S'il y a une preuve de l'animalité historique de l'Afrique c'est bien en ce début du XXIe siècle qu'on peut l'appréhender avec clarté. En effet les questionnements sur le passé laissent toujours des zones d'ombre et des incertitudes. Allez savoir pourquoi il y a eu l'esclavage des noirs, et pourquoi cette barbarie absolument inhumaine a duré plus de quatre siècles ? On se perdrait en d’infinies conjectures sans arriver à trouver de réponse très claire à la question. Mais l'actualité, elle, est autrement plus éclairante. La preuve ? Considérez le silence, l'inertie bestiale de l'Afrique noire au milieu de tant de révolutions et de printemps des peuples et vous aurez un début de réponse. Alors qu'elle est le continent le plus appauvri, le continent où sévit le plus d’injustice sociale et politique, là où la famine et le paupérisme ont élu domicile, là où les anciennes puissances coloniales--la France en tête-procèdent en permanence à toutes sortes de manipulations politiques, économiques et humaines ; alors qu'au nord de ce même continent, les peuples arabes ont
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décidé de se libérer de l'étreinte sordide des autocrates ; alors qu'elle abrite encore des dirigeants corrompus qui sont au pouvoir depuis plus de 30 ans, ou qui rétrocèdent allègrement le pouvoir à leurs rejetons, eh bien l'Afrique noire reste coite et inerte devant cette avalanche de révolutions qui secoue le Nord ; elle reste passive comme une vache dans une vallée regardant passer le train : circulez il n'y a rien à révolter. Y a-t-il plus bestiale preuve de la bestialité historique ?
Aminou Balogun
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