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Les dirigeants du Congrès ont demandé aux représentants du gouvernement américain d’être plus actifs dans la résolution du cas de Kate Puzey, la Volontaire du Peace Corps brutalement assassinée au Bénin il y a cinq ans. Dans une initiative concertée de soutien bipartisan, 184 membres du Congrès, toutes tendances confondues, ont signé une lettre demandant au gouvernement «de n'épargner aucun effort pour consacrer toutes les ressources susceptible d’aider à rendre justice à Kate Puzey » On s’en souvient, Kate Puzey, 24 ans, originaire de la Géorgie, a été tuée le 12 Mars 2009, après qu’elle a demandé à sa hiérarchie le renvoi d’un employé du Peace Corps du Bénin qui abusait sexuellement des filles de l' école où elle enseignait. « l’initiative vient en appui à la visibilité de l'affaire aux yeux des personnes qui ont besoin de ne pas perdre de vue la tragédie », a déclaré le sénateur Johnny Isakson , un co-auteur de la lettre, qui entend plaider pour la famille Puzey.
La lettre a été envoyée au Département d'État, au FBI et à l'inspecteur général du Peace Corps. Entre autres choses, les signataires demandent qu’ « un plan global sur la façon de faire avancer le dossier du meurtre de Kate Puzey soit mis en œuvre ». La lettre, initiée par les sénateurs Isakson et Barbara Boxer de Californie ainsi que les représentants Ted Poe, du Texas et Sam Farr de Californie, demande qu’une équipe d'enquêteurs soit envoyée pour aider plus activement le gouvernement du Bénin dans l’élucidation de l’assassinat de la jeune Volontaire américaine, y compris une « équipe de réexamen du dossier »
Alors que le FBI est impliqué dans l'affaire et apporte la technologie, les méthodes médico-légales et les preuves techniques pour aider à la collecte, la lettre demande expressément qu’« un agent spécial expérimenté dans la résolution des cas de meurtre à froid en Afrique soit commis ». Quatre personnes sont détenues dans le cadre de l' assassinat de Kate Puzey. L'un des suspects est le sieur Constant Bio, l'ancien employé du Peace Corps local que Kate Puzey a identifié comme ayant commis des abus sexuels sur ses élèves. À l’époque, Kate avait envoyé un courriel au bureau du Peace Corps de Cotonou demandant que le sieur Bio soit renvoyé. Un autre suspect est le frère du premier, prénommé Jacques, directeur au bureau de Peace Corps de Cotonou. Les deux hommes clament leur innocence.
Le Sénateur Isakson et ses collègues impliqués dans le dossier n’en sont pas à leur première initiative pour rendre justice à Kate Puzey. Après une campagne médiatique sur l’affaire relayée par la chaîne ABC news, un peu après l’assassinat, le sénateur a été à l’origine d’une loi votée en 2011, signée par Obama et qui est connue sous le nom de “Kate Puzey Peace Corps Volunteer Protection Act,”. Comme son nom l’indique, cette loi mémorielle vise à apporter plus de protection aux Volontaires du Peace Corps et assistance aux femmes victimes de viols, d’agressions ou de harcèlements sexuels. Mais depuis lors le dossier, frappé par la fatalité culturelle de l’impunité au Bénin, stagne. C’est pour exiger justice à Kate Puzey et réactiver les ardeurs autour de l’élucidation de ce crime crapuleux que les dirigeants du Congrès, sous la houlette passionnée du Sénateur Isakson et de ses collègues, sont montés à nouveau au créneau.
Binason Avèkes
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