Réponse à Thomas Coffi
Thomas Coffi a dit :
L'avocat Yansunu vient d'interpeller un ténor et non des moindres parmi ceux qui se proposent de prendre le relai du régime actuel en 2011. Il serait intéressant de formuler votre avis sur ce que nous réserve le retour éventuel au pouvoir de politiciens au passé aussi problématique. Stigmatiser le présent à tort ou à raison n'empêche pas de rappeler le passé ni d'anticiper l'avenir
Eloi Goutchili a dit :
Je crois que tout le monde s’est fait berner par Yayi Boni et ce pour une raison simple. Le type n’a jamais gouverné, jamais rien fait. Et il arrive et dit « ça va changer » (i.e. je "vais changer") Mais comment peut-on changer si on n’a jamais rien fait ?
Sans vouloir verser dans le prêche chrétien de la faute et du pardon, je crois que depuis le Christ, on sait que l’être humain est perfectible et amendable ; et qu’à partir d’un point de déchéance, il peut se résoudre à s’améliorer, corriger son passé. Les hommes ont droit au pardon, non pas comme le dit le Christ « parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font » mais justement parce qu’ils ont fini par le savoir, en prendre conscience et prendre la résolution du « plus jamais ça ! »
Vous me direz, cher ami, que le raisonnement vaut aussi pour l’actuel régime. Je dirai non, parce qu’il est dans le feu de l’action et n’a pas le recul de l’expérience pour atteindre à la conscience heuristique de son erreur. Non, parce que, d’avoir été élu massivement le Président actuel en est ivre et cette ivresse le fait errer en même temps qu’elle obnubile la conscience de ses errements. Non, parce que le Président actuel a lourdement déçu, même si à tout bien penser cette déception était prévisible : le gars qui vient de nulle part et surtout un banquier ouest-africain qui promet de lutter contre la corruption et les détournements d’argent de l’état, c’est trop beau pour être vrai !
Mais quelque part, d’une manière dialectique, le régime actuel était censé représenter ( subsumer comme le dirait Hegel) tous les autres qui l’ont précédé en prenant sur soi leur faute, comme l’exemple de ce qu’il ne faudrait plus jamais faire, et en faisant mieux. Or il n’a pas trouvé mieux à faire que de s’entourer des pires acteurs du passé ( Azonhiho, Amos Alègbé, etc...) En somme, il n’a pas trouvé mieux à faire que de faire pire, et ce n’est pas trop demander comme l’a fait le Président Houngbédji que de lui demander de partir. Mais désormais et dans l’esprit d’un changement vrai, on ne doit pas seulement laisser partir un type comme Yayi Boni. Il doit répondre devant la justice de ses fautes et de ses crimes et le cas échéant aller en prison. Car lui qui n’hésite pas à envoyer de petits journalistes en prison, ce ne serait pas mal qu’il aille aussi respirer l’air pur de la prison ; cela le changera de la pollution ambiante de Cotonou, et lui fera comprendre la valeur inaliénable de la liberté !
LDEO, à suivre...
Binason Avèkes
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Commentaires
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