Après qu’une poignée de politiciens et associés se sont distribué des milliards autour des élections, par qui et comment le Béninois ordinaire sortira-il de sa misère chronique ? Les milliards que ces chevaliers d'industrie se sont distribués lors des élections, milliards frauduleusement capturés, pourront-ils jamais aider le peuple à s'en sortir ? Les élections ne servent même plus à élire, puisque celui qui se dit élu en vérité est imposé de l'extérieur par les Blancs et leurs chacals, classe locale d'opportunistes avides de s'enrichir. Les élections sont donc transformées en une pompe à milliards distribués selon un équilibre des intérêts bien compris des parties prenantes au festin du pillage de l’Afrique, du peuple démuni et placé depuis la nuit des temps dans l'ombre de l'histoire. Les élections, un théâtre sur fond de milliards. Ainsi en 2011, le budget électoral de l’acteur principal n’était pas moins de 50 milliards ! Budget nourri par toutes sortes de contributions impaires et frauduleuses, dont celle de la mafia des douaniers, 6 milliards, n'était pas la moindre ! Dès lors, la distribution générale des milliards peut commencer : 1,5 milliards pour le PCC. Ah ! PCC, n'allez pas croire qu'il s'agit du Président de la Cour Constitutionnelle ! Dans quel pays au monde a-t-on jamais entendu qu'un homme par essence d'honneur comme le président d'une cour constitutionnelle d'un pays épris d'avenir, soucieux d'avancer dans un monde où tout le monde avance vers la prospérité, dans quel pays a-t-on jamais entendu qu'un tel homme se vende ainsi qu'au passage, sa région, alors qu'en face, l'autre région, l'autre ethnie, reste soudée ? Non ! On ne fera ni l'affront ni l’opprobre au président de la cour constitutionnelle, ce grand homme de conscience et d'équité, d'avoir touché son Milliard et demi, dans un contrat de vente d’âme, d’asservissement au pouvoir en place dont il aurait déjà esquissé et illustré sans états d’âme l'orientation active tout au long du quinquennat écoulé. Non, sans malice, PCC, ici n'est que l'acronyme de Premier Corrompu Constitutionnel. Et comprenne qui voudra… De même, 1 milliard 250 millions allèrent dans les poches du deuxième corrompu constitutionnel ; et la troisième corrompue constitutionnelle, puisqu’il s’agit d’une femme) sans vergogne ni Clémence, en dépit qu'il en aie, reçut sa rondelette somme de 950 millions ! Un poil de pubis au-dessous du Milliard, de quoi rappeler que même sur le marché électoral, sous nos tropiques, une femme reste une femelle c'est-à-dire un être inférieur au mâle.
Bref, tous les personnages du théâtre électoral reçurent leurs éclats de milliards. Et dans cette valse du milliard électoral, on a vu même un jeune fils d'un ancien président obsédé de présidence embrasser incontinent la ténébreuse vocation de retourneur de veste, au nom d'un rêve que le temps hélas se chargera de transformer en cauchemar. Au passage, il trahissait sa race, et détruisait tout espoir de sa réunification historique. Tout le monde a eu donc ses éclats de milliards qui volèrent dans tous les sens, voltigèrent, virevoltèrent pour
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accompagner le hold-up électoral de triste mémoire. L’éclat n’épargna pas les gardiens de conscience autoproclamés. Même certains, soi-disant homme de lettres ou journalistes, plus pressés que leur ombre de se voir au firmament, réalistes ou optimistes, et qui naguère avaient le verbe haut, le vendirent au quart de tour contre leur silence retors qui est peut-être la chose la plus belle qu'ils aient jamais faite. Comme un forgeron met ses fers au feu, le système françafricain, qui veille au grain ainsi que sur les lauriers, un jour peut-être, rêvent-ils, saura le leur rendre grâce : d'avoir contribué par leur silence requis, leur complicité tacite à la quiétude du scénario écrit.
Ah ! qu’ils sont nombreux les heureux bénéficiaires de notre capitalisme électoral. Mais malgré leur nombre, ils ne sont qu'une poignée d'intrigants et de brigands face au grand nombre du peuple affamé, démuni, qui peine jour et nuit, depuis des décennies, dans nos villages, nos villes, nos hameaux et nos faubourgs et pour qui la vie au quotidien est difficile et ardue. Qui peut croire sincèrement que cette économie théâtrale de milliards et d'éclats de milliards d'une saison électorale qui ne bénéficie qu'à une poignée de gens peut vraiment changer le sort du peuple, pousser toute une nation vers les lumières de progrès dans un monde en marche ? Mais ce qui est plus sûr, c'est ce jour dont nous espérons la survenue prochaine, où là houle révolutionnaire du peuple comprimée et réprimée depuis des décennies à coups de manipulation, de mensonges, de violence symbolique, de viol et de vol, se déchaînera pour balayer d'instinct cette tourbe infecte de filous sans foi ni loi, assassins de notre race !
Aminou Balogun
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