Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…:
L’Éthique de Vérité
Quand on lit le discours sur l’Etat de la nation de Yayi Boni, on est frappé par sa fadeur ineffable, le vide d’enthousiasme et d’originalité, sa platitude, sa résonnance piteuse, sa concavité abyssale aggravée par ses fausses postures et intonations de la rhétorique des experts. On mesure alors le niveau de cynisme et d’autisme qui caractérise l’homme d’Avril 2006, qui avait soulevé tant d’espoir et de rêve d’un changement au Bénin. On se rend compte avec effroi du fait que jamais Yayi Boni ne saisit aucune occasion de dire la vérité, d’être dans le vrai de renouer avec la sincérité. L’incapacité de vérité – intellectuelle ou morale – est devenue chez lui un travers, une seconde nature. Il est noyé dans l’océan de la non-vérité ; perdu dans le désert de vérité. Il confond la nécessaire subtilité de l’homme politique, le double jeu ou la méfiance auxquels il est souvent contraint à une rupture fondamentale et personnelle avec l’éthique de vérité, qui donne du sens même à l’existence. La non-vérité est devenue chez lui une seconde nature et du coup il est fondamentalement dans l’incapacité de produire du sens et de la relation. C’est sans doute cela qui lui vaut l’isolement que l’on a vu croissante tout au long de son quinquennat. Ce travers, ce vice, qui le frappe en tant que personne pourra frapper bientôt le pays tout entier, le plaçant dans le dangereux sillage du scénario à l’ivoirienne
Éloi Goutchili
Copyright, Blaise APLOGAN, 2010,© Bienvenu sur Babilown
Toute reprise de cet article sur un autre site doit en mentionner et l’origine et l’auteur sous peine d’infraction
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.