Et Inertie du Gouvernement par-dessus le Marché
Au Bénin, les prix des denrées de première nécessité accusent depuis quelques semaines une hausse vertigineuse. Huile,
poissons, crevettes, conserves, viande, sucre, maïs pour ne citer que ces produits "échappent progressivement à la bourse du citoyen moyen". Commerçants et clients sont déprimés. A Cotonou, tous les marchés sont touchés par la flambée des prix : Dantokpa, Vodjè, St Michel, Ganhi, Gbégamey, Wologuèdè etc.
Avec 3500 Fcfa, la ménagère moyenne a du mal à boucler ses achats : le kilo de bœuf avec os à 1700 FCFA, contre 1300 F à peine la semaine précédente. En quelques jours, le prix du litre d’huile d’arachide est passé de 750 à 850 FCFA ; l’huile de palme qui naguère était à 500 FCFA est passée à 900, voire 1200 francs pour le ‘’zomi’’. Le kilo de riz a augmenté de 150 F ; le lait en poudre est passé de 900 à 1500 FCFA. Quant au pain, les nouveaux prix affichent 165 FCfa pour la baguette de référence.
La hausse répétée des prix depuis plusieurs semaines dégrade sérieusement la qualité de vie des familles. Les marchands ont eux aussi la vie dure. Entre la difficulté à s’approvisionner chez les grossistes et le reflux de la clientèle, ils sont au désespoir tant la situation va de mal en pire.
Face à cette flambée généralisée, le gouvernement doit réagir ; réfléchir aux diverses mesures d’allègement fiscal et autres subventions sur les produits alimentaires ne serait pas de trop. La suppression des droits de douane sur les produits de grande consommation et la suppression de la Tva sur la farine et le pain sont autant de pistes que le gouvernement doit explorer sans attendre, pour alléger le calvaire des populations.
Binason Avèkes
Copyright, Blaise APLOGAN, 2007, © Bienvenu sur Babilown
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