Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…
Inanité et Danger
Dans un discours, lit-on, Yayi Boni « appelle à rebâtir le Bénin avec de nouveaux hommes » Ah, on croirait rêver !Tant cet incorrigible cynisme laisse rêveur. En effet, d’une part la dualité manichéenne Nouveaux hommes/ Anciens hommes n’est plus pertinente en l’état ; car si les anciens sont en vogue actuellement c’est moins en raison immédiate de ce qu’il y a d’ancien en eux que de leur attachement à certaines valeurs, de leur organisation, de leur sagesse, de leur discours sur l’unité aussi bien nationale que sociologique, de leur manifeste volonté de sublimation et bien évidemment de leur programme. Ce discours de la bouche de Yayi Boni est dénué de pertinence dans la mesure où lui-même et ses amis politiques, ayant épuisé leur capital de virginité font partie maintenant des anciens. Et son expérience calamiteuse nous a montré qu’il ne suffit pas d’être soi-disant nouveau pour gouverner un pays dans la bonne direction. Les nouveaux hommes peuvent être le cheval de Troie des idées anciennes, et les idées nouvelles peuvent être amenées par des hommes aguerris et mûris par l’expérience de leurs erreurs du passé.
Ce qu’il faut au Bénin actuellement est au-delà du manichéisme délirant et de la Dichotomie suborneuse des Anciens et Nouveaux hommes. Ce qu’il faut au Bénin, c’est créer les conditions pour que de nouvelles pratiques et mentalités puissent être valorisées, intériorisées, prises et comprises pour s’imposer à tous. Car sous nos cieux actuels, et avec la conscience empirique des Béninois, c’est au mieux d’une étrange naïveté, au pire d’une scandaleuse mauvaise foi que de vouloir réduire la problématique de l’intégrité et de la capacité gouvernementale au mythe du Nouvel homme. Cet homme mythique que l’expérience a fait sortir par la grande porte de la conscience du peuple, est-ce le moment de le faire entrer par la fenêtre de son espérance ?
Le vent a soufflé et nous avons vu l’anus du poulet : Yayi Boni est l’expression vivante de l’inanité et du danger du mythe du nouvel homme qu’il a incarné à la limite de la caricature
Éloi Goutchili
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Je pense que le Panligan était au service de la cour royale et non du ministre des cultes. Il travaille étroitement avec ce dernier pour bien jouer son rôle de griot.C'est que fait souvent notre iluustre Ajahoui dans ses chansons lorsqu'il demande l'intervention de Aplogan pour éclaircir tout sujet relatif aux cultes de nos ancêtres. Mais voilà que notre président mutant a déjà demandé aux jeunes de mettre les anciens aux placards, comment va-t-il réussi à nouer la corde de l'histoire...
Attention, il vient de réussir un exploit dans le conflit de la CI... J'attends la lettre à Pancrace ...
Rédigé par : Marc Kanho | 05 janvier 2011 à 00:12
Comme c'est curieux, Marc ! Tu parles de Panlingan. Par rapport à l'explication érudite que tu m'as faite sur les données historiques de la chanson de Ajahoui sur l'hérésie de Dê-Messê. L'extension du rôle de Aplogan, n'implique-t-il pas l'absorbtion de celui de Panlingan ; même si celui-ci n'a pas rang de Ministre; et même si peut-être le hérault de Hogbonou ne portait pas ce nom... Quant à Yayi boni le caractère sublime de son discours est tout relatif ; et ce sublime apparent doit être pris avec des pincettes... Méfions-nous des serpents qui muent à contre saison ou zogbé-zogbé !
Rédigé par : B.A | 04 janvier 2011 à 21:49
Eh oui, le Panligan des temps modernes!
Tu as peut-être raison que le loup a changé de peau, mais à tout seigneur tout honneur.
Le discours de Monsieur le Président à l'occasion des voeux de fin d'année a été sublime, concis et précis. Le culte de la personnalité et du Président-Messie sont passés aux oubliettes. C'est l'homme soucieux du développement et de l'unité de son peuple. Est-ce une mutation ou une sommation? J'espère que les prochains jours vont permettre au peuple béninois de juger de la sincérité de leur président. Soyons vigilants...Ce qui est sûr son mandat finit le 5 avril 2011, l'a t-il répété. Les écrits restent, mais les paroles s'envolent.
Rédigé par : Marc Kanho | 04 janvier 2011 à 21:31