La Faute de Yayi Boni c’est d’avoir, par sa méthode impaire, son style mesquin et sa gouvernance hideuse contribué à ressusciter une classe politique à la médiocrité éprouvée, qui était censée mourir de sa belle mort. Au point de rendre sympathiques et crédibles les Kérékou les anti-Kérékou et même les anté-Kérékou, qui maintenant piaffent d’impatience de restaurer le bon sens démocratique, économique et éthique que l’actuel régime a sérieusement malmené. Cette faute est historiquement criminelle.
Alao Bissiriou
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Je saisis au vol votre point de vue pour dire qu'il faut abandonner le voeu pieu qu'un messie seul ou un groupe de messies pourra changer cette "mentalité socio-politique". Voilà pourquoi je freine des 4 pieds lorsque j'entends les sons de cloche des anciens sacristains qui nous annoncent un retour sanctifié. Ma motivation n'est pas de prêcher explicitement ou implicitement pour une paroisse en particulier!
Rédigé par : Thomas coffi | 17 octobre 2009 à 11:49
Je vois. Moi je n'aurais pas séparé classe et système. Système c'est un peu vague et occulte. Voici un système dont on peut même dresser la liste, depuis 1960. Or un système ne peut être listé. Non, il faut appeler un chat un chat. Tout groupe social a un ethos, une culture, une identité, un fonctionnement, des pratiques et une organisation en fonction de buts et d'intérêts. Je verrai plutôt une classe politique, et une mentalité sociopolitique, socialement structurées, elles-mêmes intimement tributaires de l'histoire, et s'autoreproduisant...
Rédigé par : B. A. | 17 octobre 2009 à 07:09
Le système arriérant fait de corruption, de prévarication, d'affairisme, de déni de justice, de passe-droits, de non-gouvernance, d'absence de vision, de mépris du grand nombre etc... La classe politique en est une composante privilégiée, un groupe d'acteurs qui s'entendent sur l'essentiel. Mais tout le corps social participe d'une façon ou l'autre au système. Comme l'écrivait Mongo Beti, chacun puise dans les caisses à sa portée, le ministre puise dans les caisses de l'Etat, le policier puise dans les poches du taximan, le professeur dans celles du parent d'élève, le soignant dans celles du malade, l'encadreur agricole dans celles du paysan,...
Rédigé par : Thomas coffi | 16 octobre 2009 à 23:43
Vous parlez de redistribution des cartes au sein du système, et vous distinguez "classe politique" de "système politique" ; celui-ci engendrant celle-là. Pouvez-vous être un peu plus clair sur cette distinction ?
Rédigé par : B. A. | 16 octobre 2009 à 20:43
Un commentaire, un ultime sur la politique nationale. Une certaine classe politique peut-elle disparaître spontanément alors que subsiste le système qui l'a engendrée et dont elle assure en retour la pérénnité ? Tout ce que nous observons n'est-il pas la manisfestation d'une lutte de redistribution des cartes au sein du système ? La leçon en définitive est qu'il faut se garder d'accorder un crédit de sympathie à quelque politicien que ce soit car élément systémique sa propension la plus probable est de réfléter les tendances lourdes du système.
Rédigé par : Thomas coffi | 16 octobre 2009 à 19:35