United Nations soldiers from Jordan stand guard outside the Golf Hotel in Abidjan, Ivory Coast, Thursday, Jan. 6, 2011. (AP Photo/Rebecca Blackwell)
ACCRA, Ghana—The president of Ghana on Friday said his country is not able to send troops to Ivory Coast . Ghanaian President John Atta Mills said his troops are already committed to other peace missions around the world -- including in Ivory Coast "Ghana's position is that Ghana finds itself unable to contribute troops," because they are overstretched, he told reporters at a press conference in Accra, the capital of Ghana. "Currently, Ghana has 500 soldiers on United Nations missions in Ivory Coast . quoted from Boston.com |
Au-delà de ces excuses diplomatiques, la position du Ghana traduit le fait d’une réserve de principe, à laquelle n’est pas étranger le parti-pris paternaliste de ce qu’on appelle la “Communauté internationale”, qui est incapable d’intervenir sur d’autres théâtres où le besoin de démocratie et son déni sont autrement plus criants, mais qui trouve avec un pays africain colonisé par la France – Grand braconnier néocolonial reconnu mondialement pour ses crapuleries et son imposture – l’occasion inespérée de compenser ses manquements coupables. Pas plus que n’y est étranger le paradoxe qui voudrait qu’un ramassis d’autocrates arrivés au pouvoir par des parodies d’élection et le conservant pour la plupart depuis des décennies par la violence meurtrière et la même parodie homologuée par la dite “Communauté internationale” se permette de donner des leçons de démocratie et même pire et pince sans rire de vouloir attaquer, comme des chiens sur ordre de leurs maitres occidentaux, un des leurs au demeurant moyennement moins parodique qu’eux, même si se pose en effet à son sujet un problème politique de respect des règles électorales. Enfin n’est pas moins significatif le fait que de tous ces pays de l’Afrique de l’Ouest, le seul dont le fonctionnement démocratique est le moins sujet à caution soit celui-là même qui émet des réserves vis à vis d’une intervention militaire illégitime pour régler un problème qui, au-delà de sa forme électorale actuelle, est un problème politique et éthique plus profond qui ne peut se résoudre par la force extérieure, mais par la force intérieure, c’est-à-dire une prise de conscience collective interne des Ivoiriens.
En tout cas la réserve du Ghana vis à vis de ce projet débile, illégitime et exogène est tout à son honneur. Le Ghana, ce berceau de notre race, nous étonnera toujours : on n'est pas le pays de Nkrumah pour rien...
Aminou Balogoun
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