Lire la suite "Pour un Bénin Intègre, Dynamique et Juste : JaY 2016!" »
Bonjour, L'Etat est l'ensemble des pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire et forces armées auxquels il faut ajouter les institutions financières (banques....). Un Etat défend les intérêts de la classe sociale qu'il représente. L'Etat bourgeois, celui des riches, des puissances de l'argent comme c'est le cas au Dahomey-Bénin depuis la colonisation française jusqu'à nos jours, peut il sévir réellement comme le veut le peuple, contre ses propres partisans qui ont exercé le pouvoir en son nom et servi ses intérêts de classe contre ceux du peuple? L'expérience vécue par les peuples du monde entier, le peuple béninois en particulier, permet de répondre NON à cette question fondamentale. Ce n'est pas moi qui ai ouvert le débat mais plutôt vous par la publication de votre écrit qui a suscité la série de questions que je vous ai posées; notamment celle de savoir ce qui justifierait de juger un seul chef d'Etat alors qu'il y en a d'autres durant la période que vous déterminez en écrivant "Depuis Kérékou....". Vous ne prouvez pas que ces autres chefs d'Etat sont irréprochables dans leur gouvernance du Bénin. Au contraire vous affirmez "....l'exonération des crimes de Kérékou....". Les fautes de l'un annulent elles celles qu'on pourrait peut-être reprocher aux autres?
|
Lire la suite "“Responsabilisation des Acteurs..”: Dr Afolabi Revient à la Charge " »
Rédigé à 15:10 dans concept, Débat | Lien permanent | Commentaires (0)
Probable Président en 2016, Janvier Yahouédéhou conduit la liste RB- RP dans la 23ème circonscription
|
Dans le fourmillement des candidatures plus ou moins tonitruantes à la présidence de la République, si pour une fois de leur histoire les Béninois voudraient se regarder dans le miroir de la vérité et de l’espérance d’un peuple qui aspire à retrouver son potentiel et son espérance, eh bien le bon sens dicterait le choix d’un homme incontournable, un homme prêt pour l’emploi, un homme dont les 10 qualités suivantes font le Président de bon sens et d’équité pour le Bénin : 1 Homme Intègre 2. Cultivé 3. Moderne 4. Entreprenant 5. Homme de Vision 6. Son Courage et son Abnégation sont de notoriété publique 7. Viscéralement anticorruption 8. Viscéralement Contre la Dictature, et l’autocratie 9. Démocrate par Conviction. 10. Homme d’Écoute et Proche du Peuple Vivement que le bon sens et l’éthique triomphent enfin au Bénin pour que dans l’équité et la volonté de faire valoir enfin ses vrais capacités, le peuple élise cet homme qui ne vient pas de nulle part, et qui a fait ses preuves : Janvier Yahouédéhou Président 2016 ! Blaise Aplogan, Sociologue, écrivain, Paris art similaire : Regard sur un candidat au-dessus de la mêlée art. similaire : Pour un Bénin Intègre, Dynamique et Juste : JaY 2016!
|
Rédigé à 23:24 dans Débat | Lien permanent | Commentaires (0)
Lire la suite "Re “…Responsabilisation des Acteurs...”: Réponse au Dr Afolabi " »
Rédigé à 20:44 dans Débat | Lien permanent | Commentaires (0)
|
Rédigé à 15:39 dans Débat, haro | Lien permanent | Commentaires (0)
By TONY AFEJUKUEvery literature that exists does so because there is in existence a language in which it is created or expressed. In other words, if there is no literature and there never can be literature in the absence of language. And so long as there are native speakers of any language, the language will thrive and live with or without the existence of creative or imaginative or realistic literature. What this urgently tells us or suggests to us is that language and literature, creative written literature, that is, can never be weighted equally. But let us attempt to prove the case we are tendering by asking the very familiar question: which comes first, the egg or the chicken? Perhaps this question is unnecessary in the context of the distinction I |
have attempted to draw above. Thus one can say without qualms that language is both the egg and the chicken. Literature is because language is. It is not the other way round. In what we utter, that is, in our speeches we direct ourselves and each other in the society we inhabit to do one thing or the other. And in what we do through what we say, we express our culture. In pre-literate societies, meaning societies where one knew not how to write such as was the case before the white colonizers came to our respective communities; this was precisely what was the case. |
Rédigé à 15:16 dans Débat | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Faut-il réagir ou ne pas réagir ? J'ai préféré réagir pour qu'on ne tronque pas l'histoire. Quand un homme politique qui a assumé de hautes fonctions ministérielles dans divers gouvernements de son pays, fonctions qui l'astreignent nécessairement à des réserves, fait de telles révélations, l'on est en droit de se poser un certain nombre de questions. Dans notre pays les gens misent souvent sur le silence pour se donner le droit et le plaisir de tronquer l'histoire. Nous sommes précisément dans ce cas de figure avec les déclarations de Monsieur Pascal CHABI KAO. 1) Quel but visent lesdites révélations truffées d'ailleurs de contre vérités aussi criardes les unes que les autres 39 ans après ? 2) Que veut prouver l'auteur desdites révélations ? 3) Quel service pense-t-il rendre à son pays confronté sur le plan politique, de plus en plus à un clivage Nord-Sud qui s'accentue ? 4) Quel service pense-t-il rendre au général KEREKOU par de telles déclarations, que je qualifierais volontiers de sales, viles, stupides et bêtes besognes ? 5) Quelle haine veut-il assouvir contre les FONS en général, et singulièrement les FONS d'Abomey ? 6) Par ce récit pervers et ennuyeux, n'a-t-il pas davantage terni ou avili l'image du feu Colonel KOUANDETE et souillé par la même occasion la mémoire de son vénéré tuteur, le Président MAGA ? 7) Le Président MAGA vivant ne doit-il pas s'interroger sur son poulain 8) Le Coup d'Etat a eu lieu depuis le 26 octobre 1972, pourquoi a-t-il attendu la mort des principaux antagonistes (MAGA AHOMADEGBE et KOUANDETE) pour nous servir sa version. 9) Enfin, qui pense-t-il convaincre de sa virginité dans ces affaires qui le chargent et qui n'honorent guère les Dahoméens d'hier et les Béninois d'aujourd'hui ? Voilà qui confirme, on ne peut plus éloquemment la boutade du Président KEREKOU contre certaines catégories d'intellectuels de notre pays, qu'il qualifiait d'intellectuels tarés ! J'avoue qu'on est moralement mal à l'aise, et frappé d'horreur de savoir qu'un tel cadre avait été l'un des grands commis de notre Etat. Tout ceci ne manque pas d'inquiéter. Je lui laisse le soin de répondre lui-même à cette série de questions. Pour ma part, je me contenterai de relever quelques contre vérités sur le passage qui touche les événements du 23 février 1972, pour lesquels, nous acteurs avons jugé bon et utile de garder silence depuis près de 40 ans. Ce n'est pas parce que notre langue s'est collée à notre palais que nous continuons d'observer ce silence, car comme a dit Alfred de VIGNY je cite : Pleurer, gémir est également lâche. Seul le silence est grand. J'ajouterai que bavarder, et bavarder avec économie de vérité, surtout lorsque les plus concernés ne vivent plus, est tout aussi lâche. Donc pour avoir été l'un des principaux acteurs des événements du 23 février 1972 sur le terrain, j'affirme haut et fort sous le contrôle de mes collègues encore vivants que : 1) Le camp GUEZO n'a jamais été tenu en otage par le Colonel KOUANDETE, encore moins pendant plus d'une semaine comme le raconte Monsieur Pascal CHABI KAO. La mutinerie n'a duré que la journée du 23 février de 05 h à 21 h. 2) Le Colonel KOUANDETE ne nous a jamais entretenu ou informé d'une quelconque menace de mort de la part du Président AHOMADEGBE, pas moi en tout cas. 3) Que nous n'avions pas la même lecture que lui, des motivations ou des mobiles d'une mutinerie transformée en coup d'Etat manqué du 23 février 1972. Pour nous acteurs, les problèmes étaient d'abord internes au camp GUEZO. Avec le danger imminent de la division de notre Armée en trois armées parallèles alignées chacune derrière son président. C'est le caractère nocif et dangereux du système à trois têtes qui dirigeaient le pays mettant à mal la cohésion de l'Armée qui était à l'origine de cette mutinerie politisée à outrance. |
renseignements faisaient état de ce que l'avènement du président au pouvoir, ferait couler le sang entre le Nord et le Sud. Je pense que par ce grotesque mensonge, M. Pascal CHABI KAO veut tenter de se blanchir dans un dossier qui l’accable plutôt. Alors qu'il nous divise par quels motifs et quelles affaires ses collaborateurs de l'époque, je veux nommer les feux VIDEHOUENOU du budget, André ASSOGBA, MABOUDOU, MIDAHUEN et consorts ont été arrêtés et jetés en prison ? Pourquoi a-t-il attendu leur mort pour faire de telles révélations, si ce n'est du cynisme ? Il y a dans son récit tant d'amalgames qu'il semble difficile de démêler l'écheveau. Mais au-delà de tous ces déballages gratuits, inopportuns, inconscients et délibérément provocateurs de Monsieur Pascal CHABI KAO, je suggère une table ronde regroupant les survivants (militaires et acteurs politiques) avec l'auteur autour d'un débat contradictoire radio télévisé, pour rétablir la vérité. Il nous faut ensuite nécessairement un débat national sur le clivage Nord-Sud pour Exorciser ce mal endémique et récurrent, permettant de déboucher sur des recommandations que prendra impérativement en compte notre constitution au moment de sa révision. Occulter toujours ce débat en laissant les deux communautés Nord - Sud s'offrir des rires jaunes, pour continuer de se regarder comme des chiens de faïence, c'est préparer inévitablement et à coup sûr, un Rwanda et une nouvelle Côte d'Ivoire au Bénin. Que Dieu nous en préserve. Mais prévenir pour enrayer le mal, vaut mille fois mieux que de ne pouvoir rien guérir après. Nous avons besoin de crever cet abcès pernicieux, pour nous créer désormais des espaces de cohabitation pacifique et paisible de tous les enfants de ce pays, dans notre loi fondamentale. Le pays n'en sortira que grandi. GLELE G. Lucien Colonel des Forces Armées à la retraite, Tél. 95 96 44 |
Rédigé à 15:22 dans Cont-ext, Débat | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Rédigé à 18:01 dans Cont-ext, Débat | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Propos recueillis et transcrits par Gaston B.B. YAMARO Pascal CHABI KAO était ministre sous le Conseil Présidentiel jusqu’à la prise du pouvoir par le Président Kérékou. C’est à ce titre qu’il a participé avec celui-ci à fomenter le coup d’Etat du 26 octobre 1972 en inventant l’Affaire dite COVACS. Pour lui, « il n’y a jamais eu d’affaire COVACS, plutôt un dossier COVACS, dossier politique monté à dessein pour renverser le Président Ahomadégbé qui s’apprêtait, selon lui à exécuter Maurice Kouandété avec qui, ils s’étaient mutuellement menacés de mort. Historique inédite du coup d’Etat du 26 octobre 1972, Voyage au cœur des affaires d’Etat entre 1970 et 1972. Pascal Chabi Kao nous a gratifiés de révélations inédites lors de la conférence organisée au domicile du Président Hubert Maga lors du Cinquantenaire de l’indépendance du Bénin en 2010. Récit exclusif. LISEZ ! « Je suis heureux aujourd’hui, et c’est à vous que je confie cela. Parce que quand quelqu’un dit l’affaire covacs, si je lui demande qu’est-ce qu’il entend par l’affaire Covacs, personne ne peut répondre. Si quelqu’un peut me dire c’est quoi l’affaire Covacs je serai heureux. Personne ! Mais tout le monde en parle. C’est le loup garou. Tout le monde parle du loup garou, on ne l’a jamais vu. Il sera difficile aux gens de pouvoir parler avec précision de ce qu’ils ne savent pas. Au lieu d’aller aux sources, ils forgent, ils affabulent pour jouer aux plus importants, aux plus malins et tout. On les regarde faire et on suit. Je vous avoue solennellement ce soir, qu’il n’y a pas eu «d’affaires Covacs» avec moi Chabi Kao. Il y a eu le «dossier Covacs» qui est un montage politique que nous avons mis en place pour renverser le Président Ahomadégbé, parce que nous étions à deux doigts d’une guerre civile entre le Nord et le Sud. Je le révèle aujourd’hui, vous pouvez demander aux collaborateurs d’Ahomadégbé qui sont encore là. Cette affaire-là, je l’ai montée avec Kérékou et Baba Moussa, paix à son âme, qui est décédé. Même le Président Maga ignorait ça. Nous l’avons monté, c’était pour éviter que le sang coule une fois encore. S’il n’y avait pas eu ce montage du dossier Covacs, le montage politique d’un dossier qui existe réellement, dont je vais vous parler, s’il n’y avait pas eu ça, le sang aurait coulé entre le Nord et le Sud. Pourquoi ? Quand le tour du Président Ahomadégbé approchait, qu’il devait prendre le pouvoir, les services de renseignement ont dit partout qu’ils ont des raisons de croire que le Président Ahomadégbé s’il prend le pouvoir, il y aura coup d’Etat. De faire en sorte que le Président Ahomadégbé renonce à son tour. Ou bien il dit à Maga de continuer ou bien il arrête et puis on revient aux élections normales mais il ne faut pas qu’il prenne son tour. Les gens ont essayé de le contacter, plusieurs pays; je ne vais citer aucun pays; plusieurs pays ont essayé de le contacter soit directement, soit par délégation interposée, où on lui a dit de sources sures, « tu n’iras pas loin, renonce au pouvoir. Si c’est de l’argent que ça rapporte, nous sommes prêts à te donner cet argent-là pour que tu renonces ». Ahomadégbé a refusé. Toute son équipe a refusé parce qu’ils ont dit que les fils des autres régions ont porté le «grand collier», et qu’il faut aussi qu’un Houégbadjavi d’Abomey porte aussi ce grand collier même s’il doit mourir trois jours après. Et c’est ainsi donc que Ahomadégbé a refusé de renoncer à son tour, ce qui est normal. Mais il s’est fait que entre Ahomadégbé et Kouandété, il y avait eu une menace de mort. Quand il restait deux ou trois mois pour que Ahomadégbé prenne son tour, j’arrivais au palais de la République où Maga était Président, quand dans les escaliers, Ahomadégbé et Kouandété se sont saisis aux collets. J’arrivais en ce moment. Et tout le monde est venu les séparer. C’est ainsi que je les entendais dire, Kouandété dit « moi vivant, tu ne prendras pas ton tour, si tu prends ton tour de Président, je vais te tuer ». Et Ahomadégbé de répondre : « je prendrai mon tour et c’est moi qui vais te tuer». Voilà les menaces qu’ils se sont proférées. Automatiquement, on en a parlé au Président Maga qui a appelé Ahomadégbé. Celui-ci a dit au président Maga de demander à Kouandété de retirer ses mots, sinon, il sera sanctionné. Kouandété réplique que lui ne retire rien de ce qu’il a dit. Maga a dit « dans ce cas-là, on sera obligé de te sanctionner ». Kouandété a dit qu’il est prêt à toutes les sanctions. Mais il martèle que si Ahomadégbé prend son tour, il va le tuer, lui Kouandété. Il y avait en effet, quelque chose qui les opposait il y a longtemps. Je ne vais pas rentrer dans ce détail. Donc, j’ai assisté à cette scène-là. Maga a fait tout pour les réconcilier mais en vain. On s’est tu et l’affaire semblait s’être calmée. Il restait un mois ou un mois et démi pour que Maga passe la main à Ahomadégbé. Kouandété ayant appris que Ahomadégbé a refusé toutes les avances qui lui ont été faites de renoncer à son tour s’est dit : « si je laisse Ahomadégbé prendre, ça ! Il m’aura ». Et Kouandété a fait une tentative de coup d’Etat. Il a pris tout le camp militaire de Cotonou en otage. Le Gouvernement lui a intimé l’ordre de cesser immédiatement, mais chaque fois que nous envoyons quelqu’un représenter le Gouvernement, on le prend, on l’enferme là. Les officiers, tous étaient enfermés. Kérékou qui était le Chef d’Etat Major Adjoint est allé plusieurs fois, mais on ne lui a pas permis d’approcher le camp pour aller discuter. On lui dit tout le temps, « halte là ! », et on tire des tirs de sommation. Kérékou a dû tout abandonner. Et ça durait plus d’une semaine que le camp militaire de Cotonou a été pris en otage par Kouandété et tous les officiers. Tout ce monde était là, et on ne trouvait pas de solution. On ne trouvait plus personne pour aller négocier. Un soir, on nous a convoqués en conseil extraordinaire des ministres. Nous ne savions pas quel était l’ordre du jour, et c’est dans la salle qu’on nous a informé que le Chef de l’Etat en exercice, et les deux autres se sont réunis et décidé ce qui suit : « ça fait plus d’une semaine qu’un seul individu est en train de narguer tout un Gouvernement, ce n’est pas possible. Il faut que force reste à la loi. On a donné un ultimatum à Kouandété. On lui a dit que si ce jour d’aujourd’hui, à 21 heures il ne dépose pas les armes, des dispositions sont prises pour qu’on rase le camp militaire. » Et des instructions auraient été données à la gendarmerie de Porto-Novo de Owens, parce que la gendarmerie était très équipée, on lui a dit de faire une marche sur Cotonou. Arrivé à Cotonou on lui dira les consignes, mais nous on nous a informés qu’on va lui demander, avec les engins lourds qu’il a, de tirer, jusqu’à ce que Kouandété se rende. Et donc, les trois présidents ont tenu à nous en informer ce soir-là en conseil des ministres. Alors, on a tous pris peur, moi le premier. Et j’ai dit : « mais, messieurs les Présidents, le camp militaire de Cotonou, c’est en pleine ville ! Il y aura trop de civiles qui vont mourir si on tire à l’aveugle! » On m’a répondu « mais qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? ». J’ai demandé s’il n’était pas encore possible de négocier. Maga a répondu « ça suffit !». Apithy a dit « ça suffit ! ». C’est Ahomadégbé qui m’a défendu en disant : « le jeune homme a peut-être une idée, laissez-le parler ! C’est ainsi qu’on m’a laissé parler, j’ai dit « bon, donnez moi encore une chance, j’irai voir Kérékou pour voir ce qu’on peut faire. Reculez l’heure de l’attaque.» On m’a autorisé à aller voir Kérékou, mais « si avant 00 heure, Kouandété ne dépose pas les armes, ne nous dis plus rien, on donne le signal et puis le camp sera rasé, tant pis, tant pis ! ». …Et j’ai dit à Oussa Albert, il est là, qu’on lui pose la question, il était ministre de la santé, et j’ai dit à Ouassa de m’accompagner chez Kérékou. Kérékou est là qu’on lui pose la question aussi. Et nous sommes allés réveiller Kérékou, qui dormait déjà en face du petit palais. Il a dit, « mais ne me dérangez pas ! » On lui a expliqué tout, mais il dit « qu’est-ce que tu veux ? Qu’est-ce que tu veux que je fasse ! J’ai déjà tout essayé moi-même, ma vie a été en danger, je ne peux rien ! Ça dépend de vous, c’est vous le Gouvernement, ce n’est pas moi ! » . Je lui ai demandé d’aller encore essayer, parce que voilàce qui a été décidé, tout à l’heure la gendarmerie va tirer avec des armes lourdes à distance sur tout le camp. Il y a une poudrière, quand ça va exploser, ça sera un carnage dans la ville de Cotonou. Il a vu que c’était sérieux, il a dit qu’il va essayer mais qu’il ne promet rien. Mais qu’il nous demande à nous de prendre l’engagement, s’il arrive à amener Kouandété à la rémission, que nous les civiles politiciens on ne va pas se mêler; que cette affaire est militaire puisque c’est avant tout eux les militaires qui ont été justement déconsidérés par Kouandété. Eux-mêmes, ils ont des tribunaux militaires et qu’ils vont les juger. Je le rassure que le Gouvernement prend l’engagement de ne pas s’en mêler. « A cette condition je vais essayer encore», conclut-il. Nous sommes retournés Ouassa et moi en conseil des ministres rendre compte. Et puis, on a attendu. Tous, on transpirait, on attendait que le téléphone sonne. Et vers 00h moins quelque chose, le téléphone a sonné. Je ne sais plus qui a pris et automatiquement on a passé au Président Maga et il s’est écrié : « Ah ! Kouandété s’est rendu ! ». Dans la salle du Conseil des ministres, nous tous on a bondi comme des gosses. On était heureux. Voilà comment l’épisode s’est terminé. Kouandété s’est rendu, on l’a arrêté. Les Docteurs Boni Pierre, les Affouda,… tous ceux-là avaient été arrêtés, on les a enfermés en prison. Et puis nous avons cru que l’affaire était enterrée. Le Président Maga préparait donc la restitution du pouvoir à Ahomadégbé au mois de Mai. Mais entre temps, les présidents et les ministres du monde entier étaient invités à aller en Iran pour un centenaire; et Maga a été invité. Il a emmené trois ministres : moi, Paoléti et Joseph Kèkè. Le Président Maga se demandait à qui confier l’intérim. Nous lui avons proposé que comme Ahomadégbé va bientôt prendre son tour, de lui confier l’intérim pour lui faciliter la tâche. Il a jugé que c’était une bonne idée et c’est ainsi que le Président Maga a confié son intérim à Ahomadégbé. Nous avons pris l’avion. Nous sommes partis. Les militaires avaient commencé déjà à juger les Kouandété au niveau de leur tribunal. Ils étaient contents qu’on ait tenu l’engagement. Mais dès que nous avons pris l’avion et que nous avons décollé, nous ne sommes même pas encore arrivés en Iran quand Ahomadégbé a mis sur place un tribunal d’exception; il a récupéré le dossier et il les a fait comparaître devant ce tribunal d’exception pour les faire condamner, une bonne partie à mort, une bonne partie à perpétuité. Les gens ont téléphoné à Maga. Maga voulait revenir, j’ai dit « non, pourquoi tu vas revenir, c’est déjà fait, c’est fait. Etant donné que c’est lui qui va prendre le pouvoir dans quelques semaines, il va gérer son dossier, ne t’en mêle pas ! ». A notre retour, le Président Ahomadégbé a voulu faire un rapport d’intérim à Maga. Maga a dit « non, il reste deux semaines à peine pour ton tour, garde ton rapport d’intérim et continue de gérer ». C’est ainsi que le Président Ahomadégbé a été très embarrassé. Il voulait que le dossier soit au cou de Maga parce qu’on avait pris l’engagement de ne pas s’en mêler. Maga en partant a dit « ne t’en mêle pas », mais Maga a tourné le dos, il s’en est mêlé. Kouandété a dit « Kérékou nous a trahi », et Kérékou a dit « vous les ministres, le Gouvernement, vous m’avez trahi. Parce que si je n’avais pas dit à Kouandété que les civiles n’allaient pas les juger, Kouandété ne se serait jamais rendu, je le connais ». Voilà l’engrenage ! Le tour d’Ahomadégbé est venu. Il a pris son tour. Dieu merci, ça s’est passé sans … |
Rédigé à 17:22 dans Cont-ext, Débat | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Rédigé à 10:56 dans Cont-ext, Critique, Débat | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Copyright, Blaise APLOGAN, 2010,© Bienvenu sur Babilown
Toute republication de cet article doit en mentionner et l’origine et l’auteur sous peine d’infraction
Rédigé à 16:26 dans Débat, Press Links | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Dans les arguments à opposer au hold-up électoral de M. Yayi et de sa clique de fossoyeurs de la démocratie, il faut qu'on soit clair et logique. Une élection a eu lieu dans des conditions rocambolesques. Le pouvoir prétend l'avoir gagnée avec 53 % des voix et 36 % pour son adversaire immédiat.
La contestation de fond ne porte pas sur la consistance a posteriori de ces chiffres mais leur réalité a priori. Autrement dit il y a de fortes chances que ces chiffres ne soient pas arbitraires ni imaginaires et qu’ils correspondent à quelque chose mais quelque chose dont la réalité est sujette à caution. Et c'est là toute l’importance de la distinction à faire entre réalité et vérité. La vérité des chiffres issus de l'élection peut bien correspondre à ces scores avec un écart plus ou moins significatif Ce n'est pas cela qui est en jeu. Car contester cela s'est s’enfermer dans un cercle vicieux tracé par le pouvoir et qui ne fait que l’arranger. En revanche ce qui est en cause c'est la réalité, l'origine factuelle de ces chiffres. Si ces chiffres peuvent être étayés, ils résultent en revanche de fraudes diverses, variées massives et savamment organisées. Et c'est cela qui est en cause et non pas le fait que Yayi Boni n'aurait pas eu les scores dont il se réclame. Ce qu'on peut rétorquer à Yayi Boni et à sa clique de fraudeurs c’est: « Oui, vous avez peut-être réalisé les chiffres dont vous vous réclamez, on vous les concède volontiers, mais les méritez vous? » Cette distinction est logiquement et méthodologiquement nécessaire pour ne pas se laisser enfermer dans un cercle vicieux propices aux manigances du pouvoir
Lire la suite "Yayi Boni et la Logique du Holdup Électoral" »
Rédigé à 15:00 dans Débat, Editorial, étude | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Oubliez le Président YAYI pour le bien et la paix de notre pays.
Par Jean-Roger Ahoyo
La situation socio-politique au Bénin, à quelques semaines du premier tour de la présidentielle est des plus préoccupante au regard des retards dans l’installation de la Céna et de la réalisation à temps de la Lépi. Inquiet de la situation comme beaucoup de compatriotes, l’ex ministre Jean Roger Ahoyo vient d’écrire une lettre ouverte aux présidents de la Cour constitutionnelle et de la Haute Cour de Justice. Dans ces deux correspondances, il interpelle ces deux personnalités sur les conséquences que pourraient engendrer pour le Bénin, le non respect de leur fonction respective ainsi qu’une mauvaise organisation de la présidentielle de 2011.
Cotonou, le 19 Janvier 2011 Monsieur Jean-Roger AHOYO Ancien Ministre
Lettre ouverte
A Maître Robert Dossou Ancien Ministre, et
Au Professeur Théodore HOLO Ancien Ministre
Objet : Inquiétudes
Chers amis et compagnons de lutte,
Vous aurez raison d’être étonnés que je vous écrive, et surtout, que je donne à ma lettre un caractère ouvert. Je vous dois donc, dès l’entame, une explication que je me dépêche de vous donner.
Rédigé à 14:05 dans Cont-ext, Critique, Débat, Lettre | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
In le quotidien Le Jour n° 848 du 26/11/1997, Par Prof. Mamadou KOULIBALY Université de Cocody Avec l’arrivée d'Henri Konan Bédié au pouvoir, il s’est développé en Côte d’Ivoire, une philosophie, celle de l’ivoirité pour mettre à la disposition du Président de la République, une justification théorique de sa propre pratique de chef d’Etat. La notion, avouons-le, ressemble à celle de la négritude de Senghor, de l’authenticité de Mobutu.
Selon les initiateurs de l’ivoirité, il s’agit pour eux de participer « au débat général sur toutes les questions qui constituent l’existence et le progrès de notre nation en devenir (…) Il s’agit d’une question de fond qui touche à ce qui fait un peuple, son identité, son âme collective. Il s’agit là d’une question universelle (…) Qu’il ait été lancé à l’occasion des élections générales ne devrait nullement le réduire à une querelle de circonstance dictée par des considérations politiciennes et électorales ». Ces propos sont ceux du professeur d’université, historien et directeur de cabinet du chef de l’Etat.
On trouve plusieurs idées intéressantes dans ce projet de construction de l’âme collective des Ivoiriens. Nous avons vu Houphouët-Boigny construire sa fortune sur le travail des Ivoiriens, sommes nous maintenant en train d’être invités à laisser faire son successeur ? Construire l’âme collective, l’identité qui fera naître la nation. C’est une question de fond. Il s’agit d’une question qui porte sur ce qui fait un peuple. Ce qui fait notre peuple d’Ivoiriens. Le projet est ambitieux et semble respectable. Et comme il ne s’agit que d’une participation au « débat général », il faut que dans le public, des questions soient posées à cette notion d’ivoirité, fondement théorique de « l’esprit du nouveau contrat social du président Henri Konan Bédié ».
Pour avoir une si ambitieuse destinée, l’ivoirité doit dire d’abord ce qu’elle est. Que contient ce logiciel qui doit construire l’âme de « l’Eléphant d’Afrique » ? Ensuite, on peut se demander aussi comment l’ivoirité joue sur le projet à nous promis.
QU’EST CE QUE L’IVOIRITE ....
Copyright, Blaise APLOGAN, 2010,© Bienvenu sur Babilown
Toute republication de cet article doit en mentionner et l’origine et l’auteur sous peine d’infraction
Rédigé à 14:39 dans Débat, Press Links | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Les Erreurs d’une Transition
Gbagbo devrait partir, en termes sainement démocratiques. Même si son mandat prolongé n’a pas été joui dans le confort présidentiel.
Mais le problème est qu’il doit remettre le pouvoir grosso-modo à ceux qui avaient pris les armes contre lui – et les soi-disant Démocrates qui, à peine tapis dans l’ombre, leur en avaient fourni les moyens et la logistique doivent s’en mordre les doigts – et qui, ce faisant, n’avaient pas rendu service encore moins montré fidélité à l’esprit de la Démocratie.
Lire la suite "Côte d’Ivoire : Ouattara n’est pas Mandela" »
Rédigé à 09:55 dans Critique, Débat, Editorial, porque | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
“L’Occident a dénoncé lundi l’usage de la force en Biélorussie (ou Bélarus) contre l’opposition, dont des centaines de militants et sept candidats à la présidentielle ont été interpellés dimanche, alors que l’OSCE a critiqué ce scrutin remporté sans surprise par le président Alexandre Loukachenko.
Rédigé à 11:29 dans Critique, Débat, Pamphlet, Press Links | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
De ce point de vue, il doit : 1. assurer le respect et la protection de la liberté d’expression, de presse et d’opinion 2. inscrire sa philosophie et ses actions dans le cadre du Renouveau Démocratique et s’y conformer strictement. 3. s’abstenir de tout marchandage ou chantage sur la presse et les médias 4. éviter toute monopolisation des médias, et être garant de la diversité des opinions. 5. ne pas avoir de prisonnier politique sous son règne, ni de prisonnier d’opinion. |
Rédigé à 21:56 dans Débat, Essai | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Causerie, débat et discussion à bâton rompu de Gaston Zossou, rhéteur passionné, au verbe décapant et coloré…
1.
Rédigé à 08:05 dans Docu, Débat, Movies | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Réponse à Thomas Coffi
Thomas Coffi a dit :
L'avocat Yansunu vient d'interpeller un ténor et non des moindres parmi ceux qui se proposent de prendre le relai du régime actuel en 2011. Il serait intéressant de formuler votre avis sur ce que nous réserve le retour éventuel au pouvoir de politiciens au passé aussi problématique. Stigmatiser le présent à tort ou à raison n'empêche pas de rappeler le passé ni d'anticiper l'avenir
Eloi Goutchili a dit :
Je crois que tout le monde s’est fait berner par Yayi Boni et ce pour une raison simple. Le type n’a jamais gouverné, jamais rien fait. Et il arrive et dit « ça va changer » (i.e. je "vais changer") Mais comment peut-on changer si on n’a jamais rien fait ?
Lire la suite "Rebonds 1: Le Passé dans la Dialectique du Changement" »
Rédigé à 08:13 dans Débat | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: Bénin; changement ; corruption ; G4; Yayi Boni; élection 2011 ; Houngbédji
Heather Mac Donald of the Manhattan Institute and Ross Douthat of The Atlantic debate whether a functioning society requires religious faith
Copyright, Blaise APLOGAN, 2008, © Bienvenu sur Babilown
Rédigé à 06:45 dans Débat | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Candide Fait Son Cinéma
PROFESSEUR ZONON : Si vous suivez un peu le théâtre politique, depuis le temps qu’ils s’agitent, vous devez connaître ses acteurs et ses personnages...
DOCTEUR H2O : Oui, Professeur, un peu comme tout le monde... Pourquoi ?
PROFESSEUR ZONON : Vous connaissez alors Azannaï...
DOCTEUR H2O : Oui, le trublion de la République, l’homme qui n’a pas sa langue dans sa poche...
PROFESSEUR ZONON : Eh bien, il a encore parlé ...
DOCTEUR H2O : Et il a dit quoi ?
PROFESSEUR ZONON : Dans sa dernière conférence, l’ex député dénonce ce qu’il appelle la ruse politique du G4.
DOCTEUR H2O : Ah, bon ? Ruse du G4, c’est quoi ça ?
PROFESSEUR ZONON : Eh bien par là, il désigne les intérêts cachés des raisons invoquées par le G4 dans sa critique du gouvernement à la veille des élections municipales et qui ont été à l’origine de leur messe.
DOCTEUR H2O : Elles ont quoi, ces raisons ?
PROFESSEUR ZONON : Selon l’intransigeant Azannaï, ces raisons sont obsolètes, non fondées et non-avenues... Elles ne seraient que des prétextes à défendre des intérêts de personnes.
DOCTEUR H2O : Je vois...
PROFESSEUR ZONON : Avec astuce, Azannaï épargne le G13 et reformule le bien fondé de sa position politique, l’air de suggérer ou de préparer la prise de langue du gouvernement avec ses anciens alliés dissidents...
DOCTEUR H2O : En somme, il distribue des bons et des mauvais points.
PROFESSEUR ZONON : Exact, on peut le dire ainsi, et il pousse le raffinement jusqu’à tourner le couteau dans la plaie municipale et réclame le droit à l’inventaire des maires sortants.
DOCTEUR H2O : Donc il n’y a pas que le G4 qui fait l’objet de la critique de notre honorable mousquetaire...
PROFESSEUR ZONON : C’est ce que l’on peut croire en apparence, mais les deux critiques se rejoignent dans le fond : la deuxième n’est qu’une façon sibylline d’attaquer le G4 ...
DOCTEUR H2O : Ah, bon ! Comment ça ?
PROFESSEUR ZONON : Réfléchissez un peu, cher ami : qui sont les anciens maires ? Ce ne sont pas des FCBE, hein ?
DOCTEUR H2O : Ah oui ! Si je comprends bien, le droit d’inventaire s’adresse en primauté au G4, et consort...
PROFESSEUR ZONON : Oui, une manière de leur dire « Vous qui montez sur vos prudes chevaux de bien pensants ; vous qui parlez de la paille dans l’œil du gouvernement, et la poutre dans le vôtre, vous en faites quoi ? Vous vous dites démocrates, si vous êtes un tantinet honnêtes, que ne mettez-vous à l’honneur le devoir d’inventaire, banale exigence démocratique ! »
DOCTEUR H2O : Mais cela suffit-il pour parler de ruse ?
PROFESSEUR ZONON : Bonne question, vous avez compris
DOCTEUR H2O : Oh, l’ami, pas si vite ! Il y a bien quelque chose qui m’échappe ...
PROFESSEUR ZONON : Quoi donc, cher ami ?
DOCTEUR H2O : Pourquoi ce Azannaï-là se décide à parler seulement maintenant ?
PROFESSEUR ZONON : Vous demandez pourquoi il n’a pas dénoncé la supposée ruse du G4 en son temps, du tac au tac ?
DOCTEUR H2O : Oui, et pourquoi il ne le fait que maintenant ? Ça a tout l’air d’un mystère...
PROFESSEUR ZONON : Oui, mais le mystère est apparent
DOCTEUR H2O : Ah bon ? Vous voulez dire qu’en réalité...
PROFESSEUR ZONON : Oui, il suffit de scruter la méthode et la démarche de l’Honorable Azannaï, pour éclairer le mystère.
DOCTEUR H2O : Alors, Professeur, je m’en remets à votre précieux éclairage...
PROFESSEUR ZONON : Question : A votre avis, que fait l’honorable Azannaï ?
DOCTEUR H2O : Il critique le G4, évidemment
PROFESSEUR ZONON : Et il se positionne à sa gauche.
DOCTEUR H2O : Tout à fait !
PROFESSEUR ZONON : Mais, comme tout le monde le sait, le G4 est à couteaux tirés avec le gouvernement n’est-ce pas ?...
DOCTEUR H2O : Oui, cela n’est un secret pour personne
PROFESSEUR ZONON : Très bien, Dr ! Vous connaissez l’adage populaire qui dit que, « les ennemis de mes ennemis sont mes amis...» Alors à votre avis quel est le but de cette tactique ?
DOCTEUR H2O : Non... vous n’insinuez pas qu’il s’agit d’un appel du pied pour entrer dans le Gouvernement ?
PROFESSEUR ZONON : Si, si, la chose paraît claire comme l’eau de roche... N’oubliez pas que cela fait longtemps que le pauvre Azannaï, pourfendeur intraitable de la méthode Yayi, se ronge les sangs. Comme un certain nombre d’autres, son idylle avec Yayi Boni a foiré ; et il s’est enferré dans une critique radicale et douloureuse. Or le radicalisme nourrit rarement son homme ; maintenant, une occasion décisive est à sa portée ; il se veut l’homme de la situation, celui qui redonne du sens et du sang neuf au changement, il est temps de penser à sa carrière.
DOCTEUR H2O : Eh oui tout ça tombe sous le sens maintenant... quand on y pense, on se rend compte que le radical Azannaï n’aura pas été le premier à faire ce genre d’appel du pied. Cela rappelle le procédé d’un certain Adrien Ahanhanzo-Glèlè : critiquer Soglo, l’avilir, le descendre sans ménagement de son piédestal pour être dans les bonnes grâces du Gouvernement.
PROFESSEUR ZONON : Exact ; à la seule différence que la saillie de Adrien Ahanhanzo-Glèlè sur Soglo visait à préparer les conditions psychologiques d’un accaparement électoral de la mairie de Cotonou... Alors que la critique de Azannaï est plus un positionnement qu’une attaque ad hominem...
DOCTEUR H2O : Finalement, si je comprends votre analyse, tout ça c’est du cinéma, et la ruse n’est pas forcément à l’écran, il n’est pas du côté où on veut bien orienter notre regard...
PROFESSEUR ZONON : Bien sûr que non ; le geste est subtil mais il ne pourrait abuser qu'un candide, pas celui qui prend la peine de réfléchir à l’intention qu’il cache ; en effet, dans le pire des cas, le fait que des groupes politiques défendent leurs intérêts partisans ou personnels en usant de prétextes ou en invoquant des raisons plus ou moins douteuses est peut-être mesquin ou égoïste mais il n’a rien d’une ruse, auquel cas tout le paysage politique du Bénin serait un champ miné de ruse...
DOCTEUR H2O : Moralité, dans ce cinéma de courtisan, la ruse n’est pas à l’écran, mais dans l’ombre du projecteur...
PROFESSEUR ZONON : Pour le coup, cher ami, il n'y a pas l'ombre d'un doute, vous avez tout compris !
Copyright, Blaise APLOGAN, 2007, © Bienvenu sur Babilown
Rédigé à 07:39 dans Débat | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Des Riens et des Touts
PROFESSEUR ZONON : « Zinsou chez le médiateur », titrent les journaux ; ou bien « Zinsou et Tévoédjrè en tête à tête ce jour »...
DOCTEUR H2O : Ah ! Quelque chose se passe dans la pays ou alors, je ne m'y connais pas...
PROFESSEUR ZONON : En tout cas les journaux s’évertuent à nous le faire croire...
DOCTEUR H2O : Au fait, ils sont qui à la fin, ces fameux Zinsou et Tévoédjrè ?
PROFESSEUR ZONON : L’un est un ancien Président de la République prétendument docteur, qui a soutenu la thèse présidentielle du Docteur Yayi Boni en mars 2006. L’autre ancien directeur du BIT, ancien ministre récidiviste, ne se tient plus de joie, depuis qu’il a médiocrement exercé un mandat de paix pour l’Onu en Cote d’Ivoire. Ces deux hommes furent les deux soutiens qui firent autorité en faveur de la candidature de Yayi Boni. Plaît-il Docteur ! Ne la saviez-vous pas ? N’avez-vous jamais entendu parler d’eux ?
DOCTEUR H2O : Oh que si ! Ces vieux comparses de la politique depuis des décennies. Des individus qui ne se prennent pas pour une merde, et qui ont leur grain de sel infect dans toutes les sauces politiques du pays ! Qui ne les connaît pas ?
PROFESSEUR ZONON : Alors que voulez-vous dire au juste ?
DOCTEUR H2O : En fait, je voulais savoir ce qu’ils sont constitutionnellement parlant pour que, à un moment donné ou à un autre de la vie politique du pays, les journaux, les médias mais aussi le pouvoir et les hommes politiques accréditent le fait que tout doit être ramenés à eux et à leurs intrigues de bas étage ? Pouvez-vous me dire ce que signifie un tel théâtre ?
PROFESSEUR ZONON : Constitutionnellement, ils ne valent pas un pet : l’un est le Président d’honneur d’un petit parti rikiki sans visibilité politique décisive, et surfe sur son aura d’ancien Président...
DOCTEUR H2O : Ancien Président mon C... ! Il n’a jamais été élu, imposé par les militaires voilà ce qu’il est ! Quant à l’autre...
PROFESSEUR ZONON : Eh bien l’autre n’est pas mieux loti constitutionnellement ou politiquement. Il passe pour le Médiateur ; cette nomination par décret a été, disons le tout net, anticonstitutionnellement effectuée par un Président qui par constitution ou par culture n’aime rien tant que brûler la politesse à la constitution. Mais passe encore un tel titre ou rôle de Médiateur. En soit la chose n’est ni mauvaise ni nouvelle ; une telle institution existe dans plus d’un pays en Afrique. Mais la substance initiale de la fonction était la gestion et le déblocage des litiges entre les citoyens et l’Etat, les individus et l’administration. Or voilà que la chose dérive et peu à peu s’installe au cœur de la vie politique, court-circuitant les instances politiques et les institutions constitutionnellement habilitées à animer, gérer et traiter de la chose politique. Et on nous le présente comme le sommet absolu de la cathédrale politique de notre Démocratie...
DOCTEUR H2O : En somme Médiateur ou ancien Président, il s’agit avant tout de vieux briscards de la politique qui prennent un malin plaisir à jouer les manitous...
PROFESSEUR ZONON : Pour sûr, c’est leur passion... Et, aussi bien eux-mêmes que le pouvoir qui les met en scène, tout le monde est satisfait de cette personnalisation du pouvoir que l’on déguise sous le vocable subtil de « gouvernance concertée. » Mais notre Démocratie en sort-elle grandie ?
DOCTEUR H2O : Justement c’est la question que j’allais vous poser Professeur !
PROFESSEUR ZONON : Eh bien Docteur, nous avons de bonnes raisons d’en douter. Car voyez-vous lorsque des gens qui sont des riens constitutionnellement parlant sont présentés politiquement comme des touts, alors il y a fort à parier que la Démocratie est au mieux symbolique, au pire en vacance...
DOCTEUR H2O : Voilà ce que je me disais... Merci beaucoup, Professeur pour votre éclairage...
Copyright, Blaise APLOGAN, 2007, © Bienvenu sur Babilown
Rédigé à 19:24 dans Débat | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
.
Ou la logique du chat échaudé
.
débat
.
Je vais dire une chose qui fâche : plus que d'autres, les Béninois ont une tendance spatio-temporelle à refaire les mêmes choses. Et nous devons faire violence sur nous-mêmes et nous méfier de l’euphorie qui peut s’accaparer de nous à propos de ces effets de cycles. Je me demande si ce n'est pas là l'une des conséquences de la mise hors jeu de l'usage pratique de l'histoire, pas forcément la grande histoire, mais l'histoire du quotidien. Car si vous êtes conscient que telle chose a déjà existé, vous êtes moins porté à la regarder avec les yeux de la nouveauté, et pouvez alors y exercer un certain regard critique ; vous êtes alors moins enclin à être dupe du marché des vessies, et vous y regardez par deux fois avant de céder vos lanternes…
Regardez par exemple les descentes matinales de Yayi Boni dans telle ou telle unité de production plus ou moins vitale pour notre économie, au Port, SOBEMAP et j'en passe : Est-ce que Kérékou n’avait pas fait plus que ça en son temps ?… L’effervescence de la presse, la démultiplication des titres, la prolifération des partis politiques, la misérable incapacité des hommes et partis politiques à résister à l'attrait du côté de l'homme fort du moment, la frénésie des protestations collectives de soutien à l'exécutif et à son chef, bref tous ces phénomènes rappellent bien des pratiques qui ont marqué l’histoire de la vie politique de notre pays. Quelque chose, acte, ou fait que l’on considère, on se rend compte qu’il n’est pas si nouveau qu’il y paraît. L’illusion de la nouveauté…
Aussi, pour éviter que la chute soit rapide – car en fait c’est de cette façon négative qu’il faut considérer le seul espoir qu'il nous reste, la seule attitude réaliste qu’il faut avoir : éviter que la chute ne soit rapide, faire prolonger l'exigence de vérité – faut-il opposer à l’euphorie grégaire, toujours naïve, parfois sincère mais souvent suborneuse, une défiance de tous les instants…
Ce que je veux dire, au risque d’être prophétique, c’est qu’en matière de ce qu’on appelle changement au Bénin, il n’y a priori rien de nouveau ; la nouveauté est dans notre main, elle n’est pas a priori. Il y aura changement si nous nous défions méthodiquement du changement, et de tous ces gens pour qui ce n'est au mieux qu'un Cheval de Troie, et qui insensiblement mais méthodiquement prennent place sur le théâtre fatal de la même culture d’appropriation du politique, le temps d’une vie, le temps et l’espace d’un clan, d’une tribu.
Etienne Godjila :
Et si tu remplaçais défiance par vigilance? Les mêmes actions ne peuvent-elles pas répondre à des motivations différentes? Est-il si négatif que cela de répéter ce qui va dans le bon sens? Donner aux hauts fonctionnaires le message qu'ils doivent être exemplaires, quand Kérékou le faisait, était-ce négatif? Ce qui a été négatif c'était qu'il s'en était contenté comme d'un acteur qui joue pour être encensé. Pouvons-nous affirmer sincèrement qu'il en sera de même pour Yayi Boni? Personnellement je me méfie des prophètes. L'avenir n'est pas écrit dans l'histoire. Il est en partie dans nos mains. La vigilance méthodique oui. La défiance méthodique je n'y comprends rien car j'ignore comment elle peut être constructive.
Binason Avèkes :
Défiance et vigilance, je raisonnais de façon épistémologique. C'est toute la différence entre la politique et la philosophie. Je pensais à Descartes et son doute méthodique. Il est vrai qu'au lieu de doute Descartes aurait pu dire flottement ou ballottement, mais on se serait alors trouvé plus proche du champ lexical de la navigation maritime... Tout dépend donc du registre dans lequel on situe le propos. Le mien est épistémologique.
Etienne, les questions que tu poses, je suis d'accord avec leur intention rhétorique. Mais personnellement, je me méfie des avocats... En effet, à voir la hargne de ta "vigilance", on la sent plutôt proche de ce que les anglais appellent "advocacy" (je n'ai pas le juste mot en Français), là où celui qui parle de défiance serait un contempteur de l’ordre actuel…
De ce fait, tu sembles réserver la défiance à ceux qui parlent de défiance méthodique...
Donc logiquement, tu ne peux pas dire que tu n'y comprends rien ; du moins pas tout à fait...
Etienne Godjila :
(…) Tu sais, mon seul souci pour ce qui me concerne est de pouvoir contribuer modestement à la construction d'un avenir meilleur pour nos pays. Rien de plus! Pour cela je m'accroche à la moindre branche d'espoir et espère qu'elle devienne productive. Suis-je un avocat, certainement puisque tu le dis. Mais de quoi ou de qui? Ce n'est en tout cas pas ce que j'essaie d'être.
Je crois que comme chacun de nous tu essaies d'apporter le meilleur de toi dans un sens positif. Alors défiance ou vigilance! Peu importe. L'essentiel est que cela serve l'avenir de nos pays
Thomas Coffi :
C’est la défiance qui fonde à mon sens la vigilance. On place des vigiles dans un environnement dont on se défie. La confiance appelle-t-elle naturellement la vigilance ? La confiance ne serait-elle pas plutôt lénifiante ? L’adage dit cependant qu’elle n’exclut pas le contrôle. Certes, l’avenir n’est pas écrit dans l’histoire, il est ce que nous en ferons mais lorsque l’histoire se répète on doit s’interroger s’il n’y a pas des forces ou des faiblesses en tout cas des tendances lourdes du système et de son environnement qui font que l’on en vienne à retomber dans les mêmes schémas auto-destructeurs. D’où certainement le fondement de la défiance. L'on doit se méfier car l’histoire qui s’est répétée va se reproduire inéluctablement si l’on n’y prend garde. Nos rois (Nos élites ont vendu leurs sujets), (nos élites ont pillé les ressources et les labeurs des peuples et les drainent vers les banques extérieures) La "révolution" qui a voulu soi-disant remédier à cela s'est enlisée dans les mêmes travers. Le dit "renouveau démocratique" malgré toutes les résolutions de "plus jamais" roule le pays dans la farine avec un cynisme inégalé. Si l’on n’y prend garde le « changement retombera » dans les mêmes failles, les mêmes tendances lourdes du système suicidaires. Observez ce qui se passe actuellement ; des hagiographes du système défunt (encore fraudrait-il souhaiter ardemment qu'il le fût en effet) sont déjà sur les rangs et se posent en défenseurs zélés des nobles idéaux du changement. L’on ne peut que se défier face à une telle histoire répétitive tout en se disant certes que l’avenir sera ce que nous en ferons.
Etienne Godjila:
Comme tu le laisses bien entendre, Thomas, si la défiance fonde la vigilance, il n'est point besoin de défier pour être vigilant, il n'est même pas besoin d'accorder la confiance. Entre défiance et confiance lénifiante, il y a sûrement un grand espace qui permet de ne pas être tout le temps soupçonneux tout en exerçant son esprit critique mais sur la base d'indices solides. Il en va de la crédibilité. La langue française n'a peut-être rien prévu pour cet entre deux. Peut-être pourrait-on parler de probité intellectuelle mais ce serait prétentieux car l'attitude de défiance peut aussi être fondée sur la probité! J'ai cependant de forts doutes qu'il soit possible de construire quoi que ce soit avec un esprit de défiance permanente. Il faut certes s'interroger sur les tendances lourdes mais dans le but de travailler à dépasser celles qui sont négatives. Le travail pour le dépassement me paraît le plus déterminant. Et s'il est certainement utile de tirer des enseignements de l'histoire il faudrait faire attention aux changements intervenus dans l'environnement et les acteurs. Sans ceci, toute prospective ne serait que transposition de l'histoire et comporterait un risque important d'erreur. Selon moi, les slogans du genre révolution, renouveau ou changement comptent peu! Seuls les faits avérés devraient être pris en compte pour une analyse qui viserait un dépassement des tendances lourdes négatives. Pour ce faire, il n'est nullement besoin de défiance, c'est à dire de méfiance ou de suspicion. Il suffit de garder son esprit critique et de l'exercer de manière équitable. Cela étant dit, toute action comporte un risque. Seule l'inaction est confortable et permet d'affirmer a posteriori qu'on avait raison. Tout est de savoir si dans l'état de nos pays, il faut choisir la défiance méthodique de l'observateur non engagé ou l'engagement non partisan (celui de l'intellectuel) qui comporte un risque, celui de se faire taper dessus de toutes parts. L'un ou l'autre de ces choix est bien entendu respectable !
Binason Avèkes :
Etienne il me semble que tu surinterprètes ce qui est dit, et cela instaure des malentendus qui n'ont même pas lieu d'être : dans mon esprit, défiance méthodique n'est pas réservé à l'observateur non engagé ou n'a pas vocation à s'opposer à je ne sais quel engagement non partisan.
Je crois que ce que Thomas a dit concentre toute la sagesse de la problématique soulevée. De mon point de vue, il n'y a rien à y ajouter. Le tout est d'être sincère ouvert et de savoir clairement le rôle qu'on se donne. Je me souviens il y a quelque temps dans une discussion au téléphone, tu avais récusé, incontinent, le rôle d'intellectuel. Du coup on peine à savoir en tant que qui tu veux exercer de la vigilance, et quelle peut être la portée de celle-ci lorsque ton rôle rapporté à ta position sociale, n'est pas clarifié.
Etienne Godjila:
Effectivement on en reste là !
© Copyright Blaise APLOGAN, 2006
Rédigé à 14:22 dans Débat | Lien permanent | Commentaires (0)
.
.
De la nécessité d'une Opposition
.
Binason Avèkes :
J’aimerais ouvrir le débat en soumettant à votre attention, si vous le permettez, ces propos d’André Brink. Extrait d’une interview récente dans le cadre de la promotion de son nouveau roman, Au-delà du silence ; où il ressort que même les changements les plus superbement positifs, peuvent s'inverser, se pervertir en l'absence d'une vigilance de tous les instants, d'un contre-pouvoir quel qu'il soit : politique, intellectuel, éthique, etc....
Voici ce que déclare le célèbre écrivain sud-Africain :
«… Nous courons aujourd’hui un très grave danger, reconnu par Mandela en personne. Lorsque, dans une démocratie, un seul parti remporte une majorité de plus de deux tiers, il y a le risque de voir s’installer une nouvelle dictature. Nous passerons alors de la tyrannie d’une minorité à celle de la majorité, qui est aussi dangereuse. Il faut donc trouver des alternatives à l’ANC. Parmi tous les partis de l’opposition, il n’y a pas un seul parti qui peut se targuer de représenter même 10 % de l’électorat. La réponse viendra de l’ANC lui-même. Il y a au moins trois sensibilités regroupées à l’intérieur de l’ANC. Il y a l’ANC proprement dite, une organisation de résistance qui opérait de l’extérieur du pays. Il y a le Parti communiste, qui est très minoritaire, mais compte en son sein beaucoup d’intellectuels très importants. Il y a ensuite les syndicats. Le renforcement de chacune de ces différentes sensibilités permettra peut-être à l’Afrique du Sud d’écarter les menaces que fait peser sur elle la domination de l’ANC… »
Edgard Gnansounou :
André Brink a bien raison et il sait de quoi il parle. Cet écrivain était en effet à l'avant garde de la lutte contre l'apartheid. Sa prise de position ici concerne le monopole non régulé ou faiblement régulé en particulier dans le contexte de la politique Sud africaine. Ce qui est très intéressant dans sa prise de position est qu'il ne demande pas que la diversité politique se fasse en faveur des partisans de l'apartheid mais plutôt que ceux qui ont montré qu'ils défendaient une certaine justice laissent s'exprimer en leur sein la diversité politique et ceci dans le but de lutter contre la corruption, contre toute dérive vers un pouvoir oligarchique.
De ce point de vue, André Brink garde une rigueur intellectuelle exemplaire. La diversité seule ne suffit pas, il faut s'interroger sur la nature de cette diversité. Est-elle de nature à oeuvrer pour l'émancipation et l'épanouissement des populations? Le monopole politique peut parfois être bénéfique en période de crise. L'opposition l'a expérimenté en Afrique du Sud du temps de l'apartheid. Mais il convient que ce monopole soit légitime et surtout fortement régulé et qu'il disparaisse avec la crise, c'est ce que réclame avec raison André Brink.
Comme dans toute chose, il convient de partir des finalités et non des formes d'organisation. Il me semble que le Bénin connaît actuellement une crise due notamment (et pas seulement) à la gestion catastrophique du pays par Kérékou. Ce qui rend cette crise particulière est la base sociale de certaines de ses causes et le caractère quelque peu maffieux des réseaux d'intérêts qui l'ont entretenue. Il s'agit aussi et surtout d'une crise de valeurs. Dans ce contexte il convient de se demander dans quelles mesures ce que le peuple (dans son acception idéaliste) a souhaité en élisant Boni Yayi (le changement, le bon changement) peut réellement se réaliser afin de sortir le pays de la crise. Toute coalition, tout bloc politique autour de Boni Yayi, ou alors toute diversité politique dans le pays ne pourrait être apprécié de manière pertinente que par rapport à des objectifs bien définis. L'objectif que je privilégie pour le Bénin est la sortie de cette crise de valeurs.
Le discours de Boni Yayi et certains de ses actes semblent aller dans ce sens. Mais c'est vrai qu'il faut rester vigilant et traquer toute dérive mais aussi ne pas craindre de faire pencher la balance du bon côté. Car sincèrement je n'éprouve aucun malaise à voir s'affaiblir les idées, les partis politiques et les organisations sociales qui ont mené le pays dans la situation où il se trouve. Je ne veux pas me comporter comme si la crise était déjà derrière nous ou comme si par souci de diversité il fallait être indulgent vis à vis de certains partis politiques dont les chefs nous auraient laissé naufragés si d'autres n'avaient pas lutté pour les contrecarrer.
Thomas Coffi :
Oui, les propos d’André Brink sont tout à fait pertinents et méritent réflexion. En ce qui concerne notre pays, le Bénin, je peux dire que la liquéfaction de tous les contre-pouvoirs en cours commence à m’inquiéter. J’y ai pensé aujourd’hui encore…
Edgard Gnansounou :
En ce qui concerne notre pays, institutionnellement, les contre-pouvoirs continuent d'exister mais ce que tu déplores sans doute c'est le manque d'attitude critique de la Société civile et des partis politiques. Mais ceci ne devrait-il pas être nuancé? Tous les partis politiques au Bénin ne sont pas favorables au pouvoir de Boni Yayi, et pour cause ! Quant à la société civile, les syndicats restent sur leur garde et s'apprêteraient d'ailleurs à organiser des grèves si les négociations sur les salaires n'aboutissent pas! Je pense qu'il faudrait s'interroger sur la conception de la démocratie qui s'énonce comme un affrontement permanent entre un pouvoir et des contre-pouvoirs comme c'est le cas en France. Ne s'agit-il pas d'une conception qui voit le régime démocratique comme une co-existence musclée entre des groupes à intérêts irrémédiablement antagoniques? Ce qui me semble manquer aujourd'hui c'est l’absence d'esprit critique et ceci aussi bien du côté de la société civile que dans les rangs des inconditionnels de Boni Yayi qui ne se rendent pas compte qu'ils desservent leurs chefs en usant de procédés propagandistes. Cela étant dit, l'esprit critique devrait nous conduire aussi à repenser la problématique pouvoir/contre-pouvoirs. Il importe en effet de ne pas considérer que seul compte l'affrontement pouvoir /contre-pouvoirs mais également tenir compte de la qualité et des raisons d'un tel affrontement (lutte pour le pouvoir, défense de l'intérêt général ou d'intérêts égoïstes ou corporatistes, etc.). Ainsi, dans le cas des syndicats béninois par exemple, s'il est légitime qu'ils défendent les intérêts de leurs mandants, on pourrait aussi légitimement s'attendre à ce qu'ils tiennent compte aussi de la très grande majorité confrontée à la pauvreté et à la marginalisation. Bien! Je ne souhaite pas m'allonger davantage, car ce sujet touche à un point qui m'inspire énormément: la conception de la démocratie dans un pays tel que le nôtre.
Maintenant, à lire la propagande favorable à Boni Yayi et en utilisant ce qui me reste de mon esprit critique, je dois reconnaître que le nouveau régime globalement continue de me satisfaire et que les stratégies qu'il adopte me semble servir les intérêts du pays. Alors, je préfère le dire et en le disant je n'ai aucunement le sentiment que je baisse la garde car il serait dommage de développer un esprit de critiques à la place de l'esprit critique indispensable. J'exerce (par rapport à moi-même) une vigilance implacable pour éviter de tomber dans ce piège car l'esprit de critiques sert d'abord notre propre ego alors que l'esprit critique aspire à être constructif et altruiste.
Thomas Coffi :
Effectivement ce n’est pas une appréhension de la disparition institutionnelle des contre-pouvoirs qui fonde mon interrogation.
Ni non plus la recherche d’un climat politique fait d’affrontements entre pouvoir et contre-pouvoirs. Je pense que Binason Avèkes a trouvé l’expression juste pour qualifier le fondement de mes inquiétudes :
« les changements les plus superbement positifs, peuvent s'inverser, se pervertir en l'absence d'une vigilance de tous les instants, d'un contre-pouvoir quel qu'il soit : politique, intellectuel, éthique » Dans un contexte où la logique d’intérêts concrets prime au dépend du débat d’idée, je cite comme exemples
- les revendications corporatistes légitimes des syndicats,
- Des figures de proue notoires de la société civile qui n’aspirent qu’à aller au gouvernement ou au parlement
- La majorité des partis qui font allégeance au pouvoir
Dans ce contexte inévitablement, nous allons vers un réarrangement des éléments en présence autour du pouvoir. Et les prochaines élections législatives vont accélérer ce mouvement centripète. Mais la démocratie pluraliste est comme un jeu où chaque groupe d’acteurs doit tenir sans concession son rôle pour que l’ensemble fonctionne au mieux. Faute de quoi évidemment le risque est grand que le jeu soit faussé. Il faut donc que subsiste une masse critique de groupes politiques ou civils, vigoureux, mus par le seul intérêt national qui se démarquent du pouvoir, s’en défient et même le défient mais cela en accord avec toutes les règles et la déontologie que requiert un débat démocratique sain et constructif. Un pouvoir sans contre-pouvoir crédible se pervertit, glisse sur la pente de l’autocratie, se compromet inévitablement.
J’imagine par exemple que le nouveau pouvoir doit avoir à dos actuellement bon nombre de ceux que l’ancien système a mis en place à tous les échelons de l'administration. Pas forcément au mérite. Ils ont retourné leur veste et auraient soi-disant contribué à l’élection de Yayi Boni et de ce fait ils réclament récompense. Comment les nouveaux ministres vont-ils travailler avec eux ? Lorsqu’on sait l’état exsangue dans lequel ce système a plongé l’économie comment les intégrer dans le processus du changement sans biaiser les réparations nécessaires consécutives aux audits par exemple ? Une vigilance pour éviter de tomber dans le piège de la compromission ne peut être le fait du seul gouvernement. Des forces de pression actives doivent peser pour que les intérêts républicains ne perdent du terrain face aux manœuvres des éléments de l’ancien système.
En bref les manœuvres politiques ou politiciennes vont gagner du terrain et il faut des contre-pouvoirs vigilants actifs vigoureux pour les contrecarrer.
C'est la démocratie béninoise qui en tirera les bénéfices car nous en sommes tous conscients, nous ne pouvons imaginer de continuer à tourner en rond, d'être constamment victimes de consensus frauduleux camouflés par l'ancien système sous le vocable de «démocratie apaisée» ; nous ne pouvons imaginer que les espoirs placés par le peuple béninois dans ce pouvoir-ci, celui de Yayi Boni, soient déçus.
Edgard Gnansounou :
D'accord avec l'expression de Binason Avèkes. Ma principale préoccupation est celle-ci: Souvenez-vous de l'initiative Bénin Mains propres. Boni Yayi cherche semble-t-il à assainir l'économie nationale, à lutter contre la corruption. Il pose des actes concrets, présente des stratégies sur le plan économique, diplomatique notamment. Qu'avons-nous à dire de manière critique, sans agressivité excessive si ce n'est pas nécessaire! Les basses politiques des personnes engagées dans la politique partisane, j'avoue ne pas trop m'en préoccuper car nous n'y pouvons rien sauf à aller sur leur terrain, ce qui ne m'intéresse personnellement pas. Tout ceci n'enlève rien à la nécessité d'élucider la situation et les tactiques des uns et des autres. Mais ne devons-nous pas davantage nous préoccuper de la politique, la vraie, dans son acception la plus noble, celle qui est déclarée, qui est en partie vraie mais sans doute fausse sous certains aspects. Par exemple, on nous annonce un mouvement diplomatique important dans des centres stratégiques comme Bruxelles, Genève, NY, Adis, et dans des pays du Golfe, avec une feuille de route pour chaque nouvel ambassadeur et des objectifs clairs sujets à une évaluation annuelle et la volonté d' une implication de la diaspora. Personnellement je trouve une telle initiative très positive à condition que le contenu et l'orientation de la feuille de route soit digne. Ma préoccupation serait alors celle-ci: quelle nouvelle orientation le nouveau régime doit-il donner à la diplomatie béninoise pour s'écarter de la mendiocratie? Que peut-on comprendre sous les termes de diplomatie du développement? Rechercher des partenaires pour développer de manière équilibrée des projets au Bénin ou bien chercher le maximum de dons possibles? Nous pourrions par exemple rechercher le texte de cette nouvelle stratégie diplomatique et réagir de manière à la fois constructive et critique. Il en va de même pour d'autres sujets tels que le coton par exemple.
Binason Avèkes :
Débat bien recentré. Chez nous, la politique ne se base pas sur des idées. Elle se base sur des intérêts concrets et les calculs de gain. La chose est aidée par la constitution qui donne un pouvoir fort au Président. Et dès qu’il est élu, il devient la fleur unique du paysage que toutes les abeilles veulent butiner. Avec des risques, comme on l'a vu avec le parlement, d'une réaction pathologique. Ainsi, en dépit qu'il en aie, et quoi qu'ait put en dire la Cour constitutionnelle, je ne crois pas que sur le fond les députés fussent sortis de la ligne. Ce qui est obscène n'est pas forcément illégal. Le geste immoral des députés prouve qu'il faut reprendre la constitution et la remettre sur le métier. La question reste de savoir comment faire en sorte que l'idée des idées entre en ligne de compte dans la politique, et les multiples positionnements auxquels elle donne lieu. A travers l'affaire de la révision de la constitution, les députés, peut-on dire, se sont opposés ; mais vue l’unanimité de leur réaction, c’est une opposition pathologique et malsaine qui reconduit la non-opposition. L’opposition saine se fait dans une certaine limite ; comme les élections : lorsque le score du vainqueur est soviétique, on n’y croit plus trop... En l’occurrence, la tentative de révision de la constitution par les députés, ce coup d’Etat constitutionnel qui ne dit pas son nom, n'est pas inspirée par l'idée des idées, mais par cette logique permanente du détournement du politique à des fins personnelles qui est l'âme du politique chez nous. Et comme c'est l'intérêt qui gouverne exclusivement la politique, l'intérêt matériel s'entend, l'intérêt pécuniaire -- pensez aux multiples stratégies d'un Soglo ces dernières années – eh bien, tout ce qui se donne comme opposition est malsain, dévoyé. Même l'idée de Gouvernement d'Union nationale, dans le contexte béninois est très vite dévoyée, parce que comprise comme concertation dans le pillage, échange de bons procédés...
Actuellement, les autres secteurs de la société ne sont pas en reste. La société civile n'est pas un parti ; et de ce point de vue, elle n'est pas attendue sur le terrain direct de la politique ; au contraire, elle est attendue sur le terrain du droit, de la bonne gouvernance, du respect des libertés, de leur nécessaire adaptation à nos réalités etc. ... Mais que font nos syndicats, nos soit-disant ténors de la Société civile sinon s'immiscer dans la politique, ou l'aborder par le petit bout de la lorgnette des revendications ? Ne parlons même pas des autres contre-pouvoirs qui sont malmenés ou méprisés. Notamment le monde des artistes, des intellectuels. Le refus que l'idée des idées gouverne la vie politique, l'éclaire en tout cas, conduit à une subtile conspiration du silence sur les valeurs les plus sûres et sur la valorisation même de la pensée. Or, de ce point de vue, le mot d'ordre " je pense donc je croîs…" n'aura jamais été aussi urgent. Il faut agir dans ce domaine ; avec objectivité, rigueur, volonté et tolérance... Car souvent des rivalités de personne ont tendance à obscurcir le débat, à prendre le pas sur la promotion de l'idée des idées en tant que telle...
© Copyright Blaise APLOGAN, 2006
Rédigé à 22:51 dans Débat | Lien permanent | Commentaires (0)
Sage décision ?
A peine rendue, la décision de la Cour Constitutionnelle ne laisse pas indifférents les uns et les autres. Au groupe Trépied où l'on ne dédaigne pas contribuer à la réflexion sur la vie de la Nation, elle suscite discussions et échanges d'idées. Les points de vue oscillent entre d'un côté une vision légaliste du Pouvoir des Sages, et de l'autre une approche éthique et sociétale. Pour les uns l'éthique n'est pas un objet de droit et les sages sont censés vérifier la constitutionnalité des lois ; pour les autres les sages ont fait oeuvre d'innovation pertinente en consacrant le consensus comme un principe constitutionnel à part entière.
Voici un bref aperçu du débat.
Bidouzo Athanase : L'éthique n'est pas en soi un objet de droit, et les sages sont censés vérifier la constitutionnalité des lois...
Au fond, personnellement, je suis un peu gêné aux entournures par l'argumentaire de la Cour. On aurait été dans le système iranien où il existe des instances qui délibèrent sur des bases éthiques, je serai d'accord. Ce que la Cour a dit est vrai mais n'importe quel Béninois de bon sens et de bonne volonté a dit ou aurait dit cela. Alors pourquoi cette considération prendra-t-elle valeur de vérité et surtout de droit, parce qu'une Cour dont la fonction est de vérifier la constitutionnalité des lois l'aura énoncée ? Enfin cette affaire est éminemment politique, et je me demande si, au-delà de la satisfaction logique que certains peuvent éprouver à l'annonce de ce jugement, si le problème politique sous-jacent sera pour autant résolu, réglé, évacué. Cette affaire est éminemment politique et je suis embêté que le Cour Constitutionnelle, au lieu de dire uniquement le droit, soit amenée à jouer les forces électromotrices dans les tensions politiques. Et parlant de f.e.m, on peut craindre que la Cour ne soit en fin de compte qu’un mauvais fusible. Car un coup d’Etat constitutionnel est sans aucun doute plus gérable politiquement et préférable à son cousin militaire. Est-ce qu'il ne serait pas plus judicieux qu'il y ait une sorte d'instance différente de la Cour constitutionnelle dont le rôle serait de produire des jugements d'ordre éthique en matière politique ?
Evidemment tout ceci n'est pas solidaire de ma satisfaction de voir rabattre leur caquet à nos députés qui sans vergogne ni scrupule ont abusé de leur pouvoir, de leur prérogative, et se sont livrés à une interprétation pour le moins délirante de la Constitution... Pour retrouver leur honneur, nos députés méritent un camp de rééducation éthique...Mais Dieu merci, nous ne sommes pas dans un système iranien…
Egard Gnansounou : Le consensus national consacré comme "principe à valeur constitutionnelle...
En réalité, la Cour énonce un principe très important: le consensus national consacré comme "principe à valeur constitutionnelle". Il s'agit là du moins pour toute révision de la Constitution d'une détermination juridique essentielle. Sans être juriste, ce que j'ai compris est ceci.
1) La cour constitutionnelle déclare que la Constitution est le résultat d'un Consensus sociétal
2) La majorité qualifiée que prévoit la constitution pour sa propre révision est sensée concrétiser ce consensus sociétal
3) Mais dans les circonstances politiques actuelles, et surtout au sujet de l'opportunité de cette révision de la Constitution, la Cour constate que la forte majorité qui s'est constituée au parlement ne symbolise nullement le consensus sociétal nécessaire
4) Pire: la Cour laisse entendre que cette forte majorité parlementaire est "démocraticide" car elle répond avant tout à la volonté des parlementaires de confisquer le pouvoir, alors même que la constitution leur permet d'être réélus indéfiniment (sans limitation du nombre de mandat) pourvu qu'ils se soumettent au suffrage des électeurs
5) Dès lors, accepter une telle révision de la Constitution reviendrait, pour la Cour à avaliser un coup d'état constitutionnel donc un crime contre la démocratie. Il faut rappeler que la Cour Constitutionnelle statue à la fois sur l'esprit et la lettre de la loi fondamentale. Elle a donc le monopole de l'interprétation de la Constitution. Elle aurait pu céder au juridisme qui voudrait qu'étant dans une démocratie représentative, les députés représentant le peuple, il suffisait que la majorité qualifiée soit réunie et que la procédure soit respectée. Je suis très heureux que la Cour ait pris de la hauteur en affirmant que pour la révision de la Constitution, la majorité qualifiée devait être un aboutissement de la détermination de la société et non l'instrument d'un hold-up contre la société. Cette décision de la Cour constitue un précédent essentiel, un rempart contre les futurs révisionnistes potentiels. La principale faiblesse d'un système démocratique est de voir ses propres principes retourner contre lui. C'est pourquoi, il importe que la conformité à la Constitution concerne non seulement la procédure mais aussi l'esprit de la loi fondamentale. En considérant que la révision de la Constitution nécessite un consensus sociétal et en érigeant ce consensus nécessaire pour la révision en valeur constitutionnelle, nos sages ont réellement fait preuve de sagesse. Il reste à préciser comment il est possible de constater la réalisation de ce principe constitutionnel qu'est le "Consensus en vue de la révision de la Constitution". Dans l'état actuel, ceci est laissé à la libre appréciation de la Cour constitutionnelle. Il faut craindre que si rien n'est fait, ce même principe qui aujourd'hui est bien utilisé, puisse demain être retourné contre le peuple. Pour éviter cela, le Bénin innoverait en institutionnalisant la "Conférence des forces vives de la nation" comme un lieu de Consensus dans le cas de décisions qui engagent les fondements de la cohésion nationale.
Le débat reste ouvert, nous aurons l'occasion d'y revenir !
© Copyright, Aliou Kodjovi, 2006
Rédigé à 22:50 dans Débat | Lien permanent | Commentaires (0)
Jours se sont écoulés depuis le holdup odieux perpétré par la bande des pilleurs diri gée par Yayi, valet-zombie de la Françafrique en terre du Bénin |
France Tv-Radio
► Europe 1
► Radio France
► France Info
► RFI
► Arte
► BFM-TV
► BFM-Radio
► CNN
► Euronews
► France 2
► France 3
► France 24
► RFO
► Plein d'autres...
► Zapping du PAF
Blog de Aplogan Blaise Intransigeant Libre Original Woofer National |
Les commentaires récents