Guider les Femmes avec une approche Gandhienne
Loin de la politisation, pour ne pas dire de l’approche électoraliste du microcrédit que l’on observe au Bénin sous la houlette de notre banquier Président, l’expérience du Crédit au femmes initiée par Ela Bhatt, 76 ans s’inspire à la fois d’une éthique et d’une politique de l’autogestion basée sur l’esprit de solidarité et la prise de conscience.
Photo: Ruth Fremson/The New York Times
Guider les Femmes avec une approche Gandhienne
Avec 500,000 membres dans la seule partie occidentale de l’Etat de Gujarat, l’organisation offre une pension de retraite et une assurance santé, prête des fonds de roulement aux entrepreneures, aide les artisans dans la vente de leurs ouvrages manuels de même qu’elle forme ses membres à des métiers auxquels les femmes n’avaient pas accès, comme agent de service station, etc.
Guider les Femmes avec une approche Gandhienne
Uma Shah, au centre, une employée de la banque SEWA collecte l’argent chez les clients. La banque SEWA a 350. 0000 clients en dépôts et, comme la plupart des organisations de microfinance, ses taux d’intérêt vont jusqu’à 97%.
Photo: Ruth Fremson/The New York Times
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Au-delà de l’offre de pensions de retraite et de l’assurance à ceux qui autrement n’y auraient pas accès, l’empire SEWA aide aussi les femmes dans la formation professionnelle.
Photo: Ruth Fremson/The New York Times
Guider les Femmes avec une approche Gandhienne
Au début, les femmes du voisinage savaient peu de choses au sujet des soins de beauté et ne voulaient que se tresser les cheveux. Mais Mme. Rajhari Rajhari les a habituées peu à peu à faire le filetage de sourcils, cirer les poils de leurs avant-bras et leur propose des soins du visage
Photo: Ruth Fremson/The New York Times
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Mme. Rajhari traitant les sourcils d’une cliente.
Photo: Ruth Fremson/The New York Times
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SEWA dirige aussi deux sociétés à but lucratif qui cousent et brodent des vêtements de femme.
Photo: Ruth Fremson/The New York Times
Photo: Ruth Fremson/The New York Times
Naina Chauhan, au centre, travaille comme agent dans une station service au Gujarat as, un métier inhabituel pour les femmes qui sont au bas de l’échelle sociale en Inde . Elle cotise à hauteur de 1 $ par mois en moyenne pour son plan de retraite, et un prêt de SOWA lui a permis de rembourser une dette personnelle.
Au total, on est séduit par le succès des actions d'Ela Bhatt. On s’aperçoit que si le succès est au rendez-vous c’est parce que son engagement est un Souverain Bien comme le définissent les philosophes anciens ; c’est à dire une action qui n’est pas le moyen d’un autre but. En l’occurrence, une volonté d’aider les femmes indiennes à sortir de leur sujétion et de leur pauvreté, à prendre leur vie en main, pour changer autant que faire se peut leur destin, dans une société si cloisonnées où les inégalités sont verrouillées dans le marbre de l'histoire, des croyances et des lois non écrites mais Ô combien agissantes.
Au lieu d’émerger uniquement par la propagande mais de sombrer corps et âme dans le vice de la corruption et du détournement des fonds publics, souhaitons que notre pays s’inspire de cette expérience harmonieuse de développement socialement prometteur.
Aminou Balogoun
Copyright, Blaise APLOGAN, 2008, © Bienvenu sur Babilown
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