Mon cher compatriote, J'ai lu avec intérêt votre article sur la pollution de l'air à Cotonou comme je lis d'ailleurs tous vos articles. J'ai voulu répondre par rapport à l'une des causes de cette pollution. En effet, en indexant l'essence frelatée, on reste dans les connaissances que nous avions il y a quelques 15 à 20 ans quand cette pathologie a émergé et atteint son paroxysme au Bénin. En effet, l'essence utilisée aussi bien par les zémidjans que beaucoup de véhicules à 4 roues étaient à l'époque frelatée disons impure car mélangée à d'autres ingrédients comme de l'huile à moteur par exemple. Depuis, la qualité de l'essence vendue dans les rues de Cotonou n'est plus frelatée ou en tout cas a la même composition chimique que l'essence des stations d'essence de Cotonou et l'essence vendue dans les stations d'essence en France en dehors de certaines oléfines (hydrocarbures doublement insaturées) comme le benzène qui ne sont pas interdites au Bénin. Ce sont les résultats de récents travaux de recherche entre le Laboratoire de Biochimie Moléculaire du Professeur SANNI Ambaliou de l'ISBA/CNHU/UAC et le Centre Commun de Mesure (CCM) de la Maison de Recherche en Environnement Industriel de Dunkerque (MREI), outil d'analyse de mon Université du Littoral Côte d'Opale. Le Professeur SANNI et moi-même avons récemment publié ces résultats. Pour le reste, comme vous le dites, les causes de la pollution sont principalement à rechercher ailleurs. Parmi toutes celles que vous avez citées, je retiendrai surtout le mauvais état des véhicules tant à deux qu'à quatre roues dont la plupart ont plus de vingt ans d'âge avec des pots d'échappement ne jouant plus leur rôle et déversant dans l'atmosphère beaucoup d'hydrocarbures insaturées imbrûlées qui sont les éléments les plus cancérigènes en dehors des oléfines cycliques comme le benzène. L'Etat ne joue donc pas son rôle dans le contrôle du carburant et des véhicules à moteur introduits sur le territoire du Bénin. Je rappelle qu'en France ou en Europe, les carburants ne doivent plus contenir de molécules insaturées comme le benzène très cancérigène. Par ailleurs, tout le monde sait qu'en France, les concessionnaires automobiles redonnent une deuxième vie aux véhicules d'occasion de plus de dix ans en les expédiant en Afrique dont le Bénin. |
Enfin, la question des véhicules à deux roues à moteur, vulgairement appelées zémidjans, ne sera jamais résolue tant qu'on aura pas des routes bitumées de façon à rendre accessibles tous nos quartiers de ville et permettre dans une capitale économique comme Cotonou l'existence de taxis comme dans toutes les capitales de tous les pays du monde. Je profite de cette fin d'année pour vous souhaiter, à votre famille, à vos collaborateurs, à vos lecteurs tous mes meilleurs vœux d'une excellente santé pour 2012 et de prospérité pour notre pays le Bénin. Fraternellement, Professeur Faustin AÏSSI 1er Vice-Président de l'ULCO en charge du Conseil d'Administration (CA) & des Relations Internationales (RI)
|
Copyright, Blaise APLOGAN, 2010,© Bienvenu sur Babilown
Toute republication de cet article doit en mentionner et l’origine et l’auteur sous peine d’infraction
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.