Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…:
Kpayo & Co
Le Nigéria ce n’est pas seulement le kpayo et le fayaho ; pas seulement le 10ème producteur de pétrole, et la nation la plus peuplée d’Afrique, mais c’est aussi les attaques meurtrières répétées à Dantokpa, les vols à mains armées de voitures, l’insécurité diffuse le long de la frontière, les pirates aux larges de nos côtes ou sur internet qui opèrent à partir du sol national.. Le Nigéria, pays frère est une médaille dont l’avers est bon enfant, galetteux et source de profit, mais dont le revers est source de calamité, de désolation, d’agression et de mort violente.
Nulle n’ignore cette réalité du double effet de la proximité de notre grand voisin. Pas plus le peuple que le gouvernement. Celui-ci a, entre autres fonctions, pour devoir d’optimiser les sources de profit pour la nation et de réduire les sources d’inquiétude et d’insécurité pour les citoyens. Pour ce faire, il a obligation de protéger les citoyens et le territoire national de tout danger. Or malheureusement, à en juger par l’accroissement inexorable sinon la montée en puissance des nuisances diverses et variées provenant du Nigeria, on a le sentiment que nos gouvernements, tous régimes confondus, ne semblent pas conscients de la réalité de ce double effet de la proximité du Nigeria.
En même temps qu’une politique sous-régionale et spécifiquement interétatique de sécurité, le gouvernement doit définir un axe de sécurisation du sol national vis à vis des nuisances exogènes, notamment en ce qui concerne la protection de nos frontières et la répression des fraudes ; il doit constituer une force tampon et de confinement de la criminalité transfrontalière.
Le nom du Nigeria – grand pays producteur de pétrole et nation africaine la plus peuplée – pour nos gouvernements ne rime officiellement qu’avec les grands-messes et les vœux pieux de la co-prospérité. Il est temps que nos gouvernements s’éveillent de leur sommeil dogmatique pour mesurer concrètement la gravité du revers de la médaille de cette proximité du Nigeria. Car si la proximité ne profite qu’aux bandits – qu’ils soient du monde politique ou du monde interlope des criminels sans fard ni masque – elle ne peut être source de co-prospérité.
Éloi Goutchili
Copyright, Blaise APLOGAN, 2009,© Bienvenu sur Babilown
Tout copier/collage de cet article sur un autre site, blog ou forum, etc.. doit en mentionner et l’origine et l’auteur sous peine d’être en infraction.
Sujet vaste et complexe... Attention nous ne nions pas ce que vous appelez "les entités transnationales". Nous pensons que l'Afrique est une fiction subtile, à usage aliénant, ce qui n'est pas le cas de toutes les "entités transnationales". Pour aller vers le global il faut d'abord consolider le local. Il ne faut pas que l'universel soit un prétexte pour échapper à l'évidence embarrassante et aux obligations pressantes du local. Enfin, comme l'écrivain portuguais Miguel Torga, nous pensons que "L'Universel c'est le Local moins les murs" ; à condition de construire le local avant d'enlever les murs...
Rédigé par : B. A. | 01 décembre 2009 à 15:47
La criminalité transfrontalière bénino- nigériane, Voila effectivement une question qui devrait mobiliser l'opinion et nos parlementaires plutôt que le tapage à outrance autour d'un petit système d'information électorale qui contient à peine la population d'un grand centre urbain de Shangai ou de New delhi. Mais évidemment question d'intérêt bien compris...
Pour vous qui vous refusez à considérer les entités géopolitiques transnationales, voyez comment la réalité sociologique gomme les frontières coloniales et nous projette à la fois dans le passé et dans un futur qui n'est pas si loin où par la force des mutations inéluctables qui amènent les humains à transhumer, les "identités nationales" actuelles à la sauce Sarkosy-Hortefeux seront confrontées à de nouveaux paradigmes qu'il urge de questionner afin de se préparer pour le meilleur et le pire dans ce monde globalisé qui pred corps.
Organisez un colloque...Pourquoi pas
Thomas Coffi
Rédigé par : Thomas coffi | 30 novembre 2009 à 14:07