Ce serait vraiment présomptueux de se croire indispensable, voire incontournable pour son pays, lorsqu’à cause de la tournure crapuleuse des choses, on décide de s’en mettre en réserve.
Pour ma part, j’espère sincèrement que le pays ira de l’avant sans moi. Et que ceux qui, se fondant sur des motivations semblables en tirent la même conclusion, ne sont pas légion. En revanche, je ne vois pas comment un pays peut avancer, progresser et prospérer dans l’intérêt du plus grand nombre lorsque c’est l’injustice qui l’emporte, la loi du plus fort, la duperie qui est aux commandes, les faits accomplis, l’encouragement à l’amnésie et au renoncement, l’abaissement moral, culturel et intellectuel qui contamine les esprits, l’arbitraire qui fait le lit de la tyrannie, le vol, le viol et le pillage qui sont monnaie courante d’époque en époque. Comment les bonnes volontés et les talents, la libido operandi des vrais élites ( eh oui, car la société africaine est gangrenée de fausses élites!) peuvent-ils se joindre pour susciter
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l’élan du progrès, dans cette culture de la corruption généralisée, de l’aliénation intellectuelle, culturelle et politique, de la magouille, des arrangements, de l’irrationalité légalisée, culture de démocratie sans peuple menée par une venimeuse engeance de dilettantes, tourbe infecte d’usurpateurs qui substituent outrageusement leur propre biographie à l’histoire collective ?
Aminou Balogun
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