Violence et apathie des électeurs ont caractérisé les élections de gouverneurs et de députés tenues au Nigeria hier 28 mars Les violences occasionnant des morts sont souvent le fait de bandes armées qui prennent d'assaut le bon déroulement des opérations dans le but de les détourner au profit de leurs commanditaires. Ces bandes armées sont soit recrutées et stipendiées par des partis et leurs militants avec parfois la complicité des forces de sécurité, soit tout le travail de violence illégale est pris en charge par des ripoux. Mais, comme dans l’État d’Akwa Ibom, qui a enregistré 5 victimes, les morts sont aussi le fait de l’intervention inconsidérée des forces de sécurité dans des bagarres entre militants ou au cours d’opérations pour contrer leurs violences. Les incidents de violence sont pour certains spontanés ou imprévisibles, tandis que d’autres découlent de climats conflictuels chroniques ou entretenus par les hommes politiques ou les partis soit au niveau des gouvernements locaux ou des États, soit au niveau national comme dans le conflit épique opposant Mme Patience Jonathan au Gouverneur Rotimi Amaechi de l’Etat de Rivers, pour des raisons de défiance de légitimité, entre un gouverneur élu et une simple ressortissante qui se prévaut d’être l’épouse du Président. Par ailleurs, en dehors des violences, l’autre fléau à déplorer dans ces élections est le faible taux de participation des électeurs, qui trahit leur apathie. Des rapports provenant de Lagos, Oyo, Osun, Ondo, Ekiti, Delta et Bayelsa montrent que, contrairement aux élections présidentielles et sénatoriales du 28 Mars, de nombreux électeurs ont choisi de ne pas exercer leur devoir civique ce samedi. Au total, pas moins d’une centaine de personnes sont mortes au Nigeria à cause des violences intervenues avant, pendant ou après les élections. Alan Basilegpo |
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