la Fonction symbolique d’Obama trouve son essence dans la tragédie du 11 septembre 2011. Son élection, comme le montre les symboles de la commémoration, traduit le volonté de montrer le symbole d’une Amérique qui ne mérite pas la haine des nations ou ethnies périphériques, noires ou arabo-musulmanes. L’homme s’appelle Barack Hussein Obama. Il possède toutes les origines et les références religieuses des races ou nation périphériques. Quand on le voit, il ne rappelle pas l’image d’arrogance et de virilité triomphante d’un Reagan ou de n’importe quel Président Américain ordinaire, une de ces images qui cristallisent naturellement la haine des Arabo-musulmans et d’une manière générale des peuples opprimés de par le monde. Le but de l’élection savamment calculée d'un personnage comme Barack Obama est de désamorcer dans l’image qu’il en incarne la haine que l’Amérique suscite, de par son histoire et le ressenti de la violence qu’elle inflige aux peuples et nations non occidentaux chrétiens, dans ce qui est apparu jusque là comme une confrontation des civilisations sinon des religions ou des races. Dans l’histoire des Occidentaux, depuis au moins 400 ans, les Noirs ont toujours servi. Lorsque l’Amérique a subi de plein fouet le contre-coup inouï de la violence qu’elle incarne et administre dans le monde, quoi de plus normal que de faire profil bas, de montrer ostensiblement que la problématique de fond n’est pas ethnique ou culturelle ? Pendant que la tempête de l’antiaméricanisme fait rage, quoi de plus normal de choisir un Noir pour incarner son image au regard du monde, et en face de ceux qui voudraient s’attaquer à elle ? Et qui d’autre pourrait incarner cette figure de l’effacement, du profil bas, ce paratonnerre de l’antiaméricanisme que le Noir ? Une race qui a subi durant des siècles et qui subit encore la violence des Occidentaux et même des Arabes ? Voilà la fonction symbolique de l’élection de Barack Obama, et les images de la célébration du 09/11 le montrent avec force : que celui qui a été frappé, à l’instar du soldat inconnu, n’est pas forcément celui que croyaient les terroristes. C’est cette Amérique de la souffrance et de l’innocence, cette Amérique qui renonce à l’idée de sa blancheur et de sa virilité triomphante, qui ne fait pas une cible convaincante de la fureur de ses ennemies
Binason Avèkes
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