DECLARATION
A propos des résultats des élections présidentielles
annoncés par le Président de la CENA.
On annonçait un hold-up électoral de la part de Boni YAYI. Ce hold-up a eu lieu avec un scrutin frauduleux sans liste électorale fixée, sans liste des bureaux de vote. Ce hold-up a été conclu par un coup d’Etat électoral en règle. Les prérogatives de la CENA ont été confisquées par Joseph GNONLONFOUN, son Président qui, sans plénière et contre la volonté des membres, a publié la « synthèse des résultats ». Boni YAYI est proclamé élu au 1er tour avec plus de 53% des voix.
Tout comme Boni YAYI, dans sa boulimie du pouvoir, est grossier et maladroit dans la fraude et les intimidations, Joseph GNONLONFOUN n’a même pas attendu la Cour Constitutionnelle pour proclamer les résultats ; il ordonne même que maintenant le peuple se mette au travail puisque la messe est dite !
Ce qui restait encore des conquêtes démocratiques sauvegardées malgré les péripéties depuis près de 20 ans vient de recevoir un coup. Un voile noir enveloppe notre pays. Dès l’annonce des résultats, les rues se sont vidées ainsi que les bars-restaurants. Les lumières se sont éteintes dans les maisons. Le peuple est comme frappé de stupeur face à l’entêtement criminel de Boni YAYI à passer en force et contre toute logique. La fierté du peuple est piétinée. La dignité du pays jetée à terre. On a honte d’être béninois. Surtout lorsque l’on va jusqu’à nous faire dicter le comportement à suivre par le Président d’un pays frère et voisin qui, face à l’imposture programmée, vous demande de la « boucler ». C’est dire qu’il n’y a rien de nouveau à attendre de la Cour Constitutionnelle de Robert DOSSOU.
Tout cela est horrible, inadmissible, inacceptable ! On ne peut pas accepter le hold-up. On ne peut pas admettre le coup d’Etat électoral. Les descendants de Bio GUERRA, GBEHANZIN, KABA, Saka YERIMA, TOFFA ne peuvent accepter de courber l’échine devant l’imposture. Il faut résister ! Il faut dire NON ! Il faut rejeter ces élections comme nulles et non avenues et créer les conditions d’une autre gouvernance dans le pays.
Il faut, pour le salut de ce pays, assurément et absolument une autre gouvernance afin de garantir les libertés, la paix véritable et l’assurance de scrutins démocratiques, libres et transparents.
C’est pourquoi le Parti Communiste du Bénin appelle toutes les forces politiques, sociales, économiques, religieuses, militaires attachées à la démocratie, à la dignité du pays et à la paix véritable à s’opposer au hold-up et au coup d’Etat électoral de Boni YAYI et de Joseph GNONLONFOUN. Le PCB invite en particulier tous les partis politiques, les organisations des travailleurs, des jeunes, d’élèves et d’étudiants, des femmes, des paysans, de défense des droits humains, des dignitaires à protester contre l’imposture et à organiser par tous les moyens la résistance des travailleurs et du peuple.
Cotonou, le 19 mars 2011
Le Parti Communiste du Bénin.-
N.B. Philippe NOUDJENOUME, Premier Secrétaire du PCB donne un point de presse sur les résultats électoraux le lundi 21 mars 2011 à la Bourse du Travail à 16 heures.
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