Ministère des affaires étrangères : La diplomatie béninoise paralysée dès mardi
http://benininfo.com/lematinal_web.htm
11 mai 2009
Dans la trentaine de chancelleries que le Bénin compte à travers les capitales du monde entier, la diplomatie béninoise va souffrir durant 72 heures, car elle sera réduite à un service minimum à compter de ce mardi 12 mai 2009. Le mouvement sera plus corsé au département à Cotonou. Tous les agents observent une cessation d’activités. Le gouvernement a tenté en vain de désamorcer la grève.
C’est l’une des rares fois que les activités seront perturbées au ministère des affaires étrangères du Bénin. Les agents diplomatiques vont en grève pour 72 heures à compter de ce mardi 12 mai 2009. Il y a exactement une semaine, le Syndicat national des diplomates, interprètes-traducteurs et personnel administratif et technique du ministère a décidé en assemblée générale extraordinaire d’observer ce mouvement de grève pour protester contre la détérioration du climat social. Au cours de cette rencontre à laquelle tout le personnel ou presque, a pris part, les importantes revendications, qui servent de toile de fond au climat de tension qui règne, ont été évoquées. Si, la composition du cabinet du ministre et la nomination de responsables à la tête des directions qui sont vides, sont entre autres éléments qui pèsent sur la plate forme revendicative, la satisfaction de ces points au dernier conseil des ministres, n’a pas émoussé les ardeurs des agents diplomatiques. On ne pouvait que s’attendre à cela dans la mesure où, le personnel a une longue liste de problèmes, qui constituent les sources de son mécontentement. Face à ce sentiment qui l’anime et qui ne date pas d’aujourd’hui, la diplomatie enclenchée par le ministre d’Etat, chargé de la défense nationale Issifou Kogui N’douro, n’a pas produit les fruits escomptés. Il était le premier à annoncer que le dernier conseil des ministres allait régler le problème de formation du cabinet du ministre. Ce qui est fait. Mais malgré cette annonce pour faire baisser la tension, il n’a pas réussi sa mission. Le Syndicat qu’il a rencontré n’a pas cru devoir démordre. Pourtant, le ministre a promu que les autres revendications trouveront de solutions. Ils ne l’ont pas cru. Tout simplement parce que les agents diplomatiques sont conscients que le gouvernement n’a pas la volonté d’aborder leurs problèmes à fond. Il donne l’impression de ne pas en avoir les moyens, encore moins les coudées franches. Ils ne voient pas d’un œil sérieux, la démarche du ministre d’Etat, pour la simple raison que même leur ministre de tutelle, n’affiche pas une volonté claire pour résoudre les problèmes qui existaient et qui se sont accumulés à son arrivée. Il y a par exemple, la situation des cadres chevronnés qui sont délaissés dans les bureaux attendant depuis des années, leur redéploiement dans les missions diplomatiques et consulaires, vides pour la plupart depuis un moment. Est-ce une fatalité ? Ou, une démission ? S’ils estiment que le chef de la diplomatie béninoise, Jean Marie Ehouzou a les clés de la résolution de leurs problèmes, alors qu’il ne veut prendre ses responsabilités, ils refusent de continuer à croiser les bras en le regardant. Ils ont décidé d’agir parce que devenus des St Thomas, ils ne croient plus aux promesses, sans quoi, ils auraient du renoncer à leur mot d’ordre après la rencontre qu’ils ont eue avec le ministre d’Etat. Ils refusent également d’avoir la main au menton pour subir leur situation. Sinon comment comprendre que des agents sont affectés depuis des mois à des postes étrangers et ils n’ont jamais reçu leur titre de voyage pour rejoindre leur nouveau point de chute ? C’est pour que cet état de chose se corrige qu’ils ont décidé d’observer un mouvement de grève de 72 heures qui prend effet dès demain mardi. De quoi donner quelques soucis au ministre Jean Marie Ehouzou. Aura-t-il l’inspiration pour dissuader les agents mécontents ? Par le passé, il n’a pu le faire. Par conséquent, il lui serait difficile d’éteindre le feu allumé à Cotonou et qui n’épargnera pas les missions diplomatiques.
FN
Atacora Donga : Grogne des enseignants contractuels en situation...
Transmis par alexandre le Vendredi 08 mai 2009 à 16:21:23
Atacora Donga : Grogne des enseignants contractuels en situation de reversement
Les enseignants contractuels en situation de reversement des départements de l’Atacora Donga étaient ce jeudi dans les rues de Natitingou. A travers ce mouvement d’humeur, ces enseignants entendent exprimer leur ras-le-bol, mais également exigent un certain nombre de droits que les autorités se refusent de leur accorder. Cette marche de protestation est partie du Ceg1 de la ville pour échouer à la direction départementale de l’enseignement secondaire et de la formation technique et professionnelle, avec une escale à la préfecture.
A chaque étape, les marcheurs ont lu une motion aux autorités. Dans la motion lue par Georges Dougou, porte-parole du collectif départemental des enseignants contractuels en situation de reversement des départements de l’Atacora Donga, ils réclament immédiatement et sans condition les contrats des enseignants concernés, la régulation de la situation financière des contractuels locaux en situation de reversement dans le corps des agents contractuels de l’Etat, et ceci, à travers la sortie de leur fiche de paye. Que ce soit à la Ddeps ou encore à la préfecture, les autorités qui ont écouté les manifestants ont promis de rendre compte à qui de droit pour trouver une suite favorable à leur revendication.
Alassane AROUNA
Journal FRATERNITE 08/05/09
Grève dans le secteur de la santé : Pas de service minimum dans l’Atacora et la Donga
8 mai 2009
Depuis le déclenchement du mouvement de grève des agents de la santé, des morts s’enregistrent chaque jour au sein des populations de l’Atacora et de la Donga pour manque de soins. Le constat est triste dans les unités sanitaires des deux départements depuis deux mois environ.
Le durcissement de la grève des agents de santé pour non paiement des primes de rendement et non reversement des agents contractuels crée des dommages incalculables. Le mouvement de grève s’est radicalisé dans les centres de santé communaux, les hôpitaux de zone et dans le centre hospitalier départemental (Chd) Atacora. Les réquisitions auxquelles ont procédé par les responsables des unités sanitaires les premiers jours du mouvement de grève ne sont plus respectées. Les rares cliniques privées à Natitingou notamment le centre de santé St Luc et la clinique Nassera sont débordées de malades. Ce qui fait que d’autres malades sont évacués à grand frais en direction de l’hôpital St Jean de Dieu de Tanguiéta. Là-bas, ils sont hospitalisés sous les manguiers parce qu’il n’y a plus de lit libre. Nombreux sont les malades surtout les cas accidentés qui n’atteignent pas cette destination. Des décès sont déplorés chaque jour et il n’y pas de morgue pour conserver les morts. L’unique morgue des départements de l’Atacora et de la Donga logée à Natitingou connaît des problèmes techniques depuis plus de deux mois. Car, l’appareil moteur compresseur récemment acquis est grillé. Pendant ce temps, l’Etat garde un silence long et coupable.
Hervé M. Yotto (Br Atacora/Donga)
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