18 mai 2009
Rachidi Gbadamassi, Candidat à la Béatification
Métamorphose Spirituelle d’une Bête Politique
Après le triomphalisme de l’acquisition de leur joujou politique et électoral, face au choc que le transfert a suscité dans l’opinion nationale et internationale (pensez un peu à nos fameux "partenaires au développement" qui se saignent pour nous aider alors que nous n’hésitons pas à sortir 2 milliards pour corrompre un député..) le gouvernement et son Banquier en Chef, choisissent la stratégie de dénégation. Mais, que ce soit auprès de nos partenaires comme dans l’opinion, le Mal est fait, et ne peut que s’empirer. Il traduit une triple insulte. Oui c’est une insulte à l’intelligence du peuple que de croire qu’il goberait cette dénégation ; c’est aussi une insulte à la bonne volonté de nos partenaires au développement, qui par nos agissements sont mis en face du paradoxe de leur engagement. Enfin insulte faite à un homme réaliste comme Rachidi Gbadamassi qui revendique haut et fort sa bestialité ( au moins politique) que de considérer qu’il aurait changé de camp de façon aussi rocambolesque rien que pour des prunes, ou pour des raisons hautement philosophiques. Cette métamorphose, si elle n’était pas de l’ordre de celles que l’argent provoque, serait d’une telle portée spirituelle que si Gbadamassi eût été chrétien, il se verrait ipso facto propulsé au rang d’un Saint. Et puisque depuis la disparition du Cardinal Gantin, on n’arrête pas au Bénin de se pâmer de fierté et de commémoration indue ; voire d’y gaspiller des sous, au grand dam de nos partenaires au développement qui n’en font pas autant aux meilleurs de leurs cardinaux ; pour faire mieux qu’un Cardinal, la métamorphose spirituelle et philosophique de Rachidi Gbadamassi, si elle était effective, ferait de lui un candidat idéal à la Béatification. Et une nouvelle source inépuisable de fierté pour le Bénin…
Aminou Balogoun
Copyright, Blaise APLOGAN, 2008,© Bienvenu sur Babilown
Rédigé à 19:36 dans histo | Lien permanent
Tractations politiques dans le G 4 : Houngbédji rend visite à Rosine Soglo
15 mai 2009
Le leader des Choco-Choco Me Adrien Houngbédji a fait, hier jeudi 14 mai 2009, un saut chez la présidente de la Renaissance du Bénin Mme Rosine Vieyra Soglo.
Contrairement au président du Parti social démocrate (Psd) Bruno Amoussou il y a quelques jours, son homologue du Parti du renouveau démocratique (Prd) a passé environ quarante cinq minutes en tête-à-tête avec l’ex-première dame dans le bureau de celle-ci hier au parlement. Selon toute vraisemblable, il s’agit d’un rendez-vous retenu de commun accord entre les deux personnalités. Parce que Mme Rosine Vieyra Soglo était dans l’hémicycle au moment où Me Adrien Houngbédji a fait son entrée au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo. Quand son garde du corps est venu lui annoncer l’arrivée du N°1 du Prd, elle s’est rapidement retirée de l’hémicycle. L’information était aussi parvenue au président de l’Assemblée nationale, le professeur Mathurin Coffi Nago dont les éléments du service spécial ont aussi pris position. Rien n’a filtré de façon officielle des discussions entre Rosine Vieyra Soglo et Me Adrien Houngbédji. Mais des indiscrétions font état de ce que c’est toujours l’avenir du G4 qui préoccupe les uns et les autres. Et Me Adrien Houngbédji aurait profité de cette sortie politique pour présenter ses condoléances et celles de ses militants à la présidente de la Rb qui vient de perdre un de ses députés, l’honorable Paulin Tomadaga.
Jean-Christophe Houngbo
(Br : Ouémé/Plateau)
Tractations politiques :Yayi Boni chez Bruno Amoussou
19 mai 2009
L’ancien président de l’Assemblée nationale et ancien ministre d’Etat, chargé du plan et du développement Bruno Amousou a eu un tête-à-tête avec le chef de l’Etat Yayi Boni dans la matinée d’hier lundi 18 mai. L’entrevue aurait duré environ 45 mn. Personne ne peut dire avec exactitude, le centre d’intérêt de cette rencontre pour les deux hommes.
Les échanges ont eu lieu loin des caméras et des micros. Aucune presse n’a été associée, même pas la cellule de communication du Palais de la République. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le chef de l’Etat a fait la démarche vers Bruno Amoussou. On en veut pour preuve le lieu de la rencontre. C’est le domicile du leader du Psd à Cotonou qui a servi de cadre à leur tête-à-tête. Toutefois, depuis hier, les rumeurs vont bon train en ce qui concerne l’objet de la visite du Président de la République à un homme qui ne rate aucune occasion de lui lancer des flèches. Il s’est illustré dans cet exercice le samedi 9 mai 2009 à l’occasion du lancement de son ouvrage « l’Afrique est mon combat. ». Dans un témoignage pointu, Bruno Amoussou a clairement appelé à ce qu’on retourne à la vraie politique et qu’il n’y ait plus de génération spontanée en politique. Il a utilisé des termes voilés pour dire que si le Bénin est mal géré, c’est parce qu’il a à sa tête un président qui n’a pas été à une école politique et qu’il est sorti de nulle part. Le ministre d’Etat, chargé de la défense nationale Issifou Kogui N’Douro en était témoin. Et pour ne pas le frustrer, il fait la nuance en faisant ressortir que ce qu’il dit ne vise pas particulièrement ce dernier. Voilà qu’un peu plus d’une semaine après, le chef de l’Etat est allé échanger avec lui. Selon les rumeurs qui circulent, ils se seraient entretenus sur cet ouvrage dont le lancement a réuni la classe politique nationale. Yayi Boni est-il allé donner son appréciation ? Il pourrait bien en être question, vu l’écho que l’évènement a eu à travers le monde. Par ailleurs, étant donné que le climat sociopolitique est marqué par une tension, c’est un sujet qui ne sera pas occulté lors des échanges. Une manière de relancer le processus du dialogue social. C’est peut-être l’idée qui sous-entend cette visite en dehors du palais après celle que le chef de l’Etat a effectuée au domicile du couple Soglo pour s’entretenir avec la présidente de la Renaissance du Bénin Rosine Vieyra. Il ne compte pas s’arrêter certainement à ces deux niveaux. A force de multiplier ces actions, il montre qu’il est à la recherche de partenaires de taille en dépit de ce que représente l’Union pour la majorité présidentielle plurielle.
FN
suite à des déclarations tendancieuses enregistrées
Le député Ahossi du G13 parle de Gbadamassi, Fagnon et Elègbè
- L’honorable Basile Ahossi
L’honorable Basile Ahossi, dans un entretien accordé à votre journal décrypte l’actualité nationale. A cette occasion, il est longuement revenu sur les attaques du conseiller Amos Elègbè à l’endroit de l’opposition non déclarée, sur les déclarations incendiaires du ministre Nicaise Fagnon à Dassa et les déclarations de son ancien collègue du G13 Rachidi Gbadamassi.
L’actualité politique est actuellement très fournie avec beaucoup d’événements et de déclarations des hommes politique. L’échiquier politique est en ébullition.
L’actualité politique est en effet très fournie depuis un moment. Je crois que cela fait partie de la vie normale d’un pays démocratique. Hier, j’ai suivi l’honorable Zoumarou, sur Golfe Tv, et puis le soir, le ministre Elègbè sur l’Ortb qui, du reste, est la propriété privée des Fcbe, je l’ai entendu dire beaucoup de choses aux journalistes. Cela m’a fait sourire parce que j’ai senti que l’émission n’avait pas été du tout préparée. On dirait que le dimanche matin, il a suivi l’honorable Zoumarou et il a tenu à répondre. Je crois que ces genres de précipitations qui caractérisent les répliques du pouvoir font souvent que les gens donnent dans le panneau. Parce que les choses qu’il a dites, pour l’essentiel, ce sont des redites. Il y a des choses qu’il a dites et qui n’étaient même pas vraies. Le développement qu’il a fait sur les véhicules d’occasion, j’ai trouvé cela complètement à l’écart. S’il veut bien, moi je voudrais l’inviter sur le plateau avec le directeur général des douanes et je vais leur faire une démonstration contraire. Vous savez le groupe Fcbe, c’est des gens qui veulent réagir à tout et à chaud et parfois ce n’est pas trop bon.
En parlant du ministre Elègbè, il a dit qu’en novembre 2008 sur le plateau de Canal3, il vous avait donné une note de 0/20. Est-ce à dire que les honorables sont des paresseux ?
Heureusement qu’il s’est rattrapé en disant que, aujourd’hui, ça va mieux. Mais je dois dire que même en ce moment, ce qui bloque l’Assemblée nationale, c’est que les députés ne veulent pas se laisser mener par le groupe du Chef de l’Etat. Et jusqu’à aujourd’hui, tout le monde constate qu’on ne peut pas dire où se trouve la majorité. C’est parce que le chef de l’Etat s’investit dans une politique de contrôle de l’Assemblée nationale. La Cour constitutionnelle, il l’a en poche ; la Cour suprême, plus ou moins ; la Haac, parce que les gens ne sont pas soumis, cela dandine là-bas. Il y a un certain nombre de députés qui refusent de se laisser conduire comme cela. C’est de notre droit et nous ne pouvons pas travailler véritablement tant que nous ne sommes pas libres. Quand le G13 était avec les Fcbe, les choses se passaient bien et les autres subissaient. Mais à un moment donné, nous nous avons compris que ce n’était pas notre rôle d’acclamer tout ce que le Chef de l’Etat fait, Amos Elègbè est un grand frère à nous tous parce que cela fait longtemps qu’on le voit devant. Depuis 1972 que Kérékou est arrivé, il est entré dans le palais et il n’en sort pas. Mais, il critique Kérékou, il critique Soglo. Quand Soglo n’est pas là, il est avec Kérékou, c’est le meilleur conseiller. Il fut directeur général de l’Onato. L’Onato est devenu quoi ? Et puis il dit que le pays n’a pas avancé depuis l’indépendance. A qui la faute ? Ce n’est pas au chef de l’Etat. Mais aux cadres qui l’entourent. Lui, il est là en permanence, il ne bouge pas. Quand Yayi partira, celui qui va venir c’est celui qui serait le meilleur et Yayi n’aurait rien valu. Moi, je crois que des gens comme ça, ils ne nous donnent pas de bons exemples. Dans la vie, il faut avoir des options claires. Qu’on sache vous repérer. En 2006, il avait trouvé que celui qui pouvait diriger ce pays, c’est l’honorable Idji Kolawolé et il a fait campagne contre Yayi. Pourquoi il s’installe dans le palais et il ne veut jamais en sortir ? Je ne comprends pas des gens qui s’arriment à l’Etat pour passer toute leur vie accroché à l’Etat. Ceux là ne peuvent pas nous convaincre. Je le dis et puis aujourd’hui, il trouve que ce que les gens font et disent, c’est de la politique politicienne et que cela retarde le pays. Mais eux, ils nous ont retardé jusqu’à aujourd’hui et ils continuent de le faire. Je ne dirai jamais que tout ce que Yayi Boni fait est mauvais. Mais il fait beaucoup de mauvaises choses. Il faut le dire. Eux, ils trouvent que tout ce qu’il fait est bon, parce qu’on les amène à Paris pour se balader. Ils ont de grosses primes, des voitures d’Etat, les bons d’essence... Ceux-là ne sont pas des exemples pour nous. Ils n’ont pas de leçons à nous donner.
Il rejette également les propos de l’honorable Zoumarou qui a dit que le président de la République, Boni Yayi ne reste jamais au bureau. Qu’est-ce que vous en dites ?
L’honorable Wallis Zoumarou est l’un de mes patrons dont je suis fier. Il a été mon Directeur à la douane. Je suis fier de lui, même s’il est parfois nerveux. Mais, il dit des choses vraies. En vérité, le Chef de l’Etat et ses ministres sont tout le temps dans la rue. Je vais vous donner un petit exemple : Elègbè dit que Yayi doit être sur le terrain parce que Kérékou, entre 1972 et 1992, était lui aussi sur le terrain. Mais Kérékou allait dans les usines dans les unités de production. Kérékou ne se baladait pas dans la ville en quête du bain de foule. Ce que faisait Kérékou à l’époque, c’est inspiré du système soviétique où les dirigeants allaient dans les Kolkhoze et Sovkhoze. C’est ce que kérékou faisait. Mais aujourd’hui, le Chef de l’Etat est en quête de bain de foule et on trouve que c’est bon. Mieux, le budget exercice 2009 est arrivé à l’Assemblée nationale mais avec référence au budget 2008 non remanié. Il y a eu un collectif budgétaire en septembre ou octobre ou novembre 2008 qui a d’ailleurs été rejeté mais finalement mis en vigueur par ordonnance. Ils ont envoyé le budget 2009 sans tenir compte du budget pris par ordonnance. Il a fallu l’honorable Grégoire Laourou pour détecter tout cela. Je suis de la Commission des finances qui a fait un travail immense à la place du gouvernement. On dirait qu’au ministère des finances, il n’y avait plus personne pour faire un travail propre. Si les ministres étaient au bureau, si le chef de l’Etat était au bureau, on n’aurait pas connu ces légèretés. On ne leur dit pas de passer la nuit au bureau. Il y a des heures de service où il faut être au bureau. Alors, moi je crois que l’honorable Zoumarou a raison de demander que le chef de l’Etat reste un peu au bureau. Alors je dis qu’il faut qu’il reste un peu au bureau pour lire et étudier correctement les documents d’Etat. Parce qu’il faut pas que les autres lisent et qu’il pose simplement sa signature. Je suis d’accord avec l’honorable Zoumarou.
On remarque le ministre Elègbè veut opposer les autres députés G et F à Rosine Soglo, en la remerciant par rapport au vote de la loi sur la Lepi à l’Assemblée nationale. Seriez-vous contre la transparence des futures joutes électorales ?
Vous savez, la Lépi a été votée unanimement. Mais quelle est cette manie chez les yayistes de souvent remercier Mme Rosine Soglo ? La motivation est simple : le transfert des députés de la Rb vers les Fcbe, leur permet de faire passer certains dossiers. Et plus on adule la vieille, plus cela marche et plus ça les arrange. Dans ce qui s’est passé dans la confection du budget 2009, Laourou a travaillé comme un forcené. En quinze jours, il a perdu des kilos. Pourtant, même le président de l’Assemblée nationale, dans son discours, ne l’a pas remercié. Tout le monde se presse de remercier Mme Soglo parce que c’est elle qui tient la troupe de la Rb ; c’est elle qui dit aux gens d’aller dans un sens et les gens la suivent. En ce qui concerne la Lepi, on s’était réunis entre députés G et F et on a décidé de la voter, seulement nous avions dit qu’il faut faire quelques amendements. Par exemple, sortir le Sap/Cena de la structure politique. Je crois que le Sap/Cena est une structure administrative or les deux propositions de lois qui sont venues de Fcbe mettent le Sap/ Cena dans une commission politique ; ce qui n’est pas bon.
On ne peut parler de l’actualité politique sans évoquer les propos de Nicaise Fagnon suite à la sortie de certains jeunes à Dassa qui suscitent la candidature de Bio Tchané.
J’ai failli être inquiet quand j’ai écouté le ministre Fagnon. Je suis militaire et un militaire ne panique pas très facilement. J’ai fait mes analyses et j’avais cru que le Président Boni Yayi s’était résolu à recruter autour de lui des voleurs et des repris de justice parce que dans le gouvernement, il y en a. Le jour où on le lui a dit, il a douté mais dès qu’il en a eu la preuve, et qu’il a su que ce sont les gens qui peuvent se mettre à genoux devant lui, il n’en parle plus. J’ai cru donc que ce ne serait que des voleurs et des repris de justice mais je constate qu’il y a des extrémistes parce que c’est le vrai mot. Ce comportement frise l’extrémisme dans un Etat de droit. Aujourd’hui, ils sont en train de faire main basse sur la Haute Cour de Justice. Mais il y aura une vraie Cour de justice dans ce pays et il va répondre. Mais moi, je serai là pour dire aux gens qu’à ce moment là, le monsieur ne se portait pas bien. Cela pourra le sauver parce qu’un homme normal ne peut pas aller dire cela. Le Bénin appartient à tout le monde. Moi je suis d’Athiémé mais personne ne peut venir chez moi et je vais m’y opposer et dire que cette localité appartient à Ahossi. Heureusement, il n’y avait pas de clé à Dassa. Sinon on aurait commencé à se mutiler sur des fausses clés et des vraies clés. Ce ministre, le Président de la République devrait se débarrasser de lui. Mais comme il aime bien les gens encombrants, il ne le débarquera pas.
Gbadamassi de retour au bercail. Quels sont vos sentiments ?
J’ai suivi à la télévision le retour de l’honorable Gbadamassi. Je suis heureux qu’il soit rentré parce que le combat politique n’est pas à Paris. C’est ici qu’il a des militants. C’est ici la politique béninoise. Mais quand je l’ai écouté, je ne me retrouve pas encore exactement dans ses motivations. Ceci, parce qu’il trouve que la coordination a bien géré le G13 et il dit au même moment que ce sont les dysfonctionnements qui ont fait qu’il est parti. Je crois qu’il y a des choses qu’il ne nous dit pas encore. Mais comme c’est un ami et que nous devons nous revoir à l’Assemblée nationale ou ailleurs, je lui poserai beaucoup de questions. Je profite aussi pour dire aux gens qui croient que c’est parce que Gbadamassi est parti que le G13 sera en lambeau, qu’ils se trompent. Le G13 est là et solide. Il faut que les gens le sachent. J’ai déjà dit sur une chaîne de télévision de la place que le G13, ce sera peut-être 20 députés, peut-être moins de 10. Mais c’est devenu une philosophie nous ne reculerons pas.
A l’Undp, quelles sont vos relations avec votre président ?
Entre le président et moi, il n’y a aucun problème. Je crois que le communiqué a failli brouiller les choses mais nous nous sommes expliqués et l’Undp est résolument ancré dans sa philosophie de voir le pays géré de façon transparente. Ce n’est pas autre chose que nous disons au G13. L’Undp veut que le pays soit bien géré, il veut que les finances de l’Etat soient utilisées de façon claire. L’Undp veut la démocratie. Je crois qu’il n’y a pas de problème. L’Undp a déploré la forme de gestion du G13 mais n’a pas attaqué le fond donc, au G13, -vous savez toute alliance a ses difficultés- nous allons nous employer à améliorer la forme des choses. L’Undp ne se désolidarisera pas du G13.
Un mot à l’endroit de vos militants
Je voudrais demander à nos militants de rester sereins. Les oiseaux de mauvaise augure, ceux qui trouvent leur compte dans le désordre, dans le gaspillage des ressources de l’Etat qui montent au créneau pour dire, l’opposition fait ci, le chef de l’Etat a fait ça… Je crois que nous nous battons pour que les choses se passent bien car comme disait quelqu’un, lorsque nous sommes allés à la conférence nationale ceux qui dirigent le pays aujourd’hui, je veux parler du chef de l’Etat et des deux ministres d’Etat, aucun d’eux n’était au pays. C’est nous qui avons subi les affres et avons conduit le pays à l’hôtel Plm Alédjo. C’est les mêmes qui ne peuvent pas vivre des ressources propres à un fonctionnaire qui sont obligés de truander et de sucer l’Etat comme des sangsues, les mêmes qui nous ont conduit à l'hôtel Plm Alèdjo. Ce sont eux qui sont encore là et qui vont conduire le président Yayi Boni dans le mur. Mais nous souhaitons qu’il n’aille pas dans le mur. Je serai heureux que le pays soit dirigé avec succès. Mais à l’allure où vont les choses, je ne crois pas au succès.
12-05-2009, Léandre ADOMOU
Vie du G4 : Les alliés sceptiques face à la déclaration de la Rb
Écrit par Le Matinal du 19/05/2009
Faute de prises de position de la Renaissance du Bénin, le G4 est en proie à de monstres difficultés depuis quelques temps. Mais la dernière clarification de la Rb qui exprime avec détermination son appartenance à l’intergroupe, éclipse pour le moment toute idée de débâcle qui guettait le G4. Seulement les alliés sont sceptiques
Une crise de confiance secoue la coalition regroupant les plus grands partis de l’échiquier politique national. Cela est entretenu par le non respect de la parole donnée au sein du groupe des quatre, à savoir la Rb, le Prd, le Madep et le Psd. Du coup le contrat qui unit les parties prenantes est constamment violé par certains membres pour une raison ou pour une autre. De même, le groupe des quatre traînes un fardeau à travers les contradictions du passé qui jouent toujours contre l’esprit de cohésion et de franchise qui devrait caractériser cette coalition. On donnera raison à ceux qui, dès le lendemain du 12 mars 2008 ont souligné noir sur blanc que les partis représentés au sein du G4 n’ont pas fini de tirer un trait sur les contradictions du passé, leur inimité. Nicéphore Soglo à qui ceux qui sont dans le groupe ont refusé le second mandat en 1996 n’a pas encore totalement digéré ce « complot » ourdi contre sa personne. C’est le même schéma qui a dû se produire en 2001. En 2006, c’est au tour de Adrien Houngbédji de subir le même sort de la part de ceux qui sont avec lui aujourd’hui. Il s’agit des leaders du Madep, du Psd et de la Rb qui dans une dynamique appelée « Wologuèdè » ont décidé de soutenir Yayi Boni au second tour. Adrien Houngbédji n’a pas gagné leur confiance. En clair, par le passé chacun a su marquer le coup à l’autre. Mais depuis le 12 mars 2008 un autre climat est né entre les adversaires d’hier. Ils ont décidé de se mettre ensemble pour barrer la voie aux dérives du pouvoir en place. Ensuite, les 28 et 29 novembre à Abomey et à Bohicon, ils ont élargi le groupe à d’autres forces politiques, comme les Forces Clé et le G13. Le mémorandum qui en est sorti est suffisant édifiant. Il y a mal gouvernance et « il faut changer le chauffeur en 2011 ».
Fausse entente
Mais avant de parler d’une alternance en 2011, les acteurs du 12 mars, cheville ouvrière des assises de Bohicon et d’Abomey avec la Rb, qui en a pris une part active, n’ont pas eu le temps de faire complètement table rase du passé. Ce qui fait que le mal qui est fait à Nicéphore Soglo se décline en arguments servis par un clan de la Rb pour justifier les volte-face du parti. Le député Epiphane Quenum s’est parfaitement illustré dans cet exercice à plusieurs reprises. Entre Janvier et Février, son discours est axé sur ce passé. Chose curieuse, les plus hauts responsables du parti n’ont pas cherché à le ramener à l’ordre pour éviter que ces propos remettent en cause la cohésion et l’esprit du mouvement unitaire né des deux importants rendez-vous de l’histoire cités supra. Aucun d’euxAucun d’eux n’a daigné prendre ses responsabilités pour dire le danger que constitue cette stratégie de remuer le couteau dans les plaies du passé. Or l’opinion publique a cru qu’en étant l’inspirateur de la rencontre du 12 mars 2008 et des 28 et 29 novembre, la Rb et ses dirigeants allaient montrer le bon exemple et se comporter comme une famille qui sait pardonner. Pardonner à Adrien Houngbédji, à Bruno Amoussou, à Séfou Fagbohoun, Issa Salifou et consorts. La suite des évènements montre que la rancœur continue d’animer l’esprit d’une partie des « houézèhouè ». Aussi certains cadres du parti pensent que le comportement de certains députés a des relents de vengeance. Et, ils épousent clairement les points de vue des élus du peuple. La cacophonie à laquelle on assiste aujourd’hui au sein du G4 et pour laquelle on accuse la Rb tire une partie de sa source des évènements du passé. Si le porte parole de la Rb a souvent répété que le parti n’a de leçon à recevoir de personne, il s’adresse aux autres membres du G4. Il ne dit pas autre chose, si ce n’est pour leur rappeler que c’était leur tour de les poignarder dans le dos. Aujourd’hui c’est la leur. Cette façon de voir les choses amène à relever que la Rb signataire de la déclaration du 12 mars savait où elle allait. Si ensemble, ils ont pu dire tout cela et qu’en novembre ils ont décidé de s’unir pour faire la Nation, c’est laisser croire que c’est l’avenir qui compte désormais. Cette perspective est perturbée malheureusement par les comportements des membres du parti de l’ancien président de la République, Nicéphore Soglo. Son épouse et présidente du parti, Rosine Vieyra serait-elle dépassée par les choses au point de ne pas taper du point sur la table pour que cesse cette pagaille ? Serait-elle dépassée par les évènements ? La dame de fer a-t-elle perdu son caractère qui fait d’elle une femme hors pair ? Au-delà de ces interrogations, reconnaissons tout de même qu’à chaque sortie médiatique pour rassurer les partenaires du G4 et l’opinion publique qui préfère voir le parti dans le rôle d’opposant, elle a toujours tenté de lever l’équivoque, affirmant que les mots traîtrise et trahison n’existent pas dans le vocabulaire de la Rb. Or pour les alliés de l’intergroupe, ce qui se passe à l’Assemblée ne peut être qualifié que par ces deux mots. D’où la nécessité de s’interroger sur la sincérité des déclarations faites et des décisions prises dans ce parti ces derniers temps.
La sincérité du communiqué remise en cause
Sur les mêmes problèmes, le parti est déjà intervenu à maintes reprises pour démentir l’impression que les gens ont de lui. Les termes des déclarations lues ne changent pas pour autant. Mais le constat est que dans les comportements rien ne change à l’Assemblée nationale. Les députés Rb continuent de surprendre leurs amis. S’il faut croire à la sincérité du contenu du dernier communiqué rendu public par la formation politique, il faut s’attendre à un autre changement de comportement. Or si l’on veut imposer la discipline de groupe à certains députés, il est certain que c’est une manière de leur montrer la porte de sortie. Dans ce cas, il ne serait pas exagéré de prédire que plusieurs départs sont en vue à la Rb, par conséquent du G4. Car les conséquences du communiqué en date du 12 mai 2009 seront à la fois fâcheuses et bénéfiques pour l’intergroupe. Il devra s’attendre à ce que la Rb se repositionne comme un bon élève qui travaillera dans la discipline de groupe pour faire valoir à l’hémicycle son poids aux côtés de ses alliés. Ça va sans doute bouleverser les donnes dans la mesure où deux députés ont déjà fait leurs valises pour atterrir dans le camp de la mouvance présidentielle. S’ils mettent en exécution leur intention, on risque d’enregistrer deux départs de la Rb à savoir Epiphane Quenum et Justine Chodaton. Ils sont d’ailleurs surveillés comme du lait sur le feu. Si l’on doit faire foi à certaines indiscrétions, les députés qui ne vont plus observer la discipline de groupe seront exclus, ou virés, selon les propos d’un haut responsable du parti. C’est dire que, si la présidente Rosine Soglo n’a pas pu prendre certaines décisions, d’autres qui sont appelés à prendre les rênes de la Rb vont ramener la discipline. Comme sur d’autres questions préoccupantes, le G4 espère que la situation va se stabiliser dans la maison de son allié et il pourra mieux défendre ses intérêts. Seulement, tous les autres membres veulent demeurer comme des St Thomas avant de donner du crédit aux intentions qu’affichent de nouveau, les responsables du parti.
La retraite de « Maman »
Que reste-t-il encore de la présidente de la Rb pour imprimer une nouvelle vie à la famille « houézèhouè » ? Tantôt au pays tantôt à l’extérieur, Rosine Soglo doit consacrer une partie de son temps à un traitement clinique et l’autre partie à sa famille et à l’Assemblée nationale. En réalité elle n’est plus très apte à défendre comme par le passé les intérêts de la Rb. Elle n’a plus ce temps et elle manque d’énergie pour aller au front. Beaucoup de militants estiment que si sa santé ne l’avait pas précipitée dans la vieillesse et que si le poids de l’âge ne pesait pas sur elle, beaucoup de combats politiques perdus par la Rb auraient tourné simplement à l’avantage du parti. L’exemple le plus pathétique, c’est la mairie d’Abomey-Calavi qui a échappé aux renaissants bien que disposant du plus grand nombre de conseillers communaux. Pendant que le chef de l’Etat se battait pour contrôler la plus grande cité dortoir du Bénin, la présidente de la Rb était absente du territoire national. Léhadi Soglo étant absent également pour avoir fait un déplacement à la Mecque, il n’y avait plus personne pour affronter le pouvoir et tenir bon. Le porte parole Epiphane Quenum encore attaché aux idéaux de la Rb, le secrétaire général Georges Bada qui jouit d’une très grande influence dans la cité sont passés à la trappe. Comme on peut s’en rendre compte, la Rb n’est plus cette formation qui fait peur. « Maman » se rapproche de sa retraite politique, Nicéphore Soglo, maire de Cotonou et ancien président de la République n’a plus rien à perdre, le tonitruant Epiphane Quenum qui donné sa langue au chat, Georges Bada, qu’on trouve un peu timoré, tout cela joue désormais sur la visibilité du parti. Gardons d’en rajouter la polémique « Galiou Soglo » à cette longue liste de faits qui rendent la Rb malade depuis quelques temps, maladie qui affecte le G4. Une série de problèmes à régler, afin que le soleil levant retrouve tout son éclat. Alors l’une des hypothèses qui courent toutes les lèvres c’est que « Maman » se retire de la scène politique. A partir de quel moment ? Si c’est maintenant, c’est une mauvaise option, car, sa retraite politique signifie son départ de l’Assemblée nationale pour laisser sa place à Galiou Soglo, son suppléant. L’actuel ministre de la culture pourrait rejoindre ainsi le Parlement si la présidente de la Rb le veut. Le cadet de la famille Soglo, il compte bien finir le mandat entamé par sa maman au cas où il ne fera plus partie du gouvernement. Un schéma qui n’arrange ni le parti, ni le G4. Cela est d’autant plus justifié que le ministre Galiou Soglo n’a jamais voulu que la Rb reste dans l’opposition. On comprend qu’au cas où Rosine Soglo décidera de jeter l’éponge, le parti sera en proie à d’autres menaces. De même, si la retraite politique de la présidente n’est pas au programme, il va sans dire que la Rb ne pourra pas faire à la lettre le jeu du G4, comme le souhaite Léhadi Soglo. S’il veut prendre le devant des choses, ce n’est pas au moment où Rosine Soglo est toujours à l’Assemblée. L’opinion publique le voit mal contraindre la présidente à suivre la ligne indiquée par les autres alliés Me Adrien Houngbédji, Bruno Amoussou et Séfou Fagbohoun qu’on retrouve au sein du G4 et de l’Assemblée nationale comme des leaders capables de dessiner l’avenir de l’intergroupe. C’est pourquoi on se demande la suite réservée au dernier communiqué de la Rb signée de sa présidente Rosine Soglo. Lequel communiqué montre à souhait une certaine volonté de Léhadi Soglo de changer les choses afin de jouer au mieux sa partition au sein de l’intergroupe au risque d’être disqualifié d’office pour être le candidat unique du G4.
FN
Moukaram Badarou : Sg / Prd
« Ce n’est pas le premier communiqué. Il y a déjà deux ou trois décisions qui ont affirmé leur appartenance au G4 et leur refus d’aller au gouvernement. Mais dans la suite des évènements il n’y a pas eu du concret. Pour ce qui vient d’être décidé au sein du parti de la Renaissance du Bénin, le reste du groupe reste serein. Ce qui nous rassemble, ce sont les données fondamentales sur la bonne marche de la démocratie. Je crois que l’opinion publique et les différents partis se rendent compte de ce qui se passe. Nous de notre côté nous allons rester soudés. C’est le souhait de tout le monde que la Rb soit dans la même dynamique. Mais s’il y a eu plusieurs communiqués alors que dans la pratique les choses n’ont pas respecté l’esprit du texte. Avec le temps on va juger, car ce n’est qu’aux actes qu’on jugera de leur bonne foi. Nous attendons de voir ce qui va se passer dans les jours à venir et pour le reste du temps. Au Prd comme dans les autres formations politiques signataires des différents actes qui consacrent notre regroupement, nous pensons que le temps n’est pas de croire ou de ne pas croire à la sincérité de notre allié. Nous voulons croire que ce qui se passe n’est que passager et que les choses reviendront à la normale. C’est notre souhait le plus ardent pour la consolidation du groupe. »
Christian Sossouhounto
« C’est une décision qui émane du bureau politique nationale de la Renaissance du Bénin. On en est arrivé à cette décision suite à un débat d’idées à l’issue duquel la majorité s’est prononcée pour que le parti demeure actif dans le G4 et qu’il œuvre pour la cohésion de l’intergroupe. A partir de ce moment, je crois qu’il n’y a plus de débat à faire sur la position de la Rb. Le communiqué est suffisamment explicite. Il exprime la tendance de la majorité et selon le principe de discipline à la Rb, tout le monde se plie. Nous venons de démontrer à l’opinion publique et à nos alliés que le parti reste collé à l’esprit de la déclaration du 12 mars 2008 et des conclusions des assises des 28 et 29 novembre de la même année. Par rapport à certains comportements observés à l’Assemblée nationale, la présidente Rosine Vieyra Soglo a largement expliqué un certain nombre de choses concernant la député Justine Chodaton. Nous croyons que les choses vont changer et la cohésion reviendra au sein de la Rb et du G4. C’est un impératif catégorique que la présidente partage dans la mesure où elle-même a dit que si c’est ma majorité qui le décide, elle se plie. Il n’y a donc pas à se poser des questions embarrassantes sur la suite du communiqué et par conséquent des comportements de la Rb au sein du G4. Rien n’est statique, c’est les débats d’idées qui font que les choses évoluent dans le parti. C’est la preuve de la vitalité qui le caractérise ».
Raphaël Akotègnon, député Prd
« C’est mentir que de ne pas reconnaître qu’il y a une perturbation. Mais ce n’est qu’une vague ça va se calmer. Le G4 traîne un fardeau constitué par les hésitations d’un de ses membres ; notamment la Renaissance du Bénin (Rb) qui semble ne pas se décider. Depuis le vote du budget 2009, la Rb a obligé l’intergroupe à tempérer ses ardeurs. On pensait que c’était juste un moment de réflexion passager mais jusque-là ça traîne. Et on constate que la Rb semble ne plus être dans la même dynamique. On en prend acte mais cela ne diminue en rien notre volonté d’aller de l’avant dans une dynamique unitaire. Au cours de plusieurs réunions la question a été posée et la Rb nous a répondu de patienter afin qu’elle règle les perturbations internes au parti. Après, les choses iraient normalement. Mais ça fait 4 ou 5 mois que ça dure et nous n’entendons plus nous laisser prendre en otage. »
Editorial du jour: 15.05.2009
http://benininfo.com/loptioninfo_web.htm
L’ambivalente Rb
15.05.2009
Il est un secret de polichinelle qu’à la Renaissance du Bénin (Rb) deux camps s’affrontent pour le positionnement du parti sur l’échiquier politique national. Quitter l’hétéroclite groupe G4 composé de ses anciens bourreaux et ennemis politiques ? Sauter les deux pieds joints dans la mouvance présidentielle pour aider à la construction d’un pays prospère entamé par le Président Boni Yayi ? Deux préoccupations majeures qui n’ont de cesse de diviser les responsables au sommet de la Rb. Des réactions les plus discordantes aux plus antinomiques, la Rb se livre depuis un certain temps à un spectacle que l’opinion publique n’arrive pas à comprendre. Un flou artistique autour de sa position.
Que se passe-t-il alors ? Léhady Soglo, premier adjoint au maire de Cotonou soutenu par son père l’ancien président Nicéphore Soglo n’entend pas lâcher en cours de route ses amis du G4. Un groupe politique dont il est l’un des initiateurs. Mais comment comprendre cette position de Léhady Soglo, si son parti politique avait déjà connu une traversée du désert pendant 10 ans. En s’alliant avec ses anciens bourreaux, la Rb en son temps pense marquer sa présence sur l’échiquier national en se positionnant sur la liste des «aigris».
Ayant contribué activement à ériger le fétiche «G4» Léhady Soglo semble franchi la porte du non retour en s’opposant à une aile conduite par sa mère Rosine Soglo présidente de la Rb par rapport à ses penchants pour le pouvoir actuel. Les dernières réactions de la présidente et l’attitude adoptée par les députés de la Rb lors du vote de la loi dérogatoire sur la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) alors que leurs alliés avaient opté pour la politique de la chaise vide, dénotent d’une ligne de démarcation. «Maman» annonce les couleurs montrant le chemin à suivre. Léhady Soglo s’y oppose. Et ce jusqu’à quand ?
Le double jeu de la Rb profite au parti et renforce sa position à l’Assemblée nationale comme une force tampon. Dans un esprit très calculateur, la Rb fait presque adopter une position de centriste. Selon les intérêts en jeu, elle penche d’un côté. En quelque sorte, une ouverture à deux camps opposés. Quelle ambivalence !
Armand F. Vidégla
Renaissance du Bénin : Léhadi Soglo arrache le pouvoir à Rosine
Écrit par Le Matinal du 15/05/2009
Avec les dernières décisions qui sont tombées à la Renaissance du Bénin, Léhadi Soglo s’installe assurément comme le nouveau patron à bord du navire Houézèhouè. Contre toute attente, le bureau politique du parti l’a préféré à la présidente Rosine Soglo quant à la position à adopter sur l’échiquier politique national et surtout à l’Assemblée nationale. Mais rien n’est figé en politique.
Changeant sans cesse de position à l’Assemblée nationale et contre la ligne du G4, la Renaissance du Bénin a pendant longtemps entretenu une situation confuse, jamais observée depuis sa création. Cela est dû peut-être à l’affaiblissement de l’autorité de sa présidente Rosine Soglo, diminuée par un état de santé sans cesse dégradant. Et, bien c’est ce qui a permis à des cadres députés à l’Assemblée nationale de se comporter comme des membres libres de leurs mouvements et de leur position. Par moments en phase avec la position de la présidente, ils émettent des avis défavorables à l’intergroupe : le G4. La Rb a jusque-là montré le visage d’un parti qui n’est pas dirigé, ni maîtrisé par ses responsables. Il n’y a pas mieux que de qualifier la situation d’une récréation qui s’anime depuis le vote du budget général de l’Etat exercice 2009. A plusieurs reprises, Epiphane Quenum et Justine Chodaton ont violé le principe de groupe et l’esprit de la discipline, laissant libre cours à des commentaires au sein de l’opinion publique, qui estime que la Rb a déjà tourné dos à ses alliés de la coalition née le 12 mars 2008. Ces derniers ont alors commencé par menacer de prendre leurs responsabilités vis-à-vis du parti. La présidente, devenue impuissante de mettre fin à la cacophonie, son fils, dauphin naturel du père, Nicéphore Soglo a profité de la situation pour prendre ses responsabilités. Car, qu’on le veuille ou non, Léhadi Soglo, candidat de la Rb, à la dernière présidentielle de 2006 est appelé à jouer les premiers rôles, le couple n’ayant plus rien à perdre en politique, contrairement au dauphin qui a son avenir et sa carrière devant lui. Il est alors de bon ton qu’il se lève pour occuper le devant des choses au sein du parti. Mais sa seule personne ne peut lui permettre de prétendre à cette ambition. Il lui faut le soutien du bureau politique et surtout des militants. Et, aujourd’hui ce n’est pas ce qui lui manque pour devenir le véritable N°1 du parti. Ce soutien semble lui être acquis. On en veut pour preuve, les conclusions de la réunion du bureau politique tenue le 13 mai 2009, sous la présidence de Rosine et de Nicéphore Soglo. Le principal sujet qui était à l’ordre du jour, portait bien sûr sur « l’examen des questions de l’actualité politique au regard de la participation des députés de la Renaissance du Bénin aux travaux de l’Assemblée nationale depuis la fin de l’année 2008 ». Le parti devrait à cette occasion clarifier sa position. Deux camps étaient en jeu. D’un côté Rosine Soglo, minoritaire, et de l’autre Léhadi Soglo, majoritaire. Quant à leurs positions, elles diffèrent l’une de l’autre. Contrairement à la présidente du parti, le dauphin naturel estime qu’il faut poursuivre l’expérience du 12 mars 2008, qui a donné un espoir de fierté au peuple béninois. Selon certaines sources, proches du bureau politique, les militants et sympathisants, n’ont pas cessé, à longueur de journée, de rappeler aux responsables que personne ne doit mettre à mal cette aventure qui donne la possibilité d’un avenir meilleur. C’est ce qu’a défendu Léhadi Soglo pour rester en phase avec les militants. Dans l’entourage du 1er adjoint au maire de Cotonou, on apprend qu’il n’a cessé de répéter que c’est ce qu’il y avait lieu de faire qui se fait actuellement. Pour lui, il n’est pas question de céder devant n’importe quelle manœuvre. A cette réunion, où on pouvait compter des députés du parti, l’ambassadeur Valery Mongbey, les professeurs Koglévi Aziandomè, Marcellin Degbey, Alladayé, la majorité est parvenue à s’aligner derrière Léhadi Soglo. A partir de ce moment, on peut comprendre que progressivement, la direction de la Rb est en train de changer de main. La suite ? Mais le tout ne suffit pas de se décider. Il faut des poser la question de savoir ce qui se passera désormais à l’Assemblée nationale. Cette interrogation est d’autant utile que ce n’est pas pour la première fois que la Rb sort pour clarifier la même position. Or, la suite des évènements n’a rien à avoir avec le contenu du communiqué du 23 janvier 2009. Si les dérapages observés ces derniers temps seront encore d’actualité, cette réunion de la Rb n’aurait servi à rien. La question semble préoccuper les membres du bureau politique. Selon certaines sources, un mécanisme sera mis en place pour qu’on assiste plus à cette cacophonie au sein du parti. La nécessité de rétablir la confiance et la discipline non seulement au sein de la Rb, mais aussi au sein du G4, appelle donc à un changement de comportement des députés « renaissants ». Dans ce cadre, le bureau politique a décidé de mettre sur pied un comité composé de cinq personnes ressources et présidé par le secrétaire général du parti Georges Bada, avec comme collaborateurs Mme Marie-Ange Ligan, l’honorable Yacoubou Malèhossou, de même que Marcellin Degbey et Valery Mongbey. Cette équipe devra contenir les dérapages. Elle devra travailler à ce que les donnes ne soient plus bousculées. Une manière pour Léhadi Soglo de mettre fin à la récréation. Seulement, c’est une machine qui ne peut plus retenir les élans de Justine Chodaton et de Epiphane Quenum.
Fidèle Nanga
Après la création de l’UMPP : Que deviendra la FCBE ?
18 mai, 2009
http://lepaysemergent.com/2009/05/18/apres-la-creation-de-l%e2%80%99umpp-que-deviendra-la-fcbe/
Samedi dernier les forces coalisées de mouvance présidentielle ont créé l’Union pour la Majorité présidentielle plurielle UMPP. Une alliance née des conclusions tirées du bilan des trois années de gestion du pouvoir du changement. Désormais donc, l’UMPP représente l’organe faîtière de toutes les forces politiques se réclamant de la majorité présidentielle FCBE y compris. Ce qui de toute évidence place l’UMPP comme seul structure devant parler au nom des forces politiques de la majorité présidentielle. Un rôle que l’alliance Forces Cauris pour un Bénin Emergent FCBE assurait déjà si bien. Ceci fait donc craindre que cette nouvelle machine mis en place ne devienne source de discorde et de désunion, en raison du fait que Azatassou et sa bande ont déjà pris l’habitude de parler au nom de cette majorité et d’agir au nom de celle-ci. Mieux, c’est la composition du bureau de cette Alliance qui fait redouter que l’UMPP ne soit un machin de plus, créé par les nouveaux venus du système Yayi pour s’effrayer aussi un passage. L’on se souvient encore de cette boutade de Idrissou Ibrahima dans laquelle il comparait Boni Yayi à Georges Wéah. Voir aujourd’hui cet homme qui n’a pas cru en la victoire devenir président d’une aussi grande machine qu’est l’UMPP fait redouter l’enlisement. Car si bien des membres de la FCBE n’osent pas lever le petit doigt pour contester ce choix de Boni Yayi sur conseil d’Amos Elègbè, ils sont tout même nombreux à murmurer et ronchonner par rapport à la qualité, aux passés et aux capacités de cette machine à gagner les batailles électorales cruciale à venir. A ceci s’ajoute l’inquiétude des députés et membre des coordinations de la FCBE qui se demande à quelle sauce il seront mangé ?
Dieu-Donné KATAKOULA
Mutation politique : L’UMPP, la FCBE dans un autre emballage
mardi 19 mai 2009, par DP Le Grand Journal
Depuis l’annonce de la gestation de l’UMPP, on se demandait les motivations d’une telle entreprise. Aujourd’hui, les langues se délient et nous savons mieux pourquoi la FCBE a changé de carton d’emballage.
Romain L. KIKI
Née pour aider le chef de l’Etat dans la réussite de sa mission, la FCBE ambitionnait également de contribuer pour sa probable réélection. Mais très tôt elle s’est vite transformée en parti-Etat. Les frustrations en son sein devenaient fréquentes et petit à petit, les exclus ont commencé par donner de la voix soit pour dénoncer la gestion de l’alliance, soit pour stigmatiser la politique de leur leader Boni Yayi. Cela a conduit à la défection de certains partis politiques et de certaines personnalités qui se sont transformés en adversaires farouches de FCBE.
A cela s’est ajoutée l’image négative que les Béninois ont de FCBE surtout après les élections municipales de 2008 où dans la mémoire collective, la FCBE s’est illustrée par des contestations illégales du scrutin. C’est avec la FCBE que les contemporains ont vu pour la première fois de leur existence la contestation des élections avec des machettes et des gourdins. Comme si cela ne suffisait pour tenir l’image de FCBE, la plupart des recours en contentieux pour les municipales 2008 aboutissent en sa faveur.
La FCBE ne dégage plus une autre image que celle répugnante d’un parti Etat. Et aucun chef soucieux d’affronter correctement les échéances électorales sérieuses qui s’annoncent ne peut prendre le risque de s’accommoder des services d’une telle structure. Voilà pourquoi il était impératif pour les tenants du régime de fonder l’UMPP qui n’est rien d’autre que la FCBE dans un autre emballage.
Le piège du chiffre
On apprend que l’UMPP est composée de 180 partis politiques. Mais, personne n’informe les populations sur le nombre exact de partis politiques régulièrement enregistrés dans notre pays pour que l’UMPP à elle seule puisse en compter 180.
Cette forme de communication par les chiffres produit toujours un effet boomerang dans de pareil contexte. L’UMPP tombera vite dans les mêmes erreurs que la FCBE car elle aura tendance à se comporter en parti unique étant donné qu’on essaie de mettre dans la tête de ses adhérents que la quasi-totalité des partis du Bénin y sont membres.
Création de l’Umpp : Yayi met fin à l’hégémonie de « Fcbe »
Transmis par alexandre le Lundi 18 mai 2009 à 17:39:40
Le Chef de l’Etat a installé officiellement le samedi 16 mai 2009 au Palais des congrès de Cotonou un autre regroupement politique dénommé Union de la majorité présidentielle plurielle (Umpp). C’est dans ce cadre de concertation que se noie désormais l’alliance « Forces cauris pour un Bénin émergent ». L’hégémonie de la Fcbe aux côtés du Chef de l’Etat vient ainsi de prendre fin.
La Fcbe ne sera plus le plus large creuset qui regroupe les supporters du Président de la République. Son hégémonie a pris fin depuis le samedi dernier au Palais des congrès à Cotonou. C’est le Chef de l’Etat, M. Boni Yayi lui-même qui a prononcé le discours d’installation du nouveau regroupement. Dans la déclaration de constitution de l’Union lue par le Président du Rund, membre de l’alliance des Forces agissantes pour le Changement, M. Idrissou Ibrahima, l’Union pour la majorité présidentielle plurielle est un cadre de concertation des forces politiques et sociales engagées et mobilisées pour la sauvegarde des acquis de la conférence des forces vives de la nation béninoise de février 1990 et qui adhèrent au projet de société de construction d’un Bénin émergent tel que défini dans le programme de gouvernement du Président Thomas Boni Yayi.
Les membres fondateurs de l’Umpp sont les alliances de partis politiques et les partis politiques qui ont pris l’engagement public de soutenir la mise en œuvre du programme de gouvernement du Président Boni Yayi à la date de l’Assemblée constitutive. Si au sein des Fcbe, les partis grognent de ne pas avoir la facilité d’agir personnellement pour animer la vie politique, la réalité est tout autre au sein de l’Umpp. Dans ce dernier regroupement, les alliances de partis politiques et les partis politiques conservent leur autonomie organisationnelle dans l’animation quotidienne de la vie politique nationale. C’est l’unité dans la diversité, a déclaré M. Idrissou Ibrahima.
Après la déclaration de constitution, les membres de l’Umpp ont procédé à la signature de la charte consacrant la naissance de l’Umpp.
Tour à tour,
M. Eugène Azatassou a signé au nom des Fcbe,
le Général Martin Dohou Azonhiho a signé au nom des Fac,
M. Candide Azannaï a signé au nom de son parti Restaurer l’espoir.
Il a été suivi de Isidore Gnonlonfoun qui agissait au nom du Parti de la rénovation sociale.
C’est M. Zéphirin Kindjanhoundé qui a agi au nom de l’Udd Wologuèdè,
suivi de Mme Anna Cica Adjaï pour l’Undp.
La liste bouclée à ce niveau n’a pas plu au Chef de l’Etat. Et de conciliabules en conciliabules, il a été recherché dans la salle des personnes pour faire le nombre des signatures. M. Abiola François a été ainsi invité à apposer aussi sa signature. La liste est ouverte et les partis qui accompagnent le Chef de l’Etat peuvent passer apposer leur signature.
Signature de la charte
Selon M. Amos Elègbè, qui intervenait au nom du comité préparatoire de constitution, ce regroupement est composé de 80 partis politiques et plus de 250 mouvements et associations. Pour le coordonnateur Fcbe, M. Eugène Azatassou, cette alliance n’est pas petite, car elle compte 37 députés, 759 élus, 46 maires et 11000 élus locaux. Sur cette base, il espère pouvoir gagner, comme d’autres, la présidentielle de 2011 au premier tour avec Yayi Boni.
Mais des 46 maires que regrouperait l’Umpp, seuls huit étaient présents. Sur plus de trente députés qui constitueraient la majorité au parlement, seuls 23 étaient là, y compris le dissident du Madep. Même les Ministres faisaient à peine la moitié et la justification était qu’ils sont occupés sur le terrain.
Etaient témoins de la signature de la Charte des personnalités comme Albert Tévoédjrè, Moïse Mensah, Théophile Nata, M. Alabi Gbègan, les députés démissionnaires du Prd à la quatrième législature, le maire G13 Dakpè Sossou de Lokossa et celui de Zakpota élu sur la liste Rb.
L’absence de plusieurs députés, qui étaient à la refondation de la Fcbe il y a sept mois tels que Edgard Alia, Janvier Yahouédéhou, a été très remarquée. Selon les organisateurs, l’Assemblée générale de l’Union se fera bientôt pour mettre en place les organes.
Dans son discours d’installation, le Chef de l’Etat a exprimé sa reconnaissance à tous ceux qui se sont joints au grand regroupement. C’est un engagement ensemble pour l’émergence de la nation, a-t-il dit. Le Président Yayi a déclaré avoir bien entendu le message de la main tendue qui invite tout le monde à rejoindre la majorité. Il place l’espoir dans un renouveau politique qui doit être le centre de convergence de toutes les forces de la majorité. Le Président, pour terminer, a laissé entendre qu’il est avec tout le monde, qu’il n’a pas de parti politique et que l’Umpp n’est pas un parti politique, mais un creuset de toutes les forces soutenant ses actions.
Guy Constant Ehoumi
Journal LA PRESSE DU JOUR 18/05/09
Naissance de l’Umpp
18-05-2009 01:25
Yayi et les siens en ordre de bataille pour 2011
Union pour la majorité présidentielle plurielle (Umpp), c’est le nouvel arsenal politique auquel le Dr Boni Yayi a présidé à la naissance, samedi dernier au palais des congrès. Sans aucun doute, la machine à conquérir l’électorat pour 2011.
Regroupant plus 180 partis et alliances de partis politiques ainsi que 150 mouvements, l’Union pour la majorité présidentielle plurielle (Umpp) a pour objectif principal d’œuvrer à la réélection du Dr Boni Yayi à la tête du Bénin en 2011, mais avant de contribuer à ce que la fin de son mandat rayonne. Elle se veut désormais, la grande fédération au sein de laquelle tout ce qu’il y avait comme mouvements et partis politiques ou associations soutenant les actions du gouvernement devront se fondre et mettre en commun leurs forces. Le président Boni Yayi dans son allocution d’installation, a précisé que ce creuset devrait être perçu comme le cadre de tous ceux qui pensent au développement du Bénin. Partant, il invite toutes les autres forces politiques à y adhérer afin de construire ensemble avec lui le pays.
Il a profité de l’occasion pour affirmer qu’il était le président de les Béninois et qu’il n’avait de parti pris pour aucun camp, pas plus qu’il n’a de parti politique. Les allocutions de Amos Elègbè et de Idrissou Ibrahima sont également allées dans le même sens. Pour le dernier, cette majorité plurielle répond au fait que les partis politiques, les alliances de partis politiques et les mouvements qui composent l’Umpp, gardent leur autonomie tout en se conformant aux décisions de la grande fédération. Les 180 partis et alliances de partis ainsi que les 150 mouvements, membres de l’Umpp, ont pris la ferme résolution de travailler à la réélection du Dr Boni Yayi en mars 2011.
Benoît Mètonou
Yayi installe sa machine pour 2011
Le chef de l’Etat a procédé ce week end à la mise en place de l’Union de la majorité présidentielle plurielle (Umpp). Une véritable machine électorale qui, par ailleurs, répond à plusieurs impératifs politiques, qui auraient pu être suicidaires pour Boni Yayi.
Le chef de l’Etat a compris assez tôt qu’il fallait limiter les dégâts en coupant l’herbe sous les pieds de ses adversaires politiques qui tentaient de pêcher dans son marigot. Il décide alors de d’élargir le champ des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) à tous ceux qui se disaient de la majorité plurielle sans être des cauris, ou du moins se sentaient mal à l’aise dans l’entourage du régime et qui ne sont pas membres des Fcbe.
En outre, l’autre visée de Yayi en créant cet instrument c’est de pouvoir canaliser les mécontents de Fcbe ou ceux qui s’estiment écrasés par ce regroupement de partis politiques. Ces deux derniers groupes ne sont rien d’autres que ces députés Fcbe, qui menacent de créer leur propre groupe parlementaire et dont on dit qu’ils auraient été approchés par des candidats potentiels à la présidentielle de 2011. La troisième composante de l’Umpp regroupe les partis autonomes. Il s’agit de ces formations politiques qui n’avaient pas d’attache directe avec Fcbe mais qui disent soutenir les actions du chef de l’Etat. Ce faisant, Yayi contraint tous ses alliés actuels à rester dans un même creuset où il pourrait mieux les contrôler.
Pas comme Kérékou
La présence de Yayi à la cérémonie de mise en place de l’Umpp, et ce en présence de ses ministres, constitue un signal fort sur le rôle qu’il entend y jouer. En clair, le chef de l’Etat se révèle être le véritable patron de cette nouvelle famille politique autour de sa personne. Contrairement à son prédécesseur qui certes a crée l’Union pour le bénin du futur (Ubf), dont il a confié la coordination à Bruno Amoussou, Boni Yayi lui, par sa présence, montre, sans se cacher, sa détermination à prendre les commandes d’un nouvel instrument dont il entend se servir pour 2011. Une attitude qui contraste aves sa déclaration par laquelle il affirme être le président de tous les Béninois. Il ne peut prétendre être le chef d’une nation alors qu’il est à la tête d’une structure qui regroupe une partie des Béninois. Tout le contraire de l’Union pour la majorité (Upm) en France, créée par Nicolas Sarkozy qui a pris soin de la faire diriger par un de ses fidèles lieutenants.
En somme, que le chef de l’Etat décide d’avoir autour de lui une structure organisée pour soutenir son action est un acte normal et tout à fait évident. Mais faut-il que le chef de l’Etat s’en approprie au point de laisser penser qu’il en est le dirigeant ? Ce constat est d’autant plus avéré que le président de la République a pris soin de préciser qu’il n’était pas en train de créer un parti politique. Si Boni Yayi a cru devoir faire cette mise au point, c’est qu’il ne voudrait pas qu’on l’accuse de prendre la tête d’une formation politique alors qu’il ne s’agit en fait que d’un rassemblement de partis ! Mais là encore, le débat subsiste !
Alain C. Assogba
Umpp
19-05-2009 01:11
Un monstre à deux têtes
Depuis samedi, l’Union pour la majorité présidentielle plurielle (Umpp) est le nouveau creuset qui regroupe les partis, alliances de partis politiques et mouvements qui soutiennent le président Boni Yayi, dont les Fcbe. Déjà, cette dernière alliance, semble ne pas être disposée à se laisser arracher le contrôle de la majorité par un autre organe. D’où le bicéphalisme qui pourrait s’observer dans les prises de décisions.
Si le regroupement porté sur les fonts baptismaux par le chef de l’Etat et ses alliés politiques, samedi dernier, a des avantages certains, il est déjà rongé par le virus de la guerre de leadership. En effet, samedi dernier, l’organe dirigeant de l’Umpp n’a pu être désigné ou élu. A part Idrissou Ibrahima qui est identifié comme étant le porte-parole du groupe, tout semble pour le moment confus au niveau de qui aura en charge la coordination ou la présidence dudit rassemblement. Le président Boni Yayi tiendrait encore, les cartes en sa possession à ce sujet. Cependant, malgré les belles paroles débitées par un responsable des Fcbe, il semblerait que cet organe qui était jusque-là, le parapluie politique qui chapeautait la majorité présidentielle, sentant son hégémonie anéantie, est décidé à lutter pour continuer par jouer son rôle d’antan. Certains barons des Fcbe, dont des députés, estiment que si la coordination ne devrait pas revenir au président Boni Yayi lui-même, elle devrait leur revenir de facto. Car, disent-ils, les Fcbe, entité de cette union, demeurent le regroupement qui a le plus grand nombre de partis et mouvements politiques. Mieux, la plupart de ses membres se disent des ouvriers de la première heure qui militent aux côtés du chef de l’Etat. Ils estiment que depuis trois ans, le chef de l’Etat n’a pu satisfaire encore aux ambitions d’un certain nombre d’entre eux. Par conséquent, les membres des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) devraient pouvoir se voir au moins attribuer les premiers rôles dans ce nouvel ensemble.
Or, selon certaines indiscrétions, les concepteurs de l’idée de ce grand rassemblement, sont de nouveaux alliés du président. Il s’agit en particulier du Fac. Et d’ailleurs, les membres de ce creuset jouent déjà les premiers rôles. La preuve l’ancien député, Idrissou Ibrahima est le porte-parole de l’Umpp et l’ancien ministre Amos Elègbè qui avait soutenu Antoine Idji Kolawolé contre Boni Yayi lors de la présidentielle de 2006, dont il est devenu le conseiller politique, a été la cheville ouvrière des assises du samedi dernier. On n’a donc pas besoin d’aller chercher à l’extérieur du regroupement les raisons du bicéphalisme qui guette le nouveau-né du landerneau politique béninois. Surtout que les éléments de la dernière heure aussi veulent avoir leur part du gâteau, on risque bien d’assister à la guerre des tranchées entre les Fcbe et l’organe dirigeant qui sera issu de l’assemblée générale qui est annoncée pour bientôt. Toujours est-il que plusieurs indices présagent d’une difficile collaboration entre les Fcbe et le directoire de l’Umpp.
Benoît Mètonou
Nominations à la présidence et dans les ministères: 24 femmes sur 134...
Transmis par alexandre le Mardi 19 mai 2009 à 14:13:43
Nominations à la présidence et dans les ministères: 24 femmes sur 134 (Où sont donc les 30% de postes promis ?)
Le gouvernement du Changement a procédé tout récemment à des nominations à la présidence et dans les ministères. Mais, force est de constater, que parmi les 134 nommés, il n’y que 24 femmes. Ce qui remet alors en cause les 30% de postes promis aux femmes par le chef de l’Etat. Pourquoi le chef de l’Etat n’a pas mis en pratique les 30% qu’il a promis aux femmes à cette occasion ?
Ces 30 % promis sont-ils un leurre ? Tout compte fait, ces nominations récentes ne cadrent pas avec la promesse du chef de l’Etat faite aux femmes. D’aucuns diront peut-être qu’il le fera lors de son prochain remaniement ministériel. Cependant, il n’en demeure pas moins vrai que l’émergence de la femme passe par là aussi. Donc, il ne faut nécessairement pas attendre la veille d’un remaniement avant de penser à la gente féminine. Par rapport à cette situation, Me Marie-Elise Gbèdo a déclaré qu’elle est état de veille comme d’autres femmes d’ailleurs.
Juliette B CHECONY
Journal 24 HEURES AU BENIN 18/05/09
Audience au palais de la présidence
12-05-2009 01:14
Que cache la rencontre entre Boni Yayi et Sévérin Adjovi ?
Le maire de Ouidah, Séverin Adjovi a été reçu par le chef de l’Etat, Boni Yayi, en présence du préfet des départements de l’Atlantique/Littoral et des députés Venance Gnigla et Célestine Adjanohoun. Quand on sait que Ouidah constitue un enjeu de taille pour les deux hommes et que certains événements ont davantage creusé le fossé entre eux dans un passé encore récent, on se demande bien si les accolades et poignets de main vont au-delà du symbolisme.
Avec la visite du maire de Ouidah au palais de la Marina, on peut bien déjà se dire que la hache de guerre est enterrée entre Séverin Adjovi et Boni Yayi. Puisqu’il a été question principalement du développement de la cité historique. Or, c’est bien cela qui a amené l’actuel locataire de l’hôtel de ville de Ouidah à dénoncer sur une chaîne de télévision de la place, la gestion de l’ancien président de la Boad. Mais surtout, la marginalisation de la ville natale de l’épouse de Boni Yayi. A la sortie de son audience hier, le maire Adjovi a semblé satisfait de l’entretien qu’il a eu avec le président de la République. Il a rappelé son idée d’un plan de développement spécial pour sa commune. Une proposition à laquelle Boni Yayi a adhéré apparemment. Dès lors, la tentation de croire que les divergences entre les deux hommes sont aplanies est forte. Cependant, trop d’intérêts sont en jeu et les séquelles d’une lutte à distance sont encore vivaces. Il s’agit d’abord pour les deux hommes, de pouvoir s’assurer le contrôle de Ouidah. Adjovi et Yayi voudront à tout prix faire régner leur hégémonie sur la ville esclavagiste. Si le premier est natif de cette ville, il ne lui pas été pourtant facile d’en devenir le maire. Le second, fils par alliance, malgré son score lors de la présidentielle de 2006, a vite perdu la confiance de sa « belle-famille ». La preuve, sa liste pour les communales a peiné avant d’engranger quelques conseillers municipaux. Cela démontre qu’aucun des deux hommes n’a véritablement la mainmise sur Ouidah. Et la présence de Venance Gnigla qui a été l’artisan de la victoire de Yayi à Ouidah et qui a offert la mairie à Ajovi en 2008, n’était pas pour le décor.
La guerre des clés
Pour le contrôle donc de cette ville, les deux hommes pourront-ils trouver un terrain d’entente, vu qu’ils sont engagés dans une lutte dont l’issue ne peut être que fatale pour l’un afin que l’autre vive ? Ajovi étant un libéral pendant que Yayi veut avoir tout sous son joug, les signes de la réconciliation ne sont-ils pas que de convenance ? Les jours à venir le démontreront certainement. D’un autre côté, le feuilleton de « la clé » est encore très présent dans l’esprit des Béninois et particulièrement des Ouidahniens. En effet, on se rappelle qu’après une sortie médiatique du maire, qui n’a fait aucun cadeau au président de la République, les partisans de ce dernier se sont rendus au palais de la présidence. Au cours de l’audience, la clé de la ville a été remise à Boni Yayi. Ce que Adjovi, alors absent, a contesté dès son retour au pays, avec l’appui d’un certain nombre de cadres de Ouidah dont le professeur Honorat Aguessy. Dans ce feuilleton, la guerre de trône qui sévissait déjà au sein de la progéniture de Dagbo Hounon, a été exploitée. Ainsi, de fil en aiguille, on en est venu à déplorer un mort et des blessés. Des marches d’humeur ont été orchestrées contre Adjovi, qui aurait commis un crime de lèse-majesté en appelant l’occupant du trône de Dagbo Hounon par son prénom qui n’est plus usuel. Pour le camp du maire, il n’y avait aucun doute sur l’identité des responsables de ces manipulations. Et depuis, une atmosphère tendue règne à Ouidah. Les deux camps se regardent en chiens de faïence guettant la moindre occasion pour en découdre avec l’autre.Le miracle de la Basilique
Samedi, la Basilique de Ouidah, dont la construction a été faite tant par les animistes que les chrétiens, a fêté ses cent ans. Une occasion qui a permis aux deux hommes de se côtoyer. N’est-ce pas de là qu’est venu le déclic ? N’est-ce pas de là que les deux hommes ont compris qu’il fallait se donner la main afin d’aller vers l’avant ? Beaucoup de sources y conduisent. Cependant, la grande question demeure : sont-ils sincères dans leur intention d’œuvrer au développement de Ouidah ? Si oui, alors quel est le contenu concret de la promesse du président de la République ? Car, il ne faudrait pas perdre de vue que la bataille pour 2011 ayant commencé depuis longtemps, autant les potentiels candidats prennent des engagements, autant certains leaders font tout pour monter les enchères. Et pour la plupart du temps, au mépris du peuple. La preuve en est que les deux hommes se sont retrouvés alors que les populations voire des familles sont désormais divisées et peut-être à jamais.
Benoît Mètonou
Séverin Adjovi au cabinet présidentiel : « On s’est compris »
Écrit par L'Option Infos du 12/05/2009
Le président Boni Yayi a accordé lundi dernier une audience à Séverin Adjovi, maire de la ville de Ouidah. Cette rencontre fait suite à une demande heureuse du Président de la République à laquelle le maire de la cité des Kpassé à bien voulu répondre présent.
Selon le maire Séverin Adjovi, la Cité historique de Ouidah se porte bien et il n'y a point une quelconque menace de la paix ou de la stabilité. « Les citoyens de Ouidah ne sont pas en train de marcher dans la rue. J'ai rassuré le Président de la République que toute la paix existe à Ouidah », a déclaré le maire. Le Président Boni Yayi et le Maire Sévérin Adjovi ont échangé sur les différentes conditions pour que le développement de Ouidah se réalise. « J'ai dit au Chef de l'Etat que nous avons besoin d'un vrai plan de développement pour la ville de Ouidah. Nous avons échangé sur la manière de conduire le développement de la ville. On s'est compris», a précisé M. Adjovi, avant de remercier le Chef de l'Etat pour tout ce qu'il fait pour un apaisement des esprits dans la cité historique de Ouidah.
Léonce HOUNGBADJI
Copyright, Blaise APLOGAN, 2008,© Bienvenu sur Babilown
Les commentaires récents