Et si c'était dans cette Révolution techno-commerciale des Pays émergents -- les vrais... ! -- qu'il faut surtout situer la crise de l'automobile qui sévit dans les grands pays industrialisés, plutôt que dans les conséquences de la crise financière ? Car quoi, pourquoi la crise financière frapperait-elle là plus qu'ailleurs ?
Ayant mystifié le monde entier pendant des décennies avec des coûts faramineux de leur fabrication, qu'ils ont arbitrairement indexés sur les normes léonines de leur niveau de vie, les pays Occidentaux se voient confrontés à des concurrents qui n'hésitent pas à démystifier la voiture et à la mettre à la portée du plus grand nombre. Bien sûr, les pays anciennement industrialisés n'ont pas encore dit leur dernier mot, notamment sur le terrain de la qualité, de la technologie énergétique, de la maintenance, du service après vente, etc. Car il ne sert à rien de proposer une voiture pour le prix d'un bol de riz si derrière rien ne suit et que l'objet est lancé dans la nature en dépit du bon sens écologique. Mais par ces offres, qu'illustre le savoir faire technologique et marketing de Tata, l'Indien, et bientôt d'autres comme les Chinois, le mur de l'entente léonine entre pays riches est fissuré, et ce n'est certainement pas les milliards de dollars ou d'euros que les Etats industrialisés injectent dans leur industrie automobile au mépris des dogmes libéralo-capitalistes établis qui l'empêcheront à terme de s'écrouler ...
Copyright, Blaise APLOGAN, 2008, © Bienvenu sur Babilown
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