Ce n'est pas au président de la république que je m'adresse ; c'est à Yayi Boni que je m'adresse. Et, en tant qu'individu, il mérite d'être traité comme individu. Parce que l'article 62 du code électoral interdit l'utilisation des moyens de l'État. Un individu ne peut utiliser les attributs de l'État. Aucun individu ne doit violer le code électoral. En faisant campagne, en utilisant des castors, en faisant déployer des chars d'assaut, en faisant des promesses, en inaugurant tous azimuts, et en disant même qu'il demande que tout le monde vote pour la liste de ses candidats-moutons, Yayi Boni viole la loi. En faisant campagne et en portant des injures et des menaces, Yayi Boni viole la loi, et se comporte comme un vulgaire individu. Il n'a plus aucun respect de chef d'État. Parce que le chef de l'État prend de la hauteur, il s'est mis par terre, il devient une honte pour la nation. Et comme on m’ appris il ne faut pas attacher son père sur les cornes de l'antilope, je m'en arrête là. Je me donne le droit, je me réserve le droit à tout moment de saisir la justice avec ce qu'il a dit. Car ce qui est grave dans ces propos, ce n'est pas le fait de dire qu'il va m'écraser, ça là c'est de l'eau versée sur le dos du canard. Je suis une créature de Dieu et seul Dieu peut décider de mon sort. J'ai reçu une hésitation où les gènes de la peur ont disparu, je n'ai pas le gène de la peur dans mes veines, dans mon sang, dans mon chromosome, dans mon patrimoine chromosomique. Et je sais, mais inspirant des grands penseurs, que quand je suis là, la mort n'est pas, et quand la mort est là je ne suis pas. Aucun homme digne de ce nom n'a de rendez-vous avec la mort. Un homme vivant ne rencontre pas la mort et la mort ne rencontre pas un homme vivant. Je n'ai pas peur de mourir même si c'est pour la république, ce serait bien parce que ce pays m'a produit, je dois tout à ce pays, et ne dois avoir peur de personne. Mais ce qui est grave, que je relève dans les propos de Yayi Boni est le suivant, il dit : « par tous les moyens ; je peux l'écraser par tous les moyens ». Alors je voudrais poser la question de savoir : est-ce à la Dangninvo ? Est-ce qu'il veut m'écraser à la Dangninvo ? Est-ce qu'il veut m'écraser à la Aboki Songui ? Est-ce que c'est ça ? A-t-il déjà choisi là où il va mettre un faux corps, un faux cadavre pour dire que c'est mon cadavre ? A-t-il choisi déjà un Alofa ? C'est les questions que je lui pose. Et, à partir de cet instant, tout ce qui va m'arriver, il en sera responsable. Je voudrais lui dire des choses mais je dois respecter et suivre les conseils de mes collaborateurs. C'est pour ça que je n'ai pas voulu dépasser certaines limites, entrer dans sa vie privée. Mais je le mets en garde. S'il continue, si j'entends encore des choses, je viendrai au-devant de la foule et là, quand je viendrai devant la foule, je vous dirai comment il est né ; je vous dirai quand son père a rencontré sa mère ; je vous dirai, je dirai à Yayi Boni les tourmentes qu'il a eues dans son enfance. Je lui dirai ses moments de démence et de folie. Je lui dirai le guérisseur qui l’a traité et l’a mal guéri. Yayi Boni est un névrosé, un malade mental, un psychopathe, un mythomane. Il ne mérite pas de rester au pouvoir. Il veut la bagarre, il aura la bagarre ! Il m'a traité de bandit, il est impoli, malade, un criminel, un assassin ! Yayi Boni est un assassin ! Il n'a qu'à répondre comment Dangninvo a disparu ? Je suis né à Porto-Novo. Je revendique Porto-Novo. J'ai grandi à Guinkomey ; je revendique Guinkomey. C'est vrai, je suis jeune premier. Kérékou a habité Guinkomey. J'étais fonctionnaire quand j'étais à Guinkomey. Je ne suis pas ce qu'il décrit. Excusez-moi, je ne manque pas de modestie ; mon père fut douanier, je suis fils de bourgeois et je suis bourgeois. Ce n'est pas bon de le dire, c'est orgueilleux ; ce n'est pas bien de ma part mais il faut que je dise à Yayi Boni qui je suis. Je ne suis pas les moutons qu'il compte écraser. Il veut la bagarre, il aura la bagarre ! Je suis de Cotonou. Cotonou ne connaît. Je revendique d'être garçon de Cotonou [en fon : si Yayi Boni n'était pas allé à l'école] il serait un criminel. Je m'en arrête là. Je lui demande de répondre et je vais voir. Tout à l'heure il a envoyé des gens à côté du siège de mon parti. Ils voulaient poser sur ma voiture, parce que je voulais venir ici, j’ai viré autrement. La prochaine fois il saura qui je suis. Je vous demande d’être calmes. Vous avez devant vous un homme qui s'appelle Candide Azannaï. Il n'a peur de personne. Un dément comme lui ne mérite pas de rester au pouvoir. Il faut être fou, un dément, pour dire, le 1er août, qu'on va appeler les gens du Nord pour taper les gens du sud. Il ne mérite pas le Bénin. Je l’attends. Quand je vais finir en vous parlant de Cos-Lépi, du CNT, la décision de la cour constitutionnelle, une décision grave. La décision de la cour constitutionnelle est une décision très grave, dangereuse. C'est vrai qu'aucune personne ne peut repousser la date du 26, aucune. Lorsque la cour a dit qu'elle maintient la date du 26 au 26, elle n'a pris aucune décision parce que selon les traités internationaux, on ne peut reporter la date de scrutin (…). La cour n'a rien dit. Mais ce que la cour a fait de grave, c'est de dessaisir le Cos-Lépi et de confier la suite du processus au CNT. Je vais vous rappeler la présence de Kassim, la présence de Kassim Chabi dans le CNT est une atteinte à la transparence et à la fiabilité des résultats parce que le code électoral, le code de la Lépi se trouve toujours dans les mains de Kassim Chabi. Et la configuration actuelle ressemble à la configuration du K.-O. de 2011. La Céna est déséquilibrée et condamnée à travailler avec le CNT qui n'est que le CNT qui avait organisé la Lépi que vous n'avez pas retrouvée. L'heure est grave. Je viens ici en cette occasion, prévenir tout le monde et faire appel à la vigilance de tout le monde. En ce qui me concerne, je demande aux diverses entités de renouveler. Et pour ce qui me concerne personnellement, mon suffrage sera net et clair et je n'accepterai aucune falsification de mes résultats. Les résultats que je vais considérer sont les résultats qui seront affichés dans les bureaux de vote. Je ferai leur calcul. Si leur calcul donne cinq députés, je n'accepterai pas d'avoir quatre. Je pars au combat pour avoir cinq députés et je vais compter les voix. Je cherche des voix dans chaque maison, dans chaque cœur. Voilà ce que j'ai à vous dire. Soyez fiers, soyez dignes. Le Bénin ne tombera pas et la révision de la constitution ne se fera pas. Dieu vous bénisse. Que chacun qui va retourner retrouve sa maison en paix. Que sur le chemin du retour aucun obstacle ne vous atteigne. [En fon : je voudrais vous rappeler que le 26, vous savez ce que vous avez affaire. Tous présents ici aujourd'hui, je vous demande d'agir dans le calme et la dignité. Nous autres nous n'avons pas d'argent à distribuer, mais c'est du donnant-donnant : «--c'est quoi la donne entre nous ?--Du donnant-donnant ! c'est quoi la donne entre nous ?-- Du donnant-donnant ! c'est quoi la donne entre nous ?-- Du donnant-donnant !--Je vous remercie ! »
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