Pourquoi Sarkozy jouet-il les génies de la pensée pédagogique et scolaire érigée en sommet éblouissant de la pensée sociopolitique. Puisque l’homme d’Etat digne de ce nom doit savoir imaginer l’avenir et ouvrir les voies à la jeunesse dans un monde qui bouge, Sarkozy joue à celui qui en la matière aurait des idées, et surtout des idées transcendantes, originales et pratiques. Et comme toujours, le voilà qui multiplie les propositions toutes plus inapplicables les unes que les autres. Pourquoi ? Parce que là comme ailleurs, il ne se renouvèle pas ; ce sont les mêmes recettes d’il y a cinq ans qui sont ramenées dans un nouvel habillage ; et puisqu’il n’ a pas été en mesure de rien appliquer de tout ce qu’il avait promis dans tous les domaines – depuis le logement avec sa lubie sur le droit au logement opposable, jusqu’à sa fameuse boutade du travailler plus pour gagner plus, on ne voit pas comment il pourrait appliquer ces mêmes propositions sur lesquelles il se livre volontiers à des surenchères démagogiques pour se donner des airs d’un sérieux qui n’a jamais été son fort, à l’instar de cette France Forte qu’il invoque mais que cinq ans durant il a contribué frénétiquement à affaiblir ! Sarkozy est rompu à l’art d'égrener ou même de faire pleuvoir des propositions mielleuses qui ne sont que le reflet des sondages et études effectués de façon opportuniste et dans un but clientéliste sur les secteurs de la population. Mais un homme politique, surtout un président sortant qui est en permanence rivé à la démagogie est un homme sans idée et indigne de montrer la voie aux Français. La présidence, ce n’est pas un feuilleton de série B où l’on joue exclusivement sur l’effet de miroir ou la seule dimension spéculaire. Non, c’est aussi le risque, la vision, l’imagination et la Responsabilité. |
Et puis, finalement à force de jouer au plus grand fournisseur de propositions choc à forte valeur d’attraction clientéliste, on finit par faire oublier l’essentiel : pour son avenir, la France n’a pas besoin d’un homme comme Sarkozy ! Elle a déjà donné, et elle doit avoir la lucidité face au monde qui la regarde d’accepter qu’elle s’est lourdement trompée en 2007. Tenez, depuis cinq ans que Monsieur Sarkozy préside, avec ses belles propositions, n’aurait-il pas mieux fait, au lieu de laisser filer le chômage au-delà des 10%, de le ramener en dessous des 5% ? Voilà ce qui aurait fait sens ! Voilà ce qui pourrait légitimer le retour sur scène et de recommencer à débiter des propositions bonnes à faire rêver avant les élections et à remiser au grenier après, comme des leurres ou des appâts de circonstance. Inutile donc de distraire les Français en remettant en marche le vieux moulin à vent des propositions sans lendemain…. Aminou Balogoun |
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