Y a pas photo !
Voici une photo qui illustre le sujet que l'immigration est une chance pour la France. En effet, le journal le Monde qui le publie dans son édition en ligne publie un sondage sur la question.
Et que nous montre la photo lorsque l'immigration est une chance pour la France ? Eh bien on peut voir que les "Noirs" noirs quand ils apparaissent n'osent pas regarder le Français en face, ils ont presque honte d'être ; image obscène au sens fort du terme, ils sont le plus souvent refoulés dans l'ombre. Le seul visage de Noir qui apparaît sans regarder la caméra et non sans un flou artistique étudié est celui d'une femme d'apparence hamite. L'Ethiopien c'est comme un métis peau-sauvée, ça passe. C'est l'une des rares images acceptable du Noir, pour ne pas dire de l'Africain, dans la mesure où l’Ethiopien est chrétien et perçu sinon déclaré comme non entièrement négroïde. Entre lui et nous, il y a le pont de l'histoire et de la complexion : il n'est pas Noir noir...
En revanche qui sont ceux qui regardent le Français droit dans les yeux ? Ceux qui peuvent frapper à sa porte sans rougir ? Qui sont ceux qui représentent une image porteuse de l'immigration comme chance pour la France ? Eh bien des Asiatiques, des proto-Chinois et des Européens, des Blancs d'Europe pour être précis. Et si celui qui ici figure le pôle du "Blanc" était un Arabe demanderait-on, sachant que l'Arabe n'est pas un Blanc. Erreur ! Dans le langage du racisme subtil des médias, l'Arabe, quand on veut le montrer comme tel, est représenté par une femme voilée : c'est clair et précis.
Et oui, là même où on prétend dire du bien des immigrés, ce n'est finalement pas si bien que cela. En tout cas pour le Noir. Le Noir écope comme à son habitude de cette mise à l’écart, qu’en Afrique du Sud, naguère, on appelait apartheid, mise à part implacable qui fait de lui la figure emblématique de l'indésirable. Son image est bonne pour véhiculer les drames inhérents à l’aventure migratoire. Les bateaux qui font naufrage, des hommes parqués comme du bétail, maltraités, des femmes violés et volées… Et pour défendre son cas on se croit obligé dans un bonne volonté douteuse de le mettre dans l'ombre... De le traiter par procuration. Deam all the light ! Cachez-moi cette chose horrible qu'on ne saurait voir. Soudain, le Noir cesse d’être photogénique, il ne passe pas, il dérange. En revanche dans tous les recoins de l'ombre inavouable de leur histoire et de leur société, le Noir sert aux Blancs : il reste d'une utilité inavouable. Entre autres exemples, on ne peut pas nier l’utilité sinon l’utilisation du Noir à des fins de soutènement d’une démographie en perte de vitesse ; une démographie qui sans le Noir et ses métis qu'il fait avec une renversante alacrité, serait tombée dans les bas-fonds de la dénatalité. Mais cette générosité ambiguë du Noir, cette force de reproduction qu’il possède par nature est la face nocturne de son utilité ; à l’instar de celle-ci que la pudeur empêche de mettre en lumière, c’est toute l’image même du Noir qui ne plaide pas pour lui, l’image que le Blanc s’en est fait ; une image si enfouie au tréfonds de son âme, qu’il a du mal à le laisser voir noir sur blanc…
Les hommes sont différents, les immigrés aussi ; et ils sont une chance pour la France. Mais dans cette différence et cette utilité, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne, certains sont plus différents que d’autres : pour le Noir, il n’y a pas photo !
Binason Avèkes.
Copyright Blaise APLOGAN, 2007
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