Les Présidents Yayi Boni du Bénin et Goodluck Jonathan du Nigeria ont procédé hier vendredi à la cérémonie d'inauguration de la construction du poste frontalier commun aux deux pays à Seme / Krake
Lors de la cérémonie de pose de la première sur un site du périmètre frontalier de Seme / Krake, ils ont exprimé le souhait que le projet, qui vise à améliorer les systèmes de transport des pays, permette également de renforcer l'échange social, culturel, diplomatique et économique ainsi que les valeurs communes aux deux pays. En outre, les deux dirigeants ont exprimé l’espoir que le poste frontalier commun, une fois opérationnel, permettrait de contrôler plus efficacement le passage à la frontière et ainsi de réprimer le mouvement d'éléments criminels, dans un contexte de radicalisation croissante des activités de certains groupes comme Boko Haram, de la traite des êtres humains et des trafiquants de drogue, d'armes et de munitions. Dans son discours, Jonathan a déclaré que le projet vise à raviver les liens culturels, d'amitié et de bon voisinage qui existaient entre les deux pays, leurs gouvernements et leurs peuples bien avant l'ère coloniale. « Cet important poste frontalier conjoint à Seme / Krake, a-t-il expliqué, bénéficie d'un emplacement stratégique sur le très important corridor de transport Lagos-Abidjan qui constitue une partie importante du réseau routier de l'Afrique ; et il contrôle environ 70% du commerce et du trafic humain dans la sous-région » a-t-il précisé. « Grâce à l'augmentation du volume des échanges attendue et d'autres activités qui unissent les personnes, a poursuivi M Jonathan, le poste frontière va être une passerelle qui favorisera une plus grande intégration et le développement économique menant à la prospérité à l'intérieur et entre les pays de notre sous-région. Le poste frontalier conjoint réduira les difficultés des usagers. »
Les deux présidents ont remercié les partenaires du projet de développement que sont l'Union Européenne (UE), la Banque Africaine de Développement (BAD), Banque Mondiale, et la Commission de la CEDEAO, d'initier et de soutenir le projet.
Le Président Yayi Boni pour sa part a déclaré qu'il attendait du PFC (Poste frontalier Conjoint) qu’il ouvre de perspectives commerciales et l'amélioration des relations humaines entre les peuples des deux pays.
Il convient de rappeler que le projet qui a débuté il y a quelques années a été abandonné dans des circonstances controversées, six mois après le démarrage des travaux de construction.
Binason Avèkes
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