos mentalités locales, il essaie de faire croire que ce qu’il appelle la « mort du capitaine Michel Aïkpé » était inscrit dans le destin de celui-ci. Il donne deux exemples de l’acharnement du sort sur l’ancien Ministre de l’intérieur. Une fois dans un accident sur la route de Ouidah, duquel il a eu la vie sauve de justesse, et qui lui a coûté un long mois d’immobilisation. Et une autre fois dans les démêlées du capitaine avec un chef du nord qu’il aurait humilié, et dont le pouvoir occulte de vengeance selon les insinuations de l’auteur, après avoir mystérieusement coûté la vie à Adjo Boco Ignace, pouvait aussi dans le même élan destructeur rendre raison du drame. Bref, le colonel Philippe AKPO semble mettre la superstructure à toutes les sauces, et sa lecture des événements du 20 juin comme du « rôle des Forces armées béninoises dans la vie politique nationale » comme le dit Eric Huannaou son postfacier, est on ne peut plus « révolutionnaire » Au total le livre du Colonel Philippe AKPO a le mérite d’exister, à l’instar des explications qu’il donne sur le drame du 20 juin qui coûta la vie au Capitaine Michel Aïkpé. En effet, comme l’écrit à juste titre Noël Allagbada dans son article « le manque de témoignages écrits des acteurs de la vie politique du Dahomey-Bénin au cours des premières décennies de l’existence du pays demeure sans aucun doute une grave lacune. La période allant de 1960 à la fin de la décennie 1980 est plus particulièrement concernée. Les principaux protagonistes de cette époque encore vivants ont vis-à-vis de beaucoup de générations de citoyens, un devoir de mémoire pour une juste compréhension des événements qui, au fil des ans, ont été des jalons sur le chemin de l’édification de l’Etat Béninois. » De ce point de vue, on peut dire que le Colonel Philippe AKPO a rempli un devoir de mémoire ; mais l’orientation révolutionnaire de son témoignage dans « Rôle et implications des forces armées Béninoises dans la vie politique nationale » et le parti-pris mythologique qui imprègne son analyse des événements du 20 juin 1975 qui coûtèrent la vie au Capitaine Michel Aïkpé, en dépit des informations et des détails édifiants dont il fourmille s’inscrit dans une vision idéologique de la mémoire ou de l’histoire qui nous apparaît surannée. Comme le suggère l’auteur lui-même, il appartient aux sociologues et aux historiens de se pencher avec rigueur sur ces faits. En espérant que la richesse et la diversité des témoignages qu’ils auront à leur portée leur permettront de séparer le bon grain de l’ivraie. Nous regrettons qu’un acteur aussi majeur de l’époque comme le Capitaine Janvier Assogba n’ait pas encore donné sa version écrite du drame, eu égard à ses réponses orales apportées lors d’une émission télévisée diffusée sur Golf Télévision en décembre 2007 et où le farouche capitaine, prenait le contrepied des affirmations et des points de vue du Colonel Philippe AKPO. Binason Avèkes |
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Il y a 42 Ans le Directoire militaire cédait la place au Conseil présidentiel
A. Création Créé par décret n° 69-319D./SGG du 12 décembre 1969 aux lendemains du 10 décembre 1969, le Directoire militaire² fut l'expression concrète de l'opposition formelle des Forces Armées au coup d'Etat contre le Président Emile Derlin Zinsou. Ce coup de force fut condamné par la majorité des officiers présents qui y ont relevé une violation du serment collectivement pris en faveur de la victime du putsch. Néanmoins, deux décisions importantes avaient été prises au cours de cette réunion : premièrement, le Président Zinsou devait être immédiatement ramené vivant et libre à Cotonou. Deuxièmement un directoire militaire serait mis sur pied pour diriger le pays jusqu’aux élections et la mise en place de nouvelles institutions. Ce directoire avait eu comme président le Commandant Paul-Émile De Souza et comme membre les Commandants Cofi Benoît Sinzogan et Maurice Iropa Kouandété. Comme on pouvait le constater, l’auteur du coup de force avait été bloqué dans son dessein de prendre le pouvoir. Le Président Zinsou était revenu à Cotonou et avait été conduit à son domicile. Les anciens Président Maga, Ahomadégbé et Apithy étaient rentrés au pays sans que l’on puisse dire qu’ils avaient été assagis ou non de leur exil. Le Directoire militaire, soucieux de voir le pays retourner à une vie constitutionnelle et démocratique normale, promet des élections présidentielles pour la fin du moins de mars 1970 au plus tard. B. L’organisation des élections Une commission électorale avait été en conséquence mise ne place. Son président fut le chef de bataillon Marcellin Vodounon Oké. C’est à cette commission qu’il était revenu : 1- de déterminer les critères de candidature et les modalités des élections ; 2- d’élaborer un projet de budget conséquent ; 3- de superviser les élections. Les critères de candidature étaient : a) être de nationalité dahoméenne b) verser une caution de 1 million de Francs CFA c) déposer sa candidature 15 jours avant la date d’ouverture de la campagne électorale. Ont pu répondre à ces critères : Hubert Maga, Sourou Migan Apithy, Justin Ahomadégbé, Tomètin, et Emile Derlin Zinsou. Comme on le constate, une fois encore, les trois leaders traditionnels n’ont pas tiré leçon du passé pour s’entendre sur un nom. Ils sont allés chacun mobiliser leurs troupes pour les batailles électorales. Afin de permettre un contrôle plus efficace par l’ensemble des Forces armées et les éléments de sécurité publique, la Commission électorale décide que les élections ne se dérouleraient pas simultanément, mais tour à tour par département, dans l’ordre ci-après. 1. Sud-Est = Ouémé ; 2. Sud = Atlantique ; 3. Sud-Ouest = Mono ; 4. Centre = Zou ; 5. Nord-Est = Borgou ; 6. Nord-Ouest = Atacora L’encre indélébile devait permettre d’éviter à un même électeur plusieurs votes dans différents bureaux. Mais c’était compter sans la ruse de nos compatriotes. Cette encre devait se révéler la source fondamentale des fraudes que les autorités voulaient éviter. En ce qui concerne la décision de faire voter département par département pour un bon déroulement du scrutin, elle aura au contraire favorisé le régionalisme, le tribalisme et la division, le tout sur fond de haine. Dans le département du sud-est, les partisans de Sourou Migan Apithy avaient utilisé tous les moyens de pression sur les électeurs des autres candidats. Ainsi, Apithy sort vainqueur dans son fief. Dans le département du Sud, Cotonou, fief de Ahomadégbé, les élections s’étaient déroulés sous le signe de la violence contre les partisans de Maga et de Apithy. Bien que la tension fût montée ici d’un cran, les forces de l’ordre s’étaient abstenues d’intervenir. C’est ainsi que Ahomadégbé était arrivé largement en tête mais avec des véhicules brûlés par ses partisans, et des violences physiques exercées sur leurs adversaires. Dans le département du sud-ouest où les voix avaient été partagées entre les trois leaders, on avait noté également des troubles entre partisans d’Ahomadégbé et d’Apithy. Dans le centre du pays, le sang avait coulé à Abomey, Bohicon, et Sahoué. Des voitures et plusieurs maisons avaient été brûlées ou gravement endommagées. Dans certains bureaux de vote, seuls les bulletins d’Ahomadégbé se trouvaient sur les tables. Au total, de graves irrégularités avaient été enregistrées. Le plus grave était que le mal avait atteint certains militaires et agents de sécurité. Avec leur complicité en effet, les irrégularités avaient profité aux « Houégbadjavi ». Apithy et Ahomadégbé avaient fait le plein des voix dans leurs fiefs respectifs. Les partisans de Maga attendaient leur tour pour imposer la suprématie de leur leader dans le septentrion. La situation, après le département du centre, était devenue si tendue que chacun se demandait ce qui allait se passer à Natintingou et Parakou, fiefs incontestables de Hubert Maga. Des troupes étaient arrivées en renforts de Cotonou dès les 23 et 24 mars 1970. A chaque étape, les violences gagnaient en intensité et aucun des autres candidats n’avait la latitude de se déplacer comme il l’entendait, encore moins d’aller faire campagne à Parakou où ils ne pouvaient arriver. C’est ainsi que le 25 mars 1970 fit date dans l’histoire des élections de notre pays. Pour répliquer aux événements qui s’étaient déroulés dans le sud, seuls les bulletins du candidat Maga étaient en place dans la plupart des bureaux de vote. Des militaires et agents des forces de sécurité publiques originaire du Borgou et de l’Atakora, s’étaient rendus manifestement complices des graves incidents enregistrés. Les sympathisants des autres leaders avaient été molestés. Comme à Abomey, le sang avait coulé à Parakou où le 13 mars 1964 déjà, l’Armée avait fait usage de ses armes contre les manifestants, sur instructions du Président Ahomadégbé. Dans l’Atakora, on attendait de pieds fermes le jour « J » pour se venger et régler les comptes à tous ceux qui allaient voter autre chose que « Maga. » Face à une telle situation d’insécurité généralisée, la Commission Electorale et le Directoire militaire décident de ne pas continuer sur Natitingou. Les opérations de vote furent annulées sur toute l’étendue du territoire parce que le pays était à la limite d’une sécession avec un projet de création d’un Etat qui prendrait le nom de ATABOR( entendre Atakora-Borgou)en cas d’échec du candidat Hubert Maga à l’élection présidentielle.
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A. La Réunion de Savè et ses conséquences immédiates D'abord suspendues, les élections présidentielles et législatives avaient été officiellement annulées. Le Lieutenant-Colonel Paul Emile de Souza, Président du Directoire promet la mise en place d'un gouvernement d'union nationale dans un délai d'un mois, à l'occasion de son discours à la Nation le 3 avril 1970. Afin de trouver une solution satisfaisante et durable à la grave crise que connaissait le pays, le Directoire militaire invite les quatre candidats (Zinsou, Apithy, Maga et Ahomadégbé) à se retrouver pour proposer une solution au dénouement de la crise. Le Président Maga estime alors que sa sécurité était désormais menacée dans la région sud du pays et propose en conséquence à ses paires de se retrouver à Savè. Le 16 avril 1970, Hubert Maga et Ahomadégbé Justin se retrouvent à Savè. Apithy et Zinsou se déclarent surpris par la prise de position de Maga et trouvent inopportun d'aller à Savè alors que Cotonou pouvait abriter la réunion. A Savè, les Présidents Ahomadégbé et Maga trouvent néanmoins la solution d'une « commission présidentielle ». Il s'agit d'une présidence tournante qui devait durer six années. Chacun d'entre eux aurait eu le temps, du moins l'espéraient-ils, de faire ses preuves de manière à convaincre, plus tard, les électeurs. Le 29 avril 1970 prit officiellement fin la crise politique que vivait le pays. Hubert Maga fut alors désigné par ses deux autres collègues Apithy et Ahomadégbé pour exercer les fonctions de Chef de l'Etat, Chef du Gouvernement et Président du Conseil Présidentiel. Le Président Zinsou, lui, refuse d'adhérer au Conseil Présidentiel, car ne voyant pas le bien fondé de cette approche, qui annonçait plutôt d'autres orages institutionnels et non des solutions consensuelles. B. L'Avènement du Consil Conseil Présidentiel 2. LE CONSEIL PRÉSIDENTIEL
Dans leur volonté de relancer le jeu politique et pour s'en tenir au mois fixé pour passer le pouvoir, le Directoire Militaire alors aux affaires, se rallie à la solution du Conseil Présidentiel après l'échec des élections qu'il avait initiées. En fait, le Directoire Militaire avait pris un risque sérieux en organisant les élections de mars 1970 département par département. Comme il fallait s'y attendre, les inquiétudes exprimées par beaucoup de personnes quant aux violences, aux atteintes au secret du vote, aux brimades exercées sur certains électeurs pour les empêcher d'exprimer librement leur suffrage, parce que n'étant pas dans leur circonscription d'origine, se trouvèrent amplement justifiées Le Président du Directoire déclara : « Fidèle à notre engagement de ne pas conserver le pouvoir, nous avons décidé de mettre en place, un système de gouvernement qui tienne compte des réalités de notre pays ». Le 30 avril 1970, le Directoire Militaire cède sa place au Conseil Présidentiel de trois membres, Instance Suprême de l'Etat, au sein de laquelle la responsabilité reste collégiale. Après une décennie d'indépendance, le Dahomey en était encore à chercher ses marques, avec toujours les mêmes acteurs qui, par cette formule de Conseil, montraient leur limite en tant que dirigeants chargés de conduire la destinée d'un pays. Par ordonnance n° 70-33D/SGG en date du 7 mai 1970, le Directoire Militaire fut dissout. Notes ¹. Extrait de : Rôle et implication des Forces Armées Béninoise dans la vie politique nationale ; Lt-colonel Philippe Akpo ; Editions du Flamboyant, 2005. ². Rappelons que le Préambule de l'Ordonnance n° 69-53D du 26 décembre 1969, portant Charte du Directoire dispose : « Après la proclamation du 10 décembre 1969, l'Assemblée Générale des Officiers de l'Armée Dahoméenne, réunie à l'Etat-major des Forces Armées Dahoméennes à Cotonou le jeudi 11 décembre 1969, a décidé de confier la responsabilité de l'Etat à un Directoire composé de trois Lieutenants-Colonels et présidé par l'un d'eux, le plus ancien dans le grade le |
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VOYAGE AU DAHOMEY
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Au-delà de l'Affaire Bohiki
À l’origine de la révolution dahoméenne, on trouve à la fois un malaise politique et un malaise social. Le malaise politique est apparu au grand jour lors du premier congrès du P.D.U, Parti Dahoméen de Unité qui s’est tenu Cotonou du 29 août au 2 septembre 1963. Fondé en novembre 1960, le P.D.U résulte de la fusion de trois formations : l’U.D.D, Union Démocratique Dahoméenne de Justin Ahomadégbé, le P.N.D, Parti des Nationalistes Dahoméens de Sourou Migan Apithy et enfin le R.D.D Rassemblement Démocratique Dahoméen de Hubert Maga. Malgré sa vocation de parti unique et son nom, le P.D.U n’a jamais réussi à devenir un bloc homogène. Les rivalités tribales très vives au Dahomey trouvent un écho en son sein. Ses éléments constituants étaient des partis de base essentiellement ethnique. L’U.D.D rassemblait et représentait les Fon du Sud-Ouest, le P.N.D les Yoruba et les Goun du Sud-Est et le R.D.D les Bariba du Nord. La création du P.D.U n’a pas atténué ces divisions ; de plus, dans le parti comme au gouvernement les gens du Nord ont fini par imposer leur hégémonie sur ceux du Sud. M. Ahomadégbé est tenu à l’écart de toute responsabilité tandis que M. Apithy est confiné dans exil doré de son ambassade à Paris. Or, les débats du Congrès révèlent que cette hégémonie est mal acceptée par ceux qui la subissent. M. Apithy intervenant au nom de la section de Porto Novo définit les conditions d’un bon fonctionnement du parti unique : refus du régionalisme, du tribalisme, du culte de la personnalité, direction collégiale discussion démocratique de la base au sommet, et il conclut : « Ma position est claire : parti unique oui, pouvoir régionaliste ou personnel, non ! » Quant à M. Ahomadégbé, il s’écrie : « Ce Congrès se veut celui de la vérité et du renouveau. Plaise à Dieu qu’il soit aussi le rendez-vous de la réconciliation et de la fraternité !» Discrète au congrès, l’opposition se manifeste plus ouvertement à l’extérieur et tandis qu’il se tient, plusieurs arrestations de professeurs et d’étudiants sont opérées. La crise politique accompagne une crise sociale qui frappe particulièrement les villes. Le S.M.I.G est bloqué depuis 1958 ; les traitements de la fonction publique ont subi en 1962 un abattement de 10%. Le chômage, depuis toujours important, a été aggravé par le retour des Dahoméens expulsés de la Côte Ivoire en octobre 1958. Or, les salariés ont été privés de leur moyen de défense ; le mouvement syndical L’U.G.T.A.N dahoméenne restée fidèle à Conakry a été dissoute le 15 avril 1961 ; la C.A.T.C a subi le même sort le 20 novembre 1962 ; elles ont été remplacées par une centrale nationale unique : l’U.G.T.D, ( l’Union générale des travailleurs du Dahomey) étroitement inféodée au gouvernement. Son secrétaire général Paoletti siège d’ailleurs au Bureau politique du P.D.U. Au regard de cette situation difficile des travailleurs, la prospérité de la classe politique rend la tension plus aiguë et le 28 octobre, le Comité révolutionnaire justifiera son action en dénonçant le luxe des gouvernants, l’augmentation abusive des portefeuilles ministériels, les revendications sociales insatisfaites, les promesses non tenues, l’augmentation du coût de la vie, les mesures antidémocratiques qui martyrisent et réduisent le peuple à néant. Dans ce climat tendu, c’est un incident mineur qui va déchaîner l’orage. Au cours de l’été, le député Christian Bohiki avait été arrêté et inculpé d’empoisonnement sur la personne du sous-préfet de Sakéte, Daniel Dossou. Or le 19 octobre l’Assemblée nationale fait mettre Bohiki en liberté provisoire. Cette décision provoque une intense émotion à Porto Novo. En premier lieu, tandis que Bohiki est Nago, Dossou était Goun originaire de Porto Novo. Mais surtout en libérant leur collègue, les parlementaires font la preuve que la « classe politique » se place au-dessus des lois, qu’elle peut bafouer impunément la justice. Du 20 au 22 octobre, les manifestations de protestation se succèdent ; la foule attaque les voitures de l’administration et les locaux du service de l’information. Le 22 octobre, Cotonou est à son tour le théâtre d’une démonstration de solidarité avec le mouvement de Porto Novo. En l’absence du président Maga qui se remet à Paris des fatigues d’un long voyage en Extrême-Orient, le gouvernement hésite entre la répression et la diplomatie, le couvre-feu est proclamé ; l’armée vient renforcer la gendarmerie mais les ministres multiplient les déclarations apaisantes et finalement de Paris le président Maga donne solennellement l’assurance que L’affaire Bohiki suivra son cours. Ce recul paraît donner satisfaction aux manifestants de Porto Novo, où le calme revient le 23 octobre. Pendant toute cette première phase, l’agitation de la rue semble avoir été largement spontanée, ce qui souligne d’autant plus nettement l’ampleur du mécontentement populaire. Aussi, les opposants et les syndicalistes qui, jusque-là, ne semblent pas avoir pris grande part aux événements, vont s’employer à relancer l’action. Le 22 octobre l’issue d’une entrevue avec le ministre du Travail, Paoletti, secrétaire général de l’U.G.T.D., met en cause les dirigeants politiques qui n’ont pas su circonscrire ou conjurer le malaise qui s’est emparé des masses. Le 25, une démonstration d’hostilité au gouvernement se déroule à l’aéroport de Cotonou tandis qu’atterrit l’avion présidentiel ; le soir même, l’ordre de grève générale est lancé et le lendemain les manifestations reprennent. À Cotonou, la population défile en exigeant le départ du président Maga et en faisant appel au soutien de l’armée. Celle-ci se borne à contenir la foule et à garder les bâtiments publics, paraissant espérer qu’un accord reste possible entre le gouvernement et l’insurrection. De fait, Maga s’engage dans la voie des concessions ; le 26, il accepte de libérer les militants et étudiants arrêtés ; le 27 il dissout le gouvernement et constitue sous sa présidence avec MM Apithy et Ahomadégbé un cabinet restreint auquel le colonel Soglo chef état-major de l’armée apporte son appui. Mais l’U.G.T.D ne s’estime pas satisfaite et déclare que seule la démission de Maga de la présidence de la République fera cesser la grève. Dans la rue, la tension monte ; des heurts sanglants ont lieu tandis que le bruit d’une intervention des troupes nigériennes se répand, l’armée, devenue arbitre de la situation, tranche alors en faveur des syndicalistes. Le 28 octobre, le colonel Soglo annonce que armée prend le pouvoir, le gouvernement formé la veille est dissous. Le lendemain, il prend la tête d’un nouveau gouvernement provisoire comprenant trois ministres : MM Apithy, Ahomadégbé et Maga. On peut distinguer quatre épisodes principaux dans l’évolution ultérieure de la Révolution du 28 octobre : l’élimination définitive de Maga, le conflit entre le gouvernement et l’U.G.T.D., le différend avec le Niger et les événements de Parakou. La révolution du 28 octobre s’est terminée par une sorte de compromis. Maga a quitté la présidence de la République mais les populations du Nord lui sont trop attachées pour qu’on puisse songer à l’écarter complètement sans mettre en péril l’unité du pays ; il reste donc membre du gouvernement. Or les syndicats sont résolus à effacer le plus vite possible tous les vestiges de l’ancien régime et vont, pendant le mois de novembre, exercer sur le gouvernement provisoire une pression vigoureuse. Dès le 12 novembre, les partis politiques sont dissous et une commission spéciale est créée pour vérifier les comptes du gouvernement déchu. Ses travaux aboutissent rapidement à l’arrestation de MM Darboux et Borna, anciens ministres. Le 27 novembre, éclate l’affaire du complot et un certain nombre de personnalités proches de Maga sont emprisonnées à leur tour. L’ U.G.T.D et le comité révolutionnaire de Dossou Yovo prennent une part active à la répression s’efforçant visiblement de déborder le gouvernement : création de comités de vigilance contrôlant les personnes, perquisitions, meetings. Le journal et les orateurs de l’U.G.T.D s’en prennent violemment aux pays du Conseil de l’Entente et l’ambassade de France, accusés d’avoir aidé les comploteurs. Le 3 décembre, M. René Lustig, chargé d’affaires de France, est rappelé à Paris tandis que Maga, désormais complètement isolé après les arrestations des jours précédents, est exclu du gouvernement et placé en résidence surveillée. Deux hommes du Nord lui succèdent : MM Chabi Mama et Tairou Congakou. Forte de ce premier succès, l’U.G.T.D tente alors d’imposer ses vues constitutionnelles au gouvernement provisoire La commission constitutionnelle chargée d’élaborer la nouvelle Constitution dahoméenne a en effet adopté le 30 novembre le principe d’un régime présidentiel aménagé. Le 9 décembre, une « conférence nationale des syndicats de base » réunie à Cotonou proteste contre cette décision où elle voit une menace de restauration du pouvoir personnel et se prononce en faveur du régime parlementaire. Le 12 décembre, les syndicalistes, les militaires et les représentants de la municipalité de Cotonou confrontent leurs thèses et Paoletti déclare : « Si nous ne prenons pas garde nous serons obligés de refaire une autre révolution qui elle hélas, ne sera pas une révolution avec des palmes. » Mais pendant ce temps, le gouvernement n’est pas resté inactif ; il s’est assuré du soutien sans réserve de l’armée, ce qui lui permet le 5 décembre de dissoudre les comités de vigilance et d’interdire les réunions publiques. Lors de la réunion du 12, le capitaine Alley |
réplique à Paoletti que : « L’armée ne cherche rien dans tout cela mais puisque vous l’obligez à faire de la politique elle en fait. Mais de grâce dépêchez-vous de régler vos problèmes car elle est fatiguée et aspire à reprendre dans la nation la seule place qui est la sienne. » D’autre part le gouvernement provisoire s’est efforcé de se donner une assise populaire et ses efforts ont abouti à la fondation d’un nouveau parti national : le Parti Démocratique Dahoméen qui tient le 15 décembre à Cotonou son congrès constitutif. Le rapport des forces devient donc favorable au gouvernement qui rejette catégoriquement les propositions de l’U.G.T.D et prépare la scission syndicale ; vaincu, Paoletti s’incline. L’U.G.T.D change alors de champ de bataille et relance l’action revendicative. Le 8 Janvier, les employés de commerce et les travailleurs de certaines entreprises industrielles se mettent en grève pour obtenir un treizième mois de salaire. Or la situation économique du pays est très grave. Le 19 janvier ont lieu les élections présidentielles et législatives. M. Apithy devient président de la République, M. Ahomadégbé vice-président et chef du gouvernement. Dès le 21, de sévères mesures d’austérité sont adoptées : le nombre des ministres est ramené de seize à dix ; celui des députés de soixante à quarante-deux ; l’indemnité des premiers est réduite à 175000 francs C.F.A. celle des seconds à 60 000 francs C.F.A. M. Ahomadégbé se tourne alors vers les travailleurs, soulignant la misère des masses paysannes, il déclare le 13 février : « II faut que les travailleurs des secteurs public et privé qui sont la classe privilégiée de la nation comprennent une fois pour toutes qu’ils sont issus de ces masses paysannes et ils doivent tout faire pour aider les pouvoirs publics à leur assurer un minimum de bien-être.» Finalement le sort de l’U.G.T.D est réglé par une méthode qui a fait ses preuves : tandis que Paoletti devient ministre du Travail, le syndicat des cheminots fort de 3000 adhérents, quitte la centrale et prépare la création d’une nouvelle confédération. La mise au pas de l’U.G.T.D a été facilitée par le grave conflit qui, aux derniers jours du mois de décembre, a opposé le Dahomey au Niger. À l’origine de ce conflit, on trouve d’abord un différend territorial concernant l’île de Léte, la plus importante des îles du Niger. À vrai dire, ce différend très ancien depuis des années, n’avait jamais provoqué de tension grave entre les deux pays. Les véritables raisons de la crise sont ailleurs ; il semble que Hamani Diori, président du Niger, n’ait pas vu sans inquiétude le triomphe de la révolution au Dahomey et sa radicalisation rapide. Sa crainte de la contagion est encore avivée par la mutinerie qui se produit le 3 décembre dans une compagnie de l’armée nigérienne stationnée à Niamey. Or M. Diori connaît l’hostilité que rencontrent dans la plupart des grandes villes d’Afrique francophone les ressortissants dahoméens. Grâce à un important effort d’éducation accompli par les colonisateurs, les Dahoméens sont souvent plus instruits que leurs voisins ; ne pouvant trouver emploi chez eux, ils parviennent rapidement là où ils émigrent à occuper une proportion importante des emplois de commerce, de bureau et de l’administration, ce qui soulève jalousie et rancune chez les autochtones. M. Diori prend alors prétexte des rumeurs selon lesquelles trois citoyens nigériens auraient été tués lors de la révolution du 28 octobre et un fait divers survenu le 15 novembre à Niamey dans lequel un Dahoméen est impliqué pour décider le 21 décembre l’expulsion de tous les Dahoméens résidant au Niger. Sans doute espère-t-il à la fois flatter la xénophobie de la population nigérienne, détourner son attention des difficultés internes pour la diriger vers l’extérieur et aggraver la situation économique déjà difficile du Dahomey. Le conflit ne s’apaisera qu’au début du mois de janvier ; il est inutile d’en retracer les péripéties, signalons-en seulement la conséquence principale : le Dahomey s’est brouillé avec ses trois partenaires du Conseil de l’Entente et s’éloigne de l’U.A.M. À peine cette crise est-elle terminée, qu’éclatent le 12 mars les incidents de Parakou. Agissant semble-t-il, à l’instigation de M. Chabi Mama, ancien secrétaire général du P.D.U de Maga, et ancien ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement du colonel Soglo, des partisans Bariba du régime déchu envahissent la capitale du Nord-Dahomey exigent la libération de Maga et molestent ceux des habitants de la ville qui sont originaires du Sud, pillant et incendiant leurs demeures. Un appel au calme de M. Ahomadégbé qui souligne que deux de ses ministres et le président de Assemblée nationale sont des « enfants du Nord » ne suffit pas à rétablir l’ordre. Les troupes acheminées de Cotonou se heurtent à une vive résistance et ouvrent le feu : il y a 12 morts et 80 blessés graves. Le calme ne revient que le 14 mars tandis que Chabi Mama et 192 flécheurs Bariba sont arrêtés. La vigueur de la répression étouffe la révolte mais n’en supprime pas les racines : avec le redressement économique, la dissidence Bariba qui met en cause l’unité nationale est sans doute le principal problème de la révolution dahoméenne extrait de Les révolutions congolaise et dahoméenne de 1963 : essai d'interprétation Emmanuel Terray in « Revue française de science politique Année 1964 Volume 14 Numéro 5 pp. 917-942 » source Persée Présenté par Binason Avèkes |
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Un voyageur amoureux de Cotonou qui décide de sillonner les rues de notre capitale économique à pied ou en vélo se prépare à bien des surprises. S’il n’a pas foulé le sol de la ville depuis un certain temps, il découvrira des choses nouvelles. Cela va de soi. D’un tempérament nostalgique, il regrettera certaines et mettra d’autres sur le compte du progrès. Mais au fur et à mesure qu’il avance au cœur de la ville, au milieu des taxis-moto, des engins à deux roues et autres voitures de fortune qui circulent en masse, il se rendra compte que la qualité de l’air qu’il respire laisse à désirer. Le signe de ce constat arrive brutalement au premier carrefour lorsque la masse des motos de toutes cylindrées attend le feu vert pour redémarrer. Des dizaines de pots d’échappement vrombissant déversent dans l’air des volutes d’une fumée âcre. Certains passagers tentent de retenir leur respiration, d’autres se couvrent le nez avec un mouchoir mais inutile de se voiler la face : la fumée qui incommode n’est qu’un échantillon de ce qui est dans l’air ambiant. Lorsque le feu passe au vert, on lit sur les visages un réel soulagement. C’est comme si la nuisance que l’on fuit avait sa source au carrefour. Or le mal est dans l’air. La concentration de gaz qu’on ne supporte pas au carrefour n’est que le signe éphémère de ce mal de l’air urbain que l’on ressent dès qu’on est à Cotonou. La mauvaise qualité de l’air représente un danger pour la santé des habitants et un énorme problème pour la nation tout entière. Les responsables de cet état de chose ce sont les voitures et surtout les engins à deux roues fortement représentés par les taxi-moto, dits Zémidjan. Le visiteur est frappé par leur ubiquité mais au-delà du nombre, il y a surtout ce qui a permis leur existence : l’essence frelatée, le fameux kpayo. Les Zémidjans sont en habit jaune. Il suffirait de revêtir de rouge les revendeurs de kpayo pour rendre visible la symbiose désastreuse du couple Zémidjan/Kpayo à l’origine du changement de la qualité de l’air à Cotonou. Alors on verrait à l’œil nu le jaune et le rouge du drapeau national, dans une entente funeste, se liguer contre le vert, couleur de la vie même. Mais comme c’est souvent le cas, l’imaginaire populaire a jeté son dévolu sur la cause immédiate, préférant laisser dans l’ombre tout le reste. Chacun s’entend à pointer un doigt accusateur sur le Zémidjan. Bien sur, le Zémidjan a sa part de responsabilité et non des moindres dans la pollution de l’air. Mais il y a quelque chose d’insidieux à en rester là. Dans un regard plus objectif, on pourrait mettre en relief la nébuleuse des acteurs qui gravitent autour de l’économie des moyens de transport à deux roues motorisés que sont : le vendeur de kpayo, le revendeur de motos, le trafiquant de pièces détachées, le mécanicien, l’agent véreux, l’usager, etc. Mais la diabolisation du Zémidjan est commode ; elle permet de ne pas ouvrir la boite de Pandore des causes sociales du mal. Or, loin d’être une génération spontanée, le Zémidjan est l’émanation de la société, il a une histoire, il est une histoire. Dans le sud du pays, le vélo a été un moyen de déplacement communal. Pratique, résistant, autonome et n’utilisant que l’énergie humaine, elle reste accessible au paysan. Toute personne ayant grandi à Porto-novo dans les années 60 a vu l’ancêtre du Zémidjan. A l’origine, existaient les taxis-kannan. De grandes bicyclettes de marque "Raleigh" affectées au transport des vendeuses d’Akassa et de leurs marchandises entre le marché d’Adjarra et la ville de Porto-Novo. Les conducteurs étaient de véritables athlètes ; fils du terroir, ils avaient une bonne connaissance de Porto-Novo et de ses environs. Avec le temps, ce moyen a conquis toute la ville : Akpassa, Houeyogbé, Vèkpa, Zèbou-aga, Kandévié, Adjina, etc. Et il n’était pas rare de voir le taxi-kannan dans les coins les plus reculés de l’agglomération de Porto-Novo. Il n’y avait pas que les vendeuses d’Akassa qui les sollicitaient. Bien que les usagers de ce moyen de déplacement et de trait fussent en majorité des femmes, tout le monde pouvait l’utiliser. Les facteurs déterminants de son utilité étaient son côté pratique, son adaptation aux sentiers tortueux des villages, aux rues boueuses et son bas prix. On peut alors se demander pourquoi le taxi-kannan n’a pas conquis Cotonou ? Et pourquoi est-il resté un phénomène typiquement portonovien ? Sans doute pour maintes raisons : par exemple le fait que les VON ensablées de Cotonou se prêtent moins à l’usage de la bicyclette ; le standing différent de la ville ; l’économie plus florissante de Cotonou aspirait à un niveau moins artisanal, etc. Les changements sociaux apparaissent dans des conditions objectives. Lorsque ces conditions sont réunies, le changement arrive. C’est ainsi qu’est né le taxi-moto, qui n’est qu’une évolution du l’antique taxi-kannan. A l’origine de cette évolution, il y a des causes morales, économiques et politiques. Dans les années 70, le régime marxiste au pouvoir a bénéficié d'une bonne conjoncture économique. Mais au début des années 80 cet équilibre s’est rompu et l’économie a commencé à battre sérieusement de l’aile. Porto-Novo, ville de sagesse mémorable, a flairé la crise et y a répondu de manière originale. Si l’économie s’était développée normalement, les taxi-ville n’auraient pas régressé dans la capitale au point que l’esprit de débrouille du Portonovien en vienne à lui substituer le système du taxi-moto. |
Aujourd’hui, allez dire à un habitant de Porto-Novo que la mauvaise qualité de l’air de Cotonou est née dans sa ville, il vous regardera d’un œil plutôt étonné. Moi même qui vous parle, je suis né à Porto-Novo et j’y ai grandi jusqu’à 20 ans ; mais je ne me retrouve pas dans cette manière d’associer les effets et la cause. Pourtant, il n’y a rien de plus vrai. Ancêtre du Zémidjan, le taxi-moto s’est répandu dans notre ville sans crier gare. De Ouando à Djassin, de Sème à Drègbé, de Katchi à Adjarra, il s’était imposé comme un compromis pratique entre le taxi-kannan qui tirait sa révérence, et les taxis devenus rares et chers. Entre le moment où le taxi-moto a constitué une curiosité bien portonovienne et le moment où, en 1986, à la faveur de la crise économique et de la hausse du prix de l’essence, le taxi-moto prend la direction de Cotonou pour s’y répandre comme une traînée de poudre, il s’est passé bien de choses. Franz Fanon disait : « chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir » En amont de cette vision missionnaire de l’action, il y a un impératif qu’on peut traduire comme suit : « chaque génération doit, dans une absolue clarté, regarder en face son devoir de survie, l’assumer ou mettre en péril sa descendance. » En 1988-89, le Bénin était dans un état de faillite bancaire et de banqueroute totale. Les trois banques du pays étaient K.O. La BCB avait perdu quarante-trois fois son capital ! La crise des finances publiques, déjà sensible depuis 1983, a atteint son point culminant fin 1988 avec l'accumulation des dettes intérieure et extérieure et la cessation de paiement de trésor public. Cette faillite paralyse l’activité économique dans son ensemble. L'accumulation des arriérés de salaire dans la fonction publique, le contrôle puis le gel des retraits bancaires portent à son comble la paralysie. Dans la mesure où la masse des fonctionnaires et la classe moyenne qui en sont les usagers n’ont plus de quoi se le payer, le taxi-ville est condamné au reflux et à l’extinction inéluctable. A l’évidence, avec une telle faillite, l’impératif du pacte social est trahi. C’est dans ce contexte d’anomie qu’est né le Zémidjan à Cotonou. Le slogan de l’époque « Compter d’abord sur nos propres forces » devient un mot d’ordre de sauve qui peut général. Face à l’incurie des pouvoirs publics, les individus l’ont compris comme une injonction à peine codée à se débrouiller eux-mêmes, à trouver solution à leurs problèmes. Et l’instinct d’imitation du Béninois aidant, le phénomène s’est diffusé de manière spontanée à suivre Binason Avèkes |
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…doit être prise avec des pincettes
La France ne fait plus mystère de ses offres d’assistance politico-militaire en Afrique. Plus qu’une vocation, elle s’en est fait une mission et une arme à double tranchant, qu’elle manie avec subtilité et dextérité. Autour du golfe du Bénin, de la Côte d’Ivoire au Nigeria, elle fait du zèle de bons offices. Que ce soit pour aider à y éradiquer la piraterie qui prend les proportions d’un fléau préoccupant, ou sa proposition au Nigéria d'aider à combattre le terrorisme islamiste de Boko Haram. Le Nigéria qui vient d'accepter l'offre française a grandement intérêt à se méfier. La France est une nation obsédée de recolonisation, question de complexe, question de fantasmes de grandeur, question d'exploitation des ressources matérielles et humaines de l'Afrique. La France, qui a en Afrique occidentale morcelé ses colonies pour mieux les dominer, n'a jamais digéré l’existence du géant anglophone qu'est le Nigéria. Ainsi durant la guerre de Biafra pendant qu'elle utilisait l'image humanitaire lénifiante de ses “ french doctors” pour jeter la poudre aux yeux du monde, elle manigançait en sous-main et dans l'ombre pour diviser le Nigéria, le morceler pour que sa grande taille ne fasse pas de l'ombre à ses micro-colonies. La Côte d'Ivoire, son pré carré intouchable et son dirigeant de l'époque, Houphouët-Boigny, étaient les plus ardents soutiens africains à l'aventure de sécession biafraise. C'est aussi en Côte d'Ivoire que le chef de la rébellion sécessionniste du Biafra, M. Ojukwu, a trouvé refuge après son échec politique et sa défaite militaire. Autant dire qu’à cette époque-là déjà, la France soufflait le chaud et le froid sur le Nigeria. Aujourd'hui, dans le feu d'une résurgence décomplexée et opportuniste de l'esprit colonialiste qui a vu l'intervention illégale en Côte d'Ivoire, le remplacement brutal de son président légal par un présumé rival d’extraction polémique, l'intervention en Libye et l'assassinat crapuleux du colonel Kadhafi, voilà que la France propose ses bons offices au Nigéria soi-disant pour l'aider à lutter contre le terrorisme islamiste du Boko haram. Sachant que ce terrorisme islamiste meurtrier a pour origine et milieu géopolitiques le Nord musulman qui correspond à peu près à la région sahélienne du Nigéria ; sachant que sur toute notre côte du golfe du Bénin, la philosophie de la méthode néocolonialiste française consiste à préférer la minorité sahélienne éventuellement musulmane à la majorité forestière et côtière accessoirement chrétienne, suivant la bonne vieille technique qui consiste à diviser pour régner, on peut se demander pour quelle raison la France déroge-t-elle au Nigéria au principe qui gouverne sa politique de domination de l'Afrique de l’Ouest? Le Nigéria, nous dit-on, est une nation souveraine, indépendante. La dernière élection qui s'y est déroulée a été décrite comme l'une des plus justes depuis le renouveau démocratique. De ce point de vue, ses dirigeants, son peuple sont libres d'accepter toutes les mains tendues pour les aider à combattre une situation d'insécurité qui devient de plus en plus intenable et qui hypothèque la paix nationale et la survie même de la démocratie. Et comme le dit le proverbe yoruba, on ne peut pas refuser l'eau de son ennemi lorsque votre maison est en proie à l'incendie. Pour autant, le Nigéria et ses dirigeants ont intérêt à y regarder par deux fois avant d'accepter la proposition française. Car celui qui nous soigne, dit encore le proverbe yoruba, est celui qui peut le mieux nous empoisonner. Si l'aide proposée par la France au Nigeria pour
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lutter contre le terrorisme islamiste devait être subtilement assortie de conséquences, et de conditions qui compromettraient ou hypothèqueraient à terme son indépendance, quel en est l’intérêt ou l’intelligence ? Dans ce sens, l'accepter serait une erreur intellectuelle et politique d'autant plus impardonnable que les intentions profondes de la France vis-à-vis de l'Afrique, sa volonté de la dominer et de l'exploiter humainement et matériellement ne sont un secret pour personne. Le développement qui a conduit à l’offre française d’aider le Nigeria à lutter contre le terrorisme de Boko Haram et son acceptation par le Nigeria en disent long sur l’image de la France dans ce pays et la lecture qui y a été faite de l’interventionnisme raciste et brutale de la France en Afrique. L’Intervention de la France en Côte d’Ivoire, et le remplacement violent de légitimité sous la force des armes, vu du Nigéria, sont peut-être considérés comme une action positive qui va dans le sens de la dignité et de l’indépendance africaines ; de même l’intervention en Libye et l’assassinat du Colonel Kadhafi dans laquelle la France de Sarkozy s’honore d’avoir joué un rôle décisif n’a pas blessé le sens de la dignité et de la commisération africaines des dirigeants nigérians comme ce fut le cas au Ghana ou en Afrique du sud, deux pays tout aussi anglophones. Il est vrai que la perception de l’action politique est culturellement et historiquement déterminée et varie selon que l’on soit sous l’obédience américaine ou francophone. De plus le contrôle idéologique du système capitaliste assure, par sa machinerie symbolique et politique de conditionnement, la docilité idéologique des pays sources de ressources stratégiques comme le pétrole. Dans ces conditions, l’attitude idéologique, du géant nigérian au pied d’argile peut expliquer l’alacrité avec laquelle ses dirigeants accueillent la bienveillance française. Pour autant, rien ne justifie la politique de la complaisance et de la naïveté quand l’indépendance de l’Afrique est en jeu Prof. Adediran Bayonle |
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Le Guide Mouammar Kadhafi, digne fils d’Afrique a rejoint le jeudi 20 octobre 2011 le Panthéon des Martyrs, Grands Hommes et héros africains, qui furent assassinés par les colonisateurs occidentaux. Parmi ces figures emblématiques de notre continent figurent Samory Touré de Guinée Conakry, Patrice Emery Lumumba, Pierre Mulélé de la RD Congo, Ruben Um Nyobé, Félix Moumié, Osendé Afana , Ernest Ouandié du Cameroun, Barthélemy Boganda de la Centrafrique, Thomas Sankara du Burkina Faso, Marien Ngouabi du Congo, Samora Machel, Eduardo Mondlane du Mozambique, Chris Hani, Steve Bantu Biko et Dulcie September d’Afrique du Sud, Amilcar Cabral de Guinée Bissau, Amirouche Aït Hamouda, Mohammed Lemdjed Ben Abdelmalek dit Chérif Boubaghla, le Cheikh Bouziane, Moussa Al-Darkaoui, Al-Hammadi, Abane Ramdane d’Algérie, Mehdi Ben Barka du Maroc, Ferhat Hachet de Tunisie…cette liste est loin d’être exhaustive … Dans sa mère patrie la Libye, le Colonel Kadhafi avait succédé à un autre digne fils et héros de notre continent, le résistant et patriote Oumar Al Mouctar, assassiné lui aussi par les colonisateurs italiens le 16 Septembre 1931.
Dans sa chanson “Redemption Song”, Bob Marley demandait : “How long shall they kill our prophets while we stand aside and look ?” soit dit en français : “ Pendant combien de temps vont-ils tuer nos prophètes pendant que nous restons les bras croisés” ; c’est-à-dire à ne rien faire, à considérer qu’il n’y a rien à faire, que cela relève d’une fatalité ? La jeunesse africaine doit être informée de ces crimes commis ou commandités par l’occident capitaliste colonialiste et néocolonialiste sur nos meilleurs défenseurs, les défenseurs de la liberté de l’Afrique, de sa dignité, de son refus de ployer l’échine, de se renier et de se laisser exploiter de siècles en siècles comme si telle était sa vocation de toute éternité… C’est le même Bob Marley qui disait aussi “ You can fool some people some time, but you can’t fool all the pepole all the times” ; c’est-à-dire qu”on peut tromper quelques personnes quelque temps mais on ne peut tromper tout le monde tout le temps” ! C’est contre cette éternisation de notre sujétion à laquelle l’Occident chrétien s’est voué avec hargne, cynisme et violence qu’il nous faut nous lever comme un seul homme. La jeunesse doit connaître plus que les deux ou trois martyrs dont les noms circulent souvent même confusément. Elle doit connaître les conditions de l’assassinat de ces dizaines d’hommes qui ont payé de leur vie la dignité et la liberté de notre race, de notre continent tout entier. Hommage permanent doit être rendu à ces martyr de la grande cause de l’Afrique. L’Union Africaine doit travailler dans le sens d’un éveil des consciences, de leur éclairage, en s’appuyant sur le levier symbolique. Dans cet ordre d’idée, il est curieux qu’à ce niveau les dirigeants africains n’aient pas pensé jusqu’à présent à instituer des journées symboliques de souvenir et de commémoration comme par exemple : la journée de l’esclave inconnu ; la journée des Martyrs africains, etc.. Ou bien attendent-ils l’ordre de Paris, Londres ou Washington avant d’avoir de telles idées qui ne mangent pourtant pas de pain, et qui peuvent être utiles ? Ou bien comme des moutons suiveurs, ils n’ont idée de faire pour l’Afrique et en Afrique que des choses qu’ils ont vu faire en Occident ? Ils seraient peut-être prêts à instituer la journée du soldat inconnu, mais pas celle de l’esclave inconnu ni celle des martyrs de la cause africaine ! Pauvre de nous : les peuples ont les dirigeants qu’ils méritent. La question, qui complètent celle de Bob Marley à défaut d’y répondre est celle-ci : Pendant combien de temps accepterions-nous des dirigeants bornés, sans acuité, sans discernement, et qui jouent les rabatteurs de troupeaux aux Occidentaux ? C’est à la jeunesse africaine de répondre à cette question ; et pour ce faire, elle doit connaître l’histoire des Héros et Martyrs africains, astucieusement laissées dans une ombre scandaleuse, injuste, idiote et suicidaire…
Redemption Song Old pirates yes they rob I Emancipate your selves from mental slavery |
Binason Avèkes
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Joe Frazier remporte le titre poids lourd incontesté contre Muhammad Ali, sur décision des arbitres après 15 rounds au Madison Square Garden le 8 Mars 1971 dans un spectacle appelé le combat du siècle.
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Abuja est la capitale du Nigeria, avec une population estimée à 5 millions (estimation 2005). La ville est limitée au nord par l'État de Kaduna, à l'Est par l'État du Nassarawa, au sud-ouest par l'Etat de Kogi et à l'ouest par l'Etat du Niger. Avant sa création, le Nigeria avait pour capitale Lagos.
Le territoire d'Abuja était la partie sud-ouest de l'ancien royaume de Zazzau (Zaria). Le nom «d'Abuja» vient de Abu Ja, un frère de Muhammadu Makau, le dernier souverain haoussa de Zaria. Makau avait quitté Zaria après avoir été vaincu par les Peuls et s’est installé dans la région maintenant connue sous le nom d’Abuja. En 1825, son frère Abu Ja lui succéda comme 62ème roi de Zaria.
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WASHINGTON - Les touristes et les résidants de Washington ont pu jeter un premier coup d'oeil lundi au nouveau monument commémoratif en hommage au leader du mouvement des droits civiques aux États-Unis, Martin Luther King.
L'ouverture discrète du site a donné le coup d'envoi d'une semaine de festivités qui culminera avec l'inauguration officielle dimanche.
Le monument est situé dans le parc National Mall entre ceux des présidents Abraham Lincoln et Thomas Jefferson. Il est composé d'une statue de 9 m de haut représentant le révérend King et d'un mur de granit de 137 m de long orné de 14 citations.
Ces citations ont été choisies par un comité d'experts qui les ont prises dans les discours prononcés par Martin Luther King à Atlanta, à New York, à Washington, à Los Angeles et à Montgomery ainsi que dans ses livres et dans la lettre qu'il a écrite dans une prison de Birmingham, en Alabama.
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I. Anthologie des dictateurs africains II. Une Brève Histoire des dictateurs africains III. Sociologie des dictateurs africains IV. Psychologie des dictateurs africains 1. Pilleurs d’Élite, Élite des Pilleurs : Une Anthologie des Dictateurs Africains A ABACHA, Sani (1944 - 1998) Abacha, Sani (1944 - 1998) Abacha prit le pouvoir au Nigéria à la faveur d’un coup d'Etat militaire en 1993. Il commença immédiatement par annuler les élections présidentielles dont les résultats étaient favorables à l’opposition en même temps qui entreprit de consolider sa position par la purge des sections de l'armée en lesquelles il n’avait pas confiance. En 1995, Abacha fit exécuter neuf de ses opposants les plus résolus, dont l’écrivain et dramaturge et producteur Ken Saro Wiwa, une action qui causa la suspension du Nigeria du Commonwealth britannique. En dépit de promesses continue de rétablir un régime civil, Abacha resta en fonction jusqu'à sa mort en 1998. Depuis sa mort, il a été révélé que Abacha et sa famille avaient soulagé le trésor nigerian de la bagatelle de 3 milliards de dollars US. Un règlement à l’amiable a vraisemblablement ouvert la voie au reversement d’une grande partie de cette somme au trésor nigérian, avec une contrepartie de 100 millions de dollars à sa famille AFEWERKI, Issayas (1945 - ) Afeworki, Issayas (1945 -) Afeworki est devenu président de l'Érythrée à l'indépendance de ce pays arraché à l'Éthiopie en 1991 à l’issue d’une guerre de libération. Mais par la suite, son parti a connu une scission et la faction de Afewerki a commencé à réprimer brutalement ses opposants. En 2001, Afewerki a fermé tous les tous médias libres de l'Érythrée et arrêté onze anciens hauts fonctionnaires de son propre gouvernement'. Selon un site Web, Afewerki s’en serait pris à des dissidents de l’Université de l'Érythrée en mettant aux arrêts le représentant syndical des étrudiants qui depuis lors a « disparu corps et bien » . Plus de 2000 autres étudiants ont vu leur service national obligatoire transformé en camp de « travail communautaire », où les conditions sont terribles et les décès fréquents. Selon Reporters sans frontières, l'Érythrée est le seul pays en Afrique où les médias privés sont inexistants parce qu’interdits. AL BASHIR, Omar (1947 - ) Al Bashir, Omar (1947 -) Al Bashir a pris le pouvoir au Soudan suite à un coup d'État militaire contre un gouvernement démocratiquement élu en 1989. Depuis son accession au pouvoir, Amnesty International affirme qu’environ 1 million de personnes ont été tuées dans la guerre civile soudanaise, tandis que 9 autres millions ont fui le pays ou ont été soumis à "l'exil intérieur», qui signifie "rester à l'intérieur ou être tués». Al Bashir a aussi dissout le parlement du Soudan, interdit les partis politiques et fermé tous les médias indépendants. Il a imposé une version stricte de la loi islamique (charia) utilisée pour réprimer brutalement la majorité non-musulmane du Sud-Soudan. C’est sous son gouvernement que se perpètre le génocide du Darfour. AMIN, Idi (1925 - ) AMIN, Idi (1925 -) Ancien boxeur, Amin est passé par les rangs de l'armée dans les années 1960, et a pris le pouvoir suite à un coup d'État militaire contre le premier président de l'Ouganda, Milton Obote. Son règne a été marqué par une répression brutale, la torture et autres actes de violence. «Des corps ont été trouvés avec les organes génitaux, le nez, le foie et les yeux disparus. Les camps de prisonniers ont commencé à se remplir de citoyens, où les détenus sont amassés les uns les autres et battus à mort avec des marteaux. La plupart des sources suggèrent que près de 300000 personnes ont été tuées par les forces de Amin. D’autres sources indiquent que 60000 Kenyans d'ascendance asiatique (indo-pakistanaise) ont été expulsés du pays. En 1976, Amin s’est proclamé président à vie. Le gouvernement d’Amin s’est fortement militarisé, avec des tribunaux militaires qui se substituent au droit civil, des soldats nommés à de hauts postes, et des ministres civils sont soumis à la discipline militaire. Sur la base d’un présupposé droit de propriété tribal, Amin envahit la Tanzanie en 1978, dans une apparente tentative de détourner l'attention du monde de la situation de l’effondrement économique de l'Ouganda. Cette initiative échoua, car les troupes d’Amin ont été contrées par les Tanzaniens, ce qui obligea le dictateur à fuir vers l'Arabie saoudite, où il séjourna jusqu’à la fin de ses jours, le 16 août 2003. Durant son séjour, il bénéficia d’une aide mensuelle 1400 dollars US allouée par l’Etat saoudien. Amin a laissé l'Ouganda avec une dette estimée à 250 millions de dollars. Amin a été surnommé «Adolph Hitler de l’Afrique ». BARRE, Said Mohamed (1919 - 1995) BARRE, Said Mohamed (1919 - 1995) Barre a pris le pouvoir en Somalie suite à un coup d’d'Etat militaire en 1969 et est resté au pouvoir jusqu'en 1991. Barre a joué les clans de la Somalie les uns contre les autres dans le dessein machiavélique de «diviser pour régner» et en favorisant en particulier, la tribu Majerteen dont il est issu. M. Mohamoud Afrah fait valoir que les forces de Barre ont tué des milliers de civils innocents et leur bétail empoisonnant leur approvisionnement en eau. Africa Watch indique qu'entre 50000 et 60000 personnes auraient été tuées dans le court laps de temps allant de 1988 à 1990. Renversé en 1991, Barre a fui vers le Nigéria. Le fait que Barre n'a pas été en mesure de consolider l'autorité centrale dans un contexte de guerre civile constante fait de lui un despote de seconde classe. Zine el-Abidine Ben Ali Ben Ali Zine el-Abidine (زين العابدين بن علي), né le 3 septembre 1936 à Hammam Sousse, est président de la Tunisie depuis le 7 novembre 1987. Il occupe plusieurs postes au sein de l'armée et de la sûreté nationale avant de devenir ministre de l'intérieur, dans le gouvernement de Rachid Sfar, puis premier ministre. Il finit, lors d'un coup d'État, par déposer le président Habib Bourguiba pour raisons médicales. Il fait régulièrement l'objet d'accusation de violation des droits de l'homme de la part de diverses organisations de défense des droits humains ainsi que de divers médias étrangers. En mai 2008, le magazine Forbes estime la fortune personnelle du président à 5 milliards de dollars[1]. BIYA, Paul (1933 - ) BIYA, Paul (1933 -) Biya a été élu Premier ministre du Cameroun en 1975 et président en 1982. Il a été réélu quatre fois depuis, bien que la légitimité de ces élections soit discutable. Selon Ngini, après une tentative de coup en 1984, Biya a réorienté toute son attention vers la politique intérieure et presque exclusivement vers sa survie politique ainsi que celle de son régime». Biya a utilisé des pouvoirs spéciaux du décret présidentiel pour s’accaparer d'énormes sommes provenant des bénéfices des entreprises d'Etat. En 1997, un journal français estime la fortune personnelle de Biya à un peu moins d'un demi-milliard de francs, et le rythme a continué sans relâche jusqu'à présent. Biya possède son propre terrain de golf, ainsi que des hôtels en Allemagne et en France. BOKASSA, Jean-Bedel (1921 - 1996) Bokassa, Jean-Bedel (1921 - 1996) Jean-Bedel Bokassa a été président de la République centrafricaine de 1966 jusqu'en 1979. Bokassa a servi dans l'armée française et a aidé à établir la nouvelle armée indépendante de la RCA ; il a pris le pouvoir suite à un coup d'État militaire contre le président David Dacko en 1966 et presque immédiatement a aboli la Constitution du pays. En 1972, il s’est déclaré président à vie, et en 1976, s’est fait couronner «empereur» dans une cérémonie fastueuse qui a coûté pas moins de 30 millions de dollars US. Bokassa se passionnaient de lucre, de volupté et de brutalité. Sa fortune personnelle s’élevait à 125 millions US $, Et pour les brutalités il ne le cédait en rien au zèle des ses hommes de mains, n’hésitant pas à mettre la main à la pâte. Bokassa a été personnellement impliqué dans des atrocités, notamment de torture, d'exécutions et même de cannibalisme. Bokassa a été déposé par l’armée française sur ordre de Paris en 1979 au profit de son ancien rival et neveu David Dacko. Il a été exilé en Côte d’Ivoire puis en France. Mais 1986 sa tentative de retour au pays se solda par un échec. Il fut arrêté, reconnu coupable et condamné à mort pour crimes contre l'humanité. Cette peine a été commuée en emprisonnement à vie. Ce qui donna à l’ex-empereur le temps de publier un livre en 1993 dans lequel il exprimait sa déception à l’égard de la France qui l’aurait trahi. Malgré ces agitations, Bokassa avait une vie privée particulièrement remplie, avec dix-sept femmes et près de cinquante enfants! Il est mort d'une crise cardiaque en 1996. Né sous le nom d'Albert-Bernard Bongo le 30 décembre 1935 à Lewai, maintenant rebaptisée Bongoville, dans la province du Haut-Ogooué. Il fit ses études primaires et secondaires au Congo, puis après son service militaire, il rejoignit d'abord les services secrets français puis l'entourage de Léon Mba futur président du Gabon et travailla comme commis des postes. Après l'indépendance en 1960 il fut son vice-président et bras-droit avant de lui succéder après sa mort en 1967. En 1968, il fonde le Parti démocratique gabonais socle du monopartisme jusqu'en 1990. Omar Bongo Ondimba durant toute sa présidence (40 ans en 2007) dirige le pays de façon très directe, monopartisme où multipartisme important peu. Omar Bongo Ondimba a été réélu le 27 novembre 2005 avec 79,18 % des suffrages selon les résultats officiels. L’opposition avec à sa tête Pierre Mamboundou a dénoncé des fraudes massives, constatées lors du scrutin. Il est encore aujourd'hui son principal opposant. Son fils, Ali Bongo Ondimba, est ministre de la Défense du Gabon depuis 1999. Avec les élections législatives de 2006, Omar Bongo Ondimba a une majorité de près de 90 députés pour réaliser le projet pour lequel il a été élu en novembre 2005. Omar Bongo a rebaptisé sa ville de naissance Bongoville, et a donné son nom à une université gabonaise : l'université Omar Bongo. Nicolas Sarkozy a rencontré Omar Bongo à l'occasion de la campagne présidentielle pour selon lui recueillir les bons conseils d'un homme d'expérience. Omar Bongo a aussi rencontré François Bayrou ainsi que Jean-Marie Le Pen A peine élu, le nouveau président français appelait Omar Bongo pour le remercier de "ses bons conseils", puis le recevait à l'Elysée[2] et ordonnait à tout son gouvernement de passer saluer le doyen[3] des "amis de la France En janvier 2008, le journal Le Monde révèle le patrimoine immobilier somptueux du président gabonais et de sa famille en France ... plus de 33 appartements et hôtels particuliers équivalent à plus de 150 millions d'euros. Ces informations sont issues de l'enquête de la police française qui faisait suite à la plainte déposée en mars 2007 par trois associations françaises pour recel de détournements de fonds publics.[ C Blaise CompaoréBlaise Compaoré né le 3 février 1951 à Ouagadougou (ex-Haute-Volta, actuel Burkina Faso) est un ancien militaire et homme d'État burkinabè. Il est devenu président de la République de ce pays le 15 octobre 1987, par un coup d'État sanglant après avoir assassiné son prédécesseur et ami Thomas Sankara pour avoir "trahi l'esprit de la révolution". Il est le fondateur du parti politique dirigeant le pays : le Congrès pour la démocratie et le progrès. A l’issue de la 6e conférence des chefs d’États de l’Autorité de Liptako-Gourma réunie à Gao (Mali) les 25 et 26 avril 2005, Blaise Compaoré, a été reconduit comme président de cette organisation internationale. Lors du sommet des chefs d'États à Ouagadougou les 1er et 2 juin 2005, Blaise Compaoré a succédé au président malien Amadou Toumani Touré comme président en exercice de la Communauté des États Sahélo-Sahariens (CEN-Sad) Blaise Compaoré est intervenu comme médiateur au Togo. Fin 2006, il est sollicité par le président ivoirien pour intervenir également en tant que médiateur dans la crise ivoirienne. Au cours du début du mois de juin 2007, Blaise Compaoré a été invité par Blé Goudé et Laurent Gbagbo. Alors qu'en 2002, au début de la guerre; Blaise a été accusé par ces derniers d'être l'auteur de la guerre. D Idriss Déby Itno, né en 1952 à Berdoba (près de Fada) sous le nom de Idriss Déby, est un homme politique tchadien. Il est à la tête du Tchad depuis le 1er décembre 1990, date à laquelle il a chassé du pouvoir, avec l'appui de la France, son ancien compagnon d'armes Hissène Habré après une période de lutte armée menée à partir du Soudan Le 1er décembre 1990, ses forces s'emparent de Ndjamena et chassent Habré qui se réfugie au Sénégal. Déby est alors porté à la présidence du Conseil d'État dès le 4 décembre puis désigné président de la République par le MPS, transformé en parti politique, le 28 février 1991 après l'adoption d'une charte nationale qui accorde tous les pouvoirs au président et reporte à 30 mois l'instauration du multipartisme. Investi président, il promet la tenue d'une conférence nationale ayant pour tâche principale l'élaboration d'une nouvelle constitution. Il est élu président pour un premier mandat en 1996 puis pour un second mandat en 2001. Le 21 décembre 1999, 13 mouvements politico-militaires et partis politiques s'unissent dans le but de renverser le régime qui se centralise progressivement sur le président. En 2000, on estime à 25 000 morts le bilan du régime. Le 26 mai 2004, les députés adoptent une modification constitutionnelle qui lève la limitation des mandats présidentiels auparavant fixée à deux. À la mi-février 2006, les rebelles sont sur le point de renverser le régime mais les forces françaises présentes sur place permettent le retour précipité d'Idriss Déby DOE, Samuel (1950 – 1990) DOE, Samuel (1950 - 1990) Doe a pris le pouvoir au Libéria suite à un coup d'Etat militaire en 1980. Son régime a été marqué par le clientélisme et la répression brutale des opposants politiques. Doe favorise à la sienne, les "Krahn" tribu qu’il considérait au-dessus de toutes les autres, ce qui a entraîné de violents soulèvements. Doe interdit les partis politiques au Libéria jusqu'en 1984. L'année suivante, des élections eurent lieu, mais elles ont été truquées et Doe est resté au pouvoir jusqu'à ce qu'il soit renversé et exécuté dans un soulèvement dirigé par Charles Taylor en 1990. La fin de Doe fut pluitôt cruelle et macabre dans la mesure où il subit des mutilations et fut forcé de consommer ses propres oreilles avant de mourir à petit feu dans son propre leur sang ... E EYADEMA, Gnassingbe (1937 - ) Eyadema, Gnassingbé (1937 -2005) Eyadema a détenu le record du despote africain à la plus grande longévité. Il est l’auteur aussi du premier coup d’Etat militaire en Afrique noire en 1963, acte qui ouvrit la voie à son accession à la présidence du Togo en 1967. Dès lors Eyadema interdit tous les partis et toute forme d’activité politique, une situation qui prit fin officiellement en 1992, date à laquelle une nouvelle constitution a été présentée et des élections ont eu lieu. Dans les années 1990, une contestation du régime a donné lieu, sur le modèle du Bénin, à une conférence nationale. Mais la conférence nationale togolaise, manipulée et tenue en bride par le pouvoir RPT, a donné de bien piètres résultats. La montagne a accouché d’une souris. Sur fond d’accusations de fraude massive, Eyadema a conservé le pouvoir avec 96% des voix. La constitution de 1992 n’autorisant pas plus de deux mandats, Eyadema la modifia à sa guise en 2002 et se présenta aux élections de 2003 qu’il remporta tout naturellement. Mais si les mandats sont infinis, et si l’élection ne dépend que de son bon vouloir, le prolongement de la vie terrestre lui, ne dépend pas du dictateur : Eyadema meurt le 5 février 2005. Au nez et à la barbe d’une volonté de changement pourtant forte au Togo, dans la répression, la violence et la fraude, son fils, Faure Eyadéma lui succéda, mis en selle par le RPT, et adoubé par le système néocolonial avec la Bénédiction de Jacques Chirac, président d’une France qui avait tout intérêt à protéger les arrières et les intérêts d’une oligarchie fort impliquée dans ses secrets néocoloniaux. H HABRE, Hissene (? - ) HABRE, Hissene (-) Habre a été président du Tchad de 1982 à 1990. Selon Human Rights Watch, il a perpétré un génocide contre les minorités ethniques au cours de son règne. Sa police secrète qui est sous son autorité personnelle est également soupçonnée d'avoir assassiné des dizaines de milliers d'opposants politiques. L'utilisation systématique de la torture est également monnaie courante sous le règne de Habre. Habre est actuellement en exil au Sénégal où il fait l’objet d’un procès pour crimes contre l'humanité. Félix Houphouët-Boigny Félix Houphouët-Boigny (serait né Dia Houphouët le 18 octobre 1905 à N'Gokro (Yamoussoukro) selon la biographie officielle - mort le 7 décembre 1993), surnommé « le sage » est le « père » de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Successivement chef traditionnel, médecin, planteur, leader syndical, député ivoirien en France, ministre de gouvernements français, président de l'Assemblée nationale ivoirienne, maire d'Abidjan, Premier ministre ivoirien et premier président de la Côte d'Ivoire de 1960 à 1993, Félix Houphouët-Boigny tient un rôle de premier ordre dans le processus de décolonisation de l'Afrique, et domine jusqu’à la fin de sa vie, la scène politique de son pays natal. Partisan de la françafrique, une étroite collaboration avec l’ancienne métropole, il parvient de cette façon à développer économiquement la Côte d’Ivoire, notamment dans le secteur agricole, faisant de son pays un îlot de prospérité dans un continent miné par la pauvreté ; on parle alors de « miracle ivoirien ». Mais si l’exportation de cacao et de café a fait la richesse de la Côte-d’Ivoire, elle provoque également ses difficultés dans les années 1980, après la chute brutale des cours des matières premières. Dès lors, son régime dictatorial, bien que débonnaire, miné par une corruption endémique, devient de plus en plus insupportable pour la population touchée de plein fouet par la crise économique dont les impacts se font encore sentir, aujourd’hui, dans le pays. Toutefois, cette coopération avec la France ne s’arrête pas au seul plan économique ; conjointement avec les services secrets de l’ancien colonisateur, il mène une politique africaine controversée constellée de crimes, d’assassinats, de coups d’états en tous genres, qui se traduit par un soutien inconditionnel et mutuel des deux pays, dans chaque nouvelle « aventure » où ils s’impliquent. Houphouët-Boigny, l’homme de la France en Afrique, se taille de cette manière, une place toute particulière sur la scène africaine, notamment en Afrique francophone et dans le Golfe de Guinée où son influence fut grande K KABILA, Laurent (1939 - 2001) Kabila, Laurent (1939 - 2001) Kabila est devenu président de la République démocratique du Congo où il a dirigé les forces qui ont renversé Mobutu en 1997. Bien que n’étant pas rangé dans la même catégorie que Mobutu en tant que dictateur, Kabila a connu quatre années de règne qui ont coïncidé avec la mort d'environ 3,3 millions de personnes en République démocratique du Congo. Le Zaïre auquel il a redonné le nom de Congo n’a de démocratique que le nom. En effet, il a surtout été soucieux d’éliminer les ministres de son cabinet initial qui n’étaient pas de la même tribu que lui et placé d'autres opposants politiques en exil intérieur. Kabila a été abattu par un de ses gardes du corps en 2001. En dépit de promesses de mettre en jeu démocratiquement son pouvoir, Kabila n'a jamais fait face à une élection populaire durant ses quatre années de règne. G Gaddafi, Muammar (1942 - ) Kadhafi, Muammar (1942 -) Kadhafi est arrivé au pouvoir en Libye suite à un coup d'État perpétré contre la monarchie en 1969. Son attitude «antioccidentale" le met en conflit régulier avec les États-Unis qui l’ont régulièrement accusé de soutenir des organisations terroristes, à commencer par l’Organisation de libération de la Palestine. Kadhafi contrôle tous les médias en Libye et ne tolère aucune critique. Dans les années 1980, Kadhafi a mis en place des escadrons de la mort destinés à assassiner ses dissidents vivant à l'étranger. Les procès politiques en Libye ont lieu à huis clos et les délinquants sont régulièrement torturés. Certaines sources indiquent que Kadhafi est devenu plus modéré dans la période récente, notamment depuis la politique de contre-offensive directe initiée par Ronald Regan qui n’a pas hésité à faire tirer des missiles destinées à Kadhafi en personne, et surtout depuis le sort tragique de Saddam Hussein qui n’a pas manqué d’avoir un effet direct sur son anti-occidentalisme subversif. Seyni Kountché (1931-1987) Seyni Kountché il est né le 1er juillet 1931 à Damana Fandou Le 15 avril 1974, lieutenant-colonel, il mène un putsch contre le régime d'Hamani Diori. Les partis politiques sont interdits, la constitution suspendue, l'Assemblée nationale dissoute. Une centaine de prisonniers politiques sont libérés au lendemain du coup d'État, dont certains étaient détenus depuis 1959 et les exilés sont autorisés à rentrer dans leur pays. Le 17 avril 1974, un Conseil militaire suprême (CMS) établi Kountché comme président et chef d'État, son mandat indiqué (15 ans de régime militaire), dont la préoccupation principale est de rétablir l'économie du pays et la moralité de la vie politique. Le premier gouvernement mis en place est exclusivement composé d'officiers, l'assemblée nationale est remplacée par un Conseil Nation pour le Développement (CND). Des relations généralement amicales sont maintenues avec la France, et de nouveaux liens sont créés avec les États Arabes. Le pays est stabilisé bien que différentes personnalités politiques se soient développées dans le CMS. Jusqu'à sa mort, malgré plusieurs tentatives de coups d'Etat, le général Seyni Kountché aura régné en maître absolu de l'Etat et des Forces Armées, concentrant les trois fonctions les plus importantes du pays puisqu'il était : Président de la République, Ministre de l'intérieur Ministre de la défense Vers la fin de l'année 1983, il commence à avoir des problèmes de santé, qui s'aggravent. Il meurt le 10 novembre 1987 dans un hôpital de Paris d'une tumeur du cerveau. C'est Ali Saïbou qui lui succède, nommé par le CMS. M Daniel François Malan (22 mai 1874-7 février 1959) était un homme politique d'Afrique du Sud, membre du Parti national et premier ministre de 1948 à 1954, période pendant laquelle il a fait mettre en place la politique d'apartheid Daniel François Malan En 1948, le Parti National, allié au Parti Afrikaner de Nicolaas Havenga, gagne les élections générales contre le Parti Uni de Smuts en proposant l'instauration de l'apartheid, un programme opposé au concept d'égalité, et qui prolonge à l'extrême la "Colour Bar", en vigueur dans la plupart des colonies britanniques, et qui réglementait les relations interraciales. Malan est nommé premier ministre le 4 juin 1948. Il nomme dans son gouvernement exclusivement des Afrikaners, notamment Hendrik Verwoerd qui met en place les principes de développement séparé des races. Tous les nouveaux ministres sont aussi membre de l'Afrikaner Broederbond, à l'exception de deux d'entre eux, Eric Louw et Nicolaas Havenga. C'est sous son mandat que l’arsenal législatif de l’apartheid est mis en place, visant à préserver l’identité du « Volk » (le peuple afrikaner). Ainsi, le refus de toute mixité génétique et racial est inscrite dès la loi de 1949 sur l’interdiction des mariages interraciaux (illégaux, ils sont passibles des tribunaux) et celle de 1950 sur l’interdiction des relations sexuelles interraciales. En 1950, le "Groups Areas Act" (la loi fondamentale de l'apartheid) renforce la ségrégation résidentielle au prix du déplacement de centaines de milliers de personnes. La même année, une loi sur l’immatriculation de la population ("Population Registration Act") institutionnalise la classification raciale pour chaque habitant du pays. MENGISTU, Haile Mariam (1937 - ) Mengistu, Haile Mariam (1937 -) Mengistu a assumé la présidence de l'Éthiopie dans un coup d'Etat militaire qui a évincé le Haile Selassie en 1974. Ses liens avec les Russes et son caractère implacable lui a valu le surnom de «terreur rouge». Utilisant des soi-disant «comités de quartier», Mengistu a fait exécuter plus de 1,5 millions de ses propres concitoyens en l’espace de quatre ans, entre 1975 et 1979. Ce qui classe ce drame parmi les dix premiers génocides du XXe siècle. Et quand on échappe au génocide en éthiopie on a encore de bonne chances de mourir de faim dans la mesure le régime de Mengistu a dilapidé l'aide alimentaire internationale au cours de la famine qui a frappé l'Éthiopie au milieu des années 1980. Mengistu a fui vers le Zimbabwe, où il a sa résidence permanente, après avoir été chassé du pouvoir en 1991. Le gouvernement éthiopien a essayé durant des années d’obtenir du Zimbabwe de Robert Mugabe l’extradition de Mengistu pour qu'il puisse être jugé pour crimes contre l'humanité. Mais en vain : Un dictateur en cache un autre. MOBUTU, Joseph (1930 - 1998) Mobutu, Joseph (1930 - 1998) Joseph Mobutu, également connu sous le nom de Mobutu Sese Seko, a été président de l'ex-Congo belge de 1965 jusqu'en 1997. Mobutu a pris le pouvoir dans une action soutenue par la CIA et s’est nommé lui-même nommé chef de l'Etat, chef du gouvernement, commandant en chef des forces armées, et s’est retrouvé à la tête du seul parti politique autorisé, le Mouvement populaire de la Révolution. Il a été dit que la seule chose que Mobutu a donnée à son pays est un nouveau nom - le Zaïre, en 1971. En retour, Mobutu a pris tout ce qu'il y avait à prendre. En fait, certains observateurs ont étiqueté le régime de Mobutu comme étant une "kleptocratie", car il ne fait pas de distinction entre les biens de l'État et ses biens propres. À son apogée, la fortune personnelle de Mobutu est estimée par le Fonds monétaire international à plus de 4 milliards de dollars. Après sa mort, on a découvert dans l’un des nombreux palais de Mobutu une collection de vins d’une valeur de 2,3 millions de dollars. Pendant ce temps, le peuple du Congo est resté parmi les plus pauvres du monde et, en fait, le pays a été déclarée insolvable par la Banque mondiale, qui a fermé son bureau de Kinshasa en 1995. Ceci en dépit du fait que le Congo est potentiellement l'une des nations les plus riches en Afrique, avec de vastes réserves d'or, de cuivre, de cobalt, du caoutchouc et l'ivoire. Mobutu a été renversé par des forces soutenues par l'armée rwandaise en 1997, et est mort en exil au Togo l'année suivante. The search for his assets continues. La recherche de ses biens continue. MOI, Daniel Arap (1924 - ) MOI, Daniel Arap (1924 -) Moi est devenu président du Kenya suite à la mort de son premier chef, Jomo Kenyatta en 1978. Il est au pouvoir jusqu'en 2002. Bien qu'il ait été d'abord un dirigeant populaire, le pouvoir de Moi est devenu de plus en plus dictatorial, en particulier après une tentative de coup en 1982. Selon Wikpaedia, à partir de cette année-là, le régime de Moi a gouverné avec une main de fer, des emprisonnements sans procès, et la torture" contre les opposants. La corruption a grangrené le régime de Moi et l’économie était au bord de la banqueronte en 1991. Cette situation a conduit Moi à accepté le principe d'une démocratie multipartite en échange de la poursuite de l'assistance économique du FMI et de la Banque mondiale. Malgré cela, Moi a réussi à exploiter les rivalités tribales parmi des opposants politiques afin d'être réélu à deux reprises dans les années 1990. Il n’est pas constitutionnellement en mesure de se représenter aux élections présidentielles de 2002, mais a continue à exercer une influence dans la politique du Kenya. Hosni Moubarak Moubarak Hosni (حسني مبارك), (4 mai 1928 - ) est le président de l'Égypte depuis le 14 octobre 1981. Il était devenu vice-président à l'issue de son ascension dans l'armée de l'air égyptienne, et succéda à Anouar el-Sadate après l'assassinat de ce dernier, le 6 octobre 1981. En tant que président de l'Égypte, il est considéré comme l'un des chefs d'État les plus puissants du Moyen-Orient. Le contrôle de Moubarak sur l'Égypte est très large et il est globalement considéré comme un dictateur. Il est connu pour sa position neutre sur le conflit israélo-palestinien ; il est d'ailleurs souvent impliqué dans les négociations entre les deux factions. KING MSWATI III (1968 - ) Le Roi Mswati III (1968 -) Le Roi Mswati III du Swaziland Afrique est le dernier monarque absolu. Il devint roi en 1986, et depuis lors, a maintenu une évolution maîtrisée du pouvoir en accordant une attention particulière aux médias. En fait Mswati est tellement paranoïaque sur son image qu'il a ouvert sa propre station de télévision afin de veiller à ce qu'une vision positive de sa dictature est représentée. Il possède même son propre site Web. Mswati ne fait pas grand cas des droits de l'homme, en particulier des droits des femmes ; il a publié récemment une déclaration suggérant que les femmes qui portent des pantalons sont la raison pour laquelle «le monde est dans un tel état aussi décadent aujourd'hui». MUGABE, Robert (1924 - ) Mugabe, Robert (1924 -) Robert Mugabe est devenu le premier président du Zimbabwe après la mise en place de la règle de la majorité et l’octroi officiel de l'indépendance par la Grande-Bretagne en 1980. Dans une certaine mesure Mugabe est un héros de la lutte pour l’égalité citoyenne dans l'ancienne colonie britannique de Rhodésie, mais au fil du temps, il a perdu sa popularité en même temps qu’il s’enlise dans la dictature. La réforme agraire controversée visant à redistribuer des terres à la majorité noire a vu des foules de fidèles de Mugabe, dans ce qui est dénommé «guerre des anciens combattants » physiquement éliminer les fermiers blancs de leurs terres. Mais la hargne de Mugabe ne vise pas seulement les Blancs. Aucune opposition à son régime n'est tolérée. Les points de vente des médias indépendants sont une cible particulière, comme c'est le cas du principal groupe d'opposition, le Mouvement pour le changement démocratique. Son chef, Morgan Tsvangirai, comme la plupart de ses partisans, fait l’objet d’un harcèlement permanent, entre emprisonnement et violence physique. Selon des sources britanniques, Mugabe aurait caché une fortune immense dans des comptes bancaires étrangers. N NGUEMA, Teodoro (1942 - ) NGUEMA, Teodoro (1942 -) Nguema a délogé son propre oncle du pouvoir en 1979 et reste président de la Guinée équatoriale jusqu’à nos jours. La méthode de traitement de ses ennemis politiques a généralement été de les pousser à l'exil. Nguema a la haute main sur tous le gouvernement et les forces de sécurité. Il est régulièrement accusé d'arrêter et de torturer ceux qui parlent mal de son régime.. En Mai 2002, une tentative d’assasinat sur sa personne a offert à Nguéma l’occasion d’en finir à avec nombre de ses ennemis politiques qui connurent la prison à vie. Selon le site d’un avocat de Guinée équatoriale, un chercheur a décrit ce pays comme "probablement le pire des régimes dans le monde". Denis Sassou-Nguesso Denis Sassou-Nguesso, né en 1943 à Edou (nord du Congo[1], est l'actuel président du Congo. Il assure, l'intérim de la présidence, du 18 mars au 2 avril 1977, après l'assassinat du président Marien Ngouabi. Il est supplanté par Joachim Yhombi-Opango, l'officier le plus gradé à la tête du Comité militaire du parti, qui entend assurer le contrôle du pouvoir politique. Il est ensuite élu président de la République Le 25 février 1991, pressé par les travailleurs qui menacent de descendre dans la rue, il se voit obligé de tenir une Conférence nationale au cours de laquelle sa mauvaise gestion est mise au grand jour. Il est rendu seul responsable du désastre économique en raison de sa liaison avec des milieux politico-mafieux. Il est également condamné à une amende de 2 milliards de francs CFA et on lui impute la responsabilité personnelle des assassinats perpétrés suite à celui du président Ngouabi. A l’accession de Pascal Lissouba au pouvoir, il se retire dans le village d'Oyo, dans le nord du Congo, où il fourbit sa revanche en organisant ses milices appelées Cobras. En 1995, il s'installe au Vésinet, près de Paris, pour prendre contact avec ses futurs mentors, qui vont le ramener au pouvoir dans les bagages de l'armée angolaise, et une multinationale de mercenaires. Dans la perspective de l’élection présidentielle de juin 1997, Sassou-Nguesso rentre au Congo. Mais, dès le mois d'avril, des assassinats sont perpétrés par ses milices à Owando et sur la rivière Alima. Sur commission rogatoire du procureur de la République d'Owando, des forces de police se présentent devant la résidence de Sassou-Nguesso à Mpila où se sont réfugiés les présumés assassins. Les miliciens Cobras déclenchent un feu nourri contre les forces de police. Le 5 juin 1997 débute alors une nouvelle guerre civile qui fera plus de 100 000 morts (autant que la guerre des Balkans). À la mi-octobre, l'armée angolaise, les mercenaires et les milices de Sassou-Nguesso prennent le contrôle du pays et ce dernier s'autoproclame président. Il suspend la constitution approuvée après la Conférence nationale et adoptée par plus de 93% des Congolais et confisque les libertés individuelles chèrement acquises. Il met en place une transition à durée flexible et des mécanismes de gestion patrimoniale des ressources naturelles comme le pétrole pour mieux piller le pays. La Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) et d'autres sociétés offshore, installées aux îles Caïmans, sont créés et confiées à des cousins, neveux, fils et autres membres du clan de la famille Sassou-Nguesso.il est l'ami de sun mayela Après avoir fait approuver une nouvelle constitution taillée sur mesure par référendum, il est officiellement élu pour un mandat de 7 ans (alors qu'il est de 5 dans la précédente constitution) le 10 mars 2002 avec 89,54% des suffrages exprimés. Il est accusé d'avoir maintenu des régions entières, notamment le sud du pays, sous la coupe d'hommes en armes (milices « Cobras » et quelquefois l'armée gouvernementale). Une région particulièrement sinistrée démographiquement et économiquement, le Pool, est soustraite du fonctionnement normal de la République. Alors que cette région était, avant les guerres, le poumon du pays, depuis 1997, aucune ligne budgétaire n'est votée et les écoles ont été fermées tout comme les structures sanitaires à l'exception de celles des ONG, comme Médecins sans frontières, qui ont été régulièrement menacées de fermeture. Mais la situation pourrait tendre vers un léger retour à la normale initié dès les années 2005. Le 18 juin 2007, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire[7] à l'encontre de Denis Sassou Nguesso, Omar Bongo et leur entourage, accusés par trois associations françaises[8] de "recel de détournement de fonds publics". Le chef de l'État congolais et sa famille possèdent,, en effet, en région parisienne, de somptueux appartements et palaces[9]. En janvier 2008, le journal français Le Monde révélait les conclusions de l'enquête de police qui avait fait suite à la plainte. Plus de 18 appartements et hôtels particuliers ont été identifiés comme appartenant au président congolais et à sa famille, tous situés à Paris et dans la région parisienne NYERERE, Joseph (1922 - 1999) Nyerere, Joseph (1922 - 1999) S José Eduardo dos Santos (Luanda, 28 août 1942) est de parents originaires de São Tomé-et-Principe, est le président en exercice de la République d'Angola depuis le 10 septembre 1979. Il est ministre des Relations extérieures du 11 novembre 1975 au 9 décembre 1978 et Premier ministre adjoint et ministre du Plan du 9 décembre 1978 au 10 septembre 1979. Dos Santos, sans être élu, mais par désignation, succède au père de l'indépendance angolaise Agostinho Neto, mort en 1979, et devient secrétaire général du Movimento Popular de Libertação de Angola (MPLA) le 10 septembre 1979. Lors des élections libres et multipartites de 1992, dos Santos n'a pas pu mener son camp à la victoire face à l'UNITA et son chef Jonas Savimbi car aucun des deux finalistes n'obtiendra la majorité (49.57% des voix pour dos Santos contre 40.6% pour Savimbi) et un deuxième tour est exigé, mais la reprise des hostilités entre les deux camps des "frères" ennemis angolais fait basculer l'Angola dans le chaos d'une guerre civile qui fait 30 000 morts selon les ONG. Dos Santos est fréquemment associé à la grande corruption et au détournement des fonds du pétrole provenant en grande partie de l'enclave du Cabinda (territoire contrôlé par l'Angola depuis 1975), et sa famille possède un important patrimoine surtout immobilier accumulé durant toutes ces années de pouvoir, dont des maisons dans les principales capitales européennes et des comptes bancaires en Suisse et dans d'autres paradis fiscaux offshore. En 2001, il annonce vouloir passer la main s'il réussit à ramener la paix en Angola. Pourtant, après la mort de son grand rival Savimbi et le désarmement de l'UNITA, dos Santos est réélu à la tête du MPLA et reste au pouvoir. Nyerere A été président de Tanzanie de 1965 to1885. Tout dirigeant d’un parti état en particulier avec une orientation socialiste durant la guerre froide, est ipso facto étiqueté dictateur. Mais Nyerere reste un dictateur bienveillant, car les Tanzaniens se souviennent de lui avec beaucoup d’affection et les accusations d’abus de pouvoir à son encontre ne sont pas légion. T TAYLOR, Charles (1931 - ) TAYLOR, Charles (1931 -) Taylor a été effectivement élu président par le peuple du Libéria en 1997. Amnesty International affirme que les forces de Taylor utilisent régulièrement le viol et la torture comme des instruments de terreur considère que les civils sont traités souvent en esclaves. Selon les estimations, la fortune personnelle de Taylor est supérieure au PIB du Libéria. Cette fortune a été amassée par le pillage des ressources naturelles du Libéria, dont l'or, des diamants, le caoutchouc et le bois. Selon le magazine Hybride Culture, « le viol et les mutilations sont des tactiques d'intimidation». Les sanctions de l'ONU et un embargo sur les armes sont en place contre le régime de Taylor. Charles Taylor a parrainé le Front révolutionnaire uni (RUF) sierra-léonais de Foday Sankoh et Sam Bockarie, mouvement rebelle qui fait preuve de violence extrême. À ce titre, il est accusé de crimes contre l'humanité pour extermination, assassinats, viols, esclavage sexuel, et conscription d'enfants soldats. Son procès a commencé en 2007 à la Haye. TOURE, Sekou (1922 - 1984) TOURE, Sekou (1922 - 1984) Touré a été considéré comme un héros en Guinée pour avoir défié le régime colonial français. Selon Rubin, à l’indépendance de la Guinée en 1958 Touré aurait déclaré que «le peuple guinéen a préféré la pauvreté dans la liberté à la richesse dans l'esclavage", mais avec son accession au pouvoir, Touré a apporté à la fois la pauvreté et l’esclavage ». Des camps de la mort style Goulag ont été instaurés par Touré au début des années 1960 et ont continué de fonctionner pendant les vingt années de son règne sans partage. Nombre des ses élites ont fini par être torturés et abattus dans ces camps sous la fureur paranoïaque d’un Touré déterminé à maintenir «un niveau élevé de répression interne». Près d'un million de Guinéens ont fui le pays pendant le règne de Touré, à la fois pour des raisons politiques et économiques. Quand il ne terrorisait pas son peuple, à ses heures perdues, Touré taquinait la muse en écrivant des poèmes !. Il est mort au cours d’une intervention chirurgicale aux Etats-Unis en 1984. Verwoerd Hendrik Frensch (8 septembre 1901-6 septembre 1966) était un homme politique afrikaner d'Afrique du Sud, membre du Parti national et Premier ministre d'Afrique du Sud de 1958 à 1966. Hendrik Verwoerd est souvent qualifié de « grand architecte de l'apartheid ». Il est aussi le fondateur de la République d'Afrique du Sud. En 1950, le premier ministre Daniel Malan le nomme ministre des affaires tribales pour mettre en place la complexe législation de l'apartheid que Verwoerd définissait comme un système de bon voisinage. Il s'agit pour lui d'assurer la pérennité de la domination culturelle et politique des blancs basée sur une démographie majoritairement blanche et afrikaner. Théoricien puis praticien de l'apartheid, Verwoerd va mettre en place le système des bantoustans destinés dans un futur plus ou moins lointain à permettre aux noirs d'accéder à l'auto-détermination puis à l'indépendance au sein ou au côté de l'Afrique du Sud « blanche ». Il parle alors de "nations séparées", chacune évoluant à son rythme. Dans cette optique, Verwoerd s'applique à annuler les droits de vote résiduels dont les noirs bénéficiaient avec les métis dans la province du Cap. Sa volonté de donner leur indépendance aux africains dans des états séparés rencontre un écho très favorable au sein de la communauté blanche mais l'hostilité chez les noirs qui se sentent spoliés. Il rencontre la même hostilité en dehors du pays et se montre incapable de la comprendre, persistant à justifier chaque mesure prise dans le cadre de l'apartheid et à prétendre que les afrikaners ne veulent que l'ordre et la sécurité, chacun chez soi. En charge de l'éducation africaine, Verwoerd impose également un enseignement qu'il juge adapté au mode de vie et à l'économie traditionnelle des africains. Imprégné de préceptes bibliques, les africains ne sont pour Verwoerd que des "porteurs d'eaux et des coupeurs de bois". De fait, les Africains connaitront une éducation au rabais alors qu'un numerus clausus limite le nombre d'africains dans les universités. C'est sous son ministère en 1955 que 80 000 Africains sont alors expulsés des quartiers de Sophiatown, Martindale et Newclare vers le nouveau township de Soweto, pure création des lois d'apartheid. Maintenu ministre sous le gouvernement de Johannes Strijdom, Verwoerd lui succéda le 2 septembre 1958. Source 1. Wikipedia Yayi Boni est né à Tchaourou, dans le nord du pays, dans une famille musulmane mais il s'est converti au protestantisme. Il appartient à trois ethnies du Bénin: Nago (de la famille Yoruba) par son père, Peul et Bariba du côté de sa mère. Il est docteur en économie, diplômé de l'Université de Paris IX Dauphine. Il fut conseiller technique aux affaires monétaires et bancaires, sous la présidence de Soglo, de 1991 à 1996, avant d’être nommé président de la Banque ouest africaine de développement (BOAD) en décembre 1994 jusqu'en février 2006 suite à sa démission pour se présenter aux élections présidentielles. Marié et père de cinq enfants, il est un candidat indépendant soutenu par une coalition de mouvements et de petits partis politiques. Son slogan était « Ça peut changer ! Ça doit changer ! Ça va changer ! » Le 5 mars, il arrive en tête du premier tour de l'élection présidentielle avec 35,60%. Le 19 mars, lors du second tour, il remporte l'élection avec 74,51% face à Adrien Houngbédji. En l'absence de parti, il a su rallier à sa cause des personnalités au passé douteux et très portés sur les intrigues telles qu'Albert Tevoedjré, représentant de l'ONUen Côte d’Ivoire ou l'ex-chef de l'État Émile Zinsou. Après une année d’exercice du pouvoir qui culmina aux élections législatives où il se tailla la part du lion, Yayi Boni a commencé par montrer sa volonté de contrôler tout le pouvoir. Sa majorité fit main basse sur le bureau de l’Assemblée transformée en une caisse de résonance et son Président un simple exécuteur de sa volonté. Très vite, éclot une fronde au sein de sa mouvance, lorsqu’un certain nombre de députés qui le soutenaient décidèrent par défiance de faire bande à part sous l’appellation de G13. Ensuite ce fut le tour d’un certain nombre de députés du Parti Force clé, qui avec les quatre grands partis traditionnels dont trois l’avaient porté au pouvoir, vinrent compléter ce premier cercle d’insurgés communément dénommé les G et les F. Cette opposition donna lieu à un premier rassemblement le 12 Mars 2008, qui dénonça sans ménagement la mauvaise gouvernance, les tendances liberticides et les dérives du nouveau pouvoir. Outre les nombreuses bavures de la garde présidentielle qui se soldaient par des pertes en vies humaines, le pouvoir avait à son actif des accrochages avec une partie de la presse réfractaire à sa politique d’achat de conscience, et chose rare depuis le début du Renouveau, un prisonnier politique en la personne du Professeur Andoche Amègnissè, incarcéré pendant 6 mois sous le prétexte fallacieux de violation de la législation sur la presse, pour avoir diffusé un papier où on pouvait lire :« Yayi Boni bat sa femme » En l’espace de trois ans, sous le régime de Yayi Boni la démocratie béninoise et l’image de liberté de sa presse qui lui valaient naguère l’admiration du monde entier reçurent un sérieux coup et furent déclassées dans les palmarès annuels des Organisations de Droits de l’Homme ou de Liberté de la Presse. Dans ce contexte de tension exacerbée par la volonté d’un président qui refuse le dialogue et veut accaparer tous les pouvoirs, Yayi Boni a poursuivi avec constance sa politique d’instrumentalisation des institutions de la République : l’Armée, la Cour Constitutionnelle, la Cour Suprême, la Conseil Économique et social, etc... Le peuple conscient de ce risque a désavoué Yayi Boni lors des élections municipales de 2008 malgré la menace du Président de punir les communes qui ne voteraient pas pour son camp. Ces élections furent marquées par un certain nombre d’échecs retentissants et la volonté du Président de ravir les grandes villes du pays dont Cotonou s’est soldée par un véritable fiasco. En réaction à cet échec, et avec la bénédiction du chef de l’état plus d’une vingtaine de municipalités n’ont pas pu installer leurs conseillers par suite des blocages par des militants des partis de la mouvance. Et dans un certain nombre de municipalités on a assisté à des prises d’otage, à des disparitions de conseillers, ou a des achats de conscience, toutes actions rocambolesques qui ont permis à la mouvance dans certaines villes électoralement stratégiques comme Abomey-calavi, de se refaire une santé sur le dos de la bienséance démocratique et du respect des droits humains. Depuis lors on ne compte plus le nombre de violations de la constitution, notamment sous l’angle du respect des libertés publiques et des droits de l’homme. Tout cela sur fond d’une cascade d’affaires de corruption mettant en jeu des dizaines de milliards, dans un contexte où la majorité du peuple subit de plein fouet la crise économique, à laquelle Yayi Boni et son gouvernement n’ont pas su donner une réponse appropriée. Et comme si tout cela ne suffisait pas et sans doute pour signer complètement son entrée dans le club déjà très fourni des dictateurs africains, voilà que coup sur coup les préfets aux ordres de Yayi Boni et de son Ministre de l’Intérieur Armand Zinzindohoué interdisent des marches pacifiques des syndicats. « Le samedi 18 Juillet 2009, le gouvernement a interdit la marche pacifique des femmes du parti Nep-Mixalodo. Le mardi 21 Juillet 2009, ce même gouvernement réédite le même exploit liberticide, en empêchant les travailleurs de s’exprimer. Après les départements de la Donga-Atacora, ceux du Borgou-Alibori et celui des Collines, où un certain Ministre ne voudrait plus voir se dérouler que les manifestations favorables au Chef de l’Etat, l’Atlantique-Littoral s’inscrit désormais au nombre des départements que le pouvoir Fcbe rêve de transformer en cimetière de nos libertés et de la Démocratie » peut-on lire dans une déclaration conjointe signée par les partis dits de l’opposition non déclarée. Il va sans dire que cette escalade de violations des libertés, et d’affaires de corruption au compte d’un homme qui a promis de faire du respect de la constitution et de la lutte contre la corruption le fer de lance de sa politique de changement, augure mal de ses chances de réélection en 2011. En attendant, et pour toutes les raisons exposées ci-dessous, Yayi Boni fait son entrée bien méritée dans la longue liste des Dictateurs Africains. Prof. Cossi Bio Ossè 2. PILLAGE AND PLUNDER: AN ANTHOLOGY OF AFRICAN DICTATORS Copyright, Blaise APLOGAN, 2010,© Bienvenu sur Babilown Toute republication de cet article doit en mentionner et l’origine et l’auteur sous peine d’infraction
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Aux Intrigants qui embouchent la Trompète de la Paix. Dites à Yayi Boni d'arrêter sa fraude et de mettre fin à son cinéma électoral, qui coûte quand même 100 milliards de francs au bas mot; et qu'il le fasse vite alors il n'y aura pas de problème; et il doit bien ça " aux générations futures", Nous ne sommes pas venus au monde pour négocier, et notre race ne va pas passer tout son temps à négocier, pendant que de génération en génération, une venimeuse engeance de malins et de chevaliers d'industrie nous mettent devant le fait accompli de leurs vilenies programmées, de leurs crimes monstrueux, de leur vide d'éthique, de leur médiocrité abyssale, de leur abus de pouvoir ! Lorsqu'un bandit est en train de violer votre fille sous vos yeux et engage quelques complices pour parler de paix, vous ne vous laissez tout de même pas distraire par le manège... Nul n'a le monopole de l'esprit de la paix ! Tout le monde veut la paix, mais la paix n'est pas une fin en soi, et elle ne doit être ni un échappatoire ni un subterfuge, ni une ruse, ni une façon d'occuper le temps pendant que le violeur continue de violer...La paix n'est pas une solution de continuité à la Démocratie !
Aminou Balogoun
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Rédigé à 15:32 dans histo, Pamphlet | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Le lendemain du jour où il fut chaussé
Dê-Mêssê convoqua les jeunes pour un palabre
Pas un n'y manqua.
Mais toutes les têtes grisonnantes
En furent dédaigneusement exclues :
« Je ne suis pas le roi des vieillards;
Je ne veux point de cette décrépitude autour de moi,
Déclara le roi à la jeunesse prosternée devant son trône.
Voyez comme la plupart sont ployés :
Ils vont déjà vers la tombe.
Comment veut-on qu'arrivés à cette étape,
Ils jugent sainement des choses de ce monde
Auquel ils n'appartiennent presque plus?
Quand leurs paroles et leurs actes trahissent leur sénilité,
Et que vous leur en faites la remarque,
Ils protestent, alléguant qu'ils sount le dépôt sacré
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Le hamac était la voiture officielle dans les royaumes côtiers avant la conquête coloniale. A l’instar de certains privilèges qui faisaient l’objet d’interdiction au commun – par exemple seul le roi et peut-être les ministres ou chefs religieux avaient le droit de porter des sandales, le peuple devant aller pieds nus – le hamac était un des nombreux attributs du pouvoir et de ce fait était réservé aux rois, princes, chefs et hôtes étrangers de marque de la cour. Nos sociétés étant des sociétés dont l'économie était fondée sur l’esclavage – c’est à dire, la capture, la privation de liberté, la violence, l’exploitation et la vente des hommes. Et ce fondement imprégnait tous les aspects de la vie : morale, sociale, mentale, religieuse, culturelle, éthique, etc. Dans un tel contexte tragique, la peur régnait et était entretenue par la hiérarchie du pouvoir. La sujétion, l’avilissement – il n’y a qu’à voir le caractère dégradant des prosternations et autres bains de poussière par lesquels on salue le roi pour se rendre à l’évidence de la négation de l’égale dignité des hommes qui était au principe de l’organisation de nos sociétés à l’époque. Et l’une des horreurs de l’époque qui allait servir de justification morale à la domination coloniale, le sacrifice humain, plongeait ses racines dans l’économie symbolique et politique de l’esclavage.. La preuve que le sacrifice humain était un prétexte pour la colonisation en même temps qu’il constituait un ferment symbolique de l’esclavage était que les Blancs, qui en avaient connaissance, s’en accommodèrent jusqu’à la fin de de la traite négrière qui dura des siècles, et ne devinrent sensibles à son horreur qu’au moment où par la force des choses, l’esclavage et la traite avaient perdu tout intérêt économique pour leurs sociétés. Mais même lorsque sous la houlette éclairée du roi Ghézo on commença par trouver des produits de substitution à l’esclavage – démarche qui allait durer près d’un siècle avant la conquête coloniale qui marquera la fin officielle et militaire de l’esclavage, qui continuait toutefois à se pratiquer sous des formes et avec une visibilité différentes, – nos mentalités qui avaient pris racine dans cette culture de l’esclavage en étaient fortement imprégnées. Et cette imprégnation influait sur nos mœurs et techniques, portées à la fois aux brimades, à la recherche de la hiérarchie, à la séparation entre le noble et le commun, au fait de traiter son semblable en bête de somme. Le peuple ne devait pas se chausser et ce au péril de sa santé et de sa sécurité, car il y va de la sécurité et de la santé symboliques et psychologiques des nobles et du roi ; il devait se rouler dans la poussière en guise de salutation aux nobles ; il ne devait pas monter en hamac, qui était un attribut du pouvoir ; et le hamac, voiture officielle de l’époque, était conduite par quatre hommes : quatre hommes qui marchaient pour un seul homme qui ne voulait pas marcher par lui-même. Et cette volonté de mettre la force humaine dans tous les rouages et mécaniques de la société devient même absurde lorsqu’on sait que par le contact et les échanges avec les Blancs, nous avons connaissance de la roue, et même possédions comme reliques du commerce avec les Blancs quelques spécimens de charrettes, mais dont nous nous refusions à exploiter le principe à des fins technique et pratiques, parce que l’homme pouvait, devait tout faire et que dans nos sociétés, toute notre mentalité était rivée sur cette mise à disposition, cette domestication rassurante de la force humaine. Même lorsque avec le contact tumultueux avec nos frères ennemis yoruba, qui en reçurent l’usage de leurs cousins ennemis, les Haoussa, nous parvînmes à utiliser le cheval, ce ne fut jamais comme un cheval de trait mais comme un prolongement du hamac, dans la mesure où le noble qui était sur le dos du cheval était tenu par un ou deux hommes qui marchaient à ses côtés !
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TRAVAILLEURS ET PEUPLES DU BENIN
COMMEMOREZ AVEC FERVEUR, LE 11 DECEMBRE 1989, LE JOUR OU L’AUTOCRATIE DE KEREKOU FUT RENVERSEE ET INSPIREZ-VOUS DE CET EXEMPLE POUR CHASSER LE TYRAN BONI YAYI.
Chaque peuple parcourt le temps avec ses moments d’hésitation et de faiblesses, de drames, de déchirements mais aussi d’héroïsme et de gloire. Il en est ainsi des peuples de notre pays, le Bénin. Et ces moments sont souvent marqués par des dates et des actions qui sont autant de jalons sur le sentier tortueux et escarpé qui conduit un peuple à son émancipation. La date du 11 décembre 1989 en est une.
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Au-delà de l'Affaire Bohiki
À l’origine de la révolution dahoméenne, on trouve à la fois un malaise politique et un malaise social. Le malaise politique est apparu au grand jour lors du premier congrès du P.D.U, Parti Dahoméen de Unité qui s’est tenu Cotonou du 29 août au 2 septembre 1963. Fondé en novembre 1960, le P.D.U résulte de la fusion de trois formations : l’U.D.D, Union Démocratique Dahoméenne de Justin Ahomadégbé, le P.N.D, Parti des Nationalistes Dahoméens de Sourou Migan Apithy et enfin le R.D.D Rassemblement Démocratique Dahoméen de Hubert Maga. Malgré sa vocation de parti unique et son nom, le P.D.U n’a jamais réussi à devenir un bloc homogène. Les rivalités tribales très vives au Dahomey trouvent un écho en son sein. Ses éléments constituants étaient des partis de base essentiellement ethnique. L’U.D.D rassemblait et représentait les Fon du Sud-Ouest, le P.N.D les Yoruba et les Goun du Sud-Est et le R.D.D les Bariba du Nord. La création du P.D.U n’a pas atténué ces divisions ; de plus, dans le parti comme au gouvernement les gens du Nord ont fini par imposer leur hégémonie sur ceux du Sud. M. Ahomadégbé est tenu à l’écart de toute responsabilité tandis que M. Apithy est confiné dans exil doré de son ambassade à Paris.
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Accra, Ghana (PANA) Ghana on Tuesday celebrated the 101st birthday of the country's founding president, Dr Kwame Nkrumah, with a call on the citizens to work towards the realization of what he fought for but could not achieve in his life t ime.
Vice President, John Dramani Mahama President noted the relevance of Dr Nkrumaha’s ideas and said the validity of his vision for Ghana and Africa had gained more and more recognition and legitimacy as the years go by.
He urged Ghanaians to emulate his life and vision saying: “For most of us the celebration of the birth of Dr Kwame Nkrumah raises questions of patriotism, vision and loyalty to one’s country ideals and humanity on one hand and conspiracy and betrayal of one’s compatriot on the other'”
Dr Nkrumah, a fiery leftist who was close to the then socialist Soviet Union and its allies and constantly lashed out at the west as imperialist was ousted in a military coup instigated by the US Central Intelligence Agency on 24 February, 1966.
Nkrumah noted as a pan-Africanist died in exile in Romania in 1972. His body was later brought home for burial.
His birthday was declared the founder's day in Ghana last year and is observed as a public holiday. The centenary of his birthday was celebrated last year.
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Inhumé le week-end à Adjarra:Dossou Lètriki vit désormais à travers ses œuvres
Assogba Dossou Migbogonhé alias Dossou Lètriki a été conduit dans sa dernière demeure le samedi 18 septembre 2010 à Adjara, département de l’Ouémé. Mais avant son inhumation en son domicile et selon les us et coutumes de sa famille, la dépouille mortelle du génie du rythme « Massègohoun » a reçu tous les honneurs dus à son rang. La présence des personnalités du monde culturel, notamment celle du ministre Galiou Soglo, constitue un acte de reconnaissance des mérites de Dossou Lètriki.
Veillée de prières, exposition du corps à la Maison des jeunes d’Adjarra, témoignages des acteurs du monde culturel, escale de la dépouille mortelle dans sa maison maternelle et …
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L’application habile par Wole Soyinka de son style tout en esprit et humour à des questions sociales complexes lui a valu le prix Nobel de littérature en 1986. De son vrai nom Akinwande Oluwole Soyinka, Wole Soyinka, est né le 13 juillet 1936 à Abeokuta.
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AZANƉÉGBÉHÔ du 30 Mai
Héroïne française
Sainte Jeanne d'Arc, ou La Pucelle d'Orléans
née vers 1412, Domrémy, Bar, France, mort le 30 mai 1431, Rouen; canonisée le 16 mai 1920; en France le 30 mai célèbre sa mémoire et son martyr
Jeune paysanne qui, croyant agir sur ordre divin, conduisit l'armée française dans une victoire capitale à Orléans qui repoussa une tentative anglaise de conquérir la France pendant la guerre de Cent Ans. Capturée un an après, Jeanne, accusée d’hérésie, est brûlée par les Anglais et leurs collaborateurs français. Elle est devenue la plus grande héroïne nationale de ses compatriotes. Sa réalisation a été un facteur décisif dans la prise de conscience nationale française. |
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Hope Afoke Orivri
To an average Nigerian, especially the academicians, Professor Akinwumi Isola is a proven Yoruba lecturer of rare knowledge. He is distinct, most grounded and versed... when it comes to issues relating to Yoruba language. He has authored so many books in the language and still has many in the offing. Meanwhile, as a man of many parts, the retired university don projects differently to the showbiz world. To them, he is a genius playwright, a unique actor who is never deterred by age or status once he is on the screen. In this close up with him by YEMISI ADENIRAN, the 69 year-old culturist unfolds his humble beginning, his dramatic journey into the world of writing, how he coped with women in his youthful years and why the promotion of indigenous languages is mandatory for all parents.
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AZANƉÉGBÉHÔ du 13 Mai
Stevie Wonder démontra ses talents de multi-instrumentaliste en même temps que de faiseur de tube, de chanteur et de compositeur. Stevie Wonder est né ce jour en 1950 à Saginaw, dans le Michigan, U.S. A.
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Elements of History
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AZANƉÉGBÉHÔ du 13 Avril
Thomas Jefferson, rédacteur de la Déclaration d’Indépendance était un partisan de la Liberté et de la Séparation de l’Église et de l’État. Thomas Jefferson est né ce jour en 1743, à Shadwell, Virginie U.S.A.
Lire la suite "Thomas Jefferson : les Vérités Évidentes par soi" »
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AZANDEGBEHO du 2 Avril
Chanteur de soul music, Compositeur et producteur, de son vrai nom Marvin Pentz Gay, Jr, Marvin Gaye dont la carrière va de son appartenance au groupe doo-up à Motown et au jazz ; mais aussi de la célébrité à une mort violente, est né ce jour à Washington, D.C en 1939
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1. Lyndon B. Johnson
1.1
Le 31 mars 1968, à l'occasion d'un discours retransmis en direct à la télévision, Johnson annonce, à la surprise générale, qu'il ne cherchera pas à obtenir un second mandat. Il annonce également l'arrêt immédiat et sans condition des raids au Viêt Nam et appelle Hô Chi Minh à négocier la paix. Les démocrates donnent finalement leur investiture à son vice-président, Hubert Humphrey, qui est battu par Richard Nixon lors des élections de 1968. À la fin de son mandat en 1969, Johnson se retire dans son ranch de Johnson City au Texas. C’est là qu'il décède le 22 janvier 1973 des suites d’une crise cardiaque. Le ranch, le cimetière familial où il est enterré et quelques lieux environnants sont devenus depuis le Lyndon B. Johnson National Historical Park
1.2
1.3 Notre récompense viendra de la vie de liberté, de la paix, et espérons que nos enfants pourront en profiter pendant les siècles à venir.
Ce que nous avons gagné quand l'ensemble de notre peuple était uni ne doit tout simplement pas se perdre aujourd'hui dans la suspicion, la méfiance, l'égoïsme, et la politique chez aucun d’entre nous.
Croyant à ce que je fais, j'ai conclu que je ne devrais pas permettre à la présidence de s'impliquer dans les divisions partisanes qui se développent en cette année politique.
Avec les fils de l'Amérique sur les champs de batailles au loin, et l’avenir de l’Amérique comme enjeu décisif ici, chez nous, avec nos espoirs et les espoirs du monde pour la paix dans la balance tous les jours, je ne crois pas que je consacrerai une heure ou une journée de mon temps à des causes partisanes ou personnelles autre que celle relevant de ma lourde charge de Président des Etats-Unis.
En conséquence, je ne cherche pas, et je n'accepterai pas, la nomination de mon parti pour un autre mandat de président.
Mais que les hommes, où qu’ils soient, sachent cependant, qu'une Amérique forte, confiante et vigilante se tient debout ce soir vigilant prêt à rechercher une paix honorable - et ce soir se tient prête à défendre une noble cause - peu importe le prix, quelle que soit la charge, quelle que soit le sacrifice que le devoir pourrait exiger.
Je vous remercie.
Bonne nuit et que Dieu vous bénisse tous.
Président Lyndon B. Johnson - Mars 31, 1968 (source)
2.1
Et, lors de cette élection, Nelson Mandela s'engagea à ne pas être candidat à un second mandat. Il est vrai que, plus vieux président élu, Mandela avait alors 77 ans. Engagement qu'il tint à la fin de son mandat en 1999 en quittant la vie politique, et en laissant la présidence de la république à Thabo Mbeki. Sa retraite n'est cependant pas inactive. Nelson Mandela participe à de nombreuses œuvres caritatives et a toujours une forte influence nationale et internationale, prenant position sur de nombreux sujets.
2.2
2.3
3. Leçon d'histoire à l'attention de Yayi Boni
Voilà deux grands hommes qui, pour l’amour de leur pays et dans des moments décisifs de l'histoire, ont décidé en toute conscience de ne pas renouveler le mandat, auquel ils avaient pourtant constitutionnellement droit. L’un pour des raisons liées à la guerre à l’extérieur de son pays, et à la paix à l’intérieur de son pays. L’autre parce qu’il l’avait promis avant son élection, et parce qu’il jugeait, pour donner l’impulsion du dynamisme dont la jeune Afrique du Sud avait besoin, qu'il il était bon qu'elle fût dirigée par un homme plus jeune que lui ; un homme qui incarnât la jeune génération. Nelson Mandela savait mieux quiconque, qu'en Afrique, les successions étaient plus lourdes de tragédies lorsque des gérontes se maintenaient au pouvoir sans indiquer clairement le chemin et la forme de leur succession. Ce faisant aussi, à sa manière, il balisait le chemin de la paix pour une Afrique du Sud dont la réconciliation n’était pas encore derrière elle.
Concernant le Bénin et Yayi Boni son actuel Chef d’Etat, on ne peut pas ne pas se poser des questions sur cet esprit de responsabilité historique, dont ont fait preuve ces deux grands hommes. Et se demander si, comme la rumeur en a couru parfois, Yayi Boni accepterait par exemple de ne pas se présenter à sa succession. En somme s’il pouvait tirer leçon de ces illustres prédécesseurs Africain et Américain. La question ne manque pas de sens. Vu l’état de tension qui existe dans le pays depuis son accession au pouvoir, ce serait une façon de dissiper les nuages d’un guerre civile qui s’amoncellent dans le ciel du Bénin. Une guerre dont la nation pourrait faire l'économie. Par ailleurs, ce n’est pas ici le lieu de faire le bilan critique de l’action de Yayi Boni, mais la déception qu’il a suscitée par son échec est colossale et ineffable ; la médiocrité de son action et de sa personnalité est légendaire, aussi bien sur le plan économique que sur le plan de la politique pure. Sur le premier plan, on peut lui conseiller amicalement – à lui comme aux hommes de médias qui l’en affublent, de cesser d’utiliser la particule académique de Docteur. C’est une honte qu’un docteur en économie ait conduit l’économie d’un pays pauvre d’une façon aussi indigne et calamiteuse : entre décisions arbitraires, anarchiques, et non-conformes aux règles élémentaires, corruption, irrationalité légale, fantaisies budgétaires, gabegie, démagogie pécuniaire, et gouvernance à vue. Sur le plan de la politique pure, force est de relever le parti-pris de la propagande, du culte de la personnalité, du lavage de cerveau, de la manipulation des esprits, du régionalisme, de l’hégémonisme, du refus de dialogue, à la fois social et politique : toutes choses qui ont tenu lieu de méthode, d'horizon et de principe d’action.
Avec ce triste palmarès, pourquoi Yayi Boni voudrait-il encore se présenter aux prochaines élections présidentielles ? Pour faire régresser encore le pays pendant 5 ans ? Pour le bloquer encore pendant 5 ans ? Pour organiser des marches de soutien, chaque semaine pendant 5 ans ? La question se pose. Et il serait heureux que Yayi Boni s’inspire du cas de ces illustres prédécesseurs, qui ont pris la bonne décision de ne pas se représenter. Il vaudrait mieux qu'il prenne le temps de la pause, interruption sanitaire et salutaire, pour méditer sur sa médiocrité viscérale et ses dangereuses insuffisances. Aller cultiver son jardin hors du champ politique en 2011, c’est la seule façon pour lui de retomber sur ses pieds. La seule façon d’entrer dans l’histoire avec un brin de lumière.
Aminou Balogoun
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AZANƉÉGBÉHÔ du 24 Mars
Erudit et savant allemand connu comme «le père de la minéralogie.» Par ailleurs classiciste très instruits et humaniste bien considéré par les savants de son temps et même d’après, il a su singulièrement se montrer indépendant des théories d'auteurs anciens. Il était en effet parmi les premiers à fonder une science naturelle sur l'observation, par opposition à la spéculation. Son “De Re Metallica” traite essentiellement des arts de l'exploitation minière et de la fusion, son “ De natura fossilium”, considéré comme le premier manuel de minéralogie sur la classification scientifique des minéraux (en fonction de leurs propriétés physiques) décrit de nombreux nouveaux minéraux, leur apparition et relations mutuelles. Georgius Agricola de son vrai nom Georg Pawer ou George Bauer est né ce jour en 1494, à Clauchau, en Saxe
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AZANƉÉGBÉHÔ du 20 mars
En 1852, “La Case de l’Oncle Tom” de l’écrivaine Américaine Harriet Beecher Stowe publié sous forme de livre (une version feuilleton ayant été publiée dans le National Era en 1951-1952), galvanisa les pro et anti-esclavagistes.
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II. À Propos de Glélé, sa Philosophie et son Économie Politiques
Ce Glé-Glé a été une manière de Louis XIV nègre, puissant, redouté de ses voisins, entouré d'une cour nombreuse très domestiquée, tenant courbés sous sa main de fer les nobles et les vilains, les féticheurs et les guerriers. C'est une figure qui n'a pas eu de cadre. Son règne de trente-et-un ans (1858-1889) marqua, pour le Dahomey, la période la plus brillante au double point de vue de la prospérité matérielle et de la prépondérance. Intelligent, actif, plein d'orgueil, ce roi fut le premier qui entra en relations officielles avec les gouvernements européens et qui conclut avec eux des traités. N'allez pas croire, cependant, qu'il eût étudié l'économie politique dans les ouvrages de Bastiat, de Léon Say et de M. Leroy-Beaulieu et qu'il ait cherché à apprendre la diplomatie d'après Metternich et Palmerston. Son ignorance, au contraire, était profonde et il n'obéissait qu'à son instinct. Il avait établi un système financier très simple, mais très efficace, qui consistait à adjoindre toujours un bourreau à ses collecteurs d'impôts, à combler ou à prévenir les déficits au moyen de confiscations bien choisies et à se créer, un fonds de réserve avec les ventes d'esclaves.
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Présentation
Il s'agit d'une enquête sur la situation du Dahomey menée par le Vicomte Beuverand de La Loyère, Paul-Marie-Armand, Paul Mimande. L’auteur est donc un aristocrate français féru de voyage et passionné des mondes différents. La finesse de certaines de ses réflexions n’est pas sans rappeler celle d’un autre aristocrate français, Tocqueville, qui s’était déjà fait connaître par son enquête sur un autre monde, l’Amérique.
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La réponse c’est que même si on raisonne en terme de traitre – catégorie que l’historiographie applique abondamment à Agoli-Agbo et qui n’est pas sans rappeler la catégorie néocoloniale de dictateur, qui est appliquée de façon sélective selon que le dirigeant Africain agit par soi ou dans l’intérêt bien compris de l’Occident – on dirait que Agoli-Agbo est le mauvais traitre là où Toffa ou Djigla seraient les bons, pour autant qu’on pût même du point de vue français oser une telle qualification. Dans cette histoire, on est surpris par la hargne, le mépris et même le dédain des différents commentateurs et acteurs coloniaux de l’époque à l’égard de Agoli-Agbo. Dans la littérature coloniale sur le Dahomey conquis, les descriptions et jugements qui sont fait de ou sur lui sont négatifs et réducteur. On prête très peu d’intelligence au roi, il est décrit comme niais et laid. Image typique du nègre en somme. Mais parlant de traitrise, ce qu’oublie cette hargne c’est que si Agoli-Agbo a trahi, il a trahi avec la collaboration de la partie française et que dès lors celle-ci est loin d’être indemne de l’immoralité dont elle fait état.
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The Mills Brothers étaient un quatuor vocal d'Afro-Américains qui interprétaient des chansons pop et jazz. Ces quatre frères formaient l’un des plus grands groupes vocaux des États-Unis. Ils ont produit plus de 2000 enregistrements, ont vendu 50 millions de disques et ont reçu au moins 35 disques d'or. Ils ont été intronisés au Vocal Group Hall Of Fame en 1998.
Le groupe est composé de quatre frères nés à Piqua (à 40 km au nord de Dayton dans l'Ohio) :
Plus d’info : britannica; wikipedia
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Jours se sont écoulés depuis le holdup odieux perpétré par la bande des pilleurs diri gée par Yayi, valet-zombie de la Françafrique en terre du Bénin |
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