En cette période de conférence nationale au Nigéria, il est intéressant d’entendre la voix enragée d’un Dokubo, qui va au cœur d’une problématique de la confrontation interethnique, et interrégionale souvent balayée par le discours politique correct de l’unité nationale, ou de la fraternité des Africains. Or derrière ce politiquement correct, il y a une ligne de démarcation, entre une partie africaine idéologiquement aguerrie et déterminée, qui n’a souvent pas de scrupule quant à la paix nationale, n’hésite pas comme on le voit actuellement au Nigeria avec Boko Haram, et comme naguère on le vit avec les « forces rebelles de Côte d’Ivoire » à rendre les pays ingouvernables ; et une autre partie, celle qui historiquement a intériorisé les valeurs de la civilisation occidentale, qui entonne, à la limite de l’autohypnose et dans une naïveté déconcertante, les discours d’égalité, de fraternité, et qui ne voit pas l’avancée des « guerriers du Sahel », qui aspirent à plus d’espace vital, une prépondérance politique sur les côtiers et peuples de la forêt. Malgré le discours enragé et haineux que profère Dokubo, et à cause de cette haine, il faut y entendre les vérités incontournables dont il recèle et sans la résolution ou la reconnaissance consciente desquelles, peut-être les attelages bringuebalants laissés par les colons sur le golfe du Bénin, de la Côte d’Ivoire au Ghana, et baptisés nations ne tiendront pas longtemps et ne connaîtront justice ou paix qu’illusoires ou éphémères … Ecoutez plutôt, in English s’il vous plaît… |
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