Chaque peuple a les dirigeants qu’il mérite; et la distance est grande entre une population, et ce qui fait véritablement peuple. En Afrique les populations sont souvent marginalisées, enfermées par les politiciens dans des cages ethniques, et leur expression en tant que peuple est tenue sous le boisseau par un système hérité du passé colonial et entretenu par le présent néocolonial. Une minorité compradore travaille main dans la main avec, sinon mains liées par, les anciens colonisateurs pour continuer d’exploiter les Noirs, renvoyer aux calendes grecques le moment de leur éclosion en tant que peuple, en tant que nation libre et prospère, conscients d’eux-mêmes, maîtres de leur destin et de leurs richesses humaines, matérielles et immatérielles. Dans le meilleurs des cas, là où on s’attend à la manifestation de la volonté des peuples, nous avons droit à une démocratie sans peuple, à des élections sans peuple, et à un cirque où les grands singes imitateurs des blancs substituent le verbiage, la grammaire occidentale, l’éloquence simiesque à l’organisation de la volonté du peuple et sa manifestation objective en tant que force. Ainsi au Bénin, que ce soit avant le K-O de mars 2011 par lequel aidés par l’Ambassadeur de France et les Organisations Internationale à la solde de l’Occident comme le PNUD, ou du moins sa représentante au Bénin, Monsieur Yayi et sa clique ont usurpé le pouvoir au peuple dans une mise en scène des plus sinistres ; ou que ce soit en ce moment même où la question de la révision de la constitution, érigée en monomanie sociopolitique par un régime aux abois, bat son plein, la seule réponse qui est donnée est d’ordre rhétorique, grammaticale, verbale. On bavarde ; certains jouent à étaler leur pseudo-savoir en droit, leur éloquence simiesque, jusqu’à quel point ils s’y connaissent dans le savoir du blanc, justifiant leurs titres ridicules de Docteurs, de Maîtres, de Professeur, etc… ! Mais rien de concret n’est fait. Si bien que d’un point de vue politique, les habitants du Bénin restent à l’état de simple population, vu que rien dans leur manifestation ne prouve qu’ils sont un peuple : ni la population dans sa totalité organique, ni ceux qui s’en disent les élites, les représentants, etc.. Or dans d’autres pays asiatiques par rapport auxquels nous aimons candidement nous comparer, la population assume sa volonté de peuple, la manifeste et la traduit en acte. Lorsque les dirigeants ou une une partie de la classe politique veut leur imposer leur volonté pour les exploiter ou se placer au-dessus de la loi, le peuple dans ce pays asiatique se lève comme un seul homme, n’hésite pas à payer de sa personne, et loin de se payer de mots comme chez nous, paie de sa mobilisation, de son sang et de sa sueur.
Ah, à quand la thaïlandisation de nos populations ? |
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