Dans les films et séries télévisés américains, surtout ceux qui s’adressent aux jeunes, on voit souvent qu’une fille asiatique ( proto-chinoise) et un jeune homme blanc peuvent s’acoquiner, s’embrasser, s’amouracher, tomber amoureux, voire même convoler en justes noces. L’un et l’autre étant donnés à voir dans une équivalence de valeurs qui transcende leur différence ethnique, et se magnifie dans et par la possibilité de cette communion.
Mais à contrario, on ne voit jamais au grand jamais le même type de scènes et de situations se produire entre une fille négro-africaine -- fût-elle-même esthétiquement profilée -- et un jeune homme blanc -- sans parler d’entre un homme noir et une femme blanche, sur le mode du « devine qui vient dîner ce soir ». Tout se passe comme si en l’occurrence l’équivalence de valeur célébrée avec l’asiatique est impossible avec le Noir-africain. L’impossibilité empirique d’une telle occurrence sur des centaines d’épisodes de centaines de séries télé-
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visées montre bien qu’il s’agit d’une éventualité socialement anxiogène pour la société dominée par le blanc et ses représentations, une situation hors norme, hors jeu et hors entendement. Une situation socialement et ethniquement taboue, dont l’occurrence inquiétante pour la société dominée par le Blanc, mettrait en danger et ses intérêts, et sa sensibilité et sa définition fonctionnaliste du Négro-africain comme substance noire, à part, irréconciliable, dont la corruption si peu que ce soit sous l’angle de l’identité porterait atteinte à l’équilibre entre ses fantasmes et sa réalité
Amida Bashô
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