Sa mère est Bo dans l’Alibori, son père est de l’Atakora, elle a grandi à Cotonou. N’Dani Gani, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, excelle dans la promotion du patrimoine culturelle de la partie septentrionale du Bénin. Aské, tipenti, tèkè, sinsinnou sont les danses qu’elle a décidé de valoriser sur son nouvel album. Au détour d’une interview, elle parle de cet opus et de ses projets.
La reine du zinli gbété par qui le Mono/Couffo rappelle sinon son antériorité, du moins son autorité dans la tradition musicale zinli qui prend son origine dans les rythmes et les rites de Tado.
Belle voix forte, force de la nature, que ses clips encensent de façon merveilleuse et poétique ; une énergie à vous couper le souffle. La variété des thèmes de prédilection de Norberka nous parle de l’amour, de l’amitié, de la fraternité, de l’espérance, et de la foi
Ce dernier album, Gantché xo, sorti en 2013 amplifie le précédent et signe la maturation d’une œuvre forte et d’un talent incontestable.
Petit regret toutefois c’est cette lancinante récurrence, d’album en album, de chanson en chanson, de la valorisation du thème du mal -- fût-il réaliste ou réel : quelle société ne possède pas ces vices ? -- des malfaiteurs, des sorciers, de la méfiance vis-à-vis du prochain, etc. Toute cette rengaine de la haine de soi typiquement béninoise que nos artistes utilisent pour intéresser leur auditoire. Enseignement qui part sans doute d’un bon sentiment mais qui aboutit à un mauvais port, dans la mesure où il ne fait que constituer le mal qu’il prétend destituer.
Si Norberka utilisait toute son énergie et son talent à nous éclairer d’une lumière positive, nous transmettre une vibration positive, le mal, tout le mal qu’elle dénonce se réduirait comme une peau de chagrin
Une voix mélodieuse, un discours de joie et de bonne humeur, une tonalité positive à mille lieues des «gbêtoda », des «mitchomidé » et des «yénahouwé » auxquels la tradition de haine de soi béninoise nous a habitués. Une jeunesse pétillante de fraternité et de liberté dans la diversité culturelle servie en peu de temps par une référence éclectique aux principales langues du Bénin, du Nord au sud, de l'est à l'Ouest. Tout ceci sans excès hyper-sexy, sans dénudement provocateur ni sensualisme débridé.
A l’écart des travers éculés de l’imagerie musicale moderne, Faty nous donne à voir et à vivre la beauté saine du corps et de l'esprit, la joie de vivre. Elle nous réconcilie avec l'art d'amuser en musique, de convoler avec le cœur des hommes, de tous les hommes. Sur les ailes de sa mélodie envoûtante, dans la douceur ouatée d’une voix ensorcelante, elle nous invite à une ballade aérienne avec les pieds bien plantés dans le sol du pays. Avec Totché, nous souhaitons un bon départ et une riche moisson à Faty, artiste de talent et d'avenir
You call me out upon the waters The great unknown where feet may fail And there I find You in the mystery In oceans deep My faith will stand And I will call upon Your name And keep my eyes above the waves When oceans rise My soul will rest in Your embrace For I am Yours and You are mine Your grace abounds in deepest waters Your sovereign hand Will be my guide Where feet may fail and fear surrounds me You've never failed and You won't start now
So I will call upon Your name And keep my eyes above the waves
When oceans rise My soul will rest in Your embrace For I am Yours and You are mine [6x] Spirit lead me where my trust is without borders Let me walk upon the waters Wherever You would call me Take me deeper than my feet could ever wander And my faith will be made stronger In the presence of my Savior I will call upon Your name Keep my eyes above the waves My soul will rest in Your embrace I am Yours and You are mine
Organisers of the Lagos International Jazz Festival will hold the annual ecent on May 30 and 31. In a release sent to R, Inspiro CEO and festival director, Ayoola Sadare said the festival is poised to become a major event on the Nigerian tourism calendar and will attract jazz and contemporary music lovers to the country that will stand alongside cities like Cape Town, Montreal, Montreux, New Orleans, London and Tokyo. “Lagos as a megacity is not going to be left out and will surely become a Jazz and music Mecca in the near future.’’
He stated that “ the Jazz Festival is not just another show, but a tourism brand with the potential to boost the image of the country, and add to the GDP of the state and Nigeria as a whole when properly developed.”
This year’s line-up has a few international acts, but the organisers have also chosen a significant number of Lagos-based Jazz musicians. “We chose to bring a few international musicians to Lagos not to the detriment of our home based musicians who put the Nigerian flavor into the genre, and which is what tourists want to see when they attend festivals, but because it is a good platform to spot future stars in an organic setting and have them interact with their international peers”.
The festival will also have the following adjunct value added events like Jazz & Music Workshops (music business …
Pour comprendre les Anciens pays émergents et les nouveaux, rien de mieux que d'écouter leur musique, et d'essayer de la comprendre, dans sa profondeur...
1. Duo Chine-Japon
Yoshio Kurahashi ( Shakuhachi japonais 尺八)et Liu Fang ( gu zheng chinois 箏) ont joué ce morceau du célèbre compositeur japonais Kohachiro Miyata (originellement une pièce pour Shakuhachi et le Koto japonais) pendant une tournée de 5 concerts aux Pays-Bas, 21-25 Mars, 2007
Le ciel de la musique traditionnelle béninoise vient de s'enrichir d'une nouvelle étoile nommée Norberka. La nouvelle star cumule un certain nombre de qualités tout à fait fantastiques que sont sa jeunesse, sa truculence, une gestuelle à la fois esthétique et riche, une prodigieuse capacité à vous donner envie de danser, et surtout sa très belle voix. Comme le dit son producteur, on peut affirmer que Norberka « c'est la représentation d'un rythme », un rythme qui transporte au comble de la joie. La nouveauté de Norberka c'est de proposer un rythme zinli typiquement du mono.
Comme chez beaucoup de Béninois la jeune chanteuse glane dans le champ de ses prédécesseurs. Notamment, la chanteuse Vivi l’internationale qu'elle cite nommément et Sagbohan Danialou qu'elle considère comme un maître affectueux. Mais il y a chez Norberka un emprunt des grivoiseries gestuelles d’un Anice Pépé qu'elle oublie au passage de citer parmi ses références. Il est vrai que ceux que nous imitons le plus souvent sont ceux que nous feignons d'ignorer.
Il y a aussi dans les images qui accompagnent ses albums notamment le dernier, un accent sur des gestes suggestifs qui, sous prétexte d’excitation, flirtent avec l'obscène sans pour autant, Dieu merci, y succomber tout à fait. Je pense que pour qu'elle s'affirme, Norberka doit se refréner du côté d’une Pélagie la Vibreuse pour tendre plutôt vers une Anagonou Vodjo, où la danse est d'abord une joie saine, magnifique, riche et spontanée et non pas un mécanisme bestialement racoleur. Sur le plan des thèmes, comme elle l’a bien réussi avec la plupart des
titres de son dernier album Kpe Dido, il faudra qu'elle évite la thématique de l'encensement de la haine de soi qui est devenu un lieu commun dans les chansons du sud du Bénin. Au contraire, elle doit mettre l'accent sur des thèmes et des idées positifs.
Enfin pour la langue, Norberka dit elle-même qu'elle vient battre en brèche l'apanage fon du zinli. Elle n'est pas la première à donner un écho diversifié et un cachet spécifique au rythme zinli de l’aire AdjaTado. Anice Pépé aussi a élargi la base culturelle du zinli en donnant sa voix et ses gestes de noblesse à une variété authentiquement de l’Ouémé. Cela dit si Norberka veut
s'en tenir à sa démarche d'authenticité, il faut qu'elle s'abstienne des errances idiomatiques qui font que sous prétexte d'unité de l'ère culturelle Adja/Tado, elle se rabat souvent sur des intonations goun ou fon. Au contraire, à l'instar de Dahoue Doto qui a promu le rythme gogohoun en démontrant avec brio que la poésie de la langue d’Aplahoué avait du beau et du vivant, susceptible d'être magnifié, Norberka doit vraiment coller au parler Adja qui définit la variété spécifique du zinli qu'elle propose. Car une variété musicale traditionnelle n'est pas seulement faite des gestes et des rythmes mais elle touche aussi à la langue, aux accents, aux mots et à l'expression.
Bienvenue donc à la jeune et talentueuse, Norberka la Fougueuse à la voix sublime et aux gestes envoûtant… Écoutez plutôt
La Sexualisation à Outrance de la Danse en Afrique, un Sida Colonial Florissant
En Afrique jadis, le corps était exposé. La danse était l'occasion d'une expression codifiée. On dansait pour les dieux, on dansait pour les cieux, on dansait pour la vie, on dansait pour transcender la mort. Ce qu'on a appelé manque d'écriture en Afrique était une interprétation erronée du regard occidental. Si l'écriture telle que le conçoit l'Occident a fait défaut, bien d'autres systèmes, au demeurant intégrés, y palliaient. Et la danse faisait partie du système d'écriture et d'expression corporelle de l'Afrique Noire. Les corps étaient nus jadis, ils se contorsionnaient, se trémoussaient, ils se rétrécissaient, s’ouvraient ; ils suaient, bougeaient et respiraient la vie. Par sa médiation, les deux sexes entraient en effusion vitale. Mais jamais le regard n'était fixé sur l'intention sexuelle. D'autant moins que, loin du regard lesté de culpabilité judéo-chrétienne qui caractérise la mentalité occidentale, le regard africain sur le corps était un regard d'extase, de joie, de communion et de communication vitales. Quand le blanc est arrivé, dans ce mouvement de la vie, il n'a vu que du sexe, de la luxure, du feu torride du diable. Dans les images qui nous viennent de la période coloniale et dont les auteurs étaient des blancs, on remarque cet étonnement et cet arrêt devant les corps, notamment les corps de jeunes filles pubères.
Pour les blancs, les gestes, les rapports, les expressions corporelles mis en jeu au cours de nos diverses danses ne pouvaient qu'être sexuels. Pour eux, cela ne faisait aucun doute. Et cette certitude a été élevée au rang d’une vérité génératrice à son tour d'images, de lieux communs, de préjugés et d'évidences qu’ils nous ont inoculés. Et ce dont nous n'étions pas conscients parce que tout simplement il n'existait pas pour nous, nous est renvoyé en miroir par la perversité tenace du blanc à travers le prisme réducteur et violent de la civilisation consumériste dominante qu'il a imposée au monde--à travers le seul rôle sérieux qu’il accorde aux Africains, rôle d'experts corporels( sport, danse, chant) rôle d'amuseur des races supérieures--et nous nous en sommes appropriés. Et comme des singes, nous avons commencé à agir selon la perception que le blanc se fait de nos expressions corporelles primitives. Et maintenant, dans une logique de violence symbolique, l’Africain revendique spontanément comme son exclusive caractéristique et sa raison d'être, la fixation sur l'élément sexuel comme le sens profond de la danse. Cette appropriation intériorisée du regard incident de l'Occident sur nous est maintenant devenue le fonds de commerce sinon la matière première des chorégraphies africaines modernes ou de tous ceux qui se réfèrent à l'Afrique : de Michael Jackson à la musique congolaise moderne. Et pourtant, sans vouloir verser dans la nostalgie de l'âge d'or, nos ancêtres n'étaient pas des obsédés sexuels comme la danse africaine standardisée moderne à la sauce et sous le regard occidentaux tend à le faire croire. Nos ancêtres communiquaient, communiaient, écrivaient s'exprimaient dans et par le corps mais jamais dans leur esprit, l'obsession sexuelle et la provocation à visée commerciale, cette dérive de la pornographie en transe tarifée n'était leur préoccupation. Dédiés au dieux et à la vie, jamais d'ailleurs la danse et son corolaire, la musique, n’étaient conçus comme un produit commercial. Il est urgent que l'Afrique s'arrache au poison de la dénaturation de ses valeurs, du sens profond de ses institutions et de sa mémoire. Il y va de notre survie et de notre liberté.
Ce que j’aime chez les Ouémènou, c’est cette manière qu’ils ont d’avoir l’influence yoruba aussi discrète que latente, dans les gestes, les vêtements, et les manières. Et cette manière, contrairement au Fons, de ne pas la renier. Il suffit de gratter un peu pour retrouver cette influence in-culturante. Ce qui donne sa double culture à toute cette région dont la capitale Adjatchè, qui veut dire victoire en Yoruba ( et non pas Adja-tchè « « Mon Adja à moi » comme le prétendent certains bricoleurs historiens étymologistes et lexicologues du dimanche) l'exprime
Asese bere ni inu biwan de Dosu Letriki en est un vibrant témoignage
tu es aux prises à l'adversité garde ton calme, sois patient.
Si tu n'es pas patient, tu te tueras tandis que le monde continuera d'exister. Mais si tu es patient, l'histoire te donnera raison.
Voici le sens de ma chanson, ainsi introduite. Voici le développement de cette invocation philosophique.
Il était une fois un roi yoruba, LOFIN, qui décéda, et son trône était vaquant. LOFIN avait trois fils, mais tous étaient dans des contrées lointaines.
AWAKAKA était le prince aîné, AWALILE, le puîné et ADONGLE le cadet.
Sophie Aguidigbadja alias Edia Sophie est la doyenne des chanteuses modernes Béninoises mais aussi la première à avoir pris le micro avec un orchestre moderne. Elle décide de chanter en 1965, après avoir entendu un morceau chanté par Nestor Hountondji au sein du Renova Band. Elle le rencontre et lui fait part de son désir de chanter. A l'époque, il était très mal vu pour une femme de chanter dans un orchestre moderne. Grâce à Dansi Zindjo, percussionniste du Renova, Sophie fait la connaissance du chef d'orchestre, William Basile Cakpo, qui l'intègre immédiatement après avoir écouté sa voix si particulière. Sophie Edia apporte une révolution dans un système musical assez rébarbatif. Il est en effet difficile à l'époque de faire la différence entre les Super Stars de Ouidah, les Sunny Blacks band ou autres qui jouent tous un même style musical afro-cubain. Plus tard Sophie fonde son propre groupe, "le Caméléon Sonore", et enregistre son fameux titre "Gahounga".
Le premier 45 tours a été enregistré en 1967 sur le label Philips. Le morceau "Oni Yegue" est un rythme Sakara composé par William Basile et "Misetogbe" est un boléro composé par Seraphin Bassa. Le deuxième disque, longue durée, a été enregistré en 1973 sur le label Impressions Sonores du Bénin Les 4 morceaux ont été composés par Toussaint Loko et chantés par Sophie Edia.
Enfin le dernier, a été enregistré vraisemblablement en 1969 sur le label Albarika Store. Le titre "Adjanouvi" (et non comme il est imprimé "De Eglo Kanlhuin") a été composée par Edia Sophie et demeure jusqu'à ce jour, le plus célèbre morceau de la Diva.
Tope Alabi, de son vrai nom Patricia Temitope, est née le 27 Octobre, 1970 dans l'Etat de Lagos. Ses parents sont Joseph Akinyele Obayomi et Mme Agnès Kehinde Obayomi. Elle était la seule fille des trois enfants de la famille. Elle est originaire de Yewa, Imeko dans l’Etat d'Ogun. Elle a obtenu son WAEC (Baccalauréat) au Lycée Oba Akinyele Memorial High School, Bashorun Anlugbua, Ibadan, en 1986. Par la suite, elle s’inscrit à l’Ecole Polytechnique d’Ibadan d’où elle sortira en 1990, diplômée en communication de masse. L’engagement scolaire et dans les études supérieures de Tope Alabi est marqué par le sérieux et le dévouement que lui ont inculqués ses parents, qui ont un sens élevé de la discipline et de l’ordre. Entre 1982 et 1984, pendant sa période lycéenne en raison de son intérêt pour la musique et le théâtre, Tope Alabi a rejoint le groupe « Jesters international» (Jacob, Papilolo & Aderupoko) à Ibadan, où elle a obtenu sa formation initiale et son expérience dans l’art dramatique. Elle a travaillé brièvement à la Télévision nigériane (NTA) d'Ibadan en tant que correspondant sous la supervision de M. Yanju Adegbite.
Elle a également travaillé au NTA Canal Tejuosho 7 (maintenant NTA Channel 10, à Lagos) entre 1990 et 1991. Elle a travaillé avec le groupe publicitaire Centrespread Advertising Limited dans les environs d’Ilupeju entre 1991 et1992 ; elle travailla aussi à la Re-Union Nigeria Limited, Gbagada, Lagos. Tope Alabi est revenue dans le métier du Théâtre lorsqu’elle a rejoint le prestigieux "Alade Aromire Theartre Group" en 1994. Cette rencontre lui donna l’occasion de se distinguer comme une actrice douée et une chanteuse talentueuse. Cette académie lui permit d’entrer dans les arcanes de l’art dramatique et du métier de comédien. Elle a participé à diverses productions cinématographiques et théâtrales et surtout la production de musique de film qui fait d’elle une autorité bien connue dans l'industrie du film Yoruba du Nigeria aujourd'hui. S'il y a quelque chose dont Tope Alabi est redevable à son passage dans le Groupe Théâtral Alade Aromire, c'est la notoriété que lui ont conféré ses productions dans la musique de film de l’industrie du cinéma yoruba.
Tope Alabi a été invitée par différents auteurs, réalisateurs et producteurs dans l'industrie du cinéma Yoruba à écrire et jouer des pistes sonores de leurs films, elle a à son actif à ce jour, environ 350 bandes sonores qu’elle a composées pour différents films du cinéma Yoruba. Ce qui fait de Tope Alabi une véritable pionnière des musiques de films dans l'industrie Yoruba Home Video. Sa vocation D’après la légende, dès son enfance, le Seigneur aurait révélé à sa mère, à travers des prophéties que sa fille unique (Tope) serait un serviteur de Dieu. Durant ses années de lycée, Tope Alabi a participé activement à la chorale de son église locale. En 1988, un homme de Dieu aurait délivré à Tope Alabi un message divin disant que Dieu voulait qu'elle soit son vaisseau d'honneur en chantant, afin de gagner des âmes à son royaume. Lorsque Tope a rencontré son mari, M. Soji Alabi, Soji, vu ses talents, lui dit qu'elle peut réellement vivre sa vie et utiliser ses talents pour Jésus. Après quelque temps, M. Alabi (maintenant uni à Tope par les liens du mariage) a été très impliquée dans le nouvel engagement évangélique de Tope et sa nouvelle naissance. Albums Son premier album intitulé Baba Iwo La Kepe, en dépit de son succès limité, annonce l'accomplissement du dessein divin de Dieu dans la vie de Tope Alabi. Par la suite, le Seigneur lui a révélé personnellement à travers des rêves en 2000, qu'elle sera Son ministre. Cela lui a donné une conviction personnelle que le Seigneur a réellement besoin d’elle pour travailler pour Lui. Tope Alabi a commencé à travailler sur son deuxième album intitulé Ti Oore Common (Faveur Inhabituelle) mis sur le marché en Septembre 2001 par Remdel optimale Communications Ltd. En raison des desseins divins de Dieu pour sa vie, Oore Ti o Common a connu un vrai succès et c'est l'album qui a rendu Tope Alabi populaire dans l'industrie de la musique Gospel. Et l'album a fait des vagues à la fois au Nigeria et à l'étranger. Après cet album Tope a commencé à recevoir des invitations de diverses églises par des hommes célèbres de Dieu. Son troisième album, Certificate, s’est vendu par milliers, tant au pays qu'à l'étranger. Exactement six mois après la publication de Certificate, le 1er Décembre 2005, est sorti le quatrième album, Agbara Olorun & Agbara Re Ni (un double-album) qui a été mis sur le marché. C'était la première fois qu'un artiste gospel sortait un double album au Nigeria. Avec le double album, Tope a également publié un dossier spécial intitulé Kokoro Igbala où elle affirme sa profession de foi dans le ministère de la Parole de Dieu. Angeli Mi, le cinquième album est sorti au Nigeria en 2008. L'un de ses albums les plus uniques est sortie en Avril 2009, intitulé « Yanu ce Mori un ». Ces albums sont en mouvement rapide sur le marché et les témoignages de la façon dont ils ont influencé positivement la vie de tant de gens sont émouvants. Atijo est son premier film sorti en l'an 2007.
Famille Tope Alabi et Soji se sont rencontrés en 1994. Soji Alabi travaillait en tant qu’ingénieur du son. Soji Alabi a produit nombres de musiques de Tope et même ses albums. Leur relation était platonique au début, mais après un certain temps, en 1998 pour être précis, elles ont pris un cap amoureux et le 16 Novembre 2000, ils se sont mariés.
Tope Alabi et Soji partagent et croient en la même vision et les mêmes buts et le Seigneur les a aidés dans ce sens. La renommée et la popularité de Tope Alabi, aussi connu comme "Agbo Jesu» (quelqu'un qui entend et reçoit des instructions de Jésus-Christ) dans le milieu Gospel Nigérian est solide.
Grâce à leurs efforts conjoints, le Seigneur a permis à Tope Alabi et Soji d'établir les STUDIOS JOHNPAT, (leur propre studio) à Lagos, au Nigeria. Ce nouveau studio aidera à améliorer leurs productions. Il sera également une bénédiction pour les artistes à venir.
Les grandes figures de la contestation politique au Nigeria sont légion. Nous connaissons des yoruba comme Wole Soyinka, dramaturge, écrivain Prix Nobel de littérature ; et surtout feu Fela Anikulapo Kuti, le maître de l’Afrobeat qui se faisait passer pour Présidentde KalakutaRepublic, une formation parodique, vouée à la contestation et à la musique. Kalakuta Republic avait aussi un parfum de harem, où le monarque Fela, au torse souvent nu trônait sur un chœur de femmes-épouses frémissantes de volupté et de jeunesse. Le discours de Fela était frontal, sagittal, et sans concession ; la provocation en était l’âme et l’arme. Et il y avait de quoi. En ces années de dictature militaire, de corruption généralisée qui ont suivi la guerre, il fallait être courageux pour défier le pouvoir. Et Fela a payé de sa personne. Au-delà de la liberté d’expression qu’un formalisme bourgeois entretenait, la voix du chanteur et la langue pidgin étaient un véhicule idéal, dans une population composée massivement d’analphabètes, et où l’oralité l’emportait sur l’écrit. Maintenant, à l’ère de la démocratie balbutiante et plus ou moins arrangée, Fela Anikulapo Kuti a fait des émules. L’un de ceux-ci a nom Joseph Osayomore.
Joseph Osayomore est né à la fin des années quarante dans un village près de Benin-city.
L’état d’Edo, dont Benin City est la capitale, est coincé au sud entre les états yoruba et les états du delta du Niger, d’où provient le pétrole. On y parle plusieurs langues comme le bini, l’esan, l’afemai, l’ora, l’ijaw etc. Selon une thèse non confirmée, les Houeda du Bénin et les Edo relèveraient d’une parenté commune. Quoi qu’il en soit, cette parenté se retrouve dans le nom de la capitale, Benin qui n’est pas sans rappeler le nom de notre pays. D’où la curiosité légitime que suscitent les Edo.
Tout jeune, Joseph Osayomore a décidé de suivre un parcours artistique qui l'a conduit, au cours des années soixante-dix, à devenir l'une des plus grandes stars du paysage musical nigérian. Fortement attaché à la tradition Joseph
Osayomore est un adepte des esprits du panthéon edo, un véritable
«animiste» ; parti-pris que reflète le nom Ulele donné à son
groupe : la puissance du l’Ulele se réfère à ses convictions
religieuses. Selon les croyances edo, la puissance de l’Ulele vient de
l’esprit de celui qui le sert et le respecte.
Musicalement parlant, si durant sa
longue carrière, Joseph Osayomore a tâté à quelques-uns des genres les
plus populaires du Nigeria, dont le highlife et l'afrobeat, son originalité le maintient dans le giron rythmique de la culture edo.
Joseph Osayomore, un musicien polémiste
L'héritage de Fela
La principale caractéristique du son edo est la puissance du groove. L’orchestration du « Ulelele Power Sound » -- son groupe musical -- est constituée de tambours, congas, basse, deux guitares, des instruments à vent et des voix ; tous les instruments sont utilisés pour le rythme. Le résultat est un puissant mélange d’harmonies grinçantes, sur lequel plane la voix envoûtante et mélodieuse d’Osayomore, accompagnée d'une rengaine hypnotique du choeur. Le résultat est une joyeuse invitation à la danse.
Joseph Osayomore suscite une réelle curiosité ; de par son talent, son énergie, son engagement, son franc-parler et sa critique sans concession de l'injustice et de la fausse démocratie nigériane, Joseph Osayomore est considéré comme une sorte de successeur de Fela Kuti. Et il est vrai qu’il a été plus d’une fois trainé devant les tribunaux et emprisonné. Son style, son jeu musical, puise ses racines dans la terre edo ; mais la culture et la langue edo sont fortement influencées par la culture yoruba depuis des siècles. En écoutant Osayomore Joseph, on sent son originalité edo avec ses impulsions orientales mais l’héritage de Fela et de la culture yoruba saute aux yeux. Cette sensation peut s’appréhender dans l’évolution de l’artiste depuis son stade de musicien du terroir jusqu’à son apogée de chanteur national mondialement connu, ainsi que dans son jeu rythmique et ses instruments.
Joseph Osayomore a à son actif plus de 60 disques ou albums parmi lesquels « Army of Freedom » et « Efewedo » -- une critique du matérialisme et de l’argent roi -- sont les plus connus. La thématique de la contestation, la posture de polémiste public, la rhétorique guerrière ou politique, la satyre, l’ironie, la mise en scène et la parodie, tout cela campe le décor d’une kalakuta Republic version démocratique. D’où le thème de la marche, du combat, et surtout le nom de son brûlot-phare : Osayomore Joseph Liberation Army
Une armée comme on en voudrait dans toutes les sociétés africaines, une armée qui vous libère de l’inertie et donne espoir à la résistance par ces temps de démocratie d’opérette… Le chanteur qui se fait appeler Ambassadeur Osayomore Joseph n'a pas sa langue dans sa poche, rien de diplomatique; ambassadeur doit être compris ici au sens de représentant, évidemment du Peuple… Noble mission, écoutez plutôt
Christy Essien-Igbokwe est née Christy Essien Uduak le 11 Novembre 1960. Son genre musical qui a vibré dans les airs des années 70 lui a valu d’être appelée la Lady nigériane de la musique
Essien-Igbokwe a commencé la musique au collège où elle chantait dans différents clubs. En 1976, elle rejoint la série satirique de NTA, « The New Masquerade » où elle incarne le personnage très attachant de Apeno. Son rôle dans ce court sitcom qui a été la série télévisée la plus populaire des années 70 et 80 a contribué à sa notoriété.
Mais le destin a voulu qu’Essien se lance dans la carrière musicale professionnelle en 1977 à l'âge de 17 ans. Nombre de ses albums ont fait sensation mais aucun n’égala en réussite son album de 1981, «Ever Liked My Person’» produit par Lemmy Jackson. Grâce à son fameux « Rere Seun », Essien Igbokwe a propulsé le Nigeria sur la carte musicale du monde. Artiste créative et talentueuse, Essien appartient à la génération des femmes nigérianes qui n’avaient cure de la barrière entre les sexes dans l’évolution de leur carrière.
C’est armée de cette conviction et d’un esprit novateur qu'elle est
devenue la première femme présidente de l'Association des musiciens de
la scène Nigeria, PMAN.
Toujours à la pointe des questions touchant les femmes et les enfants, elle a également joué un rôle remarquable dans certains des tout premiers films de Nollywood tels que « Flesh and Blood » et « Scars of Womanhood » qui abordaient tous deux les questions de la maltraitance des enfants et de l'excision. Avec le désir d'améliorer la vie des artistes nigérians, elle a été à l’origine de la création de l'Association des Musiciens et Interprètes, PMAN en 1981.
Christy Essien-Igbokwe est décédée le 30 June 2011. Mais son œuvre sociale et son empreinte musicale restent inoubliables, au Nigéria et dans toute l’Afrique Albums
Freedom (LP, Album) Anodisc Records 1977
Patience (LP) Anodisc Records 1978
Time Waits For No One (LP) Blackspot (2), Decca 1978
One Understanding (LP) Afrodisia 1979
Give Me A Chance (LP, Gat) Afrodisia 1980
Ever Liked My Person? ◄ (2 versions) Lagos International Records, Skylark Records 1981
It's Time (LP, Album) EMI (Nigeria) 1982
Taking My Time (LP, yel) Soul Train Records 1986
Hear The Call (LP) Ivory 1990
Mysteries Of Life (LP) Soul Train Records 1992
All Of A Sudden (LP) Soul Train/Core Records 2011 (TBR)
La mélodie de ce duo que je découvre est envoûtante. Il est un des représentants du rythme Gogohoun qui fait fureur dans le Mono/couffo. Mais Gogo ou pas, il y a quelque chose de captivant dans la voix, et d'hypnotique dans la ritournelle. Pour un mordu des langues du groupe Adja/Tado, c'est admirable de sentir, à travers les intonations et les mots de ce chanteur la proximité d'une matrice linguistique commune. Ecoutez plutôt Dahoué Doto et Doto Adjiho...
Saheed Osupa est né Saheed Okumola vers la fin des années 1960 à Ibadan dans l’État d’Oyo. Il a fréquenté le Saint Mary's Primary School, Ajegunle, Apapa, Lagos. Et son éducation secondaire eut lieu au Amuwo Odofin High School à Lagos qu’il fréquenta jusqu’en 1987. Il entra ensuite à l’Ecole polytechnique d’Ibadan où il fit des études de gestion administrative pendant 3 ans. Après l’école polytechnique, il partit pour les États-Unis où il s’intéressa à l’informatique de réseau et étudia un peu la programmation. Il apprit aussi la réparation des ordinateurs au Centre of American International College de Manhatan, à New York.
Chez Saheed Osupa, la musique est une affaire de famille. Son père était un artiste de la musique were, connu sous le nom de Moshood Ajiwere Layeye. Lui et deux autres complices nommés Wasiu Anifowoshe Adakeja et Dauda Epo Akara étaient des musiciens de were bien connus. Le père se Saheed Osupa était un cousin aîné de Alhaji Ayinde Barrister. Quand Saheed a voulu commencer à jouer de la musique son père l’en a découragé mais il profita de son éloignement familial pour donner libre cours à son talent de chanteur. Saheed Osupa a aussi un frère aîné nommé Negro qui chantait comme Keyinde Wasiu alias K1. Il n’était pas doué pour la création, mais il avait du talent. Tout cela contribua à éclore l’intérêt musical de Saheed Osupa. Et il se lança dans la carrière en 1983.
Depuis lors il a fait sortir pas moins de 20 albums. “Fuji Fadisco” , “Fuji Blues”, “Fuji Demonstration”, “Stainless”, “Master Blaster”, “Shovel Solo”, “Shovel Solo II”, “Unbeatable”, “Advice”, “Reliable”, “Respect”, “London Delight”, “Champion”, “African Delight” et bien d’autres.
Né, Wasiu Ayinde Adewale Omogbolahan Anifowoshe le 3 Mars 1957 à Agarawu, à Lagos, le jeune Wasiu a commencé sa carrière musicale, peu après la mort son père, à 13 ans. Il sort son premier album en 1980. En 1984, il sort l'album classique "Talazo 84", mettant en vedette un nouveau rythme au tempo enlevé et dynamique qui a été surnommé "Système Talazo" L'album est devenu un succès instantané et a contribué à révolutionné la musique fuji L'impact de cet album a transformé Wasiu en icône nationale, et en l’espace de quelques années, il a incorporé dans sa musique des éléments occidentaux tels que le clavier, le saxophone et la guitare. Parmi ses nombreuses distinctions en tant que musicien, il faut citer FAME, musicien de l’année, meilleur artiste Fuji NMA (Music Awards nigérians) et meilleur artiste africain au festival WOMAD à Reading 1996. En 1994, Wasiu a été couronné roi de la musique Fuji, et officiellement rebaptisé Roi Wasiu Ayinde Maréchal Premier (Kwam 1) par le roi d'Oyo à Ibadan. Waisu a célébré son 55e anniversaire et ses 40 ans de scène dans sa nouvelle maison sise à Ijebu Ode. Le Roi Wasiu Ayinde a publié plus de 120 disques. source
One other man who can look back with contentment at his lot is Mr Tunji Oyelana, actor, musician, theatre instructor and entrepreneur. He is 70 today, October 4, and his family will be rolling out the drums in London to celebrate a truly distinguished artist who has remained true to his art. In my other life as an artist, Mr Oyelana or Uncle Tunji, as we called him, was one of those memorable figures who linked the past to the present for curious young ones. He made a great mark on the public imagination for more than two decades as an actor, and musician and instrumentalist. In the 60s, Tunji Oyelana was one of the original members of Wole Soyinka's 1960 Orisun Masks. He calls Soyinka "Oga." He was one of the original Soyinka actors travelling all over the world to interprete roles in such plays as Kongi's Harvest, The Road, Madmen and Specialists and Opera Wonyosi, to the delight of audiences.
But he also later burst out on his own as an ethnomusicologist, producing folk music which ruled the airwaves in the 70s and 80s with a group famously known as Tunji Oyelana and The Benders. Many of his albums would qualify as classics in their genre, deploying native wisdom, folklore and wit, mixed with sparse syncopation and antiphony, relying heavily on the human voice and its inflections to lift the spirit. Radio stations loved to play his music and listeners derived much pleasure from them. In the 80s, Tunji Oyelana also acted on television (NTA Ibadan particularly), perhaps the most famous of his engagements in this regard is a sitcom titled Sura de Tailor in which he played the lead role. Many would recall the theme song of that programme which soon caught on with viewers: "Sura de tailor, oko Adunni, the friend of Major, expert in Toro, danshiki, and buba, also English coat and trouser o.... Sura de Tailor is your frie-n-d."
As an actor on stage and on the screen, Tunji Oyelana took his art seriously and he enjoyed his choice. In the 80s at the University of Ibadan, he was an artist in residence in music at the Department of Theatre Arts. Mr Nelson Oyesiku was in charge of classical music, Mr Oyelana, folk and comtemporary music, and Dr Esi Kinni-Olusanyin (formerly E. S. Kinney) taught the theory of music. Professor Adelugba handled Performance Theory as part of a course at the graduate level titled Theatre Arts Theory and Criticism. It was an impressive mix of theory and praxis. In those days, there was quality interaction between town and gown and in the professions, students gained an opportunity to be taught by both scholars and practitioners.
That was then when the school was ahead of industry, but today, one evidence of the collapse of the education sector in Nigeria today is how the industry in many professions is now ahead of the universities. Graduates arrive
in their chosen fields of practice only to discover the sheer outmodedness of the instruction that they had received. At Ibadan in those days, Mr Oyelana as a professional artist helped to provide practical instruction in music. He was the music director for many of the departmental productions, scoring lyrics to beat and putting young students through; he was a great collaborator in the production process. I recall working with him in a number of productions where I was either an actor or stage manager including Opera Wonyosi, Another Raft, Eshu and the Vagabond Minstrels, Red is the Freedom Road... and so on. He was a very patient instructor.
We used to have special rehearsals for songs and in the Osofisan productions in particular, there was always either palmwine or beer for the directors, or a trip to the staff club later, and in-between play and work, the songs would suddenly find rhythm on the tongues of actors with Oyelana's guidance, making the entire production process so delightful. Oyelana's ability to work with playwrights and directors to bring songs to life for performance was commendable. Once the songs became rehearsal anthems, he would quietly withdraw, his job having been done. Of him Dr. Muyiwa Awodiya, a theatre teacher writes in his book, The Drama of Femi Osofisan: A Critical Perspective: "Tunji Oyelana's originality and creativity in music have won him great admiration and patronage among Nigerian dramatists. His ancient rhythms are inventively blended with modern melody to give authentic tunes, devoid of any cheap popular jargons. Tunji Oyelana has inspired and collaborated with great Nigerian dramatists like Wole Soyinka, Femi Osofisan and Bode Sowancde to record theatre music."
Professor Femi Osofisan, in 1989, also paid tribute to Oyelana as follows: "Tunji Oyelana's voice has to be heard to be directly savoured. It is mellifluous. It seems to flow from ancient sources. It recalls a time from very long ago. It is the voice of a poet, and that is perhaps why each of his songs is a poem. It is this quality that has given my plays their splendid assets, and made Oyelana one of my principal collaborators...Tunji Oyelana taught me the usefulness of music in the theatre...he became my preferred musician, the one I gave my working scripts to spontaneously fill in the music for me. That is why his music signatures are all over my work..."
Osofisan is right about the poetic candour of Oyelana's music; he is not a commercial artist seeking cash for talent, but a composer and musician using music to prod the memory, to entertain and to dignify culture. And yet in the late 80s, this man of talent packed his baggage, wife and children, and relocated to London where he now lives. He and his wife, Kike Oyelana, run a restaurant/cultural centre known as EMUKAY on Camberwell/Albany Road in South East London. Many of the young men and women who throng EMUKAY probably would not know who Oyelana is, and nothing about his life as an artist, what they probably see is the old man by a corner of the entrance door, tapping the keyboard and belting out soulful and inspiring rthyms until the early hours of the morning, with only a short break in-between.
In better organised societies, a man like Oyelana would not have been allowed to emigrate. He will still be at home in the university environment helping to nurture the younger ones, or on television and the stage doing what he enjoys doing as an actor and theatre musician but alas, Nigeria continues to donate many of its best people to other countries where they are in many cases under-utilised as I think Oyelana is in England even if outside EMUKAY, he is a much sought after speaker at cultural events. Many of the young ones at EMUKAY these days may not know who he is, but EMUKAY is an active rendezvous for many Nigerians visiting London. It is where you are likely to run into Professor Wole Soyinka, Oba Adewale Osiberu, the Elepe of Epe, Chuck Mike, Dr Yemi Ogunbiyi, Dr Bode Sowande, Otunba Olusegun Runsewe, Peter Badejo, OBE, Rufus Orisayomi, Segun Odegbami, MON, Tunde Fagbenle, Golda John, Sola Sobowale, and other artistes all in one night!
The likes of Duro Onabule and Tunji Oyelana who made their mark within the space of the last 49 years and whose lives point to great possibilities of the Nigerian land, continue to keep the hope alive that whenever this country begins to function again, the harvest could be even more bountiful. Happy Birthday sirs.
Haruna Ishola (mort en 1983) était un musicien nigérian, et l'un des artistes les plus populaires dans le genre Apala Haruna Ishola.
Dans les décennies qui ont précédé l'indépendance du Nigéria en 1960, la musique Apala a vu le jour avec l’habitude des musiciens amateurs de jouer pour réveiller les fidèles, après le long jeûne du Ramadan. Né dans la ville de Ijebu-Igbo, Haruna Ishola a commencé à enregistrer des numéros d’Apala vers 1955, et est rapidement devenu l'artiste le plus populaire dans le genre, et l'un des chanteurs de louanges les plus respectés au Nigeria. Ishola a adapté et s’est collé à une approche traditionaliste forte, citant les à la fois des proverbes yoruba et les écritures coraniques dans ses chansons, et sans introduire des instruments occidentaux dans sa gamme musicale. Lors des exécutions, Ishola s'asseyait, entouré de deux batteurs de tambour à tension variable, d’un agitateur de castagnette, (ou calebasse perlée) d’un batteur de cloche, et d’un chœur de chanteurs. (voir photo)
Également au centre de sa musique se trouvait le agidigbo, un lamellophone creux (piano à pouce), à la fois pincé et frappé pour créer un ostinato hypnotique. Andy Frankel, qui a produit Apala Messenger (IndigiDisc 2001), une excellente rétrospective du travail de Ishola, a vécu au Nigeria au cours des années 1980. Il écrit dans les notes de pochette de CD, «Parmi les anecdotes les plus mémorables, il faut noter que la voix de Haruna Ishola était si puissante que son chant de louange pourrait paradoxalement tuer son destinataire s'il n'y prenait garde. Il va sans dire, le cas échéant, qu’être l’objet des louanges de cet homme n'était pas une mauvaise option. " En 1969, Ishola a démarré le label Star Records Ltd, en partenariat avec la légende de juju music IK Dairo. Ce fut le premier label discographique africain détenu par ses artistes. Ishola est décédé en 1983, mais son large catalogue d'enregistrements à la fois sur Decca et STAR lui assure une vigoureuse postérité.
Humoriste et Conteur de Porto-Novo, plein de gouaille et d’une éloquence redoutable…. S'est fait connaître à ses débuts par le conte radiodiffusé intitulé "hontonklonmè-konli", qui a suscité chez les auditeurs un engouement considérable et durable. Conte moral sur la fidélité, et la duplicité des femmes, "hontonklonmè-konli", révèle aussi l'éloquence, et la vigueur de l'imagination du conteur.
Ici, nous est donné à entendre une série de sketchs qui sont dans la même veine comique et satyrique propre à cet immense conteur, qui nous a quittés. A noter un intérêt tout particulier à l'imbrication linguistique des sketchs où l'on voit dialoguer deux personnages l'un en goun et l'autre en yoruba; outre l'effet comique et l'originalité rhétorique, cela traduit la convivialité ethnique qui marque l'histoire et la vie de Porto-novo, et qui fait mériter à la capitale, son double nom d'Adjatchè et de Hogbonou... Ecoutez plutôt
Chanteur, Poète, et Philosophe Alèkpehanhou – l’oiseau à la voix mélodieuse –est le prince du rythme zinli. Danse qui exprime les gestes et la mesure des nobles personnages de la cour royale d’Abomey, et dans laquelle se côtoie, comme c’est souvent le cas de la musique dahoméenne, et
plus particulièrement celle d’Abomey, à la fois la dignité, la grâce et la bravoure. Rythme rénové, aussi bien dans son enveloppe sonore, sa mesure plus adoucie que dans la mise en jeu spatial et dynamique des corps. Cette rénovation imprime une chorégraphie axée sur un mouvement d’ensemble assez simple, faisant évoluer l’approche originelle basée sur la spontanéité des performances individuelles. Les thèmes d’Alèkpéhanhou sont divers. L’Ancien instituteur garde un clair tropisme pédagogique qui affleure dans son discours. Les thèmes vont de la diatribe à la dithyrambe ou au panégyrique , en passant par l’hommage, la dissertation (sociale, philosophique et morale), l’adage, le récit ( réaliste, romanesque) le discours symbolique,( parodique, allégorique ou parabolique), la biographie, la généalogie royale, l’invocation sacrée, etc… L’Oeuvre d’Alèkpéhanhou a acquis au fil des ans une richesse monumentale. Elle montre comment l’artiste se donne et s’impose comme le porteur de la mémoire collective. Ce travail de la mémoire et de l’orature servie par un talent éblouissant, fait de ce chanteur le continuateur des traditions orales et des techniques corporelles du Dahomey. Ecoutez/regardez plutôt !
Anagonou Vodjo, dans son dernier album Lèlèwésée, de par son rythme et ses genres, ouvre un espace culturel qui est au cœur de l’histoire du Dahomey. Elle fait le lien entre la culture d’Abomey et de Ouidah ouverte aux influences les plus diverses dans une époque de brassages plus ou moins forcés. Il s’agit à n’en pas douter d’une affirmation politique à valeur pédagogique. Avec une ferveur contagieuse, Anagonou Vodjo affirme ce qu’il y a de positif dans nos pratiques cultuelles et culturelles.
ce cara
Dépositaire d’une grâce à forte charge évocatoire, elle nous plonge en imagination dans les meilleurs moments des spectacles royaux, des danses et chansons de cour. Morceau d’histoire ; images, gestuelles, grâce, esthétique et atours d’une princesse. Le rythme est ensorcelant. Son naturel, sa simplicité, sa maturité, sa prestance font de Vodjo une vraie muse. Ses qualités prouvent qu’on peut chanter et rester en même temps du moins dans l’image, une femme, une vraie mère, une sœur sans se travestir.
Sur le plan chorégraphique, la beauté scénique des spectacles est saisissante. Le magnifique le dispute au magique au vrai sens du mot. La chorégraphie béninoise actuellement est animée par une certaine volonté d’ouverture pour intégrer les attentes et les apports d’un monde plus large. Cette ouverture comporte un risque : celui de l’atteinte à l’essence de la danse et de la dynamique gestuelle authentique. Or dans les images qui servent de support visuel à "Lèlèwésée", si les avancées et les ouvertures sautent aux yeux, si la mémoire des gestes s’enrichit, le socle de la gestuelle reste intact ; et cette continuité chorégraphique traduit bien le sens aigu de la synthèse dont fait preuve l’artiste. Anogonou Vodjo apparaît comme la grande chanteuse d’obédience vodoun, non pas comme certains de manière superficielle ou cosmétique, mais plutôt avec profondeur, clarté et positivité. Elle nous donne à vivre, à considérer et donc à nous réapproprier tout ce qu’il y a de positif dans la culture vodoun. Que ce soit le savoir faire de nos acrobates-danseurs aériens dits "akpanou" auquel le rythme egbon sert de support, ou le akonhoun, danses et chansons qui allient la noblesse de cour à l’art du récit historique ou du panégyrique. Tous ces aspects de notre culture sont synthétisés dans une unité positive que le génie d’Anagonou Vodjo nous restitue avec grâce et bonheur.
Ce caractère positif apparaît aussi dans la thématique. Dans l’album « Lèlèwésée », le thème dominant est la fécondité, avec les thèmes associés que sont la cure, la guérison, le bien-être, la santé. Thèmes positifs, s’il en est qui tranchent avec le scepticisme social
des chansons béninoises (du sud), reflet d’une mentalité négative, qui fait écho et va de pair avec ce que le vodoun peut avoir de négatif. Mais ce caractère positif qui apparaît dans les thèmes est aussi à mettre en rapport avec le sexe de l’artiste. Les femmes ont le sens de la vie, et de ce qu’elle a de plus vrai, de plus utile, de
plus important. Cela explique leur sens du concret. Parce qu’elles donnent la vie, elles sont plus aptes à l’entretenir. Aussi, loin des thèmes socialement destructeurs que l’hégémonie masculine a imposés dans le domaine de la chanson béninoise, les femmes apportent souvent un souffle nouveau qui concilie l’art et la vraie vie. Ainsi faut-il comprendre les trois titres de cet album. « Lèlèwésée » qui est dédié au bain purificateur annuel (houéwoulilè) ; « Alléluia » qui est un hommage mérité à l’Église du Christianisme Céleste dont les techniques rituelles et le dévouement social tirent leur origine de ce que le vodoun a de positif ; enfin « Sosoboboé » est une chanson de geste, qui raconte les hauts faits de l’histoire du royaume Abomey et qui se termine par une litanie d’hommages à tous ceux qui de loin ou de près ont contribué à l’œuvre de l’artiste. Entre rappels d’un pan de l’histoire et resserrement des liens sociaux, quoi de plus positif.
Le regard positif qu’Anagonou Vodjo jette et nous convie à jeter sur le vodoun et ses pratiques associées est une vraie leçon de sagesse et d’espoir. Dans sa volonté de synthèse, Anagonou Vodjo nous donne à sentir et à vivre les éléments clés d’une vision du monde qui est la nôtre et dont il nous faut à nouveau frais nous approprier. Dans sa bonté, elle nous prouve que le bien-être est une valeur sociale que seul l’amour permet de dompter.
A quand un Mémorial pour sauvegarder et faire fructifier l’œuvre d’Adjahoui car il y a douze ans déjà, le 11 août 1995, que Yédénou Adjahoui, entrait dans l’univers des Ancêtres. « Ceux qui sont morts ne sont jamais partis » écrivait Birago Diop. Cette conviction africaine résonne particulièrement avec un fort écho lorsqu’on évoque Adjahoui, tant la puissance expressive de son art musical continue de marquer nos consciences et cela pour très longtemps.
Nous évoquons Adjahoui ici à travers la modeste perception que nous avons de son art. Et cela suffit car des considérations touchant à sa vie personnelle ne sauraient interférer dans le souvenir de ce qui est son immense contribution à notre patrimoine culturel. La culture avec sa dimension dynamique, évolutive fonde la personnalité des individus aussi bien que l’identité des peuples. Elle devrait être un des ciments qui forgent l’assurance, assurent la cohésion, et sous-tendent les actions de la collectivité. Lorsque les modèles et paradigmes conjoncturels épuisent leurs capacités à répondre aux défis changeants de l’histoire, la culture renforcée, enrichie, reste l’un des recours qui permet de garder pied pour de nouveaux élans. Il est salutaire que le chef d’Etat Béninois lui ait taillé la place qu’elle mérite dans sa dernière allocution du 1er Août.
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